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17/10/2007

L'UMP, les migrants et l’Eglise catholique

Goulard pense comme l'Eglise à propos de l'ADN. Fillon tance Goulard. Etat des lieux :


 

 

Le député Goulard se fait tancer par le premier ministre Fillon pour être allé au meeting du Zénith contre l’amendement ADN ; meeting où des choses hyperboliques ont été dites contre le gouvernement.

Goulard répond en se désolidarisant des hyperboles.

Mais il maintient son désaccord avec le principe des tests ADN.

En ceci il partage l’avis de l’Eglise catholique.

Aux yeux de l’Eglise, il y a d’ailleurs plus grave que l’idée de l’ADN : c’est le refus de l’hébergement d’urgence pour les clandestins. Avec ce refus, on achèverait de rompre avec la tradition chrétienne.*

Quel que soit le désir qu’on ait de « réguler les flux migratoires », on ne peut le faire en disant : retournez mourir dans la rue.**

Un curé de Paris me disait hier soir : « Le pire est que des  gens, à droite, misent justement sur cette inhumanité, leur calcul étant : plus inhumaine sera rendue la situation, plus les migrants hésiteront à débarquer en France. »

Ajoutons : le pire du pire serait que des catholiques ferment les yeux et parlent d’autre chose, bien contents au fond que ce calcul soit fait. Personne n’est obligé d’être chrétien, mais si on l’est, on doit l’être entièrement : y compris s’il faut (pour ça) renoncer à tel ou tel réflexe. Sinon on mérite ce que Bernanos disait des catholiques de droite dans Les grands cimetières sous la lune, et dans Le chemin de la Croix-des-Âmes.

 

____

(*)  Qu’en pense Christine Boutin ?

(**) Il faut arrêter de dire : "Les SDF sont des Français de souche victimes de l'hyper-individualisme ambiant , alors que les Africains sont protégés par leurs solidarités tribales". Cela, c'était la situation en 1994, quand Hubert Prolongeau faisait son enquête. Aujourd'hui les choses ont changé. Interrogez Jean-Guilhem Xerri (Aux captifs la libération) : il vous dira que les Africains et les Maghrébins SDF sont aussi nombreux que les autres. On peut évidemment répondre : "Qu'ils aillent se faire voir ailleurs, c'est pas des Français" ; dans ce cas on ne parle pas comme un chrétien. C'est un choix.

 

 

 

 

Commentaires

> Vous n'en avez pas marre de raconter des bêtises ?

Écrit par : Anonyme | 17/10/2007

> Il y a de l'orage, les anonymes volent bas.

(Ce doit être un effet du réchauffement).

Écrit par : PP | 17/10/2007

JE RACONTE N'IMPORTE QUOI

> Le principe des tests ADN n'est pas rejeté par l'Eglise. Vous racontez n'importe quoi.
L'Eglise enseigne d'abord que l'émigration est un mal et, ensuite, que l'Etat a le droit de réguler l'immigration. Le test ADN pour prouver le lien familial n'a rien d'immoral.

gf


[De PP à tous :

1. Encore un courageux anonyme de droite !

2. Et il ne sait pas lire.

Voici en effet le texte validé par la conférence épiscopale :


" Déclaration à propos du projet de loi sur l’immigration

En ces jours où les parlementaires sont appelés à se prononcer une fois encore au sujet d’un projet de loi sur l’immigration, nous éprouvons l’urgence de faire entendre notre voix.

« L’Eglise se sent le devoir d’être proche, comme le bon samaritain, du clandestin et du réfugié, icône contemporaine du voyageur dépouillé, roué de coups et abandonné sur le bord de la route. (1) » Cette parole de Jean-Paul II n’a rien perdu de son actualité. Elle justifie à elle seule, par sa référence à l’Evangile, que les chrétiens refusent par principe de choisir entre bons et mauvais migrants, entre clandestins et réguliers, entre citoyens pourvus de papiers et d’autres sans papier.

Quels qu’ils soient, ils sont nos frères et soeurs en humanité.

Il ne s’agit pas de contester la responsabilité propre des pouvoirs publics dans la régulation des flux migratoires, pourvu qu’elle s’exerce en conformité avec le droit européen et international. Nous apprécions d’être reçus et écoutés parmi d’autres par les autorités dans le dialogue démocratique. Lorsqu’à Pâques 2006, le Ministère de l’Intérieur a accepté d’entendre notre point de vue sur le co- développement, comme volet essentiel du problème migratoire, nous ne nous doutions pas que le nouveau ministère créé après les élections comporterait cette mention, à côté de l’immigration, de l’intégration et de l’identité nationale.

Mais c’est bien cet horizon-là qui ne s’éclaircit pas, celui d’une perspective réelle de partenariat méditerranéen, tel que le Président de la République l’a annoncé au soir de son élection. Tant que cette vision solidaire ne sera pas clairement perçue et mise en oeuvre, les mesures toujours plus restrictives prises à l’encontre des migrants apparaîtront comme des concessions à une opinion dominée par la peur plutôt que par les chances de la mondialisation.

Le 14 janvier dernier, évoquant « les difficultés de chaque famille de migrants, les privations, les humiliations, les restrictions et la fragilité de millions et de millions de migrants, de déplacés internes et de réfugiés » (2), le pape Benoît XVI déclarait : « L’Eglise encourage la ratification des instruments internationaux légaux visant à défendre les droits des migrants, des réfugiés et de leurs familles. » (3) Nous nous réjouissons que des élus d’appartenances politiques variées, à l’Assemblée nationale comme au Sénat, se soient opposés à l’imposition de tests génétiques pour vérifier les liens de parenté. Il y aurait là le risque d’une grave dérive sur le sens de l’homme et la dignité de la famille. Nous nous inquiétons cependant des conditions toujours plus restrictives mises au regroupement familial qui est un droit toujours à respecter (4).

Il est par ailleurs souhaitable que les immigrés puissent, en France, être initiés convenablement à notre langue et notre culture. Il y va à la fois de leur projet de réussite familiale et de l’harmonie sociale. Nous saluons les inflexions apportées sur ce point au projet initial qui, en imposant des règles trop strictes avant le départ, risquaient de produire l’inégalité selon les conditions des pays d’origine. Enfin, nous tenons à souligner l’exigence de maintenir un délai de recours suffisant pour le droit d’asile, composante inaliénable de l’héritage républicain.

† Mgr Olivier de Berranger
Evêque de Saint-Denis
Président de la Commission épiscopale pour la mission universelle de l’Eglise

† Mgr Claude Schockert
Evêque de Belfort-Montbéliard
Membre de la Commission épiscopale pour la mission universelle de l’Eglise, en responsabilité pour la pastorale des migrants

Le 1er Octobre 2007

(1) : Message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié, 15 janvier 1997
(2) : Message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié 14 janvier 2007
(3) : Idem
(4) : Compendium de la Doctrine sociale de l’Eglise n°298.
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PP à l'anonyme gf : soyez donc moins sûr de vos petites idées. Informez-vous un peu. Vous verrez, ça calme.




