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13/12/2007

Médias : la cathophobie devient un réflexe

...par exemple dans Le Monde du 8 décembre :


 

Cette semaine, la priorité était au problème de l’écologie par rapport à la pensée catholique. J’ai donc retardé jusqu’à aujourd’hui mon commentairen sur une sidérante manifestation de cathophobie publiée dans Le Monde du 8 décembre. Sidérante parce que ce genre de réflexes cathophobes, il y a encore dix ans, étaient réservés à des bulletins extrémistes. Il s’exhibe maintenant dans les pages Santé du « quotidien de référence »...  

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Voici le fait. Le 8 décembre, Le Monde consacre sa page 8 à ce sujet : « Santé – De nombreux médecins font jouer la clause de conscience, surtout pour les interventions tardives : les Françaises ont de plus en plus de difficultés à accéder à l’avortement ».  Suit un article assez long, signé Cécile Prieur, qui explique que « l’IVG continue à être considérée comme une activité peu gratifiante pour les médecins… La clause de conscience est souvent opposée, spécialement pour ne pas pratiquer les IVG entre dix et douze semaines de grossesse… » 

 

L’article affirme aussi  que les établissements ont tendance à se « désengager » de l’IVG pour des raisons financières : l’IVG serait en effet « un acte sous-évalué, réalisé à perte par les hôpitaux », etc.

 

A aucun moment l’article ne fait allusion à des mobiles religieux de la part des médecins.

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Or le grand (et hideux) dessin signé Sardon, qui prétend illustrer l’article, représente un médecin « enceint », dont le ventre contient un fœtus qui est… un évêque, mitre en tête et croix en main. Attaque anticatholique gratuite, puisque l’article de Cécile Prieur ne parle pas de foi religieuse mais simplement de conscience.

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Le Monde estime-t-il que toute conscience est nécessairement religieuse ? Ce serait surprenant de sa part.

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Qui a programmé ce dessin ?  A-t-il même été « programmé » ? Ou bien la cathophobie est-elle devenue un tel réflexe, qu’on ne se pose même plus la question avant d’y céder ?

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Commentaires

CONFIANCE

> Je suis inquiet mais confiant...
je m'explique.
Inquiet car, comme vous le signalez, la cathophobie devient un reflexe. Que l'on parle de conscience, de moral, de vertu... voire même de valeur (morale ?). Ce qu'on fait aujourd'hui : certaines "libertés" (qu'est ce, être libre ?) font peur... où va-t-on ?
mais je suis quand même confiant.. Prendriez vous le temps d'attaquer une religion en train de s'éteindre ? La foi devient forte, les acteurs religieux sont de grands hommes. L'engagement des catholiques est admirables, je repense à l'engagement point coeur que vient de faire ma cousine (je pourrais prendre d'autres associations... l'exemple de Benoit XVI...). Nous avons des exemples fort dans nos vies, des témoignages extraordinaires. Jamais les chrétiens n'ont fait autant parlé d'eux.
Je sais que tout n'est pas rose, mais nous devons continuer d'avancer : "Je suis le chemin, la vérité la vie." Pour ceux qui ont oublié cette vérité, tout n'est pas perdu : "Pardonne-leur, Père, ils ne savent pas ce qu'ils font".

Je vais finir par un peu de sarcasme... on parle de nous (chrétiens) quand même ! Si on part du principe que les hommes ne sont pas stupides (je suis naif... mais je crois en l'homme : il est à l'image de Dieu !) ils sauront la différence ! Et ci certains tombent, d'autres, voir même Dieu les relevera.... Si, avec de la patience, nous avons que des saint Paul... Deo gratias !

Écrit par : loic | 13/12/2007

AUX POLITIQUES

> Aux politiques d'être en phase avec leurs idées. S'ils estiment indispensable de procurer aux femmes les moyens de supprimer leurs enfants plutôt que leur donner les moyens de les élever dignement, qu'ils (re)créent un corps de bourreaux, avec la formation médicale nécessaire. (On poura aussi leur confier les malades et handicapés, qui coûtent trop cher à la société). Les médecins, eux, ont vocation à protéger la vie.

Écrit par : Barbara | 13/12/2007

LA FRANCE

> La France n'est pas un exemple. Il suffit de regarder comment marche sa justice (Outreau), sa police (procès Colonna), pour ne plus s'étonner des réactions de son élite "républicaine" contre tout ce qui peut mettre en lumière ses défauts. L'espérance nous sauve.

