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09/05/2008

Polémique à Rouen : quelle éducation sexuelle pour les pré-ado, dans les collèges catholiques ?

Au nom de dizaines de familles d’un célèbre collège rouennais,            leur porte-parole nous envoie ce rapport :


Avertissement de PP  -  Les lecteurs de ce blog savent qu'il ne sur-dimensionne pas les questions sexologiques. Mais il les situe à leur place, qui est grande dans la société actuelle. L’Eglise catholique ne les surdimensionne pas non plus (contrairement à ce que disent les médias) ; mais elle diagnostique en elles l’un des symptômes principaux de la crise de la société occidentale. Le discours de l’Eglise en ce domaine est net, clair et constructif. D’où la surprise de parents lorsque ce discours n’est pas relayé, à leur avis, par des établissements d’enseignement catholiques.  Ainsi l’événement survenu récemment à Rouen, selon le porte-parole des parents protestataires. (Ce blog est bien entendu ouvert à toute relation divergente du même événement) :          

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<<  Témoignage d'un parent sur ce qui a été dit le jeudi 24 avril 2008 aux jeunes de 3e et 2e  à Jean-Baptiste de la Salle (école, collège, lycée catholique, dépendant des lassaliens - établissement catholique le plus important de Rouen, 1 400 élèves environ) :

 

1.   Faits et témoignages.

Le jeudi 24 avril 2008, les classes de 3e et 2e ont eu un « Forum santé » avec trois séries de conférences, dont une conférence obligatoire par des gynécologues ou intervenants de « planification familiale » qui ont tenu un discours inadmissible sur la sexualité, la contraception et l’avortement. Je l’ai simplement appris le soir en rentrant de mon travail, en voyant ma fille et ma femme bouleversées. Voici le témoignage écrit par notre fille J. (3e F): *

" On nous a d'abord présenté le programme de la matinée: une conférence d' une heure avec gynécologue, heure obligatoire, un témoignage sur l'anorexie facultatif et une autre conférence obligatoire sur la nutrition. L'heure avec la gynécologue, nous étions séparés, les filles des garçons. On nous emmenés dans une salle de classe, où la gynécologue est arrivée, et nous a expliqué qu'elle ne travaillait pas en libéral mais dans un planning familial. Elle nous en a expliqué le fonctionnement : qu'on pouvait venir en cas d’interrogations, de problèmes, et notamment si on était enceinte. Elle nous a dit qu' il n' y avait pas besoin de l'accord des parents et nous a présenté l'avortement comme quelque chose d un peu banal, même si elle a dit qu'on était suivi par des médecins. Elle nous a aussi parlé des relations sexuelles, et nous a dit qu'à notre âge nous pouvions avoir des relations sexuelles tant qu'elles étaient protégées. J'ai eu le sentiment que les relations sexuelles étaient très banalisées et qu'elle présentait les actes sexuels précoces comme quelque chose de non choquant. Elle nous a dit que nous pouvions avoir une vie sexuelle à 13-14 ans comme à 25 ans".

J'appelle un ami, voisin, B.L., parent d'élèves, qui me confirme que sa fille en 3e  et son fils en 2e  ont subi le même type de discours. La famille était dans le même état de découverte sidérée. Bruno m'explique qu'il s'est agi en fait à l'occasion de l'organisation de ce « Forum santé » d'un passage obligatoire de toutes les classes de 3e et 2e entre les mains de six gynécologues qui donnent dans la planification familiale. Ses enfants avaient subi le même type de discours aberrant. Il leur demande aussi de le mettre par écrit. Voici  ce que rapporte son fils A., en 2e :

Extraits : « Ne vous inquiétez pas, si vous oubliez de vous protéger lors d’un rapport sexuel , vous pouvez aller voir dans une pharmacie, ils vous en donneront une (pilule du lendemain) gratuitement sans l’accord des parents, même l’ infirmière scolaire peut vous en donner, elle est censée en avoir en pharmacie… »

La présentation des méthodes de contraception a été faite sans aucun égard pour une quelconque éthique, a fortiori l’éthique catholique : stérilet, pilule abortive mélangés avec préservatif, pilule contraceptive. Un témoignage indique comment la référence à la méthode Billings, évoqué courageusement par un garçon, a été balayée, etc. Genre d’anecdotes développées par les conférenciers : «  Un jour une fille est venue me voir pour me dire que le préservatif que son conjoint avait utilisé était resté dans son vagin… faire attention à bien le tenir à la base en sortant le pénis du sexe de la femme… », etc.  On a expliqué aux jeunes les précautions à prendre : «  le premier rapport sexuel peut être douloureux pour la femme, il faut donc rentrer  son pénis dans le vagin et percer l'hymen avec douceur afin de ne pas faire trop mal à la partenaire »... Plus loin, à propos des MST : « risque d’irritation au niveau de la bouche s’il y a fellation », etc.

On saura plus tard qu'aucun cadre éducatif ayant participé à l'organisation de ce forum santé n'était présent lors des exposés, aucun schéma des exposés n'avait été préparé ni demandé.

N. se souvient de la question de l'intervenant : «  Personne prend la pilule ? » (en 3e !). « Le rapport sexuel est possible à tout âge s'il est protégé » : il semble bien que ce fut le message de fond.

Un autre témoignage, provenant d’un garçon d’une autre famille, recoupe ces précédents :

«  Personne ne nous a parlé de la beauté de la vie… Il y a eu des images assez choquantes quand même, et il nous a mis beaucoup, beaucoup de détails choquants. En sortant on avait l’impression que l’acte, et ben c’était de l’animalerie... C’est pas normal qu’on mette ça dans une école catholique, on ne sait même pas si c’était facultatif, j’aurais préféré m’embêter une heure en étude plutôt que d’écouter ces saloperies. »

J'envoie le témoignage de ma fille à une autre famille pour savoir, elle me répond:

« ...il n'y a guère de choses à ajouter au témoignage de ta fille, sinon que les méthodes de contraception ont été balayées en large et en travers, ainsi que les MST, sans un mot sur la vie ou sur l'amour entre deux personnes (de sexes différents....!). A propos de sexes différents il a eu un couplet sur l’homosexualité : "c'est tout à fait possible", etc. »

A partir de ces premiers témoignages un mail est fait à d'autres parents, des parents rentrent en contact, se manifestent, rapportent des récits et font part de leur très forte émotion et de leur incompréhension. Une élève : « L’avortement a été banalisé…. Elle (la gynécologue) a longuement insisté sur la pilule et le préservatif pour les adolescents… Elle a parlé de la pilule du lendemain et sachant que celle-ci pouvait être la cause d’un avortement, j’ai posé une question, à laquelle elle a répondu par des termes médicaux, scientifiques, elle a détourné la question et est passée rapidement à autre chose… Quand les garçons sont rentrés de leur conférence, ils nous ont dit qu’ils étaient plus dégoûtés qu’autre chose… »

 

2.   Synthèse :

Il s'avère qu'on a présenté à nos jeunes, sans égard pour notre foi et la doctrine catholique (que chacun sait être à contre-courant de l'évolution de la société), sans égard pour leur conscience jeune :

         la sexualité des jeunes comme une chose acquise, simplement à pratiquer « protégé »,

         les jeux sexuels,  comme quelque chose de normal à pratiquer (à des pré-ados) ! On préconise une sexualité centrée sur la seule obtention du plaisir physique.

         l’accès anonyme et gratuit à la pilule abortive en cas d’incident, ou sinon l'avortement, avec insistance sur l’absence d’accord des parents, l'accès aux centres de planning familiaux... La vie humaine pré-natale n'a pas de valeur.

         Une liste des centres de planification familiale a été proposée dans certains groupes (document intitulé Amour sexualité sécurité  remis à ma fille).

