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24/10/2007

Feu sur l'Eglise espagnole ?

Le brouillage continue, sur les crimes du passé et les affrontements du présent :


 

Golias monte une mise en scène autour de la béatification de prêtres et religieux tués par les milices  avant et pendant la guerre civile espagnole. (Près de 500 d’entre eux seront déclarés bienheureux le 28 octobre : ce sera la plus « nombreuse » béatification de l’histoire de l’Eglise). Commentaire de Golias :  « Le problème n’est pas que [l’Eglise] honore ses martyrs… Ce qui n’est pas acceptable, c’est que l’Eglise demeure l’unique institution qui, en plein XXe siècle, défend la mémoire des vainqueurs de la guerre civile et continue d’humilier les familles des vaincus ».

On cherche dans l’article en quoi l’Eglise défendrait la mémoire de la dictature et humilierait les vaincus ; on ne trouve pas. Golias n’en apporte aucun indice. Présenter la construction d’un sanctuaire à Valence comme « un monument à la gloire du national-catholicisme cher au Caudillo » est gravement inexact : il s’agit de commémorer les victimes des persécutions religieuses des années 1930, commencées bien avant la guerre civile. Cela n’enlève rien à l’horreur des fusillades franquistes prolongées dix ans après la fin de la guerre (voir mon enquête sur l’Opus Dei*), interminable acharnement qui étonna même des observateurs nazis ! Mais Golias raisonne de travers en voulant empêcher d’honorer des victimes catholiques  (6800 prêtres et religieux assassinés) pour la seule raison que Franco fut monstrueux de son côté. Les martyrs ont été tués en raison de leur appartenance au clergé et non pour des raisons politiques, comme Tincq lui-même le reconnaît dans son papier du Monde daté d'aujourd'hui ; et la chasse aux prêtres a commencé dès la proclamation de la République, cinq ans avant le début de la guerre civile...

En réalité le fond du problème pour Golias pourrait bien être ailleurs. Titré « Le pape contre Zapatero », l’article critique violemment la résistance de l’Eglise (universelle) à l’attitude du gouvernement de Madrid sur les questions du mariage et de la famille ! Le petit monde médiatique fait semblant de s’intéresser au passé ; en fait, il ne vibre que pour les affaires de moeurs.

 

____

(*)  L'Opus Dei, enquête sur le "monstre" (Presses de la renaissance, 2006). J'y constate aussi qu'une partie de l'Eglise espagnole était trop liée à l'ordre social ancien. Mais ce n'était pas une raison pour rafler les prêtres au hasard et les massacrer dans les terrains vagues...

 

 

 

Commentaires

GOLIAS

> Golias reste un monument de désinformation, qu'il n'est pas inintéressant d’étudier, avec le recul nécessaire. On serait tenté de dire : « plus c’est gros, plus cela passe…). Ainsi, selon Golias, les Scouts d’Europe se seraient «toujours prêts… pour le motu proprio», et «Dans les faits, le choix du type de liturgie devrait être laissée aux différentes unités». Or les instances dirigeantes de ce mouvement scout ont au contraire pris la position diamétralement opposée, en refusant l’usage de la forme extraordinaire du missel dans des termes que je trouve insultants pour le Saint Père (mais c’est un autre débat et vous avez, cher P.P. toute latitude pour caviarder la fin de ma phrase).
Bien cordialement à l’auteur et aux lecteurs de ce blog.

Arnaud de Latrollière

[De PP à AL - Que non, cher confrère ! je respecte votre fin de phrase. Les Scouts d'Europe ont jeté loin le bouchon. C'est là que la mentalité scoute montre ses limites.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Arnaud de Latrolli ère | 24/10/2007

INQUALIFIABLE

> A rapprocher du titre inqualifiable d'Henri Tincq dans Le Monde du 24 octobre à propos des béatifications : "Le pape et son lugubre cortège". En somme c'est de la faute du pape, non de ceux qui ont tué !

Écrit par : Zumalacarregui | 24/10/2007

GOLIAS

> Golias est à l'information ce que la méthode Coué est la médecine. Il conforte ses lecteurs en reprenant leurs préjugés pour les rassurer. C'est pour cela qu'il se vend, c'est pour cela qu'ils le lisent.

