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26/10/2007

Scouts d'Europe contre Motu proprio ?

Une discussion entre internautes s'est nouée sur ce sujet, à l'occasion de la note sur la béatification des victimes espagnoles (voir commentaires sous cette note, 24.10.07). Si d'autres souhaitent apporter leur point de vue, je leur propose de le faire maintenant ici.

Commentaires

L'IMAGE

> Le Motu proprio n'est pas coté par les médias; alors c'est simple, les scouts d'Europe le jettent par l'écoutille ... et vogue la galère !
En fait, c'est triste à dire, mais les décideurs du mouvement ont probablement réagi plus en chefs d'entreprise qu'en chrétiens conscients. Se sont-ils seulement rendus compte de la gravité de ce qu'ils faisaient? rien n'est moins sûr.
Ce qu'ils ont dû comprendre surtout, c'est que l'application du Motu proprio risquait de nuire à leur image. Et en conséquence ils ont réagi comme toute entreprise qui se respecte.
Pourtant on est en droit de s'interroger : est-ce que vraiment le scoutisme et le club Med, c'est la même chose?

Écrit par : Blaise | 26/10/2007

SCOUTS D'EUROPE

> Comme je l'ai dit : le motu proprio est une chance pour l'UIGSE de montrer l'unité de l'Eglise par l'unité au sein de leur mouvement entre les 2 formes du rite.
Ce serait même une application exemplaire du motu proprio.
A quoi rime la négation du motu proprio ? A dire que le Pape n'y connait rien ?
Pourtant dans sa lettre d'accompagnement, le Pape est très clair : il est obligé d'imposer l'unité car personne n'en veut !
Moi qui penser que l'UIGSE en France était un bastion papiste, je suis très déçu par la tournure des évènements. Ces personnes apparaissent comme des personnes aigris dignes des pires soixante-huitards !

Il me semble que le refus de la forme extraordinaire au sein des groupes et des unités est un refus de l'enseignement de l'Eglise et du Pape.

Écrit par : Boris | 26/10/2007

> Bonjour,

Sur ce sujet, je me permets de vous inviter à lire l'article que lui a consacré le blog HERMAS :

http://www.hermas.info/article-13167545.html

Cordialement.

Écrit par : Franck | 26/10/2007

LA FRANCE PLUS QUE LES AUTRES

> Vu de l'extérieur, de la Suisse, je peux constater que la France a souffert plus que les autres pays de l'application assez chaotique de la Réforme liturgique. Comme la France est la grande soeur, ou la fille aînée, cela a rejaillit chez nous aussi. Au travers du Motu Proprio, Benoît XVI a justement voulu calmer le jeu et créer une mouvement vers un renouveau liturgique. Il faut sortir d'une vision binaire (un peu trop française) gauche-droite, tradis-gauchos... Appliquer le Motu Proprio permettra d'être catholique tout simplement. Dans l'unique Eglise du Christ, il y a de la place pour tous. Dans l'unique rite romain, il y a deux formes auxquels tout catholique peut se retrouver. Pas l'une contre l'autre, l'une sans l'autre, mais l'une et l'autre. Tout l'équilibre et toute l'unité résident dans le ET! Quelle liberté!

Écrit par : abbé Dominique Rimaz | 26/10/2007

@ tous ceux que cette décision ne laisse pas indifférent :

> écrivez à la FSE, avec courtoisie et fermeté, pour lui demander de soumettre le litige à la commission pontificale Ecclesia Dei, chargé de trancher ces problèmes. Et que les chefs en désaccord le fassent eux-même, en en informant leur hiérarchie.

L'avis de la commission mettra fin au litige et surtout à la polémique !

Écrit par : Edouard | 26/10/2007

POURQUOI

> Permettez à un quidam qui ne fait qu'observer un débat qui ne le concerne pas de près (il n'a jamais été scout, le pauvre), d'exprimer son étonnement devant tant de virulence. S'agit-il vraiment de savoir si les dirigeants des Scouts d'Europe sont pour ou "contre le Motu Proprio" - il est évident qu'un catholique conséquent ne peut pas être contre - ou de savoir dans quelle mesure un organe de ce genre est en droit d'émettre un choix, concerté avec l'épiscopat par dessus le marché, sur la pratique rituelle rattachée à ses activités?

