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17/09/2007

Benoît XVI parle de la couche d’ozone...

...et Radio Vatican de la protection de la planète :


 

Les agences - <<  CASTEL GANDOLFO, Italie - Le pape Benoît XVI s'est consacré dimanche à sa nouvelle campagne en faveur de l'environnement, plaidant pour une plus grande coopération internationale en matière de lutte contre la réduction de la couche d'ozone. En ce 20e anniversaire du Protocole de Montréal qui appelle à la réduction de la production et de la consommation de chlorofluocarbures (CFC), le pape a tenu à commémorer  l'adoption de cet accord "sur les substances qui détériorent la couche d'ozone en provoquant des dommages à l'homme et à l'écosystème". "En vingt ans, grâce à une collaboration exemplaire de la communauté internationale dans les domaines politiques, scientifiques et économiques, d'importants résultats ont été obtenus, positifs pour les générations actuelles et futures", a déclaré le souverain pontife. "Au nom de tous les humains, j'espère que cette coopération s'intensifiera de telle sorte que l'intérêt général, le développement et la sauvegarde de la Création soit promus et renforcent l'alliance entre l'Homme et l'environnement", a-t-il dit.  Le pape souhaite "que se fortifie l'alliance entre l'humanité et la nature, qui doit être le miroir de l'amour créateur de Dieu, de qui nous venons et vers qui nous allons." >>

 

Commentaire -  Le pape Ratzinger met de plus en plus souvent l’accent sur la responsabilité humaine dans la dégradation de l’environnement. C’est un fait. Ces déclarations devraient engager les catholiques dans une prise de conscience. Qui s’y refuserait ?  Quelques-uns tout de même… Paradoxe : ce sont ceux qui ne ratent pas une occasion, par ailleurs, d’invoquer « la doctrine sociale de l’Eglise » (dont les problèmes d’environnement font pourtant partie)* !  Peut-on procéder ainsi à un « tri sélectif »  entre ce qui plaît ou non dans les paroles du pape ? Non. Il va donc falloir procéder à des ajustements. Comment croire que certains pourraient s’enfermer dans une bouderie « anti-écolo » envers un pape qu’ils acclament par ailleurs sur d’autres sujets ? Préférer des opinions privées aux orientations données par le chef de l’Eglise (même en matière économique et sociale), ce serait très libéral, très tendance, mais pas très… catholique. D’autant qu’il s’agit ici d’un problème qui concerne l’humanité ; cf. les deux notes précédentes de ce blog.

 

 

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(*) Jusqu’ici, leur argument était : « Quand le pape parle d’environnement, il pense écologie humaine, c’est-à-dire lutte contre les manipulations génétiques et l’avortement ». C’est exact ; mais il pense aussi à la protection de la nature, et il précise que les activités humaines ont une part de responsabilité importante dans les menaces.  NB : les mêmes catho-intermittents vous affirmeront que Centesimus Annus de JP II a exprimé le ralliement de l’Eglise au néolibéralisme. Affirmation pour le moins inexacte…

 

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Zenit

<<  Groenland : Fin des travaux du symposium sur la défense de l’environnement

L’archevêque émérite de Washington appelle à un sursaut de conscience

 

ROME, Dimanche 16 septembre 2007 (ZENIT.org) – On est en train de détruire la beauté de la création, et les fidèles de toutes les religions doivent coopérer pour mettre un terme à cette situation, affirme le cardinal Theodore McCarrick. L’archevêque émérite de Washington, D.C., a évoqué mardi, sur les ondes de Radio Vatican, la nécessité de défendre l’environnement, dans le cadre de sa participation au septième symposium organisé au Groenland par l’ONG Religion, Science and the Environment, dont les travaux se sont achevés mercredi.  Ce symposium, qui réunissait depuis le 7 septembre des responsables religieux et sociaux de différentes provenances, était placé sous le haut patronage du patriarche orthodoxe Bartholomé I.


Le cardinal McCarrick a rappelé le caractère sacré de la terre qui, a-t-il dit, est œuvre de Dieu : « Dieu nous a donné ce monde, cette beauté, qui a une importance extraordinaire pour le bien-être du monde entier » a-t-il souligné.« Il s’agit ici de lui dire merci pour ce monde, merci pour cet endroit, merci de nous avoir donné l’opportunité de vivre et d’habiter dans ses endroits, car c’est ici sa demeure », a-t-il ajouté.« Mais nous savons aussi, a poursuivi le cardinal américain, qu’il est nécessaire de faire quelque chose pour entretenir cette grandeur du monde, la beauté du monde, la sainteté du monde. Nous sommes réunis ici pour dire que nous sommes une famille et que nous devons protéger la maison de la famille ».