Cette mise au point répond au billet

Écrit par : gf | 17/10/2007

à PP : Ce qu'en pense Christine Boutin

> Vous demandiez, à propos de la question de l’hébergement d’urgence pour les clandestins, ce qu'en pensait Christine Boutin.
Voici le texte du communiqué du Ministère du logement en date du 3 octobre 2007 faisant la distinction entre accès au logement et hébergement d'urgence.
http://www.logement.gouv.fr/article.php3?id_article=6188

A propos de la mauvais polémique qui est en train de se développer, au sujet d'un article du projet de loi sur la maîtrise de l'immigration, concernant l'application de la loi sur le Droit Au Logement Opposable (DALO) aux étrangers en situation irrégulière, le ministre du Logement et de la Ville tient à préciser la distinction entre accès au logement et hébergement d'urgence.

« Il importe de distinguer deux cas de figure très différents entre lesquels une confusion volontaire est entretenue, explique Christine BOUTIN.

D'une part, les principes de la loi DALO, fondés sur la continuité de l'accueil et devant déboucher à terme sur une solution de logement définitif, qui ne peuvent s'appliquer à l'évidence qu'aux personnes en situation régulière.

D'autre part, les principes humanitaires qui conduisent à accueillir dans une structure d'hébergement d'urgence toute personne sans abri, quel que soit son statut, aussi longtemps que les circonstances l'exigent.

L'article 21 du projet de loi sur la maîtrise de l'immigration, en cours de discussion au Sénat, ne fait naturellement pas obstacle à la mise en œuvre de ces principes relevant des simples exigences de la dignité de tout homme ou femme. Ces derniers correspondent d'ailleurs tant à la tradition historique de la France qu'à ses engagements internationaux.

MG


[De PP à MG : Le "ne fait naturellement pas obstacle" semble moins certain que CB ne le dit.]

Écrit par : Michel de Guibert | 17/10/2007

QUESTIONS

> Bonjour! Observant la situation de l'extérieur je ne puis garantir d'en avoir saisi tous les tenants et aboutissants. Néanmoins, je dirais deux choses: premièrement je comprend l'indignation liée au refus d'hébergement d'urgence, c'est odieux! Je crois savoir que cette position a finalement été amendée. Deuxièmement, par rapport à l'objet de la discorde en lui-même (les tests ADN) éclairez-moi car je ne comprend pas une telle indignation! Si le but du regroupement familial est...le regroupement familial, alors n'est il pas logique de se donner les moyens d'arriver à cette fin? On ne parle pas ici de "bon" ou 'mauvais" immigré me semble-t-il, mais de quelqu'un ayant ou non de la famillle sur place. Se peut-il que l'indignation vienne du fait de mettre des restrictions à l'immigration? Si c'est le cas, alors c'est toute la politique d'immigration qu'il faut revoir et non se braquer sur les "tests"; mais se contenter de dire "ouvrons grand les frontières" est-ce une politique? Merci pour votre attention.

Cordialement


[De PP à L. - Le problème est : peut-on employer tous les moyens ? La réponse catholique est : non. Une première série d'explications figurent dans les textes reproduits dans le commentaire ci-dessous.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Lorel | 17/10/2007

CE QUE DIT L'EGLISE CATHOLIQUE

> Alors qu’un projet de loi relatif à « la maîtrise de l’immigration, à l’intégration et à l’asile » a été présenté à l’Assemblée nationale le 18 septembre, le père Stéphane Joulain, directeur adjoint du service de la pastorale des migrants et des personnes itinérantes, apporte son éclairage sur un des points du projet : les conditions du regroupement familial

" Dans un entretien accordé à l'agence Imedia (Rome) et la Revue Famille Chrétienne, Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical de la pastorale pour les migrants et les personnes en déplacement, fait part de ses craintes concernant ce projet, notamment sur les conditions du regroupement familial.

Pouvez-vous nous éclairer sur ce point ?

Stéphane Joulain:
Mgr Agostino Marchetto rappelle effectivement qu’il « appartient à l’Etat de savoir s’il s’agit réellement de regroupement familial, mais qu’il ne faut pas entraver systématiquement la réunion des véritables familles ». Cette remarque tient compte du fait que l’Eglise a toujours considéré la famille comme la structure fondamentale de la vie en société, le lieu de l’épanouissement de la personne et de son apprentissage à la vie en société. Les convictions profondes de l'Eglise affirmées par son long enseignement social ne peuvent pas accepter des pratiques discriminatoires visant les personnes les plus précarisées de la société. Nous considérons, par ailleurs, que toute entrave à la vie en famille est une atteinte aux droits fondamentaux de la personne humaine à vivre en famille tel qu'il est stipulé dans la déclaration universelle de droits de l’homme ainsi que la constitution française.
Si l'objectif du projet de loi est de favoriser l'intégration des étrangers en France, il est mis à mal par des propositions de ce projet ; elles amènent à la privation d'un levier important à l’intégration à savoir la vie de famille. Les enfants et les femmes, privés ainsi de leur père ou mari, sont parmi les plus vulnérables et les premières victimes prévisibles.

Quelles sont ces propositions ?

Stéphane Joulain:
Le projet de loi prévoit que, selon la taille de la famille à regrouper, l’étranger doit justifier de ressources de 100 à 120% du Smic, hors prestations familiales ou sociales. Cette exigence de ressources (article 2 du projet), nous semble introduire une discrimination par rapport à la population générale. Pourquoi demander davantage de ressources aux étrangers pour qu'ils puissent vivre en famille, en l'occurrence faire venir femme et enfants ?Ne va-t-on pas vers une discrimination des plus pauvres, des travailleurs immigrés qui sont privés de leurs familles ?
Autre point : l'obtention d'un visa de «long séjour» qui présente une difficulté croissante pour beaucoup d'étrangers, notamment ceux qui veulent vivre en famille. Une nouvelle contrainte est introduite pour l'obtention de ce visa, à savoir un test de connaissance de la langue ou l'attestation de suivi d'une formation d'apprentissage du français, pour les étrangers qui ne réussiraient pas ce test. Si l'objectif de cette exigence est de favoriser l'intégration future de la famille, les conditions de sa mise en place nous interrogent quant à leur faisabilité sur le terrain. Dans de nombreux pays il est à craindre que les conditions de vie des familles et la localisation des consulats ainsi que les moyens à leur disposition soient trop contraignants ou insuffisants pour suivre une telle formation sur deux mois."



Utilisation des tests ADN prévus dans la nouvelle loi sur l'immigration

« Je comprends leur utilisation pour des crimes. Mais peut-on les appliquer à d’autres domaines ? Lors des dernières discussions sur les lois bioéthique, on avait dit qu’il n’y aurait pas de tests ADN en dehors des raisons médicales. Il ne faudrait pas ouvrir la boîte de Pandore et aller vers une utilisation délétère des tests. »

Le Cardinal Ricard, lors d'une conférence à Montpellier sur les relations Eglise-Etat le 19 septembre

Source : La Croix.com



Immigration professionnelle et bien commun universel

« En choisissant seulement certains candidats, en pratiquant ce type d’exclusion, on ne tient pas compte du bien commun universel. Bien sûr, on doit regarder le bien de la France, mais il faut savoir s’ouvrir à l’universalité des besoins et à la réalité de ceux qui cherchent quelque chose de juste, même s’ils ne sont pas qualifiés. Il reste cependant à savoir ce que font ou non les pays d’origine pour ces candidats à l’émigration. Ces pays doivent s’investir dans leur formation ».

Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical de la pastorale pour les migrants et les personnes en déplacement.

Extrait de l’interview accordée à I.MEDIA et à l’hebdomadaire Famille Chrétienne (parution le 22 septembre 2007)


http://www.cef.fr/catho/actus/dossiers/2007/immigration/s_joullain.php




[De PP à MG - Merci de ces précisions.

[ De PP à GF - Lisez ce qui précède. Vous croyez connaître l'Eglise, mais votre information se limite aux mots d'ordre d'un petit milieu. Je vous donne le même conseil que de Gaulle à quelqu'un qui lui disait "mes amis pensent que..." : "- Changez d'amis !" ]

Cette réponse suit le commentaire

Écrit par : Michel de Guibert | 17/10/2007

SQUATTEURS

> Il est malheureux que l'Eglise catholique, particulièrement en France semble-t-il, soit "squattée" par de tristes individus dont le vernis catho ne cache pas l'idéologie fascisante. Au moins, ce genre de débat a l'avantage de faire sortir les loups du bois.
Notons qu'ils feraient bien de relire les pages d'Evangile proposées ces jours-ci à la messe, dans le rite "ordinaire"... purification intérieure versus purification extérieure...
Tous mes encouragements, cher PP, pour votre engagement contre le prêt-à-penser idéologique de gauche comme de droite.

Philippe M


[De PP à PM - Et encore : je vous ai épargné un message particulièrement haineux, dont l'auteur justifiait son anonymat par la crainte, disait-il, que je "ne le dénonce à la Halde" ! Rideau. Il serait temps que ces gens-là se replient sur leurs propres sites et foutent la paix au monde.
Cela dit, l'Eglise catholique est loin d'être squattée par eux. Ses positions n'ont rien à voir avec les leurs, ce qui contribue du reste à leur énervement. Ceux d'entre eux qui se croient "l'Eglise" sont les seuls à le croire, et ne se fréquentent qu'entre eux.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Philippe M | 17/10/2007

AUTRES ASPECTS

> Je rêve que notre excellente conférence des évêques de France mette le même empressement et la même force à réagir lorsqu'il s'agit de défendre ou promouvoir d'autres aspects de la défense des plus faibles et de la vie au sens le plus large du terme (corps et âme).
Sans contester le motif et les arguments de leur réaction au sujet du texte sur l'immigration, on les attend toujours avec la même vivacité sur d'autres thèmes. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'ils manquent de courage sur des questions qui ne sont pas dans l'esprit du temps mais leurs confrères, par exemple espagnols, osent s'engager sur des terrains où nous les attendons toujours.
Certains évêques français ne manquent pas de ce courage mais cela demeure des cas sinon isolés, au moins individuels.
Nb : à lire les mémoires de Mgr Gaidon "Un évêque français entre crise et renouveau de l'Eglise" aux éditions de l'Emmanuel

Écrit par : gdecock | 17/10/2007

ON AURAIT RECONDUIT LA SAINTE FAMILLE A LA FRONTIÈRE

> O tempora, o mores disaient les Romains.
Etant catholique, de droite, je me suis fait la reflexion suivante: transposons l'amendement ADN 2000 ans en arriere, au moment ou la Sainte Famille quitte la Palestine pour echapper au massacre des Saints Innocents. Si l'Egypte avait eu a l'epoque le moyen de faire des tests ADN, elle aurait certainement refuse d'accueillir le Christ, sous pretexte de non filiation directe avec Joseph.
Meme si evidemment il s'agit d'une autre epoque, je n'aurai pas souhaité condamner le Christ aux massacres d'Herode. D'ou mon opposition aux tests ADN pour accepter des migrants sur notre territoire.

Écrit par : Alex | 17/10/2007

UN NOUVEAU TEXTE EPISCOPAL

> Communiqué de Mgr Dominique Lebrun, nouvel évêque de Saint-Etienne, à propos du Projet de loi sur l’immigration.

[un texte très intéressant en complément de la déclaration déjà citée]


" Au lendemain de ma première visite pastorale dans les quartiers du Soleil et de Montreynaud de Saint-Etienne, je ne peux que me joindre à l’inquiétude des évêques de France. La déclaration, en date d’aujourd’hui, de Mgr Olivier de Berranger et de Mgr Claude Schockert arrive, malheureusement, à point nommé.
Il y a urgence à arrêter l’escalade des mesures répressives qui ont nécessairement des effets désastreux pour des hommes et des femmes, des enfants et des familles de bonne volonté. Bien entendu, cela ne veut pas dire de cesser toute réglementation des flux migratoires et, surtout, l’action pour le co-développement qui doit être prioritaire.

Hier, j’ai rencontré des parents séparés de leurs enfants depuis plusieurs années. Nous y habituerons-nous ?

J’ai rencontré aussi des jeunes qui, à la suite de tests osseux imprécis, sont déclarés majeurs par l’Aide sociale à l’enfance et que la Préfecture ne peut prendre en considération car leurs papiers disent qu’ils sont mineurs ! Après les « ni régularisables ni expulsables », la réglementation produit les « ni majeurs ni mineurs » ! Jusqu’où irons-nous ?

J’ai vu une communauté chrétienne engagée au quotidien auprès d’eux, y compris en mettant la main à la poche et en ouvrant leurs maisons. C’est une bénédiction pour toute la communauté humaine du diocèse. Mais combien de temps tiendront-ils devant des obstacles législatifs et administratifs sans cesse grandissants ?

Aussi, je demande à tous les parlementaires de la Loire de bien vouloir prendre en considération la déclaration ci-jointe et, surtout, les conséquences humaines de ce nouveau projet de loi. Je sais qu’il leur faut du courage. Je prie pour cela.

+ Dominique Lebrun

Le 1er Octobre 2007 "


http://www.cef.fr/catho/actus/dossiers/2007/immigration/lebrun.php

Écrit par : Michel de Guibert | 17/10/2007

@ Alex

En l'occurrence, il est question de comparer l'ADN de l'enfant à l'ADN de la mère, ce qui aurait sauvé Jésus à la frontière !
L'un des aspects contestables du test ADN est du reste d'exclure totalement le père de la filiation, que celle-ci soit naturelle ou adoptive, mais c'est un autre débat.

Écrit par : Michel de Guibert | 17/10/2007

@ Lorel

Vous méconnaissez totalement le fait que le regroupement familial n'a pas à s'occuper de la seule filiation biologique, mais qu'il peut y avoir des familles avec des enfants adoptés, voire des enfants orphelins recueillis par des proches.
L'ADN ne peut pas être le moyen irréfutable pour juger du regroupement familial.

Écrit par : Michel de Guibert | 17/10/2007

@ Alex : Excellent !