 

C'est en fait la doctrine du Planning familial (mais pas lui-même en l'espèce) qui a été présentée aux enfants sans qu'aucun parent en ait été conscient. Pesons le sens, imaginons la portée concrète d'une telle banalisation sur  ces jeunes déjà soumis au matraquage de la sexomanie ambiante…


Deuxième point : cela s'est fait avec l'accord exprès de la direction de l'école Jean-Baptiste de la Salle et les parents n'ont pas été consultés. (Un mot a été inclus dans les carnets de correspondance des élèves avec la mention du Forum santé et « le passage de gynécologues », sans autre précision. Personne n'a compris ce qui allait se passer, aucun des trente parents n'a compris ce qui allait se faire). Je 
passe  sur les anecdotes qui concernent le fonctionnement interne de l'école : il s'avère qu'il y a eu trois réunions préparatoires, qu'un cadre éducatif, un seul, a exprimé sa réticence, que la direction a tranché en faveur du maintien de la venue de ces gynécologues, dont certains exercent dans un établissement hospitalier où la pratique de l'IVG est imposée à tous les praticiens à tour de rôle. Il ont été réunis avant leur passage en classes et on leur a demandé de respecter la « dimension humaine » de la sexualité, c'est tout... contre une telle idéologie... (Eux aussi revendiqueraient de respecter la « dimension humaine », sauf qu'on ne la voit pas de la même façon,  c'est le moins que l'on puisse dire). On sent une gêne énorme entre les cadres éducatifs et entre eux et les parents.

L'éducation est, de droit naturel, de la responsabilité des parents et ceux-ci en délèguent partiellement l'exercice à l'école. Celle-ci doit respecter leur primauté Si ce sont nos valeurs les plus précieuses, celles qui sont déjà bafouées par l’esprit actuel de la société, qui ont été violées, c’est aussi notre conscience intime, notre rôle de parent dans ce qu'il a d'éminent et de délicat. C’est une violation très grave des missions de base d’un enseignement catholique.

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3.   Un groupe de parents s'est constitué :

Des parents voulaient exprimer leur  désapprobation, comprendre aussi pourquoi ils sont écartés des décisions essentielles, et demander quelles mesures de réparation l'école allait organiser.

Un premier rendez-vous a été organisé par la direction, 22 parents se sont déplacés en semaine. Il a été reconnu qu'il s'agissait d'une erreur. Mais la direction n'a voulu travailler qu'avec un absent, un médecin, qui avait écrit parallèlement. La solidarité des familles a été totale. Ce médecin est venu avec deux autres parents dont un autre médecin à un deuxième rendez-vous, et des points d'accord se sont dégagés: passage de l'aumônier dans les classes concernées (douze classes) pour un topo sur le sujet des relations affectives, proposition du programme Teen Star la prochaine année scolaire aux élèves, réorganisation l'année prochaine du forum santé ; on peut espérer que ces conférences ne reviendront pas dans l'école.

Mais le directeur a écarté la revendication première des parents qui était d'organiser avant la fin de l'année une nouvelle séance obligatoire pour les mêmes élèves, organisée cette fois par les médecins chrétiens qui se sont proposés en bloc, malgré la difficulté de la tâche, pour tenter de corriger ce qui avait été déposé dans les consciences. Combien d'enfants ne parleront pas à leurs parents, combien de parents n'ont pas les matériaux ou les convictions pour rectifier ? On ne peut laisser ça en plan. Une lettre co-signée et soutenue par le même collectif de parents a été réécrite pour formaliser les points d'accord et pour réexprimer la demande avec exigence, enfin, d'une réponse écrite. On verra la réponse, à ce jour (8 mai 2008), c'est trop tôt pour juger.

Mgr Descubes, destinataire de la même demande collective, n'a pas réagi à ce jour ; son secrétariat a indiqué qu'il était très occupé jusqu'au 23 mai.

Le frère visiteur, Nicolas Capelle, a tenu à exprimer (au téléphone pour l'instant) son étonnement, et sa satisfaction à voir la mobilisation des familles. On verra quelles seront les suites. Pour l'instant, là encore, pas de rendez-vous fixé.

Le directeur de l'enseignement diocésain a été parallèlement saisi de la plainte et des témoignages de jeunes à l'issue du premier rendez-vous qui a permis d'en savoir un peu plus. On apprend par d'autres parents que quelques incidents du même type ont déjà eu lieu à Rouen ou sa région, et l'énormité du discours de « prévention » nous fait tomber des nues. L'objectif est de demander à l'enseignement diocésain, au moins, d'émettre des directives claires et fermes sur ce sujet pour éviter la répétition de ces agressions. m

 

4.   La vraie prévention

Car les parents, au-delà de ce qui concerne leurs seuls enfants, souhaitent évidemment que cela ne se produise plus : que l'on dise, que l'on sache, à quoi riment réellement ces interventions dites de « prévention », par des intervenants qui donnent dans la « planification familiale ».

D'un mal  tirer un bien. S'il faut que l'école répare in concreto,  il faut donc aussi que les responsables d'écoles sachent quel est le vrai contenu de ces séances proposées par des médecins.

Au contraire de ce qui a été dit, on doit arriver, par exemple, à expliquer avec tact et prudence aux jeunes (d'abord dans les écoles catholiques, quand même) le drame de l'avortement qui porte sur une conception sur quatre, sans compter les destructions provoquées par la pilule dite du lendemain ; que c'est la vie d'un embryon ou d’un foetus que l'on supprime, qui a déjà tout le capital génétique humain et le potentiel de développement jusqu’à la maturité humaine.

Il existe précisément à Rouen un groupe de médecins catholiques qui se proposent pour faire de l'information en ces matières dans un esprit respectueux de l'enseignement du Magistère. Le programme Teen Star existe à Rouen depuis trois ans avec un vrai succès, ma fille en a bénéficié, de nouveaux parents se forment; Teen Star est proposé désormais dans une école privée d'enseignement technique et professionnel, où le contexte est bien plus difficile qu'à la sociologiquement privilégiée Jean-Baptiste de la Salle. Il y a aussi une antenne  des « Jeunes Témoins de la Vie Humaine », avec un couple qui fait des témoignages remarquables dans certaines écoles quand on veut bien, rarement, les inviter; il y a aussi le CLER bien implanté dans le diocèse... >>

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[    ],  parent de cinq enfants dont quatre sont (ou ont été) à JB de la Salle.

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(*)  par respect de la vie privée, tous les noms et prénoms ont été supprimés par nous.

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Commentaires

AU DELÀ

> Vous faites bien de mettre cette histoire en ligne. Je connais (et pour cause) les difficultés de l'école catholique. Les chefs d'établissement ont à gérer une situation ambiguë, dans une société contraignante et devant des parents dont la majorité n'ont aucun souci spirituel et voudraient que l'école n'en aie pas non plus. Mais de là à faire venir les propagandistes nihilistes du Planning ! alors là, c'est au delà de l'imaginable !

Écrit par : Marie-Hélène A. | 09/05/2008

et le public

> Cela se passe aussi dans les établissements publics, où il est plus difficile encore de résister aux pressions du Planning Familial et du "sexologiquement correct"...

Écrit par : Michel de Guibert | 09/05/2008

MEDECINS

> C'est une grosse erreur de faire intervenir systématiquement des médecins, aussi catholiques soient-ils. C'est d'avance se mettre dans une mauvaise optique.
St Paul n'était pas médecin ; or, dans sa première lettre aux Corinthiens, il est un éducateur sexuel indépassable.
Par exemple :
"Ne savez-vous pas que votre corps est un temple du Saint Esprit, qui est en vous et que vous tenez de Dieu? Et que vous ne vous appartenez pas?" (1 Corinthiens 6,19)
"La femme ne dispose pas de son corps, mais le mari. Pareillement, le mari ne dispose pas de son corps, mais la femme" (1 Corinthiens 7,4)
Longtemps aumônier de lycée, j'ai toujours refusé de "médicaliser" la question.
Merci, patrice,; pour votre blog.