La charte des droits fondamentaux donne le droit de pétition à tout citoyen de l'Union et lui garantit le respect de sa religion.

Écrit par : Qwyzyx | 13/12/2007

PEUT-ÊTRE

> Il est peut-être en train de se passer chez nous le double mouvement qui s'est produit au moment de la chute du communisme à l'Est: le travail de la vérité dans les coeurs et les intelligences et l'appel prophétique de la parole de l'Eglise.

Écrit par : B.H. | 13/12/2007

ILS NE CONSTRUIRONT PAS

> Ils se laissent aller...ils ne construiront pas avec ça...tenir bon...offrir...aimer...et réfuter, comme vous faites...je repense à SOLJENYTSINE auquel "la Nef" consacre son dossier dans son dernier numéro...le mensonge ne passera pas par moi....relire "Le chêne et le veau!

Écrit par : vicenzo | 13/12/2007

ILS SONT SINCERES

> En cette fin d'année, vous avez aussi des media qui s'alarmaient devant la chasse aux cliniques espagnoles pratiquant l'avortement. Evidemment, personne ne précisait que ces dites cliniques tuaient des foetus bien après le seuil français.
Dans le même temps, tout le monde était choqué devant le geste d'une adolescente ayant tué son bébé, dans le garage de ses parents (Sud Ouest de la France).
De sorte qu'on peut entendre la nouvelle morale: tuer un enfant nouveau-né est un crime affreux, le faire tuer en milieu médical deux mois avant sa naissance est devenu légitime.
Pour les références des media, je n'ai pas relevé précisément ces informations. Mais cela me semble symptomatique, car en poursuivant la doctrine ambiante, ce bébé aurait aussi pu 'nuire' au futur de la jeune fille (surtout avec un père tout aussi jeune qui s'est enfui). Mais cela n'a pas été retenu. L'adolescente avait sans doute dépassé la ligne rouge. Avorter est devenu un acte de bonne conduite, tuer 15jours trop tard est un crime.

Pour la cathophobie, je dois dire qu'elle devient vite insupportable. Mais il est de bon ton de tirer sur les croyants catholiques. Sous couvert de tolérance, cette seule intolérance est presque suggérée pour montrer patte blanche. Mais réagir, évoquer la foi chrétienne, dénoncer cette intolérance cathophobe... c'est se heurter à un mur d'incompréhension. Les gens n'imaginent pas qu'ils soient injustes et blessants; je doute même qu'ils puissent le comprendre, car le catholique est devenu un bouc-émissaire idéal.
Un exemple: une fille de ma fac, faisant mention de la préparation de Noël dans sa famille, parla de la crèche... en précisant tout de suite que sa grand-mère est très croyante. Sa hâte signifiait son refus de subir la terrible ségrégation (à noter, pour la comprendre mieux, que son identité catholique n'a pas bénéficié de beaucoup d'aides, notamment de formation). Se dire catholique revient à risquer la honte sociale. Et considérant que trop peu de personnes catholiques sont capables de défendre leurs convictions, ce "fait de société" est compréhensible.

P.


[ De PP à P. - Vous avez raison de souligner la terrible sincérité des cathophobes. C'est net chez les journalistes. Ils pensent ne rien faire d'autre que d'exprimer l'air du temps et le bon sens... ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Paulo | 13/12/2007

MEDECINS ET FOI

> Bonjour,
Dans cet article, M. de PLUNKETT, vous vous interrogez pour savoir si toute conscience peut être ou non religieuse. Et je pense comme vous, il n'est pas nécessaire d'être attaché à une foi pour avoir une conscience. Toutefois, au nom de quoi pourrait-on contester aux médecins qui refusent de pratiquer l'avortement de le faire au nom de leur foi catholique? Certes, on va me répondre et la laÏcité? Il faut tout de même rappeler que laÏcité ne signifie pas la séparation du pouvoir temporel et spirituel, mais la distinction des deux sphères! Une question à des prêtres qui liraient ce commentaire: que devons-nous faire si César nous impose d'accomplir un acte contraire à notre foi catholique?

Écrit par : Ali-Barthélemy | 13/12/2007

DEUX

> Sardon est un défenseur de la liberté d'avorter.

L'avortement est présenté comme une réponse au désespoir des femmes confrontées à une grossesse non souhaitée.

