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19/05/2008

Vatican : le libéralisme mis en examen

…à l’Académie pontificale des sciences sociales (lire  l'article d'Isabelle de Gaulmyn dans La Croix) :


La Croix d’aujourd’hui :

<< La théorie économique repose sur le modèle d’un Homo economicus, avec comme moteur principal le profit. Le reste ne serait alors que marginal, comme le secteur de la philanthropie, considéré comme non productif. « Faux, car il existe, en dehors du marché, un secteur qui crée des biens, les biens communs, sans pour autant faire droit aux mécanismes libéraux du marché », souligne le Pr Pierpaolo Donati, de l’université de Bologne. Cet économiste est l’un des organisateurs de la réunion plénière de l’Académie pontificale des sciences sociales, qui s’est tenue, comme chaque année, début mai, pour réfléchir sur un thème intéressant l’Église, mais en faisant intervenir des experts de tous pays et surtout de toute religion. Cette année, ils ont donc travaillé sur la notion de bien commun. Comme le note Margaret Archer de l’université de Warwick, en Grande-Bretagne, « la mondialisation, contrairement à ce que l’on croit, n’a pas tout placé sous le signe du libéralisme et du libre-échange. Au contraire, émergent de nouvelles formes de bien commun, qui échappent en partie à la théorisation économique classique ». […] Les discussions de l’Académie pontificale ont révélé que si l’État joue un rôle important dans la notion de bien commun (éducation, hôpitaux), il n’en a pas le monopole.

Autant de débats qui intéressent l’Église à plus d’un titre, a noté le secrétaire de l’Académie pontificale des sciences sociales, Mgr Marcelo Sánchez Sorondo. D’abord parce qu’ils font droit à des notions qui sont à la base de la doctrine sociale de l’Église, c’est-à-dire la subsidiarité – l’économie du bien commun fonctionne sur ce mode – et la solidarité. D’autre part, comme le note le Pr Donati, « le modèle économique actuel, qui repose sur le libéralisme, est un obstacle au développement du bien commun. Et il importe donc de promouvoir ce secteur». Tous ces nouveaux réseaux de solidarité sont aujourd’hui fortement marginalisés par les agents économiques, regrette-t-il encore, alors « qu’il y a, là aussi, création de biens ». Les actes de cette assemblée plénière seront publiés prochainement. >>

 

> Dans cette perspective, à lire dans ce numéro de La Croix : la progression de la finance solidaire. (Baromètre et enquête commentés par Guillaume Goubert, invité de Radio Notre-Dame ce matin).

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Commentaires

C'EST DIT

> Bon ! comme ça c'est dit, et en clair.

Écrit par : Girolamo | 19/05/2008

> Et dit par un universitaire réputé dans toute l'Italie, ce qui ne gâte rien. Et pas particulièrement progressiste !

Écrit par : Giancarlo | 19/05/2008

OUF !

> C'est cela qui est passionnant en ce moment : voir que les idées se remettent en mouvement. Sauf quelques tribus restées à la Guerre du Feu (on ne les a pas prévenues qu'on était passé au néolithique), on voit maintenant des "papistes" critiquer le capitalisme et des "libérationnistes" dialoguer avec eux ! Ouf ! La vérité nous rendra libres ! Et la vérité ce n'est pas les "mots de la tribu" ! Cela vient d'ailleurs et cela nous mène où nous n'aurions pas voulu aller !

Écrit par : Amicie T. | 19/05/2008

"VASSAL KLAUS"

> Avez-vous vu les guignols libéraux genre Vaclav Klaus ("vassal" Klaus), cet îlote US heureux de l'être, qui engueulent Bruxelles parce que l'UE met sur pied (enfin !!!) un plan d'augmentation de la production agricole ? Le pitre Klaus n'y voit qu'une seule chose, c'est le danger de "l'étatisme" !!! La crise alimentaire, zéro, il la voit pas !!! Et il y a des cathoconservateurs pour le trouver à leur goût !!! Est-ce qu'il leur arrive de savoir que la doctrine sociale de l'Eglise existe ?

Écrit par : Rembar | 20/05/2008

FAUSSE SUBSIDIARITE

> Oui Rembar, ça leur arrive : mais uniquement pour dire : "le-principe-de-subsidiarité", après quoi ils se rendorment. Et quand ils disent "subsidiarité", c'est toujours dans un seul sens (ils sont mentalement hémiplégiques) : pour dénier aux pouvoirs publics le droit d'intervenir même quand c'est nécessaire. Ils truquent donc l'idée de subsidiarité, qui n'exclut absolument pas la légitimité d'une intervention de l'Etat. En revanche Bush l'exclut, lui : et leur pape, c'est Bush.

Écrit par : Amicie T. | 20/05/2008

À REMBAR

> Qui disait : "La Tchécoslovaquie n'est pas un pays, c'est une loge ?"

Écrit par : Biloque | 20/05/2008

> La République tchèque est la société le plus déchristianisée et la plus matérialiste-mercantile d'Europe centrale. Normal qu'elle soit dirigée par des Klaus.

Écrit par : Tredudon | 20/05/2008

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