Écrit par : bernard | 09/05/2008

SAC DE NOEUDS

> (Quote)
Deuxième scandale : cela s'est fait avec l'accord exprès de la direction de l'école Jean-Baptiste de la Salle et les parents n'ont pas été consultés. (Un mot a été inclus dans les carnets de correspondance des élèves avec la mention du Forum santé et « le passage de gynécologues », sans autre précision ... il s'avère qu'il y a eu trois réunions préparatoires, qu'un cadre éducatif, un seul, a exprimé sa réticence, que la direction a tranché en faveur du maintien de la venue de ces gynécologues.
(Unquote)
C'est ici le sac de noeuds !
La raréfaction des clercs a ouvert la porte aux marchands de soupe qui espèrent faire carrière.
Le problème est que l'enseignement libre récolte le second choix !

Écrit par : Catoneo | 09/05/2008

D'AUTRES CAS

> Je peux malheureusement témoigner d'affaires qui sont aussi allées très loin dans un collège catholique de Provence:
- il y a deux ans en CM2, une de mes filles reçoit une leçon de SVT sur la sexualité humaine, où la jeune institutrice oublie de séparer les garçons des filles. Ma fille revient choquée par les propos orduriers des garçons dont certains ont jugé bon de faire les malins. Le professeur a retenu l'expérience, mais qu'apprend-on dans les IUFM et autres organismes de formation ?
- l'année dernière, une autre de mes filles, en 4ème, reçoit une leçon sur le même thème pendant laquelle le sujet de la contraception reçoit naturellement un traitement de choix sans qu'il soit question des méthodes naturelles, ou que la sexualité soit située dans une perspective anthropologique cohérente avec la foi. A l'aide d'un crayon, on démontre aux enfants comment mettre un préservatif. Aucune trace dans le cahier, naturellement. A leur demande, plusieurs élèves reçoivent des brochures du planning familial décrivant les pratiques sexuelles les plus dévoyées ou expliquant comment se rendre à l'association sans l'accord des parents.
Plusieurs parents réagissent, mais sans trouver un soutien général.
Les professeurs offusqués qu'on puisse leur adresser des reproches ont tendance à faire bloc sans paraître prendre en considération le fond du problème ou leur rôle subsidiaire par rapport à celui des parents en matière d'éducation.
Le directeur essaye de ménager la chèvre et le chou, si bien qu'aujourd'hui la situation reste mal réglée:
- le professeur retarde à la fin de l'année le traitement de la leçon litigieuse sans avoir fait amende honorable;
- des interventions du CLER ont lieu en complément et il est envisagé qu'une formation Teen Star soit proposée aux élèves;
- le nouveau manuel de 2007-2008 ne donne pas satisfaction sur ce chapitre, en raison parait-il, du nouveau programme officiel.
On peut au demeurant s'étonner que devant ce sujet ancien et sensible en raison des divergences entre l'Eglise et la société, l'enseignement "catholique", qui pèse environ 20% du total, n'ait pas été capable de développer des outils et manuels de SVT conformes à l'anthropologie chrétienne (D'après le secrétaire général de l'enseignement catholique il y a peu de temps sur KTO, "ce n'est pas simple").
Démission? Complicité? Nonchalance?

Écrit par : Charles | 09/05/2008

RIEN D'ETONNANT

> Je suis indirectement concerné puisque mes enfants sont dans cet estimable établissement, mais pas dans les classes de 3è et 2nde. Stupéfaction évidemment sur le coup ! Mais à bien y réfléchir, cela n'a rien d'étonnant ! Dès lors que les établissements catholiques ne sont plus libres du choix de leurs professeurs, que les directeurs sont recrutés sur des critères techniques, et que la tutelle congréganiste n'a aucune réalité concrète, il semble logique que ces établissements se comportent comme n'importe quel lycée public !
Ce qui est positif dans cette affaire, c'est la mobilisation des parents. Certes, 22 parents c'est peu, dans l'absolu. Mais au regard de la mobilisation habituelle des cathos (l'ancien président d'AFC en sait quelque chose !), c'est bien. D'ailleurs le directeur était surpris du nombre, et de la qualité : pas que des vieux ringards intégristes, au contraire ! A-t-il pour autant compris le problème de fond ? Je n'en suis pas certain.
Ce qui sera intéressant, c'est de voir si le directeur diocésain va réagir... Ainsi que l'archevêque, tenu informé mais qui n'a pas répondu officiellement.
Les émules de Mgr Cattenoz ont encore bien du travail ! Mais si cela commence à bouger, ne restons pas dans notre coin ! Profitons-en !

Écrit par : Edouard | 09/05/2008

DIRECTIONS

> En lisant le compte-rendu de cette affaire, je pense que l'un des problèmes, c'est le directeur de l'établissement. Comme le dénonçait Mgr Cattenoz, nombre de professeurs dans les établissements privés catholiques n'adhèrent pas à la doctrine sociale de l'Eglise; mais lorsque le directeur dispose de cette vertu de force et qu'il en use pour le bien des enfants, les brebis galeuses du corps enseignant rentrent souvent dans le rang. La lecture de cette affaire semble révéler la discrétion de cette direction. "Démission? Complicité? Nonchalance?" pour reprendre les mots de Charles...
Dans la vie, mes proches et moi-même le voyons quotidiennement: beaucoup de nos contemporains ne font plus attention à ce qu'ils font. Le dernier exemple qui me vient à l'esprit concerne un médecin risquant la santé de son patient car il avait surdosé les médicaments. Sur un autre site, j'ai raconté une affaire de kermesse à l'école privée du voisinage. Les organisateurs étaient fiers de faire chanter "pour un flirt avec toi" et "on ira tous au paradis" à des enfants de 8-11 ans. Comme la région est assez sinistrée, aucun parent n'a réagi. Parmi eux, personne ne fait plus attention au sens des mots.
Le Planning familial viendrait que cela en serait presque normal. "Et oui, vous n'y pensez pas mais on le voit à la télévision! Tous les adolescents normaux ont des relations sexuelles, le contraire serait source de honte!" Et la doctrine sociale de l'Eglise? Le curé n'en fait pas cas car il est blasé complètement; pour la population à qui personne n'explique ces textes cela semble trop compliqué. Mon point de vue est peut-être pessimiste, mais une amie m'a montré un sondage sur les méthodes d'assistance à la procréation. Etudiante en droit, la fille d'une dame bien catholique avait distribué le formulaire. Mon amie qui n'a pas suivi une longue scolarité.. ne comprenait pas les questions et allait répondre "oui" pensant bien faire. J'ai essayé de lui expliquer, mais le résultat est celui-ci: "c'est trop compliqué, tu m'as prouvé que c'était tordu, alors je vais dire que je n'ai pas eu le temps de répondre".

Écrit par : Paulo | 09/05/2008

LIBERALISME

> Vous me décevez, vous avez oublié de citer le libéralisme comme la cause intrinsèque de la subversion des écoles catholiques...