Il y a là un principe de prudence qui me semble raisonnable. Peut-être que les choses évolueront dans un sens plus large lorsque les passions seront retombées, et que le rite extraordinaire aura perdu de la détestable aura symbolique qui la rattache trop souvent à des groupes idéologiquement marqués et pas toujours prompts à l'exercice de la communion ecclésiale.

Si un prêtre aime à célébrer le rite extraordinaire, ne doit-il pas également recevoir pleinement le rite ordinaire, et le reconnaître comme parfaitement égal en grâce et en dignité? Alors pourquoi serait-ce si dur à accepter de se conformer à un choix tendant à unifier les pratiques au sein d'un mouvement donné?

Écrit par : Philippe M | 26/10/2007

PAS PENSABLE

> Avec Philippe M, je suis effaré par la virulence de ces polémiques suite à la décision "prudentielle" des dirigeants des Scouts d'Europe.
Comme je l'ai écrit sur un autre fil, qu'il y ait des unités ou des groupes célébrant selon la forme extraordinaire du rite romain à côté d'unités ou de groupes célébrant selon la forme ordinaire ne poserait pas de problème en soi.
En revanche, il ne serait pas souhaitable d'instrumentaliser les jeunes pour les mobiliser dans ces vaines querelles qui risqueraient d'opposer les uns ou les autres au sein même de chaque unité, ce qui n'est pas pensable.

Écrit par : Michel de Guibert | 26/10/2007

APAISEMENT

> Il me semble que le but du motu proprio est l'apaisement. Il serait souhaitable que la fse réalise cela et calme les esprits. Bien sur, c'est à la hiérarchie scoute de veiller à ce que les jeunes et les enfants ne soient pas instrumentalisés par telle ou telle tendance, mais je ne comprends pas ce rejet en bloc de ce que le pape met en place pour réconcilier tous le monde. c'est prendre ainsi parti et entretenir la déchirure.

Écrit par : vf | 26/10/2007

PAS L'UIGSE

> Je vous prie de m'excuser : j'ai parlé de l'UIGSE qui est l'instance internationale alors que seule l'AGSE (la section française) refuse le motu proprio.
La section française va donc à l'encontre de l'union internationale et de l'Eglise.
La polémique est d'autant plus virulente que justement la motu proprio et la lettre du 25 septembre de l'UIGSE permettaient la paix et l'unité.
Cette virulence est donc à l'encontre de ceux qui maintienne la haine et l'injustice.
Je ne suis donc pas autrement choqué que les réactions soient telles.
Je tiens à affirmer que pour ma part, je suis un ancien SdF et et ancien SUF et que je milite très ouvertement pour la forme ordinaire et pour le respect strict de ses normes comme le Pape l'a encore rappelé dans Sacramentum Caritatis et dans la lettre d'accompagnement du Motu Proprio.
Si j'interviens, c'est que j'en ras le bol de ces pseudos concilIaires qui refusent l'enseignement du Magistère et que, comme le disent certains, il faut en finir avec les oppositions tradis-gauchos : nous sommes tous catholiques !

Écrit par : Boris | 26/10/2007

COULEUR DU TEMPS

> La vérité est qu'une fraction des dirigeants FSE voudrait un rapprochement avec les SdF. Et pour les SdF, ce qui n'est pas exactement couleur du temps est "out": donc peu leur importe le mouvement liturgique, leurs priorités sont ailleurs.
Si la FSE veut s'unir aux SdF elle est bonne pour une nouvelle scission, garanti d'avance.

Écrit par : Alain Carli | 26/10/2007

Le pauvre caporalisme de la direction des Scouts et Guides d'Europe me rappelle Berlin-Est, octobre 1989: Je revois encore les tristes figures d'Egon Krenz, de Hans Modrow et de leurs ministres tremblottant devant les caméras. Un mois après, le Mur de Berlin était réduit en miettes.