Écrit par : Qwyzyx | 24/10/2007

GOLIAS

> Merci d'épingler aussi justement GOLIAS...
qui sait quelles sont les personnes qui existent derrière cette publication, sont-ce vraîment des chrétiens, des disciples de Jésus-Christ?? quel est leur vraie pensée?
...tout laisse penser le contraire... les méthodes de la malveillance, de la mauvaise foi (mal) masquée...quelle vilénie...hurler avec les loups, telle est leur vraie besogne.

Écrit par : vicenzo | 24/10/2007

PRECIS

> a propos de votre commentaire sur le scoutisme (en reponse au commentaire de GOLIAS). pourriez vous etre plus precis ? en quoi nous croyons nous supérieur aux directives de l'Eglise ?

loic


[De PP à L; - Lisez le texte du QG des Scouts d'Europe : il tranche le problème liturgique comme s'il avait autorité sur ce sujet, et en refusant l'éventualité de laisser une unité appliquer le motu proprio. Ce raisonnement n'est pas licite en droit canonique, étant donné ce qu'est le motu proprio, même si le QG du mouvement scout estime agir dans l'intérêt pratique dudit mouvement... C'est là qu'il y a un dérapage, du point de vue de l'Eglise catholique et du respect dû aux directives de l'Eglise : la logique interne d'un mouvement ne peut pas être mise au dessus d'un droit universel accordé aux fidèles par le pape... L'affaire fait d'ailleurs du bruit à l'intérieur de la FSE, si j'en crois plusieurs sites web et le communiqué de l'abbé Loiseau, curé de paroisse à Toulon.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : loic | 24/10/2007

MALHONNÊTE

> Ce qui me choque le plus souvent, c'est que Golias est regulierement qualifie par les medias de journal catholique (des qu'un sujet tourne autour de l'Eglise). Que ce journal ait ses idees et les defende, rien de plus normal. Ce qui est choquant, c'est de laisser entendre a des auditeurs (dans le cas d'une radio par exemple), qu'il existe d'autres avis que ceux du Magistere dans l'Eglise catholique. Cela entraine une confusion des esprits, intellectuellement malhonnete.
Merci a ce blog justement de clarifier un certain nombre de choses.

Écrit par : Alexandre Calendreau | 24/10/2007

PAS LE Q.G.

> Ancien scout d'Europe, il y des années, j'ai promis de servir Dieu, l'Eglise ma patrie et l'Europe. Pas le QG de la fse. Dans les années quatre-vingt, les commissaires fédéraux et nationaux n'avait qu'une peur: une récupération du mouvement par un parti politique (devinez lequel) au travers d'une dérive (jugée comme telle à l'époque) intégriste. On nous rabachait, alors, la fidélité au pape et à Vatican II. C'est surprenant de voir le contraire de nos jours (s'il rejettent vraimment le motu prprio). A mon sens, il doit y avoir une lutte de pouvoir là-dessous entre "tradis" et les autres pour contrôler le mouvement. C'est pas nouveau, ça existait déjà quand j'étais jeune chef d'unité il y a un certain temps déjà. De toute façon, aucune autorité scoute au monde n'a le droit et le pouvoir de me dire quoique ce soit en matière de religion. Personnellement, je suis catholique d'abord et je ne rend de compte, en la matière, qu'au pape et à mon évêque. Les autres....
Ceci étant dit, j'ai une question: De quoi vit Golias? Parce que je n'ai pas l'impression que cela se vende beaucoup vu l'interêt de cette prose...

Écrit par : vf | 24/10/2007

FACILE

> Quand un membre de Golias aura donné sa vie pour la vérité, on pourra le prendre comme témoin. Facile d'écrire ce genre de mensonges lorsqu'on a les pieds bien au chaud. Mais face à la mort, à une arme, à la violence, ou à des menaces, la conscience se trouve soudainement face à la vérité. Merci à l'Eglise de béatifier ces martyrs qui ont offert leur sang pour toute l'Eglise, et pas pour des motifs politiques ou nationnalistes. Sans doute qu'ils ont aussi prier Dieu de pardonner leurs bourreaux!