L'Eglise n'est ni de droite ni de gauche, elle n'est pas française (ne l'a jamais été malgré tous les efforts fais dans ce sens) mais universelle. La confusion est la tactique des manipulateurs, des égoïstes. Elle n'a pour but que de semer le doute et discréditer les discours qui dérangent de par leur vérité (c'est la même stratégie qui est emloyée pour dire que le tabac n'est pas cancérigène ou qu'il n'y a pas de réchauffement de la planète)

Écrit par : Qwyzyx | 17/10/2007

LE CARDINAL À Ste-CLOTILDE

> Le 9 octobre Mgr Vingt-Trois, qui vient d’être nommé cardinal, a prononcé une homélie pour la rentrée des responsables politiques qui mérite d’être lue et relue. Ce qu’il exprime sur la famille est très profond.
Pardonnez à un étranger du dehors de vous dire combien de telles paroles courageuses et profondes, lui plaisent.
http://catholique-paris.cef.fr/spip.php?article3934

« Avec la vérification génétique, le récent débat dont s’est honoré notre parlement a permis de mettre en évidence les paradoxes d’une société qui est comme égarée dans ses repères éthiques. D’un côté, on s’emploie à attribuer le titre de famille à des unions de personnes qui n’ont plus aucun lien biologique et on dépense beaucoup d’énergie pour se convaincre que la filiation choisie est la plus conforme à la paix des ménages. D’un autre côté, on donne l’impression que l’ultime critère pour décider de la filiation serait le critère biologique, et on imagine appliquer ce critère à des sociétés dans lesquelles la conception de la famille s’étend bien au-delà des simples relations parents-enfants au sens strict. Souvent des enfants abandonnés ou orphelins y sont recueillis par la famille au sens large et élevés par ses membres comme leurs propres enfants.
Pour nos pays développés, la famille se définirait par des choix qui doivent de moins en moins à la relation personnelle, à l’union physique et à la transmission biologique. On entend même régulièrement plaider pour la reproduction affranchie d’un réel engagement personnel, voire même pour une reproduction sélective sur des critères génétiques. Mais pour des ressortissants d’autres pays, le lien familial et la reconnaissance du droit au regroupement familial seraient attestés par l’ascendance biologique. Sommes-nous en train de définir une double morale, une morale stricte pour les pauvres et une morale accommodante pour les riches ? Qu’en sera-t-il des Droits de l’Homme dont on se glorifie de faire tant de cas s’ils ne désignent plus les mêmes réalités ? »

Écrit par : Dominique | 17/10/2007

VERBATIM

> M. Plunkett, vous êtes malhonnête. Vous devez bien vous entendre avec Henri Tincq, ex-séminariste et aussi catholique que vous. Vous ne faites que perpétuez cette génération de catholiques qui pourrit l'Eglise en France depuis une quarantaine d'année. On en voit les conséquences.
Je vous vomis.

gf



[De PP à tous - Que l'auteur de ce qui précède ait 18 ans ou 81 ans (avec eux on ne sait jamais), son texte est caractéristique : le fond, la forme et l'orthographe. N'en parlons plus, pour ne pas manquer à la charité chrétienne.]

Cette réponse suit le message

Écrit par : gf | 17/10/2007

AUSSI PINTE ET PORTELLI

> Il n'y a pas dans la majorité UMP que François Goulard à avoir eu le courage de s'opposer à certaines dispositions du projet de loi sur l'immigration.
Citons aussi, pour leur rendre aussi hommage :
- Etinne Pinte, à l'Assemblée
- Hugues Portelli, au Sénat
qui se sont aussi mobilisés contre l'article sur les test ADN.

Écrit par : Michel de Guibert | 17/10/2007

NOMBREUSES DONNEES

> Il me semble que le problème est complexe, mais qu'on le simplifie à l'extrème.
Ce que vous dites en tant que chrétien est très juste, mais il s'agit aussi ici de politique, et nous ne pouvons pas non plus fermer les yeux sur de nombreuses données de ce problème:
En accueillant dans notre pays de nombreux immigrés, nous ne faisons que capter les citoyens d'Afrique qui sont les plus riches, et les plus ambitieux, non pas pour les utiliser, mais bien souvent pour les assister (ne soyez pas choqué, on sait que 50% des jeunes gens des cités les plus "ethniques" ne travaillent pas). En Afrique, ils feraient probablement avancer leur pays... car ce ne sont pas ceux qui meurent de faim qui viennent ici, ceux-là se contentent de... mourrir de faim.

Nous avons prévu des lois désatreuses: en donnant la nationalité française sans discernement et automatiquement à tout jeune né en France, sans même qu'il ne la demande, et en exigeant en sus une adhésion à notre société occidentale, nous sommes tout à fait contradictoire! Les avantages que nous offrons poussent des jeunes gens à prendre des bateaux et à sombrer dans la mer pendant la traversée, les plus audacieux allant parfois braver les soldats à certaines frontières de l'Europe, tout en sachant que le premier pas posé en deçà leur permettra d'obtenir déjà des avantages.

Ne serait-il pas plus humain de laisser venir des étrangers sans leur donner notre nationalité (qui partant ne signifie plus rien, de quelle identité parlons nous, si aucune condition précise n'y est lié? Ce n'est pas pour rien que Sarkozy a parlé d'identité nationale), de leur prévoir un statut en rapport avec leur situation, qui ne les lèserait pas, et qui permettrait leur retour dans les meilleures conditions, ce qui pourrait permettre d'aider à se développer certains pays, en coopération avec la France, qui s'y retrouverait, puisqu'elle exporterait par là sa langue, et aussi sa culture.

Nous faisons bien souvent trop preuve d'angélisme concernant l'Afrique, oubliant que tout le monde n'y crève pas de faim.

L'immigration est bien trop souvent utilisée, par la droite, et aussi et surtout par la gauche.

L'utilisation comme outil de l'ADN (on sait qu'il ne rentre pas dans la notion d'adoption, mais que dans ce cas, il existe déjà des papiers, et des demandes peuvent être faites ensuite) est neutre. Le principal est ce qu'on en fait, ce débat est donc stérile, il ne fait que cacher les problèmes plus vastes concernant l'immigration.

J'ai toujours voulu développer ce sujet, car il me tient à coeur, et je n'ose pas le faire dans un article ou même sur mon blog, mais je crois que toutes ces questions méritent d'être posées.

Bien cordialement,

Louis Blaise


[De PP à LB - Bien entendu le problème est complexe. Mais la fin ne justifie pas les moyens : c'est ce qu'objectent les chrétiens face à certaines propositions de la droite au pouvoir. D'autre part, ne jamais oublier la toile de fond : les populations européennes ayant opté pour le suicide démographique, et celui-ci ayant dépassé le seuil de l'irréversible, l'arrivée d'une immigration planétaire était inéluctable. C'est une loi du vivant depuis l'aube des temps. On doit regarder cet avenir lucidement. C'est ce que ne font pas les politiques... L'Eglise le fait, en revanche. Il faut dire qu'elle vient de loin et qu'elle voit loin.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Louis Blaise | 17/10/2007

> que disait au juste Bernanos?

françois



(De PP à F. - En gros : qu'il y a une manière obscène de se réclamer du catholicisme tout en faisant le contraire de ce que demande le Christ. C'est aussi ce que Mauriac appelait "limitation de Jésus-Christ". Bernanos visait, dans "Les grands cimetières", les catholiques français profranquistes ; et dans "La Croix-des-Âmes", les catholiques pétainistes.]