Écrit par : Jean-Michel Rudent | 27/10/2007

LA FSE

> Le problème de la fse depuis des lustres, c'est qu'il y a trop de hiérarchie. Cela devient un système lourd, lent et , en caricaturant un peu, soviétique. De plus, comme tout système hiérarchique, cela attire les carriéristes qui ne pensent qu'a monter en grade et plus beaucoup à servir. Après, la politique, les luttes d'influences, l'autoritarisme, etc. démolissent ce que l'on se bat à construire sur le terrain. J'ai l'impression que l'AGSE française va au-devant de problèmes sérieux. Dommage car les jeunes modernes ont bien besoin de la pédagogie de Baden Powell. Comme disait Talleyrand: "ce sont ceux qui n'ont rien oublié et rien compris!".

vf


[ De PP à VF - Je suis étranger à la question, mais j'ai entendu naguère une jeune cheftaine FSE - absolument pas traditionaliste - faire la même analyse que vous. Elle disait à peu près : "dans les unités c'est plaisant, mais ça cesse de l'être quand les supérieurs viennent nous imposer leurs idées." ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : vf | 27/10/2007

" REVANCHARDS "

> A lire le commentaire de Jean-Michel Rudent sur les dirigeants des Guides et Scouts d'Europe et les comparaisons odieuses avec la chute du mur de Berlin, on se dit que l'unité de l'Eglise n'est pas pour demain tant certains tradis considèrent le "Motu Proprio" en termes revanchards...
Je n'en comprends que mieux du coup la décision "prudentielle" des dirigeants de la FSE.

Écrit par : Michel de Guibert | 27/10/2007

PAS UNE REVANCHE

> N.B. pour Michel de Guibert. La réunification allemande n'a pas été une revanche. Idem pour le Motu Proprio Summorum Pontificum et les deux formes du rite latin. Grüss Gott!

Écrit par : Jean-Michel Rudent | 27/10/2007

ALORS ?

> Je précise, cher Patrice, que je ne suis pas particulièrement un "tradi". J'aime beaucoup le grégorien et certains aspects du rite extraordiaire, mais je vais à la messe tous les dimanches dans ma paroisse où est pratiqué le rite dit ordinaire. Ni l'un ni l'autre ne me gène particulièrement. En tous cas, l'Union Internationale des Guides et Scouts d'Europe a clairement affirmé son acceptation du motu proprio et enjoint les Associations nationales de suivre l'Eglise. Alors que fera l'association française? Ou elle fait marche arrière ou elle quitte l'Union Internationale et rejoint les Scouts de France. Un beau gâchis après tant d'efforts pour rebâtir un scoutisme catholique de qualité! y'a des jours ou je comprends les anarchistes!

Écrit par : vf | 27/10/2007

SCOUTISME

> Bonjour,
on parle beaucoup des dirigeants, des textes et de ce que font les hautes sphères du scoutisme.
Je suis chef d'unité et j'ai eu quelques discussions avec mon chef de groupe sur les rites des messes.
Mais dans la plupart des cas (je pense), quelques soit la hierarchie, c'est le chef d'unité qui donne la direction.
Je citerais un passage de la prière des chefs : "fais que ma parole et mes exemples conduisent leurs marches aux sentiers de ta loi"

La hierarchie est là pour nous (chefs) donner un cadre pour avancer. Je connais bien des unités qui vont d'un elan formidable, d'autres qui partent en dérives. Mais le lien, le choix de la messe, c'est bien le chef d'unité (et non la hierarchie) qui le dicte.
Certain faisaient la remarque de la trop grande hierarchie du groupe... je suis aussi d'accord. il existe tellement de personnes que des conflits d'influence apparaissent. je connais des groupes ou ce qui fonctionne le moins bien, c'est la relation entre parents ! J'aimerais un jour que ces personnes comprennent qu'elles ne sont pas là pour diriger, mais pour servir. Ce n'est pas leurs pouvoirs, leurs paroles, mais la progression de l'enfant.

Quelqu'un a repris le texte de la promesse. Dans NOTRE engagement personnel, nous promettons d'abord de servir Dieu. Donc en dehors de toutes hierarchie, c'est Dieu qui dicte notre chemin, nos actes, nos exemples.

Pour résumer, c'est le chef d'unité qui dicte la marche à suivre, c'est lui qui est en premier en contact avec les jeunes, qui leurs montre l'exemple (de son mieux...). La hierarchie, les parents.. sont des aides dans son travail.

Écrit par : loic | 29/10/2007

FSE + SdF = ?