Polydamas


[ De PP à P. - Mais non, jeune homme, je n'oublie pas de le signaler (et certains autres messages non plus)... La dérive des établissements scolaires prétend répondre à un souci
de marketing. Sachant que la majorité des parents placent leurs enfants dans l'enseignement privé pour des raisons non spirituelles, les directions en concluent qu'il faut amoindrir le spirituel afin de coller aux exigences des parents. Raisonnement de chefs d'entreprise.
Ou de managers d'hypermarchés. Et mutilation mentale caractéristique de notre temps mercantile, dénoncée avec force dans les encycliques sociales de Jean-Paul II...
Vous avez donc raison sans l'avoir voulu, ô parfait exemple d'esprit formaté ! ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Polydamas | 09/05/2008

REALISABLE ?

> M. de Plunkett, comme vous signalez - et je vous en remercie - les dangers du libéralisme qui corrompt et réduit l'homme à un produit mercantile, pensez-vous la proposition suivante réalisable ?
Si les directions de ces établissements catholiques sont si soumises au politiquement correct, un collectif de parents peut-il faire pression en refusant de payer la dernière mensualité par exemple? Cela irait à l'encontre du contrat ô combien sacré, mais j'imagine que l'alternative d'un établissement de même gabarit est exclue dans ce secteur. Il est clair que mon idée ressemble à du lobbying, mais si ces directions n'entendent que ce langage et que l'épanouissement des enfants est en jeu, pourquoi ne pas tenter? Au regard de la loi, existe-t-il des moyens de pression envisageables? Remarquez que je ne poserais pas la question si la direction avait reçu convenablement ces parents, et si les médecins catholiques avaient eu l'autorisation d'intervenir.

Écrit par : Paulo | 09/05/2008

FAIRE CORPS

> Quand les évêques feront-ils corps avec Mgr Cattenoz et Benoît XVI, car il y a un rude coup de pied à donner dans la foumillère ! Alors qu'ils ont eu un "boss" (J-P II) qui durant 25 ans leur à répété : "N'ayez pas peur".
De plus il ne faut pas sous-estimer l'incroyable travail de sape de la fm ! Ils noyautent les instances et font leur travail de sape.

Écrit par : Jean d'Agniel | 09/05/2008

RELIRE JULES FERRY

> Je crois que le chef d'établissement de ce collège pourrait relire avec profit la lettre aux instituteurs de Jules Ferry (1883) dont voici un extrait : "Vous êtes l'auxiliaire et, à certains égards, le suppléant du père de famille ; parlez donc à son enfant comme vous voudriez que l'on parlât au vôtre ; avec force et autorité, toutes les fois qu'il s'agit d'une vérité incontestée, d'un précepte de la morale commune ; avec la plus grande réserve, dès que vous risquez d'effleurer un sentiment religieux dont vous n'êtes pas juge.

Si parfois vous étiez embarrassé pour savoir jusqu'où il vous est permis d'aller dans votre enseignement moral, voici une règle pratique à laquelle vous pourrez vous tenir : avant de proposer à vos élèves un précepte, une maxime quelconque, demandez-vous s'il se trouve, à votre connaissance, un seul honnête homme qui puisse être froissé de ce que vous allez dire. Demandez-vous si un père de famille, je dis un seul, présent à votre classe et vous écoutant, pourrait de bonne foi refuser son assentiment à ce qu'il vous entendrait dire. Si oui, abstenez-vous de le dire ; sinon, parlez hardiment".

D'une façon générale concernant l'enseignement, un mouvement inquiétant est en marche : des associations porteuses d'une idéologie, entendent pénétrer les établissements scolaires sous couvert d'"éducation civique". C'est ainsi que le Planning familial (depuis longtemps), SOS homophobie (plus récemment)... sont agréées désormais par les rectorats pour intervenir dans les établissements, sans que l'accord des parents ne soit demandé.

Les parents doivent se mobiliser pour demander que leur liberté d'éducation, en vertu des principes posés par Jules Ferry, soit respectée. Dans le domaine très délicat de l'éducation sexuelle, ils devraient en particulier pouvoir choisir le discours qui sera délivré à leurs enfants. Dans le public, on pourrait imaginer que ceux qui refusent le discours du Planning familial pourraient choisir une autre association dans une liste reflétant un pluralisme de convictions (ex : le Cler).

En tout cas, cette tendance ne peut qu'accentuer la crise de conscience et d'identité que traversent de nombreux établissements dits "catholiques", en réalité schizophrènes. Un évêque, avec lequel je m'étais entretenue de ce problème, m'avait confié que la situation actuelle de l'enseignement catholique lui rappelait la fable du loup et du chien... A méditer...

NOTA BENE : je ne peux m'empêcher de déceler, dans ce viol des consciences enfantines et adolescentes qu'est l'éducation sexuelle dans certains établissements scolaires et lieux d'exposition (cf l'expo zizi sexuel à la Villette) une forme de pédophilie symbolique de la part des adultes...

Écrit par : MB | 10/05/2008

UNE QUESTION

> Comment se fait-il que dans les écoles dites catholiques, les catholiques ne soient pas prioritaires pour les inscriptions, les croyants étant tellement minoritaires que de toutes façons les quotas seraient remplis, il semble que seuls les résultats scolaires et la conduite de l'enfant soient pris en compte?

Écrit par : Géraldine | 10/05/2008

CE QUI NE SUFFIT PAS

> Si les parents croyants étaient plus astucieusement partie prenante dans les établissements, avec plus de répondant au projet pédagogique, au lieu de se crisper sur des méfiances et des suspicions, les directions laxistes se sentiraient moins autorisées à faire n'importe quoi (pas tout à fait n'importe quoi en fait, mais plutôt ce que veut la pression de la société ambiante). Mais les parents "papistes" sont souvent maladroits, mal informés, "douloureux", soupçonneux, et surtout accrochés à des notions datant d'il y a vingt ans. Ce qui permet aux laxistes de se débarrasser d'eux facilement en les déclarant dépassés, ce qui est quelquefois vrai. La guérilla idéologique est un métier auquel il faut avoir été formé : crier sa mauvaise humeur voire son indignation, ne suffit pas.

Écrit par : Mechtilde | 10/05/2008

FORMATION

> Peut-être, mais il faudrait que la "formation" ne soit pas un bourrage de crâne à base de cardinal Pie et de chanson de Roland. On est en 2008. Dire "au nom du passé à bas l'avenir", c'est impropre.

Écrit par : Paul Devère | 10/05/2008

CIRCULER

> Réjouissons-nous que d'autres sites vous piquent l'information.

Léo Kham

[ De PP à LK - L'important est qu'elle circule. )

Écrit par : Léo Kham | 10/05/2008

UN CAS EN MAYENNE

> Vous pouvez aussi mener une enquête exclusive, sur un cas encore plus fort, dans le département de la mayenne, dans le seul lycée catholique de chateau-gontier, où cette fois-ci, non seulement le planing familial a fait le même travail que vous exposez dans ce lycée incriminé, mais pire :
ces personnes du planing familial ont donné des cours pour montrer comment on pouvait devenir homosexuel, homme où femme, et pire encore, ils ont donnés aux enfants, le kamasoutra des postions possibles homosexuelles, en leur disant que cela pouvait sans doute les aider bientôt !!!!!
Voilà l'éducation sexuelle de nos enfants, par le planing familial : c'est de pire en pire, de plus en plus grave, de plus en plus permissif, mais nous catholiques, que faisons nous?
Peur, peur et peur de ce que nous sommes, et de ce que l'on va dire de vous mais au nom du Père : allons, levons-nous !!!...allez !

