L’Eglise est pour l’écologie (3)

Un texte de plus :

Jean-Paul II, homélie aux travailleurs de la terre, Philippines, 22 février 1981 :

 

m

<< Votre contribution particulière à la société repose sur votre conscience vive et profonde que la terre est un don de Dieu, un don qu’Il a fait à tous les hommes qu’Il désire voir réunis pour former une seule famille et se traiter les uns les autres comme frères et sœurs (cf. Gaudium et Spes, 24). Ce don n’est-il pas souligné dans le premier chapitre de la Genèse  ? (…) Qu’en résulte-t-il ? Qu’il n’est pas selon la volonté de Dieu, il n’est pas selon son plan, que ce don soit employé de telle façon que ses bénéfices aillent au profit de quelques personnes, pendant que d’autres, la grande majorité, en sont exclus. Et quand cette grande majorité est effectivement exclue du partage des bénéfices de la terre, et donc condamnée à un état d’inanition, de puvreté et de vie à la limite de la suffisance, la chose est extrêmement grave. La terre ne sert pas alors à la dignité de la personne humaine, cette personne appelée à la plénitude de vie en Jésus-Christ…

 

 

…En clair la Bible nous dit que la volonté de notre Créateur est que l’homme agisse envers la nature comme un maître et un gardien intelligent et noble, et non comme un exploiteur sans scrupule. Voilà ce qu’il faut entendre lorsqu’il est question de « soumettre » et « cultiver » la terre. Ce principe dicte la ligne de conduite obligatoire pour tous ceux qui ont la responsabilité des problèmes de la terre : personnes investies d’une autorité publique, techniciens, entrepreneurs, et travailleurs, prenez soin des biens de la nature ; assurez-vous que leur usage comme don de Dieu est favorable à l’homme d’aujourd’hui et de demain. Car il faut se préoccuper beaucoup des générations futures, payer le prix de l’austérité pour ne pas affaiblir ou réduire, et pire encore rendre insupportables, les conditions de vie des générations à venir. >>