> Cher VF, j'aimerais que vous ayez tort, grand tort, à propos de votre hypothèse de rapprochement avec les Scouts de France...
Mais je crains que vous ayez raison.
Si je me réjouis de l'apaisement des relations entre les deux mouvements (en province, le chef de groupe que je fus était ami avec ses homologues SDF), je serais atterré que pour des raisons qui m'échappent, un rapprochement institutionnel ait lieu : cela signifierait nécessairement que les scouts d'europe abandonneraient la pédagogie scoute au profit de "l'humanisme chrétien" des scouts de france. Nous avons appris à intégrer nos différences. Nous les respectons. Et nous souhaitons les maintenir parce que nous proposons des pédagogies radicalement différentes.
Cette affaire du Motu Proprio, que je veux toujours voir (naïvement ?) comme une maladresse incroyable, pourrait bien être la partie émergée d'un iceberg constitué de réformes institutionnelles profondes.
Que tous ceux qui sont attachés au scoutisme, ce formidable outil d'éducation, soient vigilants !

Écrit par : Edouard | 29/10/2007

LE SITE AGSE

> J'ai écrit hier soir une info inexacte concernant le forum du site de l'AGSE. Il avait fermé pendant un temps son fil "motu proprio"mais il l'a de nouveau ouvert.
Ceci dit, les commentaires tournent essentiellement autour de "pour ou contre St Pie V" et de son poids relatif (St Pie V combien de divisions ?), preuve que les esprits n'ont pas encore bien compris le sens profond de la décision du pape.

Écrit par : Philippe | 30/10/2007

DEAR PRUDENCE

> La prudence est une seconde nature de la FSE. Elle a sans doute ses bons côtés dans la gestion quotidienne. Mais elle est insupportable lorsqu'on aborde les questions de foi.
PP, qui n'a de cesse d'appeler dans ce blog les catholiques à leur devoir d'objection, l'écrirait certainement mieux que moi.
Nous avons la chance d'avoir un pape courageux, capable de discerner plus loin que le bout de la modernité. Là où un mouvement bien enraciné, comme la FSE, devrait être le premier à lui emboîter le pas, en disant sa confiance et son espoir dans l'unité de l'Eglise, ne voilà-t-il pas qu'il abandonne son pape en rase campagne et s'en va bêlant son attachement à un rite alors que le pape vient justement de lui expliquer que le Mur (pour reprendre l'excellente image d'un lecteur) était une bonne fois pour toutes tombé.
Au fil des blogs et des sites, on lit plein d'explications cherchant à éclairer cette décision. Je n'en retiens personnellement qu'une seule : le caporalisme conformiste.
Que la FSE finasse dans ses relations avec l'Etat, avec les autres mouvements, très bien. Il n'y a pas si longtemps notre sympathique Marie-Georges B. n'a-t-elle pas instrumentalisé la tragédie de Perros-Guirrec pour chercher à tordre le cou au scoutisme ? Finasser, à ce moment, était une question de survie, face à un gouvernement qui nous était idéologiquement hostile et dans une société où nous dénotions (et dénotons toujours).
Mais quand la fidélité à l'Eglise est en jeu, il n'y a pas à finasser. L'heure n'est plus à la prudence mais à la confiance.
Or, certains de nos dirigeants -j'ignore qui, je ne fais que constater- sont visiblement guidés par la crainte de faire des vagues. Avant même que la question du Motu proprio ne vienne sur le devant de la scène, j'ai vu, de mes yeux, notre évêque et les responsables scouts (SdF, SUF et FSE) s'entendre pour refuser aux Europa scouts de participer au centenaire du scoutisme dans notre diocèse au motif que cette association "avait connu des problèmes" (sic).
Cet incident résume à lui seul le drame de l'Eglise en France où au nom de la tolérance, de Vatican II, de la modernité et de tout ce qui est "in", on passe par-dessus bord sans vergogne ni charité tout ce qui est "out" (l'énumération risque d'être fastidieuse, et de toute façon chacun peut la faire tout seul, ça fait 40 ans que ça dure).
Tout cela pour dire qu'il n'y a pas photo, je suis catho avant d'être scout, je milite donc pour que les dirigeants actuels de la FSE reviennent sur leur position et écoutent la voix de la raison (qui rejoint celle de la foi). Je milite d'autant plus librement que j'assiste 51 fois sur 52 à une messe Paul VI (messe que j'ai toujours connue étant né 10 ans après Vatican II). Je milite d'autant plus farouchement que je sais ce que je dois au scoutisme, notamment aux Scouts d'Europe, et que je ne laisserai pas la peste conformiste avoir raison de ce bel édifice.
Merci à PP de laisser cet espace de discussion ouvert. Sur le site FSE le forum qui s'était spontanément ouvert sur le sujet a été clos... "par prudence".
"Dear Prudence, won't you come out to play
Dear Prudence, greet the brand new day"