Il faut pourtant être deux pour faire un enfant. Que fait l'homme pour aider sa femme qu'il a mise enceinte quand il l'envoie se faire avorter ?

Il refuse d'assumer la grande part de responsabilité qui lui incombe. Sans parler du traumatisme que cela génère.

Un bel exemple d'humanisme.

L'avortement n'est donc pas une liberté pour la femme mais pour les hommes ; qui trouvent dans dans la chirurgie un moyen confortable et pratique de masquer leur lâcheté, leur irresponsabilité, et leur souci de pouvoir continuer à s'abandonner à la satisfaction de leurs instincts.

L'avortement n'est en somme rien d'autre que la consécration de la misogynie.

L'homme moderne a trouvé une réponse thérapeutique au mépris qu'il porte aux femmes. Sardon n'a pas choisi son pseudonyme par hasard.

Écrit par : Qwyzyx | 13/12/2007

LAPSUS

> Doit-on voir dans l'orthographe du "grand (et hideux) dessein" un lapsus révélateur ?

Cela créerait une nouvelle catégorie : le lapsus révélateur et bienvenu !

Cordialement,

AL


[ De PP à tous - Merci à AL de signaler ce lapsus : j'avais en effet tapé "dessein" au lieu de "dessin". ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Arnaud de Latrollière | 13/12/2007

UN ACTE TRAUMATIQUE

> Des coupables... voilà ce que cherche le Monde. En déplaise aux libres-penseurs de salon, l'avortement reste un acte très traumatique pour la mère comme pour le médecin. Et en dehors de la conscience et de la morale, c'est un acte complexe, risqué et met nez à nez avec la "réalité sociale" que Le Monde ne voit qu'à travers son post-marxisme compassionnel...

Bref l'IVG en France arrive dans un cul de sac, pour que l'escroquerie continue à fonctionner il n'y qu'un seul moyen, prolonger ou supprimer le délai légal. Et ils le savent. L'IVG va donc disparaître sous sa forme actuelle : il y aura d'un côté un corps médical "abstentionniste" (non-participation sans prise de position pro-life), et une minorité agissante (pro-choice radicaux, intégristes du "projet parental" comme I. Nisand) pratiquant des IVG sans délai.

Ce sera encore et toujous le même argument : chantage aux aiguilles à tricoter, argumentation sur le moindre-mal, bref, la panoplie sentimentaliste et compassionnelle à laquelle on ne peut rien répondre sous peine d'être un méchant nazi. sauf que cette logorrhée de possédés progressistes n'est efficace que sur les plateaux télé, et pour se donner bonne conscience au Rotary ou en Loge maçonnique.

Dans la réalité, sans même se poser des cas de conscience, un chat reste un chat peu importe l'euphémisme d'Etat dont on affuble ledit félin.

Les médecins restent des gens plutôt terre-à-terre : la spirale vers la suppression du délai d'IVG, déjà engagée en Espagne (présentée comme solution à la pénurie de praticiens - encore l'argument du moindre mal), se traduira par le désengagemnt massif des médecins... Cette logique autodissolutive de l'IVG, intrinsèquement liée au caractère de cette pratique, est connue des flics idéologiques du Monde ou de Libé. Il faut que des têtes tombent pour ça. Les cathos sont une cible de choix.

Cela dit c'est bon signe, les Possédés n'étant aussi aigris que quand ils sont en déroute...

Écrit par : LBDD | 13/12/2007

> Merci à LBDD de sa note...c'est fou une telle lucidité...ça ne fait prendre conscience...merci.

Écrit par : vicenzo | 14/12/2007

D'ICI LÀ

> Tout à fait d'accord avec le commentaire titré "deux". L'avortement est présenté comme une libéralisation de la femme alors qu'il n'est qu'une commodité pour l'homme. Je crois quand même que petit à petit les femmes comprendront. Mais que de souffrances d'ici là.

Écrit par : Barbara | 14/12/2007

L'AVORTEMENT

> Bonjour,
Je vous rejoins tous sur la cathophobie ambiante qui imprègne tous les médias de France. Nous devons quand même essayer d'apporter une réponse adéquate au problème de l'avortement. Il est clair que les buts poursuivis par la loi de 1975 de réduire le nombre d'avortements n'ont pas été atteints. Au contraire, il y a plus d'avortements aujourd'hui qu'à cette époque.
Une des réponses que je soumets à votre jugement est la suivante. Pourquoi au lieu de conseiller l'avortement aux femmes, ne propose-t-on pas l'abandon sous X? Il est certain que ces enfants abandonnés trouveraient rapidement des parents adoptifs prêts à les accueillir. En outre, cela nous éviterait des événements du style de l'arche de Zoé.

