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29/02/2008

La mort de Dom Gérard Calvet

162085179.jpgLe fondateur de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux a rendu l’âme hier :


« Dom Gérard » est dans l’éternité. En 1983, alors que s’ouvrait le chantier de construction du monastère du Barroux, sur un site d’une beauté absolue entre le Ventoux et les Dentelles de Montmirail, le romancier Jean Raspail  –  qui  avait  une  maison  à  Sablet,  non loin de là –  avait proposé à Louis Pauwels de raconter dans Le Figaro Magazine cette aventure monastique singulière. J’avais été chargé de superviser le reportage. C’est à cette occasion que  j’avais  fait  la connaissance  du P. Gérard Calvet. Je l’avais revu par la suite, notamment en 1989, quand le monastère, « tridentin » mais refusant de suivre Ecône, avait été reconnu par Rome et érigé en abbaye. Son fondateur était donc passé de la position de dissident (pendant dix-huit ans) à celle d’abbé bénédictin... Ce destin d’un homme et de son œuvre témoignait de la véritable nature de l’Eglise catholique : un grand organisme comparable à nul autre, qui se régénère et reverdit sans hâte et où coexistent des branches innombrables. L’Eglise comprend le Barroux et le CCFD, Dom Gérard et les curés militants des paysans sans terre… La foi commune s’exprime de mille façons différentes. Ceux qui voudraient qu’une sensibilité exclue les autres, ou soit exclue par elles,  ne savent pas – ne veulent pas savoir – que l’Eglise ne se laisse  pas  dialectiser.  Elle  n’est  pas  un  parti. Elle est un peuple multiple, en marche vers les « nombreuses demeures » de la Maison du Père. Que Dom Gérard repose en paix. Comme dit la devise qu’il avait donnée à son abbaye : Pax in lumine.

P.P.

Commentaires

METABOLISME

> Oui, la trajectoire du Barroux a été exemplaire de la capacité de la grande Eglise à tout métaboliser. C'est elle qui nous sauve, et non nous qui la "sauvons" !

Écrit par : Maïté Boullin | 29/02/2008

DOM GERARD

> J'ai vécu au sein de la communauté du Barroux en tant que "frère postulant" pendant l'été 1988, en pleine tourmente de la séparation traditionaliste, alors que des frères quittaient le monastère parfois en pleine nuit. J'ai gardé de Dom Gérard le souvenir d'un saint homme, d'une très grande bonté mais aussi d'une simplicité toute bénédictine. Malgré une fermeté implacable dans ses décisions, il ne se départissait jamais d'une douceur toute évangélique. Il pleurait aussi, des nuits entières, sur les déchirures au sein des catholiques de tradition.
C'était un vrai Père selon Saint Benoît, et la devise qu'il a donnée au monastère : "Pax in Lumine, Lux in Domine" reflète toute l'atmosphère de ce beau monastère du Barroux, où il fait si bon se retirer. Dom Gérard a rejoint la Paix dans la Lumière de Dieu.

Écrit par : Frédéric RIPOLL | 29/02/2008

Mémoire Eternelle !

> Je garderai de lui l'image de ce moine qui un soir de 1991 contemplait le chevet de la basilique de Paray-le-Monial.

Écrit par : Leo | 13/03/2008

MOUVANCES

> Je ne suis pas traditionaliste du tout (d'ailleurs ce blog non plus ni ses lecteurs, autant que je puisse m'en rendre compte en le lisant), et ce n'est pas être traditionaliste que de simplement reconnaître qua dans cette mouvance-là, comme dans les autres, certains font leur chemin spirituel. Qu'il y en ait d'autres qui y mettent du politique, peut-être, mais dans les autres mouvances aussi...

Écrit par : maschero | 14/03/2008

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