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21/10/2007

Spéculation : les cours du pétrole montent « inexorablement »

Nouvelles de l'économie-casino :


En fin de semaine, le baril franchissait les 90 dollars. Pourtant l’OPEP a annoncé une hausse de sa production quotidienne de 500 000 barils, il n’y a aucun risque de pénurie, les stocks de brut, d’essence et de fioul de chauffage sont « confortables » (Le Monde, 20 octobre). Rex Tillerson lui-même (Exxon-Mobil) constate que la flambée des prix est « difficile à expliquer, personne n’ayant de difficulté aujourd’hui à s’approvisionner en pétrole ». Gerard Burg (banque centrale australienne) accuse « l’exubérance irrationnelle »  – délicat euphémisme – de la spéculation globale. Et Bloomberg admet que Burg a raison : les spéculateurs « se retirent en partie de certains marchés (actions, obligations, monnaies) pour  se rabattre  sur  les  commodities,  notamment le pétrole ».  Conclusion du Monde : « ces mouvements renchérissent considérablement le prix du baril ». 

 

 

Commentaires

PLUS C'EST CHER

> Et dans l'esprit de ces gens (et bientôt de celui de l'automobiliste), plus c'est cher, plus cela vaut le coup d'aller faire la guerre en... Iran. CQFD

Écrit par : Qwyzyx | 21/10/2007

CEUX QUI VONT SOUFFRIR

> La crise boursière semble de plus en plus inévitable. Elle correspond bien à l'histoire du capitalisme et à ses fluctuations permanentes. Le libéralisme de plus en plus aigu empire sans doute les effets de ces crises dans le même temps qu'il en exagère les causes.
Car effectivement, on voit mal ce qui, à part la spéculation boursière, pourrait être à l'origine d'une telle crise.
Les premiers à souffrir ne seront pas les joueurs boursiers, qui auront su sauver leur capital à temps, mais bien les petits épargnants, les travailleurs précaires, les pauvres. Avec la mondialisation, le capitalisme court aveuglément vers la ruine des peuples, hors de tout contrôle.

Écrit par : Quentin | 21/10/2007

AFFAIRISME

> L'affairisme peut élever le cynisme et en oublier les conséquences, comme si de rien n'était.

http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/la-dresdner-bank-assume-enfin-son-passe-nazi_113487.html

Si la doctrine sociale a du mal à inspirer nos lobbyistes, pourquoi ne pas enseigner HANNAH ARENDT et Stanley Millgram dans les écoles de commerce ?

Écrit par : Krapoutschick | 21/10/2007

@ Krapoutschick

> Arendt et Milgram, surtout ce dernier, sont déjà enseignés dans les écoles de commerce.

Écrit par : Polydamas | 21/10/2007

SPECULATION

> bonjour,
Cette information est développée dans le même sens par le journal Ouest-France du 3 novembre.
Les spéculateurs sont une plaie pour l'humanité

Écrit par : Thierry | 03/11/2007

L'ARTICLE DE OUEST-FRANCE

> Oui, en voilà un extrait :

" L'offre reste supérieure à la demande, les prix grimpent quand même. Mais les pays producteurs ne sont plus les maîtres du marché.
Le Koweït, le Nigeria, l'Arabie Saoudite, l'Équateur ne font plus la pluie et le beau temps sur le marché du pétrole. Le prix du baril de 159 litres de brut n'en finit plus de monter. La barre des 90 dollars a été allégrement franchie. Celle, quasiment mythique, des 100 dollars se profile. Ce n'est pas de leur fait.

Pourtant, nous ne manquons pas de pétrole. L'offre est actuellement supérieure à la demande de plus de trois millions de barils par jour. Jusqu'à ces dernières années, les treize pays producteurs membres de l'Opep régulaient le marché en ouvrant plus ou moins le robinet.

Leur intérêt est que le prix du brut soit suffisamment élevé pour faire tourner leurs économies à un bon rythme et alimenter leurs investissements à l'étranger. Mais pas trop : toute envolée, surtout si elle est durable, incite les pays industriels clients à chercher d'autres sources d'énergie et à faire des économies. Donc à réduire leur appétit.

Les pays de l'Opep perdent leur pouvoir sur le marché au profit, c'est bien le terme, d'investisseurs financiers qui n'ont que faire de ces calculs. Leur objectif est simple : miser peu et encaisser beaucoup.

Qui sont-ils ? Des banques, des fonds d'investissements qui peuvent, par exemple, faire fructifier des placements pour la retraite. Et aussi des « hedge funds », des fonds spéculatifs, prêts à prendre de gros risques pour de gros bénéfices. Un jour sur le pétrole, un autre sur le blé. Friands de montages financiers type usines à gaz, très opaques.

Pierre Terzian, le directeur de l'hebdomadaire spécialisé Pétrostratégie, donnait l'exemple, dans Le Figaro du 29 octobre, de l'Intercontinental Exchange. Il représente un peu plus de la moitié du marché à terme mondial du pétrole. Les transactions y sont assurées à 35 % par ces « hedge funds » et à plus de 20 % par des banques et d'autres fonds. Les pétroliers y sont désormais minoritaires. Un quart des transactions sont menées par cinq acteurs principaux.

[...] Que faire pour retrouver le chemin de la baisse ? Pays producteurs et pays consommateurs auraient intérêt à mieux s'entendre, à tabler sur le long terme et à se mettre d'accord sur une fourchette de prix.

Au final, les conséquences de la hausse du brut ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Globalement, l'économie mondiale s'en sort plutôt bien, profitant, notamment, de la faiblesse du dollar, la monnaie du pétrole. [...] Ceux qui trinquent sont les métiers dont le prix de revient est largement dépendant du pétrole. [...] Et, bien sûr, les consommateurs, quand ils chauffent leur habitation ou remplissent le réservoir de leur voiture."

Écrit par : Ada Guinoiseau | 03/11/2007

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