Écrit par : jean christian | 10/05/2008

PAS SÛR

> Je ne suis pas sûr qu'il faille imputer au libéralisme ces tendances à restreindre le religieux.
Si ces établissements n'avaient pas autant le souci du politiquement correct, du qu'en diras-t-on, et surtout du respect de toutes les consignes de l'Etat, justement, ils trouveraient aisément une autre clientèle, beaucoup plus attachée au catholicisme (et c'est quelqu'un qui a passé tout son lycée-collège à la FSSPX, dans des établissements privés hors contrats qui vous parle). Beaucoup d'établissements hors contrats n'auraient pas été montés si les écoles dites catholiques n'avaient pas failli à leur mission. Et si elles ont failli, c'est moins à cause de l'argent que du souci de ne pas être trop prosélyte.
Tout ça pour dire que même si on monte des établissements hyper-catholiques, là encore, il s'agit une démarche libérale, puisque s'adressant à un public particulier. Le libéralisme, c'est laisser à chacun monter ce dont il a besoin, c'est la libre-entreprise...

Maxime


[ De PP à M. - Non. Votre définition du libéralisme ne correspond pas à la réalité. C'est le libéralisme à la sauce tradi, qui n'a jamais existé nulle part. Le véritable libéralisme (lisez donc les auteurs libéraux du XIXe !), c'est de rabattre toute la vie humaine sur l'utilitarisme économique et sur le profit. Ne confondez pas liberté et libéralisme. Sinon pourquoi les papes ont-ils tapé sur le libéralisme dès son apparition, ou peu s'en faut ? Pourquoi l'Eglise a-t-elle élaboré une doctrine sociale, qui n'est pas du tout libérale ? Renseignez-vous... ]

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Écrit par : Maxime | 10/05/2008

S'ATTAQUER À LA CAUSE

> Pour répondre à Géraldine, son souhait me paraît difficilement applicable. Comment distinguer entre des familles catholiques et des familles non catholiques habituées aux établissements privés dits catholiques? Les "non catholiques" professeraient une autre religion, ou assumeraient un athéisme revendiqué, ce serait plus facile. Mais en général, vous avez des familles catholiques pour la simple, mais bonne raison que leurs ancêtres étaient catholiques... et qui dans leur vie véhiculent une mentalité aux antipodes du message chrétien.
Dans le voisinage, une famille demande à ce que son enfant de 3 ans soit baptisé. Le curé refuse car il a baptisé les aînés et jamais personne n'est allé à la messe ou n'a même poursuivi quelques mois de catéchisme. D'une part la famille est scandalisée par un tel refus, mais en plus elle ose se revendiquer catholique, car ils sont baptisés et les parents sont même passés devant monsieur le curé pour faire plaisir à la grand-mère et satisfaire aux habitudes (la cérémonie à l'église, la photo en robe blanche, etc.). Que pouvez-vous leur répondre? Ils ne comprennent pas la valeur des sacrements.
Naturellement, pour placer leurs enfants dans l'établissement privé - car il est estimé plus "sérieux" que son voisin public - les mêmes parents qui ne fréquentent jamais l'Eglise se diront catholiques.
Alors les sociologues - comme l'Eglise - ont tenté de comprendre. Vous avez donc une pratique dite régulière si vous allez au moins une fois par mois à une messe. Vous ne pouvez pas considérer la pratique messalisante car les chiffres obtenus risqueraient d'être trop faibles. Et puis, plus récemment, ce regard sur l'unique pratique a aussi été critiqué: après tout, des gens entrent dans les églises, déposent une bougie et sortent, sans jamais voir de prêtre.
Cela pose des soucis pour un clergé qui voit aussi arriver des baptisés qui ont rejeté la foi catholique, tout en conservant leur fiche aux archives diocésaines.
Et après ça, vous souhaitez distinguer catholiques et non catholiques? Vous pensez créer des quotas? Ce serait ouvrir la voie à des discriminations, dont l'aspect positif serait vite remis en cause. Maxime cite le cas d'écoles de la FSSPX; c'est le choix de ses parents qui lui a peut-être réussi. Au moins était-il avec une nette majorité (unanimité?) d'adolescents catholiques (merci de ne pas débuter une querelle de clochers ici, c'est un exemple), mais le risque est de vivre dans un environnement en vase clos, en cocon. J'imagine que Paul Devère réagirait-là en parlant de "bourrage de crâne à base de Cardinal Pie et de chanson de Roland". Remarquez que c'est une solution, envisagée également par Anne Coffinier dans un autre genre.
Personnellement, je pense qu'il est plus important de s'attaquer à la cause. Que la direction change, se "convertisse" au sens étymologique du terme, et les enfants seront à bonne école, comme les parents voyant les progrès de leurs fils et filles. De grands saints ont ainsi fait grandir de grandes âmes dans des contrées peu hospitalières. Pensez à Ars lorsque son célèbre curé y mit les pieds pour la première fois.

Écrit par : Paulo | 10/05/2008

RECONFORTANT

> Au fond, au-delà de toute ces manipulations de dessous la ceinture, il y a quand même quelque chose de réconfortant chez les premières victimes. En dépit du matraquage médiatique qu'ils subissent tous les jours, beaucoup de ces jeunes se sont dit choqués par ce qu'on a cherché à leur faire avaler. À tel point que l'info est justement remontée jusqu'à leurs parents. Sommes-nous sûrs qu'une réaction aussi saine de leur part eût été possible il y a encore dix ans ? Ils auraient pu, par exemple, être un peu moins choqués et un peu plus blasés... et il y a fort à parier que peu de parents en auraient alors été avisés.
De deux choses l'une : ou l'idéologie déversée est devenue tellement décalée et caricaturale qu'elle en perd de sa crédibilité sur le public visé qui a légitimement des préoccupations un peu plus hautes, ou bien l'hydre sexolâtre elle-même brûle-t-elle ses derniers feux dans un ultime soubresaut, se faisant moins diffus mais ponctuellement plus violent (et donc, plus visible) en certains endroits. Dans les deux cas, nous sommes plus proches de la fin que du début de cette culture de mort.
Ce qui, naturellement, ne saurait dissuader de réparer -ou de limiter- les dégâts commis, partout où c'est possible...

Écrit par : MDT | 10/05/2008

MALHEUREUSEMENT

> C'est bien d'en parler et de réagir mais franchement, de quoi vous étonnez vous?
Malheureusement beaucoup d'établissements catholiques n'ont rien de catholique, leur apostolat s'arrête à la moyenne de 12 et il est urgent pour certains de dévisser les plaques portant cette mention.
Père de 5 enfants, ayant et continuant à pratiquer l'enseignement public et catholique, mon opinion est faite: Il y a des bonnes et des mauvaises rencontres partout.
Parents restez vigilants!

Écrit par : MD | 13/05/2008

RIEN FAIT DEPUIS UN AN

> Il y a un an dans un collège privé de Rennes, nous avons vécu exactement la même situation. Heureusement notre garçon choqué nous en a parlé le soir même. Nous nous sommes déplacés en couple 2 jours après pour rencontrer le directeur d'établissement, qui a reconnu "l'erreur" mais n'a rien fait pour donner un autre message aux jeunes avant la fin de l'année scolaire ! Nous avons également écrit à notre évêque, qui a compris notre démarche mais a maintenu sa confiance au directeur d'établissement, quand au directeur diocésain lui aussi informé par courrier, nous attendons toujours sa réponse...
Nous ne nous sentons pas vraiment soutenu par l'enseignement catholique.
Cordialement

