16/10/2007
Comment (dys)fonctionne le système financier global
A propos des cours du baril :
<< Les fondamentaux restent essentiels (sous-investissement créant des tensions sur l’offre, hausse de la demande, accroissement des coûts d’extraction, crises politiques, goulots d’étranglement dans les raffineries), mais la responsabilité des spéculateurs est croissante depuis que le pétrole est devenu un actif sur lequel ils se jettent goulûment ou qu’ils revendent rapidement.
Comment expliquer autrement que le baril soit tombé de 80 à 50 dollars entre août 2006 et janvier 2007 pour remonter à plus de 80 dollars aujourd’hui ? Ancien président de Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan reconnaît que, dès 2004, les fonds spéculatifs et les investisseurs institutionnels, persuadés que l’effet de ciseau entre le sous-investissement pétrolier et la hausse de la demande ferait flamber les cours, ont contribué au renchérissement des prix. >>
(Jean-Michel Bezat, Le Monde, 16 octobre 2007).
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14:25 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pétrole, spéculation, fonds spéculatifs
Commentaires
MONEY MAKING
> Le monde(1) d'aujourd'hui n'est pas économique mais financier. On ne produit plus des richesses, on spécule - avec un seul produit qui est la fois la matière première et l'outil : l'argent.
Le calcul financier est devenu le mode de décision privilégié. On ne réfléchit plus sur le long terme (2). On fait des coups, de la croissance externe, du pillage d'entreprise, on rachète ses concurrents ou on les coule, on gonfle le prix de l'action en purgeant ses provisions, en vendant ses actifs, ... et on revend avant que tout s'effondre. On part comme on est venu, comme un voleur.
Création de richesses : ZERO.
Et on admire ces money makers, on les montre en exemple aux chômeurs à la télé comme on leur explique que les cancres ont toutes leur chance pour réussir dans la vie.
La médiocrité n'a jamais fait de la croissance.
(1) Qualifier notre monde d' "économique" est devenu inapproprié. La finance est du calcul. Il n'y a rien d'économique chez le financier, sinon marginalement, comme la justice dans "La putain respectueuse". S'il y a un modèle économique, il n'est pas appliqué. C'est l'anarchie des flux financiers. Parler d'économie ne serait-il pas devenue aussi has been que de parler de morale, finalement ?
(2) s'interroger sur la viabilité du "développement durable"
Écrit par : Qwyzyx | 17/10/2007
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