Écrit par : Philippe | 30/10/2007

@ Philippe

> "Catho avant d'être scout". Excellent. Trop de dirigeants SDF sont "scouts avant d'être catho" (et dans leur esprit, c'est "avant d'être chrétien", ou "à la place" : moralisme politiquement correct, relativisme, rejet de Jésus en tant que seule voie de salut : un faux humanisme. Le postchristianisme dans toute son étendue).
J'ajoute que Baden Powell était déjà comme ça ! C'est d'ailleurs pourquoi les évêques français du début du XXe ont mis tellement de temps à accepter le scoutisme, et il a fallu que le P. Sevin "invente" une catholicisation du concept !
Qu'aujourd'hui en 2007, avec l'immense panne intellectuelle, spirituelle et morale du catholicisme en Europe, les dirigeants du scoutisme "catholique" ne placent pas la nouvelle évangélisation comme priorité, ça me paraît être un aveu d'inutilité radicale sur le plan essentiel qui est l'apostolat. Si c'est pour relayer les mots d'ordre de la télé, ce n'est pas la peine d'exister.
Je sais qu'en écrivant ça je vais me faire incendier, mais je l'écris parce qu'il faut bien que quelqu'un le dise.

Écrit par : Michel-Antoine Billot | 30/10/2007

@Philippe et @ Michel-Antoine Billot

"Catho avant d'être scout", oui bien sûr... mais pourquoi "Motu Proprio" avant "Evangélisation" ! ?

Etre catho, ce n'est pas instrumentaliser les enfants au nom de choix liturgiques...

Je suis effaré par tous ces procès d'intention faits aux dirigeants de la FSE (qu'au demeurant je ne connais pas, ma fille fréquentant les SUF, ce dont je suis très satisfait) sans essayer de comprendre leurs raisons.
Le souci de la paix et de l'unité semblent hélas bien éloignés de ceux qui réclament à cors et à cris l'application générale du "Motu Proprio".

Voici ce qu'écrivent les dirigeants de la FSE à propos du Motu Proprio :
"Cette possibilité ne concerne pas les mouvements, qui doivent chacun définir leurs propres règles, comme le ferait une famille, soucieuse de préserver la paix et l’unité de ses membres. Nous ne pouvons pas laisser chacun choisir à sa guise la messe qu’il souhaite voir célébrer, selon ses propres préférences, et créer ainsi des tensions ou des querelles se développer entre jeunes, chefs ou parents."

Quant à leur objectifs, je ne vois pas ce qui justifierait de les dénigrer ou de leur contester leur caractère pleinement catholique :
"L’AGSE est un mouvement d’éducation catholique par la méthode scoute. Sa mission est d’aider les enfants, les adolescents et les jeunes à devenir des adultes responsables, généreux, s’appuyant sur une foi solide et joyeuse, des hommes et femmes de lumière, des témoins authentiques de la civilisation de l’amour et des Béatitudes, capables de s’engager en tant que chrétiens dans le monde et l’Eglise d’aujourd’hui."

Cessez de semer la division à ce sujet, il y a vraiment mieux à faire et plus urgent si la nouvelle évangélisation ets vraiment votre objectif premier, et je n'ai pas de raisons de mettre en doute votre bonne foi à ce sujet, comme j'espère vous ne mettrez pas en doute la mienne ni celle de quiconque ne partageant pas vos idées.


P.S. : La prudence est l'une des quatre vertus cardinales. Elle est même considérée comme la reine des vertus, pour sa capacité à mettre une juste proportion entre moyens et fins.

La prudence est pour l'homme vertueux, son sens de l'action. Il doit agir mais en évaluant toutes les conséquences de ses gestes. Il doit peser le pour et le contre avant d'agir. La prudence ne doit pas être considérée comme de la peur, qui elle mène à l'inaction et à l'immobilisme, ou au contraire à une plus grande activité. La prudence est un prélude à l'action.