Écrit par : Abbé Dominique Rimaz | 24/10/2007

GOLIAS

> Une phrase suffit pour donner le ton."L'Eglise humilie" (rien que cela) or je n'ai pas l'impression que ce soit là un de ses commandements, elle passerait plutôt son temps à défendre les humiliés de la vie.
"humilie les familles", on est en plein délire, s'il y a bien une institution que l'Eglise défend c'est la famille, alors la défendre en utilisant l'humiliation...Heureusement que le ridicule ne tue pas car il n'y aurait plus personne chez Golias pour écrire de telles absurdités.

Écrit par : thierry | 24/10/2007

GOLIAS

> J'ai regardé la page d'accueil du site de Golias les 4 ou 5 dernières semaines, c'est stupéfiant à quel point ils présentent une vision obscure de l'Eglise.

En plus de dénigrer le Magistère parce qu'il refuse d'adopter leurs positions soixantehuitardes, leur collection d'actes systématiquement mauvais de clerc, malheureusment parfois exacts, et le traitement uniquement de ce type d'info donne l'impression que l'Eglise n'est composée que de tels individus.

On cherche par ailleurs vainement un peu de spiritualité dans cette revue. On cherche tout aussi vainement des exemples de vie chrétienne.

Elle apporte malheurusement une contribution à l'idéologie anticatholique actuellement dominante, j'ai lu dans un forum un libre penseur la citer pour débiner Jean Paul II.
Cordialement,

Écrit par : Thierry | 24/10/2007

GOLIAS

> Golias pense être moderne alors qu'il est personnaliste à l'extrême. Mounier (1) est mort en 1950. Il est le reflet d'une pensée révolue. La base qui s'enthousiasme pour les JMJ ne lit pas Golias. Ceux qui le lisent en revanche ont des point de vue qui théologiques et philosophiques qui touchent à l'essence de la foi.


(1) Il considérait l'engagement catholique en fonction des conditions du moment et non en référence aux normes intangibles de la foi et il avait une interprétation socialiste de l'histoire. Ce hiatus explique encore pourquoi aujourd'hui ce qui est encouragé par Rome n'est pas compris en France des instances catholiques et qu'inversement un "catholique de gauche" est bien mieux accueilli par ces instances qu'au Vatican.

Écrit par : Qwyzyx | 24/10/2007

@ Arnaud de Latrollière, à PP, à loïc et à vf

> Je ne vois pas ce qu'il y a d'insultant pour le Pape dans la décision des instances dirigeantes d'éviter au scoutisme les querelles liturgiques qui ne divisent déjà que trop l'Eglise.
Du reste, Mgr Bernard Rivière, chargé de la pastorale de la jeunesse au sein de l'épiscopat, et donc en charge plus particulièrement des mouvements scouts, a approuvé cette mesure de prudence visant à préserver le mouvement scout de ces divisions.
Il ne serait pas souhaitable d'instrumentaliser les jeunes pour les mobiliser dans ces vaines querelles qui risqueraient d'opposer les uns ou les autres au sein de chaque unité.
Il est à craindre que certains, dans le "tradiland" n'aient pas ces scrupules...

P.S. : Ma fille est chez les Scouts Unitaires de France, et je n'ai pas eu connaissance que la question s'y soit posée encore ; l'aumônier est un prêtre de la Fraternité Saint Pierre, qui néanmoins a toujours eu, quelles que soient ses préférences personnelles, le souci de tous en célébrant selon la "forme ordinaire" du rite romain.

Écrit par : Michel de Guibert | 24/10/2007

MOUNIER

> Emmanuel Mounier est un penseur que notre époque gagnerait à lire et à relire et je ne comprends pas bien ce que qwyzyx reproche au personnalisme.
Lisez par exemple : L'économie selon Emmanuel Mounier
www.cndp.fr/RevueDEES/pdf/116/05906811.pdf

Écrit par : Christine | 25/10/2007

à qwyzyx

> Non à l'amalgame !

