La prière de l'opprimé

Lecture de ce dimanche, Ben Sirac le Sage :

 

 

Livre de Ben Sirac le Sage, 25, 12-13 : « Le Seigneur est un juge qui ne fait pas de différence entre les hommes. Il ne défavorise pas le pauvre, il écoute la prière de l’opprimé… »

Le Seigneur ne dit pas : je n’écoute que la prière de militants encartés dans des groupes de purs-et-durs. (Ceux-là se célèbrent eux-mêmes. Ils habillent leurs obsessions séculières de tout un absolutisme religieux, mais leur cœur est dans la politique qui est le labyrinthe du relatif. Ils se prennent pour la garde rapprochée de Dieu ; mais Dieu n’a pas besoin de garde).

Ben Sirac nous dit que Dieu « écoute la prière de l’opprimé ». Dieu ne dit pas : que l’opprimé se débrouille pour devenir créatif, je ne suis pas là pour faire de l’assistanat, et l’esclave a de la chance que Pharaon n’ait pas encore délocalisé le chantier chez l’empereur Chang...  

Dieu ne dit pas ça. Il envoie Moïse libérer l’opprimé.

Aujourd’hui cette libération prend beaucoup de formes (et sa théologie est en train de naître).  L’une de ces formes est la création d’espaces économiques alternatifs : entreprises sociales, économie solidaire, secteur coopératif. A ce sujet je suis en train de lire l’essai de William Cavanaugh  Être consommé* : ce livre est  d’une richesse étonnante. Nous en parlerons très vite ici.

 

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(*) Editions de l’Homme nouveau.

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