100,09 $ le baril ! Pourquoi ?

Une explication saute aux yeux (même si elle irrite les mystiques du Marché) :

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Il a suffi d’un seul échange entre deux traders indépendants à New York pour que le baril atteigne les 100 dollars ! « Sans crise politique majeure ni menace imminente sur l’approvisionnement  des  pays  industrialisés, le prix du brut a augmenté de 57 % en 2007 », constate Le Monde. La crise des subprimes aux Etats-Unis, la moindre attractivité des actions et la situation du dollar ont poussé les hedge funds à acheter massivement du « pétrole papier ». Le pétrole devenant pour eux une valeur  refuge,  sa  hausse  est  largement due aux spéculateurs. Le monde est victime du déréglement de la planète financière.*

 

Second aspect de la question : frappés de plein fouet par le prix des carburants, les usagers américains et  européens souffrent de ce système spéculatif prédateur. Quant aux pays  pauvres non pétroliers, encore plus dépendants  du  pétrole  que  les  pays  riches, leur PIB perd 1,5 % chaque fois que le baril augmente de 10 dollars (constate la Banque mondiale). Ces pays sont alors obligés de subventionner le carburant, au détriment de leurs autres postes budgétaires : la santé, l’éducation ou l’agriculture. C’est un engrenage infernal.

 

Troisième aspect de la question : les profits inouïs des grandes compagnies pétrolières, qui répercutent le prix du baril sur le tarif à la pompe. A cet égard, que fait le gouvernement français ? On l’a vu ce matin au journal de 13 heures : Mme Lagarde a fait un bisou à un dirigeant de Total. A ce degré d’indécence, on comprend la morosité des Français.

 

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(*) Pour esquiver ce constat, les analystes américains préfèrent invoquer les « tensions géopolitiques ». (Autrement dit la crise iranienne… impulsée par Washington). Quant aux bien-pensants français, n’essayez  pas de savoir ce qu’ils en pensent. Ils n’en pensent rien.  La culpabilité du système financier global est un fait qui leur échappe. Ils n’ont pas été élevés dans ces idées-là.