Écrit par : Yaouanc Michel | 13/05/2008

À MD

> "Parents restez vigilants".
Bien sûr.
Mais vous-êtes vous posé la question du pourcentage de parents qui se mobiliseraient pour s'opposer à ces dérives?
Je pense (je ne demande qu'à me tromper) qu'en arrivant à réunir 22 parents ce soir-là sur quelques 200 parents concernés, le parent d'élève de cette école de Rouen a fait le plein des voix.
Quand vous dîtes "parents restez vigilants", c'est parfait mais, corrigez-moi si je me trompe, je pense que vous vous adressez à 15% maximum des parents.
Parce que lorsqu'un pays est déchristianisé, ce n'est pas nécessairement parce que les évêques auraient dû, les prêtres auraient dû, les directeurs d'écoles auraient dû.
Mais peut-être aussi parce que les parents pourraient voir plus loin que les seuls résultats scolaires de leurs enfants en ayant pour seul objectif de faire suivre la filière scientifique à leur enfant avec si possible une prépa.
Dans un établissement parisien catholique (banlieue Ouest) où sont deux de mes filles et que j'apprécie beaucoup, j'ai assisté à une messe de confirmation présidée par le vicaire général du diocèse. Très belle cérémonie devant 60 confirmées et leurs familles soit sûrement plus de 800 personnes. Je me souviens de l'interrogation du vicaire général sur la formation des parents qui (il l'a dit de façon très charitable et tout autant explicite) ont un niveau "Bac + 5" sur le plan des études et "Bac - 5" sur le plan religieux. Je dis ce que j'ai entendu.
Alors oui, parents restez vigilants, passez "Bac -4"

Écrit par : olivier le Pivain | 14/05/2008

INFOS

> Merci Monsieur pour votre blog qui nous donne des informations sur ce qui se passe dans certains établissements dit catholiques - infos qu'on ne lit nulle part ailleurs. Père d'un garcon de cinquième scolarisé dans un établissement sous contrat des Yvelines, j'ai peur de ce qu'il risque d'entendre l'année prochaine... Je vais diffuser autant que possible votre billet aux parents d'élèves amis et tenter de faire remonter l'information auprès de Mgr Aumônier, évêque de Versailles (qui est -ou a été- président du groupe de travail sur l’Enseignement catholique).

Écrit par : Pitch | 15/05/2008

RENCONTRE

> Avant même de parler procréation et famille, une des grandes aventures que nous propose la Vie est d'arriver à réussir la rencontre entre nos deux sexes. Or, quel discours proposons-nous à nos adolescents au moment où, indépendamment de notre volonté, des replacements s'opèrent entre les hommes et les femmes qui rendent cette rencontre porteuse de toujours plus d'exigences ?
Si les fondements de nos deux sexes sont toujours les mêmes, si les aspirations et les "missions" que Dieu a placées dans nos coeurs sexués sont éternellement inchangées, quelles réponses concrètes, quels "essais de réponses" plus exactement, sommes-nous capables d'articuler pour notre siècle à venir ?
Pour l'instant, je ne vois rien.
Plus que jamais nos deux sexes se rencontrent sans édredons, il se trouvent nus et gênés comme dans la Genèse, incapables de marcher l'un vers l'autre dans la pleine acceptation de leur différence indéracinable, ils jouent à cache-cache derrière leurs feuilles de vignes.
Comprenez que je parle là d'expériences en milieu athée.
Mais je pense cependant que le seul abandon à la parole du Christ ne suffit pas pour répondre aux problèmes.
Le Christ est un pivot, l'Esprit souffle le Vrai, mais il revient à l'Homme de cristalliser le chemin de cette rencontre entre deux sexes qui le composent et le démangent.
A ce titre, tout ce qui est reporté dans ce fait divers est affligeant de vacuité, je suis triste pour notre jeunesse.
Et je continue à penser qu'en tant d'éducateurs, nous avons un rôle à tenir pour l'édification de ces jeunes adultes, en dehors des familles... mais en lien avec elles bien sûr.

Écrit par : sombre héros | 17/05/2008

PARENTS

> Je suis rouennaise,et en ce qui concerne cette intervention à St Jean Baptiste de la Salle,ce sont des parents d'élève médecins qui sont intervenus.
Pour bien réfléchir il faut avoir les bonnes informations.

Écrit par : NICOL | 20/05/2008

REPONSE À NICOL

> En l'état de mes informations, il y aurait eu 3 gynécos ou médecins parents d'élève sur six intervenants mais ça ne change rien, JB est un grand bazar! La responsabilité de l' APEL est reconnue par tous. Il y en avait même un chrétien sincère qui s'est fait déborder....en fait il semble bien que quatre groupes sur six ont eu un discours du type "prévention à la planning famillial" dont le groupe de ma fille à qui on a remis la liste des centres de planification familiale du secteur , et deux groupe un discours plus soft, je ne connais pas cette dame.
L'école s'est engagée dans des démarches de réparation, passage de l'aumonier accompagné d' un parent formé dans les classes concernées, TEEN STAR devrait être proposé l'an prochain aux élèves, alors que le Directeur avait refusé.
La mobilisation ne faiblit pas à Rouen, ce sont désormais 90 parents qui soutiennent en nom nos démarches dont 12 médecins, le bâtonnier en exercice, un ancien bâtonnier très respecté au barreau. Nous avons été reçu par le directeur de l'enseignement diocésain et nous avons fermement demandé à ce que des directives soient données aux chefs d'établissement, nous continuons de demander à être reçus par Mgr Descubes pour former la même demande...
Vous avez vu le forcing homo récent en la matière : si on ne réagit pas maintenant on va se faire manger. Les familles catho sont hyper sensibles à la question.

Écrit par : Un parent d'élèves de JB de La Salle | 21/05/2008

TRAVAILLER ENSEMBLE

> Toute l’émotion suscité par ce qui vient de se produire à JB confirme à mes yeux que l’éducation sexuelle dans les écoles, sous quelque forme que ce soit, est une bêtise.
En effet, elle constitue une part intime de l’éducation que seuls les parents sont à même de dispenser à leurs enfants. De façon plus globale, tout transfert ou délégation d’éducation des familles vers l’Ecole est source de déséquilibre. En cela, il me paraît légitime que les parents revendique ce droit d’élever leurs enfants ; l’éducation est par nature le moteur du bonheur et de l’équilibre familial.
A nous donc, parents (et peu importe l’étiquette « chrétiens »), de travailler ensemble avec les écoles pour cadrer ce qui est de leurs responsabilités : en biologie pour la reproduction humaine, en éducation civique pour l’enseignement de la législation.
Il faut savoir que les associations de parents d’élèves font partie intégrante de la communauté éducative. C’est la vocation même de l’APEL. Cette proximité, ce travail d’équipe, non seulement entre les parents eux-mêmes, mais également avec les autres membres de la communauté éducative (direction, enseignants, éducateurs, surveillants, ect…) est indispensable.
C’est un travail qu’il ne faut pas sous-estimer et dont la responsabilité est diffuse.
Il faut rappeler que tout les intervenants du forum santé du 24 avril à JB sont des parents d’élèves. C’est sans doute la preuve que ce travail en amont avait fait défaut.
Comme dit une publicité diffusée actuellement sur les ondes : « A en parler et à se mettre d’accord avant, on évite les ennuis après… »

Écrit par : JV | 27/05/2008

ESPOIR ?

> Je suis ancien élève de l'école publique à Rouen et j'ai dû subir en 2e ou 1ère une intervention du même genre du planning familial.
Nous en sommes arrivés à un tel degré de banalisation de la culture de mort que la réaction des parents me parait presque être un signe d'espérance (et davantage encore la réaction des jeunes pendant la présentation). Avec un peu de chance cette affaire fera réagir l'enseignement catholique et évitera d'autres abus.
Peut être l'étape suivante sera t elle l'école publique, censée être neutre, et qui pourrait respecter la liberté de conscience des élèves catholiques avant de leur faire subir ce genre de discours...

