Irlande : c'est « no »

En ce début d’après-midi, le non semble l’emporter en Irlande :

La télévision de Dublin donnait ce résultat comme quasiment certain lors de son journal de 13 heures…  Si ce rejet se confirme, que va-t-il se passer ? Le gouvernement irlandais avait assuré que, cette fois, il ne serait pas question de faire revoter les citoyens pour obtenir leur oui (comme après leur non au traité de Nice en 2001) ; ce genre de procédé ne marche pas deux fois. Faut-il croire François Fillon qui disait hier soir, à la télévision française, qu’en cas de non irlandais il n’y aurait plus de traité de Lisbonne ? Ou bien la postdémocratie est-elle si avancée dans l’UE que la machinerie continuera à tourner dans le même sens, Irlande ou pas ? Ce sera curieux à observer. De même qu’il sera curieux de lire les réactions des Grands Commentateurs dans la presse de demain, sachant que le politiquement-correct bruxellois est chez eux une attitude corporative.

Cela dit, ne surestimons pas la question des institutions européennes. L’important est l’état d’esprit des Européens. Ce qu’il y a de nocif dans l’air du temps reste nocif sous n’importe quel drapeau, le tricolore ou le bleu étoilé. Ce qu’il y a de constructif  – pour la société de demain –  existe aussi sous les deux emblèmes.

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