Écrit par : Ali-Barthélemy | 14/12/2007

LE TEXTE ET L'IMAGE

> D'accord avec vous.
L'attaque est d'autant plus insidieuse qu'elle n'apparaît pas dans le corps de l'article . La démonstration est faite par le texte, l'explication est donnée par l'image . CQFD.
Il n'est plus rare, aujourd'hui, d'être confronté par la volonté des medias au tendancieux, voire au diffamant ...surtout quand les journalistes savent que l'offensé réagira modérément . En revanche, on sent de leur part plus de retenue envers d'autres institutions que le politiquement correct interdit de critiquer.

Écrit par : François Borel | 14/12/2007

REPONSES A PLUSIEURS

> A BH: je partage votre analyse. Le monde occidental est en train de vivre le même effondrement que l'URSS mais cela risque de prendre plus de temps, je pense. Le monde soviétique était centralisé à l'extrême. Le jour où les chefs n'ont plus cru au marxisme-léninisme, le reste s'effondra. Chez nous, le matérialisme n'est pas central mais dispersé dans nombre de pôles, de pouvoirs ou de lieux. Les influences et les interactions sont nombreuses et variées. Il faudra donc plus de temps pour que cela se produise mais cela se produira (on commence dans le monde éducatif).

A Ali-Barthélémy: je pense que c'est simple. Il faut faire comme nombre de nos saint patrons et dire non à César! Certes cela peut coûter beaucoup, voire le prix ultime, la vie. J'espère qu'on en n'arrivera pas là. Quoique certains jours, quand je vois cette cathophobie dans les médias ou la société, cela me fait penser certains jours à l'Allemagne du début des années trente.

A LBDD: Pensez-vous que les "possédés" laisseront une partie du corps médical s'abstenir? Il me semble qu'au Portugal, tout est fait pour imposer à tous les médecins et pharmaciens de pratiquer l'avortement (menaces d'amendes, d'interdiction d'exercer et.). Devant le désengagement massif des médecins , on ira plus vers une solution autoritaire, voire totalitaire. Est-ce que cela entrainera une réaction des médecins, de plus en plus écoeurés? Possible, Cela pourrait-être la petite pierre qui déclenche l'avalanche.

Écrit par : VF | 14/12/2007

Pour mémoire...

> Avant d'engager cette opération [le rachat des publications de la Vie Catholique), le groupe Le Monde a signé la charte catholique du groupe PVC. Puis les deux groupes ont, dans leur communiqué de presse, déclaré qu'ils partageaient "le souci d'indépendance du groupe et le respect des valeurs du christianisme".

Bien entendu...

Écrit par : Stat crux | 15/12/2007

DEBATTRE ?

> Ce tantôt, sur un forum consacré à un loisir, dans la rubrique où l'on parle "de tout et de rien", un p'tit jeune relate un souci qu'il a eu avec une prof d'histoire (lors d'une étude document, il a émis une remarque pertinente mais sa prof n'a pas accordé d'intérêt à cela, ce qu'il a ressenti comme une injustice).
Et la discussion dérive sur l'avortement. Une personne l'a invité à lire des écrits de Simone Veil, lui n'est pas très chaud car il est catho et qu'elle est à l'origine de la loi sur l'avortement.
Et c'est parti !
Autant un pro-avortement s'était donné comme objectif de rallier en douceur à ses idées, ce p'tit jeune. Autant plusieurs autres personnes y sont allés de façon plus agressive. Et on a eu droit aux couplets des filles violées, des étudiantes qui vont devoir choisir entre les études et le bébé, les couples qui n'ont pas de moyens financiers, etc.
Mais aussi aux accusations d'extrémisme (genre : "on commence par dire non à l'avortement, puis ensuite on colle des avions dans les grattes-ciel") et d'archaïsme, les attaques cathophobes, des insultes, des brimades, etc.
J'ai remarqué que dans leurs discours, ils parlent peu des risques, les alternatives à l'avortement sont dénigrées, etc. Les insultes sont là pour rabaisser et intimider.
Cela m'amène à des interrogations : qui est archaïque ? intolérant ? obscurantiste ?
Pas nous, en tout cas !

Écrit par : Jan-Pawel | 16/12/2007

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