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27/04/2008

L’invasion des profanateurs de sépultures

D’où vient cette pathologie dans l’esprit de certains jeunes ?


 

<<  Cinq tombes civiles chrétiennes ont fait l'objet d'une profanation à caractère nazi dans le cimetière de Friville-Escarbotin près d'Abbeville (Somme), a-t-on appris samedi auprès de la préfecture du département. Les faits, signalés vendredi soir à la gendarmerie par la municipalité, remontent apparemment au 23 avril. Une croix gammée a été inscrite à la bombe à peinture sur une des tombes, tandis que quatre autres ont été maculées de "tags", précise la préfecture. Le Parti socialiste, qui observe "avec inquiétude la recrudescence de ces actes barbares", a exprimé samedi sa "colère et son indignation", réclamant une "enquête efficace suivie de sanctions exemplaires à l'encontre des auteurs de cette profanation". Lundi, cinq jeunes pris en flagrant délit le week-end précédent après avoir profané 180 tombes de plusieurs confessions dans le cimetière Saint-Marie au Havre (Seine-Maritime), ont été mis en examen pour dégradations en réunion et profanation de sépultures. >>

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Nos innombrables psy devraient enquêter sur ce phénomène : la multiplication d’agressions à croix gammée contre des cimetières. Ces agressions s’en prennent à des  tombes de toutes confessions. Au-delà des protestations, l’heure est venue d’étudier ce qui peut se passer dans l’esprit de jeunes qui s’en prennent aux morts en invoquant le spectre du nazisme. Pourquoi ?  Quel rôle joue ce spectre dans la sous-culture ambiante ? Est-il une expression pathologique de la phobie antireligieuse contemporaine ?  D’où vient cette phobie, quelles sont ses causes sociétales ? Que doivent faire les éducateurs ?  En ouvrant cette enquête, les psychologues et les pouvoirs publics feraient d'étranges découvertes quant aux maux et aux manques de notre société. 

 

Commentaires

DESESPERANCE

> Je remarque une grande désespérance dans la jeunesse. Elle cherche un sens et semble en trouver un dans la contestation. la confirmation d'un monde d'apparences par un discours de plus en plus formel et la contradiction du comportement de nos élites avec les principes qu'elles évoquent encourage les jeunes à se radicaliser et se réfugier dans le nihilisme et la provocation.
Le fossé entre la belle théorie et la déception qu'engendre l'inertie de la médiocrité dont nous sommes malheureusement témoin en permanence (scandale, injustice, misère, mépris, cynisme, ...) est la cause de ces comportements anormaux.
Comment s'étonner aussi de l'anormalité d'une jeunesse maintenue dans l'ignorance quand cette l'anormalité est promue comme un signe de l'esthétique moderne ou du progrès ?
Je n'excuse pas. J'essaye seulement d'apporter une réflexion à la question que vous posez.

Écrit par : Annie | 27/04/2008

L'INVASION DES PSY

> Et QUI enquêtera sur cet autre phénomène que constitue "nos innombrables psy" ? "Professionnels" de la déresponsabilisation et de la déculpabilisation, nouveaux arbitres auto-désignés du bien et du mal (y compris malheureusement chez les cathos-très-comme-il-faut), démiurges des temps modernes, ne nous apprennent-ils pas malgré eux qu'on ne s'introduit pas sans dommages collatéraux dans des sphères qui ne sont NULLEMENT de leurs compétences, et ce QUELLE que soit leur formation en quantité et en qualité ?
Cette étrange fascination de la mort que l'on voit chez ces jeunes profanateurs de tombes pourrait fort bien être le miroir de la même fascination -plus intérieure- qu'ils observent chez leurs aînés.
Davantage qu'une "grande désespérance", j'y vois plutôt comme un signal. Peut-être ont-ils aussi envie qu'on leur dise que la vie est autrement plus riche et vaste qu'une hasardeuse juxtaposition d'émotions et de pulsions à "expliquer", voire à satisfaire entre deux jobs... ou deux périodes de chômage.
Qui sait ? En ouvrant cette enquête, les philosophes et les pouvoirs publics feraient d'étranges découvertes quant aux maux et aux manques de notre société...

Écrit par : Michel de Tiarelov | 27/04/2008

AU DELÀ

> Plus rien n'impressionne les vivants...pourquoi ne pas essayer les morts?
On peut faire l'hypothèse que ces profanateurs ne savent même pas ce qu'ils font.
Ni le sens de ce qu'ils dessinent...
On peut aussi penser qu'ils imitent ce qu'ils ont vu ailleurs.
En attendant qu'on nous propose la piste de "chrétiens" jaloux de voir le foin qu'on fait à propos de profanations sur des tombes d'autres religions...
Sauf dans ce dernier cas, les quatre lignes des journaux de ce matin seront deux dans ceux de demain.
La discrimination positive... jusque dans l'au-delà. Brrr!

Écrit par : rackam | 27/04/2008

RADICALEMENT

> Ce que les plus âgées ont appris à supporter, cette crise globale, ce nihilisme en acte qui transpire de toute part, les jeunes ont grandit dedans : ils s'en sont revêtus. Je pense qu'il n'y a que les plus jeunes, qui vivent dans leur chair la douleur provoquée par la pensée absurde qui domine tout, qui puissent vraiment comprendre avec quelle radicalité il faut bouleverser le monde des hommes pour arriver à un ordre juste.

Tout est à refaire.

Écrit par : Quentin | 29/04/2008

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