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Écrit par : françois | 17/10/2007

"EGLISE"

> Juste une interrogation née de la lecture de votre sous-titre : n'est-ce pas ambivalent de dire "goulard pense comme l'Eglise" ? C'est le terme Eglise qui, ici, me chiffonne. L'Eglise, n'est-ce pas la communauté des baptisés ? Je suis moi-même tentée de le faire, et parler d'"Eglise" pour dire l'autorité de l'Eglise catholique, mais est-ce bien exact ?
Merci de votre réponse.

Isabelle


[De PP à I. - Nous sommes tous l'Eglise... Entre son "autorité" et vous et moi, il n'ya pas de différence de nature, juste une différence de fonctions !]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Isabelle | 17/10/2007

TEMPORAIRE ?

> Merci de votre réponse, cependant nous devons aussi concevoir que ce "remplacement" de population, puisqu'il semble bien que c'est ce dont vous parlez, changera littéralement, et fatalement les notions culturelles en place, et renversera aussi le christianisme.
Le suicide démographique que vous évoquez pourrait n'être que temporaire, et en installant ici de nombreuses ethnies, nous sommes en train d'installer une société multiraciste, cela se voit chaque jour dans nos banlieues. Je le sais pour avoir fréquenté des personnes issues de ces banlieues.

L'Eglise installe un principe sain: on ne peut pas ne pas accueillir des personnes en souffrance. Est-ce que pour autant nous devons le faire sans réfléchir à l'avenir? L'Arabie Saoudite refuse d'installer des églises sur son territoire, et refuse même les passagers portant des croix sur ses lignes aériennes, pendant ce temps-là nous multiplions les mosquées.

La question de l'immigration sera bientôt une question primordiale d'identité. Notre société est imprégnée de christianisme, d'où sont sorties les "Lumières", et les droits de l'Homme, mais cette influence perdra du terrain avec le temps qui passe, pour donner la place à une société dans laquelle finira par se poser la question des lois islamiques, de la polygamie, de l'excision. Ces questions se posent déjà, elles le seront avec plus de force.

N'allez pas croire que nous pourrons changer les choses à ce moment-là! C'est la masse qui compte...

Dans l'ancien testament, il est dit d'accueillir les étrangers, mais que celui qui fera partie intégrante du peuple juif devra être circoncis, c'est à dire marqué de sa nouvelle identité dans sa chair même.

Aussi me semble-t-il que dans nos visions des choses occidentales, nous simplifions par angélisme, sans justement prévoir. Nous accueillons dans les églises les "sans-papiers" sans voir que la mosquée en face ne le fait jamais, que la synagogue non plus, et que le temple bouddhiste ne s'en mèle pas. En même temps l'Eglise de France s'accomode plutôt bien de l'avortement, et se préoccupe de savoir si les musulmans auront des mosquées... en réalité l'Eglise de France se mèle trop souvent de politique, et se fait marcher dessus par les hommes politiques, mépriser par ceux qu'Elle accueille et qui prient Allah sur son parvis après avoir parfois laissé l'église dans un état déplorable.

L'Eglise ne me parait donc pas bien avisée en l'occurence, et il ne me semble pas que cette vision du clergé français colle aussi bien à celle du Vatican par exemple. Le pape demande en effet une réciprocité dans le monde, en plus de l'appel au dialogue, et il me semble que c'est bien la voix à suivre.

Pardon pour les éventuelles fautes d'orthographe, je n'ai que trop peu de temps pour me relire.

Écrit par : Louis Blaise | 17/10/2007

ET LA COOPERATION RENFORCEE ?

> Je crois qu'on a tort de se crisper sur la question de l'ADN. C'est du pain bénit pour la gauche qui pense se retrouver dans les grandes messes "touche pas à mon pote" type Zénith, sans lesquelles elle n'a pas l'impression d'exister. Je ne dis pas qu'il faille éviter le débat, important dans sa symbolique et je crois que la position de l'Eglise est cohérente, lucide, courageuse même.
Ce qui m'étonne le plus c'est que dans ce débat sur l'intégration, on ne parle plus beaucoup (voire plus du tout, où c'est moi qui ai du mal à suivre) de la fameuse "coopération renforcée" promise par Sarko envers les pays africains.
En bref, toujours des promesses, beaucoup de discours et toujours autant de passions... C'est quand même franchement nous ça! Va ptet' bien falloir un jour que nous acceptions de mettre nos petites querelles hexagonales en sourdine pour écouter enfin ce qui bruit dans les contrées lointaines, non?

Lennob


[De PP à L. - Entre les immigrationnistes irresponsables, les racistes plus ou moins inavoués, les politiques médiatisés et les gouvernements velléitaires, la situation s'obscurcit. N'empêche que le devoir des chrétiens est clair : s'interroger en conscience et avec pour antibrouillard les directives du Magistère, qu'elles nous plaisent ou pas a priori...]

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Écrit par : Lennob | 17/10/2007

UN MOT

> Juste un petit mot dans ce débat passionné (parfois un peu trop de la part de courageux anonymes qui ont des problèmes de digestion...) :
Je suis très heureux et fier d'être catholique (qui veux dire universel) quand je vois l'épiscopat et des intellectuels chrétiens (comme PP et d'autres) ne pas avoir peur de monter au créneau en faveur des plus pauvres. Et cela au risque d'aller à contre-courant des "bien-pensants" cathos du dimanche de droite qui ne pratiquent la charité qu'avec des Gaulois en veste de chasse (et vlan !).
Bien d'accord avec vous PP : Bernanos est toujours d'actualité, les bien pensants sont toujours là et en plus ils se disent conservateurs (un mot qui commence décidément bien mal).

Bravo aussi aux personnalités de droite qui sont allées au Zénith ! Grâce à eux, l'UMP n'est peut-être pas que l'Union des Moutons de Panurge.

CV (je suis en colère, mais c'est justifié)

Écrit par : Charles Vaugirard | 17/10/2007

@ Dominique : Merci pour le texte de Mgr Vingt Trois.

Notre nouveau cardinal stigmatise le défaut d'une société qui dit tout et son contraire et ne s'en étonne même plus.

Le corps médical recommande SPASFON aux afficionados du confusianisme.

