27/06/2008
La mission de l’homme : « unifier le cosmos »
…explique Benoît XVI :
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<< La « mission » de l'homme « d'unifier le cosmos », mise en valeur par Maxime le Confesseur a été, au XXe siècle soulignée par Hans Urs von Balthasar, fait observer Benoît XVI. Il ajoute que le « oui » du Christ permet de « donner leur juste place à toutes les autres valeurs ».
Liturgie cosmique
« A l'homme, créé à son image et à sa ressemblance, Dieu a confié la mission d'unifier le cosmos, explique le pape. Et comme le Christ a unifié en lui-même l'être humain, le Créateur a unifié le cosmos en l'homme. Il nous a montré comment unifier dans la communion du Christ le cosmos et arriver ainsi réellement à un monde racheté ». Benoît XVI relève que c'est le cardinal von Balthasar qui a en quelque sorte « relancé » la figure de Maxime. Il a même défini sa pensée « par l'expression emblématique de Kosmische Liturgie, ‘liturgie cosmique' ». « Au centre de cette solennelle ‘liturgie’ se trouve toujours Jésus Christ, unique Sauveur du monde. L'efficacité de son action salvifique, qui a définitivement unifié le cosmos, est garantie par le fait que, bien qu'étant Dieu en tout, il est aussi intégralement homme - étant également comprise l'énergie et la volonté de l'homme ».
L'union à Dieu est donc le fondement des autres relations, fait observer le pape : « Nous devons vivre unis à Dieu, pour être ainsi unis à nous-mêmes et au cosmos, en donnant au cosmos lui-même et à l'humanité la juste forme ».
Et c'est dans le Christ que les valeurs essentielles ont leur fondement : « Le ‘oui’ universel du Christ, nous montre également avec clarté comment donner leur juste place à toutes les autres valeurs. Nous pensons à des valeurs qui sont aujourd'hui à juste titre défendues, comme la tolérance, la liberté, le dialogue ».
Le vrai renouveau du monde
« Une tolérance qui ne saurait plus distinguer entre le bien et le mal deviendrait chaotique et autodestructrice. De même, une liberté qui ne respecterait pas la liberté des autres et ne trouverait pas la commune mesure de nos libertés respectives, deviendrait anarchie et détruirait l'autorité. Le dialogue qui ne sait plus sur quoi dialoguer devient un vain bavardage ».
Pour être unies et authentiques, ces valeurs ont besoin d'un « point de référence » qui est « la synthèse entre Dieu et le cosmos, c'est la figure du Christ dans laquelle nous apprenons la vérité sur nous-mêmes et nous apprenons ainsi où placer toutes les autres valeurs ».
Le pape voit dans cette conclusion « le point d'arrivée du témoignage de ce grand Confesseur » : « Le Christ nous indique que le cosmos doit devenir liturgie, gloire de Dieu, et que l'adoration est le commencement de la vraie transformation, du vrai renouveau du monde ». >>
Source : Zenit (Anita S. Bourdin).
00:09 Publié dans Ecologie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme
Commentaires
DIMENSION
> C'est aussi l'âme de l'écologie que le pape vient de définir ainsi. Pas besoin d'être chrétien pour être écologiste, mais le christianisme ouvre à l'écologie (la responsabilité de l'homme envers le monde) une dimension décisive.
Écrit par : Amicie T. | 27/06/2008
TEILHARD
Il me semble que l'on peut faire un lien entre cette d'éclaration du Saint Père et le "Christ csomique" et "point Omega" de Teilhard de Chardin.
Frédéric
[ De PP à F. - Je n'en ai pas l'impression quant à moi. Il y a chez Teilhard une focalisation sur l'évolution qui ne se trouve pas chez Ratzinger. En revanche, tout est en germe dans saint Paul : la "Création tout entière " dans les "douleurs de l'enfantement"... ]
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Écrit par : Frédéric | 27/06/2008
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