20/10/2007
ADN et immigration : un évêque (de plus) s’exprime
Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont-Ferrand :
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Extrait :
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<< En cas de malheur, car cette situation est un malheur, la justice peut exiger par ce moyen matériel qu'un homme reconnaisse qu'il est le géniteur d'un enfant et qu'il remplisse ses devoirs économiques envers celui-ci. Mais chacun comprend qu'une "paternité" établie de cette manière est bien pauvre.
L'immigration, de son côté, constitue aussi un malheur. Pour en avoir souvent parlé avec mes frères évêques d'Afrique, elle est un malheur pour le pays qui perd ses éléments les plus dynamiques. Elle l'est aussi pour les gens qui doivent partir pour survivre. Et elle crée, dans un premier temps, un vrai problème pour les pays qui les accueillent. Enfin tout le monde peut comprendre que l'émigration économique ne peut pas être une solution durable. Le développement des pays pauvres est une nécessité.
[…] Pour autant, l'idée d'introduire le recours à des tests ADN en matière de regroupement familial ne me paraît pas recevable. L'émotion soulevée par l'article d'un projet de loi est tout à fait compréhensible. On ne touche pas impunément à la famille, car elle constitue le noyau symbolique le plus intime et le plus précieux de l'humanité. Je ne sais pas combien d'abus cette disposition permettrait d'éviter. Mais je sais que ce serait à coup sûr une régression en deçà du seuil d'humanisation franchi grâce au jugement de Salomon. Je ne pense pas qu'il soit judicieux d'ajouter du malheur au malheur. Est-ce ainsi que l'on pourrait sauvegarder l'identité d'un pays qui n'a déjà que trop tendance à se montrer oublieux de son authentique héritage religieux ? >>
(Le Monde, 20 octobre).
12:55 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Mgr Simon, Eglise catholique, ADN, immigration, famille, paternité, maternité
Commentaires
A L'ETRANGER
> Il m'est revenu que, dans huit pays de l'Union européenne, de tels tests sont déjà appliqués en matière d'immigration. Comment se fait-il que cette situation n'ait pas été communiquée à la population, de même que l'évaluation des effets de cette législation ?
furgole
[De PP à F. - Il faudrait vérifier ce qui fut beaucoup dit (dans les débats radio en France) : que cette pratique ne faisait pas l'objet d'une loi dans les pays en question.]
Cette réponse s'adresse au commentaire
Écrit par : furgole | 21/10/2007
Mgr SIMON
> Merci à l'évêque de Clermont Ferrand de nous rappeler le jugement de Salomon. C'est en conscience qu'on doit apprécier, pas dans les apparences de ce qui se fait ailleurs;
Écrit par : Qwyzyx | 21/10/2007
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