Écrit par : Qwyzyx | 17/10/2007

OS MEDIATIQUE

> Je suis assez d'accord avec L.Blaise. Une immigration massive destabilise les sociétés qui accueille tout en vidant celle de départ. Le vrai problème, à mon humble avis, est celui du développement. Les gouvernements africains, en général, ne font pas grand chose pour développer leurs états et les états occidentaux mélangent soigneusement une politique d'assistanat et de néo-colonialisme. L'immigration arrange bien souvent tous le monde: les gouvernement africains qui se débarrassent ainsi d'une population jeune qui pourrait être trop agitée politiquement et qui en plus nourrit une bonne partie de la population qui est restée en envoyant au pays une grosse part de ses revenus; cela arrange aussi les états occidentaux qui ont ainsi un levier très fort sur la politique salariale et le chomâge (sans parler des mafias et filières qui s'enrichissent là-dessus). Noublions pas aussi, les migrations internes à l'Afrique et souvent à l'origine de conflit ethnique: C'est une des raisons du conflit ivoirien. Le problème est politique: voulons nous, ou non, un développement à l'échelle de la planète et donc pour cela partager toutes les ressources? Actuellement la réponse des reponsables est: faisons du fric! L'histoire des test adn est un os médiatique donner à ronger aux médias et à la frange droite de l'UMP qui ne voit pas la rupture annoncée. Sérieusement, vous imaginez qu'a chaque fois qu'une demande de regroupement sera faite, il faudra saisir un juge pour faire le test? Je ne sais pas où on va les trouver! Maintenant une question: on assiste actuellement (je précise pas sur ce blog où l'on débat avec raison) à un show délirant (gauche caviar, journalistes larmoyants, showbyz outré et citoyen contre sauveur de la nation s'appuyant sur le verdict imparable de la science etc.) à propos de cette question de test adn pour des immigrants. Bien, pourquoi n'avons-nous pas le même engagement, la même agitation vertueuse pour le dépistage génétique des enfants à naître? Eux-aussi on refuse, au nom de tests adn qu'il passe une frontière: celle de la vie.

Écrit par : vf | 17/10/2007

MOLIÈRE

> à propos des vomissures de gf, et paraphrasant bien maladroitement Molière: je suis fâché des coups qu'ils vous ont donné !

Écrit par : Arnaud de Latrollière | 17/10/2007

@ Louis Blaise

Vous soulevez beaucoup de points, dont tous ne sont pas toujours faux, et je ne vais pas tout reprendre de votre long message.
Mais je veux attirer votre attention sur une confusion qui me paraît grave entre civilisation occidentale et christianisme.
Le christianisme a vocation à l'universalité et ne peut être lié à une civilisation, même s'il lui doit beaucoup pour le service de la mission universelle.
Mais aujourd'hui nous voyons dans l'autre sens de nombreux prêtres africains venir remplacer nos prêtres trop peu nombreux et contribuer à l'évangélisation de notre pays (et qui plus est en nous apportant un grand bol d'air frais, loin de nos petites querelles franco-françaises).

Et ne dites pas que la position de l'Eglise sur les migrants est une vision du seul clergé français, et que le Vatican dirait autre chose.
Non, lisez ci-dessus l'intervention de Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical de la pastorale pour les migrants et les personnes en déplacement.

Écrit par : Michel de Guibert | 17/10/2007

@ vf

Je suis d'accord avec vos développements sur les dificultés liées à l'immigration, mais pourquoi donc, si la question des tests adn n'est qu'un os médiatique à ronger, la majorité UMP s'est fourrée dans cette galère et pourquoi s'y accroche-t-elle ainsi !

Bien d'accord avec votre remarque judicieuse sur le dépistage génétique des enfants à naître ? C'est vrai, comme vous le dites fort bien : à "eux-aussi on refuse, au nom de tests adn qu'ils passent une frontière, autrement plus "vitale" : celle de la vie.

Ecrit par : vf | 17.10.2007

Écrit par : Michel de Guibert | 17/10/2007

DEVELOPPEMENT

> "qui ne pratiquent la charité qu'avec des Gaulois en veste de chasse (et vlan !)." Allons Messieurs, j'espère que ce commentaire ne s'adresse pas à moi, pas plus que celui-ci: "les racistes plus ou moins inavoués". Il ne s'agit pas de racisme à mon sens, juste de savoir comment nous organisons notre société, et partant, le monde qui nous entoure.

Avez-vous vu ce formidable film, "Monsieur Vincent", sur Saint Vincent de Paul? Dans l'une des scènes un homme vient reprendre du pain, et Saint Vincent lui dit qu'il l' a déjà vu la veille, et qu'il en pleine force pour travailler, lui donne à manger, et lui dit "c'est la dernière fois que tu viens voler le pain du Bon Dieu".

Un homme un jour disait à la radio, à propos de ses convictions chrétiennes, que nous donnons aux clochards, mais généralement à ceux qui ne sentent pas trop, et que c'est justement à celui qui sent le plus fort qu'il faut donner, car c'est lui qui en a le plus besoin.

La charité est une chose, il faut aussi s'entendre sur la façon de la distribuer. Nous savons tous que les peuples du sud doivent se développer, et que nous ne pourrons tous les accueillir, à partir de là nous devons réfléchir à notre façon d'agir. Les causes de la misère y sont diverses, guerre entre ethnies, pas d'accès à l'eau, etc, etc.. Ces pays ne s'en sortiront correctement qu'à travers leurs élites, que nous absorbons, ce n'est qu'un avis, et un avis se discute.

Les réactions que je relevais plus haut sont la raison pour laquelle je ne développe jamais ce sujet, bien qu'il me semble primordial.

Bien à vous tous.

Louis Blaise


[De PP à LB - Evidemment ces deux phrases ne s'adressent pas à vous. Mais à d'autres, qui s'y sont reconnus et ont réagi avec virulence... Ne mélangeons pas les tendances et les problèmes. L'existence de pseudo-catholiques est une triste réalité, qui ne doit pas cacher tout le reste des questions. De même : pourquoi opposer deux choses complémentaires, c'est-à-dire : a) la régulation des flux migratoires, b) le développement des pays du Sud ?
Cela dit, l'idée de ce développement n'est pas à utiliser par nous comme un faux-fuyant à la façon ultralibérale ("déréguler et privatiser suffit"). Comme Tristan Lecomte le montre dans son excellent gros livre ("Le commerce sera équitable", éd. AlterEco), les consommateurs du Nord ont à soutenir les petits producteurs pauvres du Sud. Pour en savoir plus, cliquer "AlterEco" sur la liste des liens de ce blog.

Ou alors on dit qu'on s'en fout ; mais, là aussi, il faut avoir le courage d'avouer qu'on n'est pas chrétien !]

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Écrit par : Louis Blaise | 17/10/2007

REPRENONS

> Eh bien messieurs, je n'irais pas me prétendre catholique, tout baptisé que je suis! Je ne doute pas en revanche que ma conversion définitive viendra.

Mais reprenons:

Je ne cherche pas à opposer, je pense que c'est complémentaire. Toute la difficulté dans nos pays vient du fait que nous voulons à tous prix "intégrer". Il existe déjà des différences entre nous et les Russes par exemple, qui pourtant sont plus proche de nous par la culture, dans le temps (lire Kundera à ce sujet, lorsqu'il quitte son pays), nous avons vécu des évènements historiques qui ont marqué notre culture, et que tous les pays n'ont pas connu. Il est donc bien souvent difficile "d'intégrer" des immigrants de culture différente, qui parfois nous en veulent même de la colonisation. Pourtant nous avons beaucoup à leur apporter. Le pape est très intéressant à ce sujet, concernant l'Afrique, dans son livre "Jésus de Nazareth".

Soyons clair: je souhaite que nous puissions tous nous déplacer sans contrainte, le problème vient de ce que c'est trop réglementé, entre "intégration" et réglementation pour les papiers d'identité.