Je trouve pour le moins étrange d'attribuer les errements de Golias à la pensée d'Emmanuel Mounier en particulier et au personnalisme en général. Jean-Paul II était un philosophie personnaliste, et Emmanuel Mounier à bien des égards était d'une lucidité prophétique pour l'Eglise. Lire à ce propos son petit ouvrage de jeunesse "l'affrontement chrétien".
Evidemment une pensée chrétienne "engagée" dans les vicissitudes du monde prête forcément le flanc à la critique, et ce d'autant plus facilement avec le recul de l'histoire. Mais il me paraît profondément injuste de mêler la pensée d'Emmanuel Mounier aux délires actuels de Golias.

Écrit par : Arnaud de Guibert | 25/10/2007

@ Michel de Guibert

> Le biritualisme est pratiqué chez les scouts d'europe depuis des années sans difficulté, parce que la FSE a eu l'intelligence d'accepter cet état de fait, et a ainsi permis à des personnes différentes de communier dans le scoutisme. La décision de la FSE est à mon sens inopportune et dangereuse. Inopportune, parce que contrairement à ce que vous écrivez, c'est bien l'ostracisme dont ont éé victimes les "tradis" (qui l'ont parfois cherché...) depuis 40 ans qui constitue une des causes des divisions de l'Eglise de France. Benoît XVI cherche au contraire à mettre fin à cet ostracisme, et on voit quelles sont les résistances dans l'épiscopat ! Toujours pas un mot du Motu Proprio sur le site de mon diocèse...
Dangereuse parce que les unités scoutes qui se trouvent de facto marginalisées par cette décision vont inévitablement quitter la FSE et rejoindre d'autres mouvements: dommage pour un mouvement par ailleurs assez remarquable qui forme des milliers de jeunes chaque année, et qui fournit 50% des séminaristes français !

Lutte d'influence, comme le pense VF ? Peut-être. Maladresse insigne surtout. Pourquoi avoir parlé, alors qu'il était si simple de ne rien dire ? Permettez-moi de penser que la caution d'un évêque est une sécurité très relative dans le paysage ecclésiastique français, sur ce sujet du moins...

Maintenant, ne tombons pas à bras raccourci sur un mouvement auquel tant d'entre nous doivent beaucoup, et auquel tant d'entre nous font confiance. Je suis ancien chef de groupe, je sais quel est le sérieux des instances dirigeantes, et je suis d'autant plus surpris et peiné de cet incendie allumé malencontreusement. Chacun peut écrire à la FSE, pour donner son avis, avec courtoisie, loyauté et franchise ! Et il est bien possible que finalement la déclaration litigieuse soit amendée, sur demande discrète de Rome par exemple...

Écrit par : Edouard | 25/10/2007

@ MdG :

> Dans ce cas pourquoi interdire la création d'unité ou de groupe utilisant la forme extraordinaire ?

Cette interdiction est en soi un refus du motu proprio.

De plus, c'est justement l'occasion de réunir au sein d'un même mouvement ecclésial des groupes utilisant les 2 formes d'un même rite, montrant par là l'unité du mouvement et de l'Eglise.

Pour moi, cette décision est incompréhensible.
Je ne comprendrais qu'une chose : que la forme ordinaire soit la forme à utiliser lors de grands rassemblements de plusieurs groupes. Mais en utilisant ce que dit Sacramentum Caritatis à propos des grands rassemblement : latin latin latin

Écrit par : Boris | 25/10/2007

@ Michel de Guibert

Sans doute Patrice de Plunket aurait-il du caviarder la fin de ma phrase, mais comme il a eu la bonté de ne pas le faire, je vous résume la lettre que j'ai adressée aux instances des Guides & Scouts d'Europe:

1) Il ne m’appartient pas de juger du choix fait par l’Association de privilégier l’une ou l’autre des deux formes du missel : c’est le rôle même des instances que de décider.

2) Quand le motif invoqué pour interdire l'usage de la forme extraordinaire du missel est "l'attachement sans aucune réserve à l'enseignement du concile Vatican II", je me demande comment l'Association des Guides & Scouts d'Europe (AGSE) peut, en qualité d’association de fidèles de droit pontifical, considérer que le Motu Proprio de Benoît XVI serait de nature à éloigner de l’enseignement du concile Vatican II.

