Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/09/2007

Si le monde dit « non » au christianisme, c’est que les chrétiens l’ont déçu,

disait Hans Urs von Balthasar (dans Le chrétien Bernanos, Seuil 1970) :


 

 

P. 215 - «…Mais la conversation est-elle même possible entre le christianisme et ce monde qui se défend comme un désespéré, chaque jour un peu plus chevillé dans sa négation ? Question infiniment grave pour le chrétien, à qui elle fait courir un danger mortel. Elle est la sentence portée contre lui, elle est même exactement ce qui le juge. C’est à la mesure de son impuissance présente qu’on peut déterminer sa responsabilité dans la situation du monde moderne. Si le monde dit Non, c’est parce que l’Eglise l’a déçu. Qui oserait prétendre le contraire ? Ainsi se précise le devoir le plus urgent de l’Eglise : voir et écouter. ("Les personnes pieuses ont sans doute beaucoup de choses à dire aux incrédules, mais elles auraient aussi souvent beaucoup de choses à apprendre de ces frères malheureux" ).  »

 

P. 217 – « Pour Bernanos, l’Eglise est entièrement solidaire du monde ; c’est ensemble qu’ils tiennent debout ou qu’ils s’écroulent : "L’Eglise est en effet un mouvement, une force en marche, alors que tant de dévots et de dévotes ont l’air de croire, feignent de croire, qu’elle est seulement un abri, un refuge, une espèce d’auberge spirituelle à travers les carreaux de laquelle on peut se donner le plaisir de regarder les passants, les gens du dehors, ceux qui ne sont pas pensionnaires de la maison, marcher dans la crotte. […] Mais je ne peux pas m’empêcher de les aimer, je me sens terriblement solidaire de ces gens qui n’ont pas encore trouvé ce que j’ai reçu moi-même sans l’avoir mérité, sans l’avoir seulement demandé…" »**

 

_____

(*) Gorges Bernanos, Le chemin de la croix des âmes, 1948, p. 102.

(**)  G.B., La liberté, pourquoi faire ?, 1953,  pp. 267-269.

 

 

 

 

 

Commentaires

CE QUI VA ENSEMBLE

> Entre ceux qui croient qu'il faut supprimer les dogmes pour aller vers les gens, et ceux qui croient qu'il faut snober les gens pour sauver les dogmes, il y a tout de même place pour des chrétiens : ceux qui ne séparent pas ce qui va ensemble (la fidélité aux dogmes de la foi ET l'élan vers l'autre). Continuez dans ce sens, nous sommes d'accord.

Écrit par : Jaume | 17/09/2007

PETITS CLUBS

> Quand on a la chance d'appartenir à cet organisme mondial qu'est l'Eglise catholique, ce serait consternant de se recroqueviller en petits clubs, de s'y enfermer à clé, et de décider que les seuls sujets "catho" seront ceux qui sont inscrits à l'ordre du jour du club (y compris quand ils n'auront rien de catho, mais n'est-ce pas c'est le club qui dit ce qui est catho et ce qui ne l'est pas).
Je trouve sidérante l'obstination de certains à croire que l'idée du réchauffement est le trône de l'Antéchrist, que lutter contre l'idée du réchauffement est une priorité, un précepte, un article de foi ! Quelle boursouflure mentale ! Exactement le mode de pensée des pharisiens antiques qui rajoutaient sans cesse des mitsvot supplémentaires, des obligations de plus en plus superfétatoires. Et qui finissaient par oublier le coeur même de la foi ! Heureusement que Benoit XVI nous le rappelle, avec des mots simples et foudroyants.
(Cela dit, s'il y en a qui aiment mieux l'évêque d'Agra...)

Écrit par : Isabel | 17/09/2007

TRIBUS

> Au fond est ce que le christianisme n'est pas l'essence du dialogue entre les tribus . Peut on être réellement chrétien si on ne rencontre que ceux qui nous ressemblent !

Écrit par : jedeons | 29/09/2007

Les commentaires sont fermés.