@ Michel de Guibert

Quel dommage que vous ne repreniez pas les points qui ne vous conviennent pas! Votre point de vue est tout à fait intéressant. Je ne sais plus quel homme chrétien disait qu'il mettait son espoir dans les Africains, disant qu'ils ramenaient la foi en France. Oui, c'est vrai, c'est le cas, et ils nous apportent une expérience irremplaçable (avez-vous vu "Le grand silence" dans lequel un Africain intègre un monastère sous le nom de Pierre-Marie? Voyez-le,passionnant). Je suis aussi d'accord sur le fait que la foi ne concerne pas un pays, mais tous. Mais les immigrants ne sont pas tous chrétiens...

L'intervention que vous m'avez citée est parfaitement intéressante, je l'ai lu. La mettons-nous en application?

Écrit par : Louis Blaise | 17/10/2007

MAL A L'AISE

> Bon et alors, qui a t-il de mal à prouver que l'on est le fils de sa mère? Lisez ou relisez le camp des saints de jean raspail et osez dire que ce n'est pas d'actualité! j'avoue que vous me mettez mal à l'aise, oui je suis catholique! oui j'obéis au Pape et je sais ce que c'est que l'obéissance plus que la plupart de ceux qui s'exprime sur ce blog! mais les évéques de france peuvent se tromper, ils en ont le droit et si leurs positions étaient si ancrées dans l'Eglise, cela se saurait depuis le temps! Pourquoi l'anonymat vous contrarie tant? C'est un blog et je n'ai pas envie que le nom de ma famille apparaisse. Vous donnez des leçons parfois avec bonheur mais souffrez la critique lorsqu'elle n'est ni blessante ni insultante. Non, je ne veux plus subir l'immigration! contrairement à vous, je vis avec eux tous les jours. Je les aime mes gris, mes noirs, mes rouges et même mes verts s'il y en avaient et je leur ai parfois confié ma vie mais trop c'est trop! Alors le test ADN pour controler, c'est un epiphénomène! Les reflexions intellectuelles, c'est bien! les mesures pragmatiques et concrètes c'est mieux. L'accueil avec mon argent m'autorise à dire que je ne souhaite pas accueillir tout le monde sans contrôle sévére et même injuste.

Charles


(De PP à C. - Je ne vous donne aucune leçon, monsieur. Je vous suggère simplement de méditer votre propre déclaration : vous êtes "mal à l'aise" avec ce que dit l'Eglise, de Rome aux évêchés français. Un croyant mal à l'aise avec l'Eglise dont il fait partie, c'est un problème. Pour lui. Et pour tous, par voie de conséquence...
ps/ "Le Camp des saints" - livre qui fit date - exprime lui aussi un malaise de fond vis-à-vis de l'Eglise. Son auteur le reconnaît, avec la franchise qui le caractérise.]


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Écrit par : charles | 17/10/2007

COURAGE

> En tout cas, Goulard est plus courageux (plus libre ?) que Christine Boutin avec ses revendications catholiques.

Écrit par : Bernard | 17/10/2007

LES EVEQUES

> Dans la polémique qui fait rage, je vais faire une tentative très courte pour sortir de la tranchée.
Selon certains catholiques, les évêques ne parlent pas, ne s'expriment pas, devraient etc…
Là ils s'expriment…
Mais curieusement, cela n'a pas l'air de plaire à certains…qui sont peut-être les mêmes…
Dur métier que le métier d'évêque.
Quand ils ne s'expriment pas, il faudrait qu'ils s'expriment et vice-versa.
Je pourrais développer davantage; dire, par exemple, que ce n'est pas parce les évêques ne s'expriment pas dans les radios nationales (parisiennes?) qu'ils ne s'expriment pas; que le premier rôle des évêques est d'annoncer le Christ dans leur diocèse, que c'est aussi le rôle des catholiques…
Mais je préfère retourner dans ma tranchée avec mon casque lourd en attendant une accalmie.
On les aura!!!

Écrit par : olivier le Pivain | 18/10/2007

@ Blaise.

Les points qui ne me convenaient pas dans votre intervention et que je vous ai exprimés sont la confusion que j'ai cru discerner et qui me paraît grave entre civilisation occidentale et christianisme.
Le christianisme a vocation à l'universalité et ne peut être lié à une civilisation, même s'il lui doit beaucoup pour le service de la mission universelle.

Écrit par : Michel de Guibert | 18/10/2007

GENOME

> Je ne compte pas défendre ce gouvernement que la morale n'étouffe pas mais il me semble que la passion obscurcit ce débat... Rappelons seulement que cet article ne demande pas aux immigrés de se soumettre à des tests ADN mais s'ils le souhaitent et que des problèmes administratifs dans leurs pays d'origine empêchent la reconnaissance d'une filiation de pouvoir courtcircuiter l'administration par la genetique. Cela ne dit en rien si c'est bien ou mal mais cela ne peut etre passe sous silence à des fins polemiques. La question est alors est ce que cela ne cache pas un but different a plus long terme et est ce qu'il n'y a pas un risque de derive dans l'utilisation des données adn collectées.
Je concluerai malgre tout en donnant mon avis motive puisque j'en meurs d'envie: je pense que c'est un article lourd de consequences et de risques pour l'avenir de chacun. La matrice genetique est ce qui permet de tuer des enfants pour des "raisons" soi disant médicales et cela suffit a eclairer le risque qui se cache derriere toute catégorisation des personnes selon leur genome. Il me pese d'entendre des arguments a ce sujet qui font fi de ces realites et prennent des appuis dans des rethoriques plus que douteuses. Rangez donc vos cotés durs a cuire et essayons de voir ou cela peut nous mener mais pour ma part c'est la peur du petit acide qui me persuade de ne pas aderer a un tel article legislatif.

Écrit par : Ghislain | 18/10/2007

IMMIGRATION OU ISLAM

> A tous: le problème est-ce l'immigration ou l'Islam? Parlerait-on de test adn à propos d'une immigration russe ou américaine (bien evidemment je fais allusion à une Russie ou des USA dans le même état d'anarchie, de misère etc. que l'Afrique)? Et aurait-on une discussion si passionnée dans ce cas?
A O. le Pivain: attention aux sapes minées sous la tranchée! Le casque lourd devient inutile mais la pelle pliante vitale.

Écrit par : vf | 18/10/2007

LE MALAISE

> Vous avez raison, c'est bien le fond du problème: "le malaise". Le malaise entre ce que disent nos évèques et notre façon de le comprendre. Je maintiens ce que j'ai dit, ce que disent nos évèques n'est pas parole d'Evangile. Les propos du Pape sur le sujet sont claires, celles des évêques français le sont moins par manque de fidélité depuis trop longtemps. Le message est brouillé! Le malaise évoqué dans le camp des saints est de l'ordre du roman... Prions.
On les aura! (pas les évèques, les autres!)

charles


[De PP à C. - Attention à ne pas céder à la subjectivité et aux habitudes interprétatives contractées il y a vingt ou trente ans. Il y a beaucoup moins de "divergence" qu'on ne le croit entre Rome et les évêques français (d'ailleurs lesquels ?). Il suffit de voir la morosité de certains journaux pour le constater...]