3) De même quand, un peu plus loin, l'AGSE explique en outre avoir voulu "éviter des querelles et des tensions à l'intérieur" du mouvement : je me demande si on doit en déduire que – selon l’AGSE – le texte de Benoît XVI serait de nature à créer des divisions à l’intérieur de l’Eglise, et notamment à l’intérieur des mouvements catholiques.

4) Enfin, l'AGSE refuse de choisir ses conseillers religieux parmi les prêtres ne célébrant pas habituellement selon le rite ordinaire. Je ne comprends pas cet ostracisme, si des prêtres "Ecclesia dei" (pour reprendre une terminologie dépassée mais qui situe bien le contexte) acceptent de célébrer – à l’intérieur du Mouvement – selon la forme ordinaire du missel.

Les points 2 & 3 m’apparaissent insultants à l’égard du Saint Père.

Quand à ma position sur la forme extraordinaire du missel, et au risque de choquer, elle m’apparaît comme une friandise : j’y goûte avec un immense bonheur, mais je n’en fais pas mon quotidien (tout simplement parce que je suis présent dans ma paroisse).

Très cordialement à tous, et en union de prières

Arnaud de Latrollière

Écrit par : Arnaud de Latrollière | 25/10/2007

@ Arnaud et Christine

A/s d'Emmanuel Mounier. Il a été important pour son époque et il a été inspiré par la situation politique en tentant de concilier des pensées diverses, ce qui a abouti au "catholicisme de gauche". Le caractère progresssiste que prétend donner Golias de la religion est une des scories de ce "catholisime de gauche". Même si Mounier n'inspire pas directement cette revue, nous n'aurions peut être pas eu ce mélange des genres qui légitime l'existence d'une presse catholique "progressiste" qui confond idéologie et religion (Je n'apprécie pas plus le discours "conservateur" ou "nationaliste" ou "patriote" qui verse dans le même confusianisme). Dire que Jean Paul II est personnaliste est un avis que je ne partage pas.

A/s de l'article de GOLIAS et de l'idéologie qui l'anime :

Matthieu Baumier écrit que "l'antichristianisme (car c'est bien ce à quoi tend l'activité de Golias même s'il s'en défend) ressemble à l'antisémitisme du début du XX° siècle, quand il détermine une catégorie d'êtres comme étant coupable par essence" (L'anti traité d'athéologie, page 168). C'est assez loqique, toujours d'après cet auteur, puisque le christianisme est ontologiquement sémite. "Par le Christ et dans le Christ nous sommes la descendance spirituelle d'Abraham (...) Nous sommes spirituellement des sémites." Pie XI 6 sept 1938 - in La documentation catholique 5 déc 1938.

GOLIAS aurait-il du succès dans un pays chrétien ?

Écrit par : Qwyzyx | 25/10/2007

@ Edouard, @ Boris et @ Arnaud de Latrollière

Je vois à vos réactions que je me suis mal fait comprendre.

@ Boris

Qu'il y ait des unités ou des groupes célébrant selon la forme extraordinaire du rite romain à côté d'unités ou de groupes célébrant selon la forme ordinaire ne poserait pas de problème en soi.
En revanche, comme je l'écrivais, il ne serait pas souhaitable d'instrumentaliser les jeunes pour les mobiliser dans ces vaines querelles qui risqueraient d'opposer les uns ou les autres au sein même de chaque unité.

@ Arnaud de Latrollière

Votre lettre est exemplaire, mais vous savez très bien que, derrière les revendications liturgiques, se cachent bien souvent des refus du Concile Vatican II et de la forme ordinaire du rite romain.
Quant aux querelles et aux tensions, elles sont là, que vous le vouliez ou non !
Leur permettre de se développer à l'intérieur même des unités serait dommageable et irait à l'encontre de l'unité voulue par Benoît XVI.

@ Edouard

Je ne sais pas quel est votre diocèse ni quel est votre évêque ; mais ne faites pas un procès d'intention à Mgr Benoît Rivière !
Mais il est bien possible de fait, à lire les réactions, qu'il eût mieux valu ne pas allumer cet incendie...
Et évidemment le sinistre Golias se fait une joie de les exploiter.