Écrit par : Christophe | 30/05/2008

SEXOLOGIQUEMENT CORRECT

> Difficile de résister au "sexologiquement correct" véhiculé par le Planning familial et son idéologie dominante.
Ils parlent de "libération sexuelle" alors qu'ils sont au service d'une idéologie qui aliène en cloisonnant l'humain et en séparant les actes génitaux de leur contexte affectif et spirituel, bref de tout ce qui fait une vraie rencontre amoureuse entre un homme et une femme, inscrite dans un véritable amour ne se limitant pas à une attirance sexuelle et donc dans la durée et la fidélité.
Il ne peut y avoir de sexualité épanouie qu'unifiée et unifiante.

Écrit par : Michel de Guibert | 31/05/2008

"JE SUIS POUR"

> Pour moi, le direct de JB (mon ancien lycée) n'a pas fait d'erreur. Le sexe est totalement banalisé dans notre société. Seulement, le but de cette intervention n'était pas de le banaliser fois de plus, mais de recadrer et de proteger les éleves (nombreux!!!) qui n'ont pas cette éducation religieuse que vous donnez à vos enfants. Je pense sincerement qu'il vaut mieux prevenir que guerir. Vos enfants n'auront pas de relations avant le mariage, tant mieux. Mais ils y penserons. Comment voulz vous qu'une jeune fille qui n'a pas eu notre éducation comprenent les risques et l'importance d'un tel acte. Beaucoup d'éleves de JB ne prennent pas en compte le "ne le faite pas". C'est pour eux que cette intervention est là. Soyez moins égoistes,comprenez que que vous le vouliez ou non la société évolue.
Cette intervention n'était en aucun cas un invitation à la debauche, mais une prevention, et un moyen pour les éleves d'avoir des reponses aux questions auquelles VOUS NE REPONDEZ PAS.
Je felicite le directeur pour cette initiative.

Écrit par : marie | 01/06/2008

" VOUS ÊTES PEU AU COURANT "

> Marie, vous êtes pour l'avortement ? Vous pensez que c'est une bonne chose pour les femmes ? Qu'il faut le proposer aux élèves comme un recours normal et sans problème d'aucune sorte ? Alors vous êtes bien peu au courant des réalités humaines, vous qui nous dites au contraire être plus au courant que nous. (Nous : c'est à dire ce "vous" auquel vous vous adressez avec une hostilité qu'on sent à distance). Est-ce que vous ne seriez pas en train de régler des comptes avec votre éducation familiale ? On peut vous comprendre, mais ne dites pas que vous raisonnez objectivement alors.

Écrit par : Geneviève | 01/06/2008

"UNE ELEVE"

> J'ai participé a ce forum santé, etant en classe de seconde, j'ai trouvé cette discussion rassurante et importante et je pense que c'est le cas de beaucoup d'éléves, vu les questions débatues pendant cette heure, vous preferez peut etre que votre fille soit enceinte a 17 ans ou qu'elle attrape une maladie parce qu'elle n'a pas assistée a cette réunion ??! quand aux propos tenus dans les commentaires,ils sont tout aussi férmés,pourquoi deux personnes du meme sexe ne pourraient pas eprouver de sentiments ? parce que je suis sur un site catholique, j'en ai conscience...mais cela me boulverse, une telle animositée, il faut respecter chacun, meme ceux qui sont differents, enfin je sais pertinamment que ce commentaire ne sera pas publié mais je voulais reagir et j'espere que quelqu'un lira ce message.

une eleve


[ De PP à "une élève" :

- Vous savez "pertinemment" ? C'est bizarre. Pourquoi accuser les autres de ne pas vouloir vous entendre ? Vous ne croyez pas au débat ? De la part d'une fille de votre âge (si vous êtes réellement une élève), ce serait un peu triste... ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : une eleve | 01/06/2008

@ Marie

> La société évolue, dites-vous... Certes, mais vouloir aller dans le sens du courant est une vocation de bateau à la dérive et vouloir être dans le vent est une vocation de feuille morte !

Écrit par : Michel de Guibert | 02/06/2008

A MARIE? ET AUX AUTRES "POUR"

> Si réellement votre souci est de protéger les jeunes, c'est tout à fait louable. Le problème est que loin de les protéger, ce genre de discours est en fin de compte nocif, malgré son aspect rassurant, hygiénique:
-D'un point de vue scientifique, on sait que le préservatif n'est pas sûr à 100%, même dans des conditions correctes d'utilisation... Que direz-vous à des jeunes qui ont contracté ainsi le sida et à qui vous aviez promis "c'est sûr" ?
-D'un point de vue affectif, cela les renforce dans une construction de leur vie amoureuse où l'union physique n'est pas liée au don total à l'autre pour la vie. Loin d'être théorique, ce constat est un handicap véritable: les relations du passé qui ont été jusqu'à l'acte sexuel et qui ont échoué seront toujours une souffrance pour soi et pour son conjoint. Ce point appelerait de nombreux développement mais je me limite dans le cadre de ce forum.
-D'un point de vue psychologique, l'avortement marque les femmes à vie. Je connais une femme qui a avorté, ayant reçu une éducation très libre sur le sujet. Tous les ans, elle pense à l'anniversaire de cet acte et en pleure. Et elle n'aura peut être jamais d'enfant...
...
En bref les réponses apportées lors de ce forum ne sont pas de bonnes réponses, même si elles séduisent et rassurent de prime abord. C'est un peu comme si vous aviez votre enfant qui faisait du 200 km/h sur les routes nationales et que vous lui disiez: soit libre d'aller aussi vite, mais mais un casque, prend la voiture la plus sécurisée...

Écrit par : Ludovic | 02/06/2008

INCITATION

> Je suis d'accord avec ce que dit Ludovic. J'ajoute un commentaire concernant un autre intervenant qui trouvait ce forum scolaire utile concernant le risque de grossesse pour les filles non informées. Même quand les mères n'ont pas dit à leurs filles comment naissent les bébés, cela a été abordé en cours de biologie, donc chaque adolescent, fille ou garçon, sait qu'un rapport sexuel peut déboucher sur une grossesse. Après, leur dire qu'ils peuvent avoir des rapports dès 12-14 ans, à condition de se protéger, je n'appelle plus ça de la prévention mais de l'incitation à la débauche.

Écrit par : Barbara | 02/06/2008

PROMOTION 2002

> Il faudrait savoir ce qu'ont dit exactement les intervenants, etre vigilant quand aux eventuelles deformations de propos des uns et des autres.
En quoi parler de contraception est immorale? Ce n'est pas parceque vos enfants sont dans des bahuts catho que vos enfants seront " " purs " ", n auront pas de relations sexuelles avant le mariage, ne fumeront pas de marijuana. Ces eleves sont des ados comme les autres et ils coucheront surement avant le mariage etc ... Bref ILS VIVENT.
Vos enfants en savent bien plus que vous ne le soupconnez en terme de sexualité, et oui ils parlent entre eux, la puberté pointe le bout de son nez et on est plus attiré par la gente masculine ou feminine.
Quelqu'un aurait un enregistrement mp3 des interventions?

Un ancien de JB (promo 2002)


[ De PP à D. - Cette discussion a un écho abondant dans le numéro de cette semaine de 'Famille chrétienne'. ]

Écrit par : D4rtagnan | 05/06/2008

MAL ?

> est ce vraiment mal de fumer de la marijuana ??


[ de PP à BM - Demandez aux médecins. ]

Écrit par : bob marley | 06/06/2008

POUR

> Je soutiens la direction dans la démarche et ne comprends pas l'indignation des parents. Je suis moi-même mère d'une élève de seconde à JB. Elle n'a pas mal vécu cette intervention qui lui a apporté des éléments d'information indispensables à sa construction.