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Écrit par : charles | 18/10/2007

@Charles

> Entre l'Evangile et le "Camp des saints" de Raspail, il faut choisir sa Bible, si j'ose dire !
Opposer, comme vous le faites, le pape et les évêques français, relève de l'incantation vide de sens et contraire à la réalité.
Sans remonter bien loin, voici le dernier message du pape pour la "journée mondiale du refus de la misère" :

" Benoît XVI demande une mobilisation contre la pauvreté

Journée mondiale du Refus de la misère

ROME, Mercredi 17 octobre 2007 (ZENIT.org) – En demandant une mobilisation pour « éliminer les causes de la pauvreté », Benoît XVI s’est associé, lors de l’audience générale, à la Journée mondiale du Refus de la misère, célébrée chaque année le 17 octobre (cf. http://www.oct17.org/fr).

« On célèbre aujourd’hui, rappelait le pape en italien au terme de l’audience générale, la Journée mondiale du refus de la misère, reconnue par les Nations unies sous le titre de Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté ».

« J’encourage à multiplier les efforts pour éliminer les causes de la pauvreté et les tragiques conséquences qui en découlent », invitait le pape.

Benoît XVI soulignait le caractère « préoccupant » de cette situation pour l’avenir du monde : « Combien de populations vivent encore dans des conditions de pauvreté extrême !, s’exclamait-il. La disparité entre riches et pauvres est devenue plus évidente et inquiétante, également à l’intérieur des nations économiquement les plus avancées. Cette situation préoccupante s’impose à la conscience de l’humanité, puisque les conditions de vie d’un grand nombre de personnes sont telles qu’elles offensent la dignité de l’être humain et compromettent par conséquent le progrès authentique et harmonieux de la communauté mondiale ».

Mais le pape a aussi voulu évoquer cette mobilisation en s’adressant aux francophones, en invitant à « refuser l’inacceptable » : « En ce jour où nous célébrons le vingtième anniversaire de la Journée du Refus de la misère, ma pensée rejoint toutes les personnes qui doivent affronter des conditions de vie difficiles. Je voudrais dire d’abord à chacune d’elles l’affection du successeur de Pierre. Je les invite à puiser dans leur dignité d’hommes et de femmes, créés à l’image de Dieu, les raisons de refuser l’inacceptable, la force de croire en un avenir meilleur pour elles et pour les leurs, la joie de s’entraider et enfin la simplicité d’accepter le secours fraternel qui leur est offert par ceux qui entendent leur cri. J’invite aussi, une fois encore, tous les fils et les filles de l’Église à partager généreusement le combat contre la misère ».

Le site de cette journée mondiale rappelle que le 17 octobre 1987, à l'appel du Père Joseph Wresinski – dont la cause de béatification est en route -, 100 000 défenseurs des Droits de l'Homme se sont rassemblés sur le Parvis du Trocadéro, à Paris, pour rendre honneur aux victimes de la faim, de la violence et de l'ignorance, pour dire leur refus de la misère et appeler l'humanité à s'unir pour faire respecter les Droits de l'Homme.

Une dalle, proclamant ce message, a été inaugurée à cette occasion sur le parvis des Libertés et des Droits de l'Homme, là où fut signée, en 1948, la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. On peut y lire l'appel du père Joseph: « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré. »

Depuis cette date, le 17 octobre de chaque année, les plus pauvres et tous ceux qui refusent la misère et l'exclusion se rassemblent dans le monde entier afin de témoigner de leur solidarité et de leur engagement pour que la dignité et la liberté de tous soient respectées : ainsi est née la Journée Mondiale du Refus de la Misère.

Le 17 octobre 1992, M. Javier Perez de Cuellar, ancien secrétaire général de l'ONU, au nom d'un groupe de personnalités internationales rassemblées dans le Comité pour la Journée Mondiale du Refus de la Misère, a lancé un appel pour la reconnaissance du 17 octobre.

C’est le 22 décembre 1992 que le 17 octobre a été proclamé Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté par l'Assemblée générale des Nations Unies. Depuis, les initiatives pour célébrer cette journée n'ont cessé de se multiplier. Dans de nombreux lieux, des rassemblements se tiennent également le 17 de chaque mois."

Écrit par : Michel de Guibert | 19/10/2007

36 COMMENTAIRES ! SUJET EXPLOSIF...

> et que d'agressivité dans les propos ! comme si ce thème de l'immigration était une blessure à vif chez les catholiques, quelque soit leur parti pris. Je me contenterai de citer deux souvenirs qui m'ont beaucoup fait réfléchir sur la question :
1) Lycée français d'Alger, 1971, , je côtoyais pêle-mêle dans cette classe de terminale des enfants de pieds-noirs, des kabyles très "européanisés", des algériens islamistes très érudits portant barbe et insignes religieux manifestes et des enfants de coopérants français. L'un d'eux, stéphanois, arrivé en début d'année avec des idées très socialistes, plein d'humanisme, après quelques semaines de vie en HLM, lui et sa famille tenaient des propos d'un racisme à faire rougir, et furent "rapatriés".

2) années 90. Reportage télévisé, très larmoyant, sur une famille de Maliens manifestant avec d'autres sur le trottoir parceque passible d'une reconduction à la frontière.
Le journaliste, plein de compassion, se jette sur un enfant malien et le harcèle de questions sur ce qu'il considère nécessaire dans sa vie quotidienne, s'attendant à une réponse du genre : un toit, l'accès à la santé, une école, une protection sociale. L'enfant, candide de répondre : j'ai besoin d'une belle voiture, d'une télévision, d'un magnétoscope, d'une console de jeux ....

Je m'interroge donc :
1. Est-ce que tous ceux qui prêchent le devoir chrétien d'accueil de l'étranger est prêt à le recevoir sur son palier et à partager le quotidien avec lui.
2. Est-ce que notre modèle de société est vraiment à envier ?
A-t-on vraiment honnêtement réfléchi à tous les aspects de cette difficile question ?

Écrit par : Frédéric RIPOLL | 19/10/2007

ACCUEIL

> Se battre sur la question des tests ADN, c'est manquer l'occasion de poser le débat de manière plus large.
Il n'est pas cohérent de porter une telle attention à ces tests (qui encore une fois ne s'adresse qu'aux cas où les papier ne sont pas valides, ils ne réduisent donc pas la paternité au biologique) et oublier que tous les jours lors de procréations médicalement assistées on sélectionne les embryons sur des critères ADN (ou autres d'ailleurs).
Alors oui, suivons la sagesse de l'Eglise qui nous appelle à nous mobiliser contre ces sélections du vivant, tout comme elle nous appelle à traiter de manière humaine les immigrés.
De même, ne réduisons pas la question de l'immigration à ces tests ADN. Accueillons l'étranger comme le dit la Bible, mais que cet accueil soit exigeant comme le disent nos évêques: la France n'est pas un guichet de service public, c'est un pays avec sa langue, ses coutumes, son histoire, une religion qui l'a façonné... et bien accueillir c'est proposer tout cela, car c'est accueillir les personnes en tant qu'homme et non comme des "ayant droits" (selon l'expression d'A. Finkielkraut). Et c'est aussi préparer la paix dans notre pays.

Ludovic


[De PP à L. - Oui, bien sûr. Mais n'enterrons pas pour autant ce que les évêques disent de l'affaire ADN et de l'affaire hébergement...]

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Écrit par : Ludovic | 19/10/2007

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