Lundi dernier les participants se sont rendus à Nuuk, siège de l’unique église catholique du Groenland. Le cardinal McCarrick a exhorté les fidèles de toutes les religions à œuvrer ensemble pour la défense de l’environnement. « Nous voyons toute cette beauté, mais nous voyons aussi, hélas, que l’on est en train de la détruire », a-t-il relevé. « Je crois que nous devons nous engager et nous unir pour pouvoir faire quelque chose de bien pour l’avenir du monde et pour les générations futures », a conclu le cardinal Theodore McCarrick. >>

 

 

 

 

Commentaires

ECOLOGIE

> Il est intéressant en effet de voir ce thème venir plus fréquemment dans la bouche de Benoît XVI. J'ai compté environ 15 fois le mot écologie, écologisme, dans les ouvrages écrits en français du cardinal Ratzinger. Entre autres : "L'humilité, qui se plie à la découverte et ne la manipule pas, ne doit pas cependant devenir une fausse modestie qui ôte le courage de dire la vérité. Elle doit s'opposer d'autant plus à la recherche de puissance, qui cherche à dominer le monde, sans tenir compte de sa propre logique interne qui pose des limites à notre volonté de puissance. Les catastrophes écologiques pourraient être à ce sujet autant d'avertissements pour nous montrer où la science n'est plus service de la vérité, mais devient destruction du monde et de l'homme. L'aptitude à entendre de tels avertissements, la volonté de se laisser purifier par la vérité, doivent être de tout instant." ("Foi, vérité, tolérance" p. 167)
Et encore : "j'évoquerai deux autres thèmes qui parcourent aussi toute la planète. L'un des deux est l'écologie. Elle est née de la conscience que nous ne pouvons pas procéder avec la terre comme nous le faisons. Il en a presque résulté une honte d'appartenir à cette humanité qui épuise la création, et l'on en vient à se demander : qu'est-ce que l'homme en fait, ne doit-il pas reprendre sa place parmi les autres êtres vivants, et autres choses de ce genre. On peut pratiquer l'écologie chrétiennement, à partir de la foi en la création, qui pose les limites de l'arbitraire humain, indique les dimensions de la liberté ; on peut la développer de manière antichrétienne, à partir du New Age, à partir de la divinité du cosmos." ("Le Sel de la Terre, p. 130-131."
Le terme pollution vient deux fois.
Sur le site du Vatican, on lit également avec intérêt un message du Pape Paul VI, " À L’OCCASION DE L’OUVERTURE DE LA CONFÉRENCE DES NATIONS-UNIES SUR L’ENVIRONNEMENT (juin 1972)." Chez le Pape Jean-Paul II la question est également relevée.
Plus qu'un thème, cette réalité ne peut être esqivée, et son abord dans une optique chrétienne est important. Il n'est ni juste, ni opportun, de laisser la place aux idéologies écologistes, qui ne mettent pas l'homme au centre de la création, selon ce que Dieu voulu.
Ce que peut interroger parfois, c'est la sorte d'affolement médiatique qui est propagé lors de phénomènes athmosphériques, par exemple. On en fait un tremplin pour un thème, sans certitude. Le sentiment est que l'on joue parfois avec les peurs. Où sont les limites entre information et manipulation. La question est mentionnée dans les messages des journées pour les communications sociales.
Encore merci pour votre site et votre souci d'informer!

Écrit par : Dominique | 17/09/2007

ECOLOGIE

> Il y a loin de l'écologie chrétienne, qui met au centre le souci de la sauvegarde de la création, aux idéologies véhiculées par ceux qui l'ont accaparée et qui ne mettent pas l'homme au centre de la création... Encore une "vertu chrétienne devenue folle", aurait dit Chesterton !

Michel de Guibert


[De PP à MG - Donc une vertu à évangéliser, au lieu de la vouer aux gémonies pour faire plaisir aux salles de marchés.]

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Écrit par : Michel de Guibert | 17/09/2007

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