Écrit par : un parent d'élève | 16/06/2008

INFORMATION

> J'ai lu avec beaucoup d'intérêt les différents commentaires des jeunes qui ont pris connaissance du débat de Rouen. Je les trouve très équilibrés: ils approuvent le travail du directeur de JB (qui est un pondéré) et savent entendre l'information comme elle vient; ils sont suffisamment futés pour faire les tris qui s'imposent à leur conscience. Je répète que ce type d'information en Ecole est aussi de la responsabilité des Educateurs; autrement ils seraient les seuls à se taire alors que toute la journée certaines radios, débats, chansons...ne parlent que de ça!
Je vous conseille mon article dans la Croix du 04 juin 08
Frère Nicolas Capelle

Écrit par : Frère Nicolas Capelle | 24/06/2008

AU FRERE NICOLAS CAPELLE

> Si vous trouvez équilibrés les messages de ces jeunes :
- visiblement victimes du climat « zéro valeurs » de notre société,
- et absolument pas informés de la vision évangélique de la vie,
alors vous m’obligez à me demander à quoi sert l’institution scolaire catholique. Mon avis est que dans ces conditions elle ne sert à rien. Je précise que je suis enseignante dans le public, électrice MoDem, chrétienne pas intégriste pour deux sous, mais que votre message me ferait presque donner raison à la critique radicale de Mgr Cattenoz.

Écrit par : Véronique | 24/06/2008

> Pas d'accord avec vous, Véronique. il faut prendre les jeunes là où ils en sont, tels qu'ils sont, sans attendre d'eux qu'ils régurgitent des tranches de catéchisme.

Écrit par : Malgorn | 24/06/2008

" JE ME DEMANDE..."

> Je souhaite réagir a cette partie du texte:
"J'appelle un ami, voisin, B.L., parent d'élèves, qui me confirme que sa fille en 3e et son fils en 2e ont subi le même type de discours. La famille était dans le même état de découverte sidérée. Bruno m'explique qu'il s'est agi en fait à l'occasion de l'organisation de ce « Forum santé » d'un passage obligatoire de toutes les classes de 3e et 2e entre les mains de six gynécologues qui donnent dans la planification familiale. Ses enfants avaient subi le même type de discours aberrant. Il leur demande aussi de le mettre par écrit. Voici ce que rapporte son fils A., en 2e :
Extraits : « Ne vous inquiétez pas, si vous oubliez de vous protéger lors d’un rapport sexuel , vous pouvez aller voir dans une pharmacie, ils vous en donneront une (pilule du lendemain) gratuitement sans l’accord des parents, même l’ infirmière scolaire peut vous en donner, elle est censée en avoir en pharmacie… »"
Etant élève a JB, il m'a été très facile de devinez qui était B.L. et A.L.
Monsieur L, vous qui prétendez inculquer des valeurs morales a vos enfants je vous conseille rapidemant d'étudier le chapitre sur l'honneteté et le MENSONGE !
Car je me demande encore comment votre fils Amélien, AYANT REFUSE D'ASSISTER A LA CONFERENCE, arrive à citer avec autant de précision un discours qu'il n'a jamais lu ou entendu !
QUELLE MAUVAISE FOIS !

Écrit par : Elève de JB | 24/06/2008

IDENTIFICATIONS INCERTAINES

> Moi je ne sais pas, mais je lis en bas du témoignage la note :
"(*) par respect de la vie privée, tous les noms et prénoms ont été supprimés par nous."
Alors ne donnez pas dans les identifications incertaines !

Écrit par : Michel de Guibert | 25/06/2008

BIENVEILLANCE

> Excellent ce rectificatif !
C'est ce qui fait tant de tort aux causes, pourtant souvent justes, que défendent les cathos Donneurs-de-leçons, même sur ce blog.
Je suis souvent d'accord sur le fond avec ce que vous dites, mais le ton de certains commentaires n'inspire pas toujours ni le plus grand respect, ni la plus grande confiance...
Un peu de bienveillance ne fait pas de mal et n'exclut pas la fermeté sur les principes.
Cela fait plaisir d'entendre un élève nous le rappeler.

Christine


[ De PP à C. :
Je sais que certains "tirent plus vite que leur ombre", et que mieux vaudrait ne pas tirer.
Cela dit, le plus souvent ils sont d'accord avec vous, même s'ils le disent autrement...
Quant à cet énorme débat sur le collège de Rouen, reconnaissez aussi qu'il porte sur un sujet dont ce blog n'abuse pas : c'est le moins qu'on puisse dire ! J'ai cru devoir y donner exceptionnellement écho dans ce cas précis, parce que le dossier venait d'un parent d'élèves ; mais je ne voudrais pas que ce thème soit pris pour emblématique du blog - ce qu'il n'est aucunement. C'est un blog catholique social, non une tribune pour l'ordre moral ! Je pense du reste clore le débat rapidement. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Christine | 25/06/2008

LE DROIT

> Ne croyez-vous pas que la véritable solution serait que les parents qui le souhaitent aient la possibilité de dire non aux animations du planning familial? Cela s'appelle la liberté de choix, le respect des convictions et valeurs morales des familles, le respect de l'exclusivité du rôle de premiers éducateurs des parents ainsi que du respect des droits de l'homme qui garantissent aux parents qui le souhaitent de ne pas laisser leurs enfants mineurs subir l'intervention du planning familial dont l'action est incompatible avec ce que représente une famille saine, fidèle et pudique.
Je déplore et dénonce le caractère "obligatoire" de ces interventions du planning familial qui oeuvrent sous le couvert de la scolarité.
Les parents doivent avoir le dernier mot concernant l'éducation générale de leurs enfants mineurs, ils ont les pleins pouvoirs en la matière.
Que ceux qui sont favorables aux séances du planning familial, en milieu scolaire ou autre, laissent leurs enfants y participer et que ceux qui ne veulent pas que leurs enfants subissent le planning familial puissent dire non et ne laissent pas leurs enfants y assister, et cela de pleins droits.
Rien ni personne ne peut se substituer aux parents en ce qui concerne l'éducation qu'ils choisissent de donner à leurs enfants.

Écrit par : David | 11/01/2009

QUE LE NOM

> L'école catholique n'a souvent plus de catholique que le nom. Il suffit d'y avoir eu un enfant pour s'en rendre compte. C'est devenu une marque, un service "premium".

Écrit par : Annie | 11/01/2009

@ David,


> Autant que la liberté des parents, il faut aussi considérer la liberté des enfants et, si les premiers éducateurs sont les parents, la découverte de discours et de modèles hors de la famille est formatrice et peut parfois être salvatrice. Toutes les familles ne sont pas exemplaires. Si l'éducation morale fournie à la maison est solide, un enfant ou un adolescent n'ont rien à craindre à écouter des propos différents de ceux auxquels ils sont habitués. J'admets qu'il y a parfois une attitude trop désinvolte voire provocatrice de certains enseignants de l'école catholique par rapport à l'Eglise mais il existe aussi des écoles hors contrat pour les parents exigeants. Et pourtant même ceux-là ne pourront pas couper éternellement leurs enfants de la société dans laquelle nous vivons. Même dans des sectes où l'on ne laisse pas les enfants fréquenter l'école, ceux-ci parviennent à s'échapper quand ils le veulent vraiment. Ce n'est pas en enfermant nos enfants dans un cocon protecteur que nous garantirons leur liberté ou que nous affermirons leur foi, mais il me semble, avec la grâce de Dieu, en témoignant du mieux que nous pouvons, dans le monde, de ce qui nous fait vivre, sans être du monde.

Écrit par : Christine | 11/01/2009

@ Christine

> Etes-vous certaine qu'il soit nécessaire d'apprendre à nos enfants à enfiler des préservatifs sur des pénis en érection en résine de différentes couleurs pour respecter leur "liberté" ?

Écrit par : Michel de Guibert | 12/01/2009

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