Écrit par : Michel de Guibert | 25/10/2007

à Monsieur de Guilbert:

"mesure de prudence visant à préserver le mouvement scout de ces divisions"...excusez-moi, cher Monsieur, mais non, la liturgie traditionnelle, devenue le rite latin extraordinaire, n'est pas une " mesure de division".
Cela ne le serait que si l' on fait comme les scouts d' Europe: continuer à postuler malgré le Motu Proprio que ça divise, donc...
Non, au contraire, le Pape a voulu qu' il n' y ait plus de division avec la dualité des rites, et que l'ancien soit juridiquement réhabilité.
Ce qui suppose que les " praticiens" du nouveau rite (je simplifie, on se comprend) renoncent à voir dans la pratique de l'ancien un acte mauvais, diviseur par exemple.

Écrit par : vicenzo | 25/10/2007

PERSONNALISME

> En réponse à Qwyzyx | 25.10.2007 sur le personnalisme de Jean-Paul II:

Dans "Personne et Acte", la thèse de Karol Wojtyla je lis, entre autre:

" "L'homme est donc, comme il en fait pleinement l'expérience, cause de son action. Il y a visiblement une relation causale vécue entre la personne et l'acte, qui fait que la personne, c'est à dire tout Je humain concret, doit considérer l'acte comme l'effet de son efficience, et, en ce sens, comme sa propriété, et aussi - eu égard surtout au carctère moral de l'acte - comme le domaine de sa responsabilité. La responsabilité et le sentiment de propriété caractérisent particulièrement la causalité et l'efficience même de la personne dans l'acte." p. 89

" Nous considérons le bien commun avant tout comme principe d'une participation correcte, une participation en vertu de laquelle la personne, agissant en commun avec d'autres, peut accomplir des actes authentiques, et, à travers ces actes, s'accomplir elle-même. Il s'agit donc d'une structure véritablement personnaliste de l'exister humain en communauté, quelle que soit la communauté à laquelle l'homme appartienne." p. 319

" la participation sert l'accomplissement de toute personne dans toute communauté qui se réfère à leur agir ou à leur être. La capacité de participer à l'humanité comme telle de tout homme constitue la racine de toute participation et conditionne la valeur personnaliste de tout agir et de tout exister en commun avec les autres." p. 332

Écrit par : Albert E | 25/10/2007

@ vicenzo

> "mesure de prudence visant à préserver le mouvement scout de ces divisions"... excusez-moi, cher Monsieur, mais non, la liturgie rénovée, devenue le rite latin ordinaire, n'est pas une " mesure de division".
Cela ne le serait que si l'on fait à l'encontre des scouts d'Europe : continuer à postuler malgré la réforme liturgique que ça divise, donc...
Non, au contraire, le Pape a voulu qu' il n'y ait plus de division avec la dualité des rites, et que le nouveau soit juridiquement réhabilité.
Ce qui suppose que les "praticiens" de l'ancien rite (je simplifie, on se comprend) renoncent à voir dans la pratique du nouveau un acte mauvais, diviseur par exemple.

Écrit par : Michel de Guibert | 25/10/2007

@ Michel de Guibert

Non je ne fais pas de procès d'intention à Mgr Rivière que je ne connais pas. J'ignore tout de lui et mon propos ne le visait pas in personam. Mais d'une manière générale, les évêques français, à quelques exceptions près, n'ont jamais caché leur opposition au Motu Proprio, et le mettent en oeuvre avec une singulière mauvaise volonté ! Parce qu'il leur impose de remettre en cause ce qu'ils ont encouragé ou toléré depuis si longtemps, c'est à dire une pratique liturgique bien éloignée des exigences de l'Eglise, qui ne fait pas de la liturgie un règlement, mais qui la considère à juste titre comme l'expression de la foi. C'est pour cela que je crois que la caution épiscopale n'est pas nécessairement une garantie ! Pourquoi, face à une telle avalanche de réactions, ne pas soumettre la question à la commission Ecclesia Dei, compétente pour trancher ces problèmes ?

En tout cas, ces réactions montrent que les scouts d'Europe sont attachés aux questions liturgiques, ce qui, en soi, est sain : elles traduisent une recherche de sacralité authentique qui découle d'une véritable vie chrétienne au sein du mouvement.

Enfin, je précise que je suis du diocèse de Rouen !

Écrit par : Edouard | 26/10/2007

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