Et les dons de la sagessse, de l'intelligence et du conseil sont des dons du Saint Esprit !

Écrit par : Michel de Guibert | 30/10/2007

INSTRUMENTALISATIONS

> J'avoue mon crime à Michel de Guibert:
J'ai instrumentalisé mes trois enfants en les inscrivant au catéchisme catholique au nom de mes choix religieux (au lieu de les laisser choisir leur religion plus tard), et j'ai été complice de prêtres qui les ont instrumentalisés au nom de leurs choix liturgiques.
Je me demande qui a bien pu instrumentaliser notre Pape Benoît XVI. Mais grâce à Dieu, personne n'instrumentalise le Direction française des Guides et Scouts d'Europe.

Écrit par : Jean-Michel Rudent | 02/11/2007

PRUDENCE ETC

> Je remercie Michel de Guibert pour ses précisions à caractère académique mais je n'en vois pas vraiment l'opportunité dans notre discussion ayant moi-même commencé par reconnaître l'utilité de la prudence dans certaines situations (d'autant que je pourrais a contrario facilement apporter en contre-citation que le Seigneur vomit les tièdes et tout autre passage des Ecritures clouant la prudence au pilori).

Notre joute n'est pas académique, elle est pratico-pratique. Nous sommes nombreux à réagir à ce que nous considérons comme un abus de pouvoir de la part de nos chefs qui outrepassent leurs fonctions et réduisent la portée d'une décision historique du pape.

Nous ne parlons donc pas tant de scoutisme que d'Eglise. Si un Evêque prenait officiellement la même décision, je ne manquerais pas de réagir de la même manière. Dois-je, parce que je prends la défense du Saint-Père, être qualifié d'agresseur ?

Pourquoi me lire de travers et interpréter mes intentions au risque de binariser votre jugement ? Ainsi, pourquoi opposer investissement dans ce débat et Nouvelle évangélisation ? Pour vous, c'est forcément fromage OU dessert ?

Franchement, je ne comprends pas le sens de vos interventions et leur utilité. De fait, ce qui se joue à l'heure actuelle au sein de l'AGSE est grave (un indice : Golias se marre) et mérite bien plus qu'un débat de salon sur le net. Pour des raisons qui n'ont toujours pas été dites, les Commissaires généraux ont pris une décision de nature à faire durer ce que le Motu proprio cherchait justement à faire exploser : la crispation des fidèles autour des formes de la Messe.

Si nos commissaires ont agi ainsi, c'est parce qu'ils sentent en eux-mêmes cette crispation ou qu'ils la redoutent pour leurs adhérents. Eh bien, c'est un manque de confiance de leur part et c'est très grave, car ils s'estiment ainsi fondés à interpréter la volonté du pape. C'est de la désobéissance ouverte de la part de nos chefs et ça n'est pas admissible.

Sans obéissance, il n'y a pas de scoutisme, pas de Magistère, pas d'Eglise et, à terme, pas de société. Le scoutisme d'Europe est supposé être un des maillons forts de l'Eglise (on parle de 50% des séminaristes d'aujourd'hui issus du mouvement, quand même), quand ce maillon commence à s'octroyer le droit de picorer ce qui lui semble à son goût, je réagis, et je suis loin d'être le seul.

Et s'il est vrai qu'on juge un arbre à ses fruits, demandez-vous ce que l'on peut penser de cette hiérarchie scoute et de cet évêque qui s'entendent pour exclure d'une fête et d'une Messe le groupe Europa scout de leur secteur (cf. mon commentaire précédent). Voilà des atteintes concrètes et récentes à l'unité de l'Eglise, voilà des obstacles réels et inacceptables à l'Evangélisation.

Face à tous ces maux, une seule règle : obéir au pape. Vous l'avez très bien noté dans votre commentaire concernant Ecclesia 2007, faites de même en ce qui concerne la question qui nous préoccupe ici.

PP, que je remercie pour son travail quotidien et gratuit sur le net, nous montre sans cesse le décalage entre les médias et le Vatican. C'est le même décalage, la même inaptitude à saisir les intuitions du Saint-Père, qui sont à l'oeuvre en ce moment au sein de ce mouvement, pourtant catholique et réputé pour sa fidélité à l'Eglise.

Qui peut rester les bras croisés ?

Écrit par : Philippe | 02/11/2007

Cher Michel,


> Qui a dit ' "Motu Proprio" avant "Evangélisation" '?
Personne mis à part vous ! Là n'est pas la question !

La question qui se pose aujourd'hui n'est pas pour l'AGSE de choisir une option ou une autre de l'Eglise Catholique Romaine, mais tout simplement d'appliquer la loi de l'Eglise, ou pas.

Je suis Catholique Romain, et si le Pape a dit quelquechose et prend la peine d'écrire un "Motu Proprio", que ça me plaise ou non je l'applique, c'est tout. Ou bien c'est que je ne suis plus Catholique Romain, je deviens adepte-de-mon-Eglise-de-mon-Jésus-à-moi.

Qui sont ces dirigeants des Scouts d'Europe pour se permettre de remettre en cause une "directive" papale ?
Pourquoi ne pas faire confiance à notre Pape ?

Si demain Benoît XVI nous dit que les femmes peuvent devenir prêtres, l'AGSE n'aura pas plus raison de dire "non, nous on ne veut pas de femmes prêtres comme conseillers religieux", elle aura le droit de dire "Amen" et c'est tout. Ou bien elle se mettra en-dehors de l'Eglise Catholique Romaine.

Alors, appliquons ce "Motu Proprio".
Halte au péché d'orgueil qui consiste à dire ; "Benoît XVI dit bien ce qu'il veut mais chez nous c'est pas pareil et on sait mieux que lui ce qui est bon pour les petits catholiques qu'on éduque !".

La prudence, c'est bien, mais la confiance, c'est mieux !

Écrit par : LMF | 02/11/2007

EXAMINER

> Je suis admiratif du nombre de mails échangés sur ce sujet. On est dans la norme.
Ne perdons surtout pas de vue la fameuse phrase de Saint-Jean (je crois) : « que soit parfaite notre unité, ainsi le monde connaîtra tes œuvres de paix ». Il reste encore un peu de chemin à faire pour que la nouvelle évangélisation se mette en place…
Et puis tout de même quelques points à examiner :
- quand nous nous prononçons sur ce sujet sommes-nous qualifiés pour en parler ?
- avons-nous lu les textes en cause ? (ex : le fameux motu proprio). Figurez-vous que c’est déjà arrivé de parler de textes qu’on n’a pas lus.
- si nous avons un grief, nous sommes-nous adressés aux autorités ecclésiastiques compétentes pour en juger, par exemple un avocat ecclésiastique ?
Sinon, respectons les décisions des autorités compétentes et œuvrons pour la paix.
Il faut savoir qu’il est déjà arrivé aussi que l’on débatte longuement d’un sujet mais qu’au moment d’agir, il n’y ait plus personne.

Écrit par : olivier le Pivain | 10/11/2007

@ Jean-Michel Rudent

Vous aimez polémiquer, mais vous déformez mon propos...
Il n'a jamais été question ni dans mon esprit ni dans mes propos de "laisser les enfants choisir leur religion plus tard".
Je pense exactement le contraire, et vous me faites un vilain procès d'intention.

Quand je parlais du risque d'instrumentalisation des enfants, je disais : "Il ne serait pas souhaitable d'instrumentaliser les jeunes pour les mobiliser dans ces vaines querelles qui risqueraient d'opposer les uns ou les autres au sein même de chaque unité, ce qui n'est pas pensable."
Je vois que personne ne se préoccupe de cette question : quid de ces unités qui seraient divisées à l'intérieur même d'elles-mêmes, tel chef voulant la forme ordinaire et tel autre réclamant la forme extraordinaire... et les enfants entre les deux...

@ LMF et @ Philippe

Merci pour vos remarques.
La prudence que j'évoquais, elle est par rapport à la question ci-dessus et rien d'autre.

Écrit par : Michel de Guibert | 10/11/2007

SCOUTS

> Je voulais inscrire mes enfants aux Scouts d'Europe, j'en ai d'abord parlé un peu avec leur aumônier (très scout d'Europe et adepte de la messe st Pie V) qui m'a dit que le mouvement est en crise, il a employé le terme "malade", et aussi celui du Malin...
Bref je les ai inscrits aux Scouts de France; Eh bien ils y sont très bien, y vivent les valeurs de l'Evangile, et s'y sentent d'abord chrétiens.

Écrit par : Christine | 10/11/2007

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