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22/08/2007

Libérations de pédophiles récidivistes : quelque chose empêche de raisonner

C'est un axiome :


 

L'ex-ministre de la Justice, Pascal Clément, dit craindre que la proposition de Nicolas Sarkozy (construire un hôpital psychiatrique réservé aux délinquants sexuels) n'introduise un traite-ment inégalitaire des détenus entre " ceux qui ont commis des crimes et ceux qui ont commis un crime sexuel " : " La question posée par la proposition du président de la République, c'est de savoir si l'on peut distinguer le criminel sexuel des autres ".

On le pourrait, puisque des pays aussi démocratiques que le Canada et l’Allemagne le font.

Pourquoi la France ne le ferait-elle pas, en fonction du cas très spécial des pédophiles ?

Mais un tohu-bohu s’élève dans la classe politique, à gauche et à droite, contre cette idée. Comme souvent en France, la réalité n’est pas prise en compte. On préfère le réflexe de camp ou de corporation, la posture, l’attitude. On réagit (de façon pavlovienne) à des vocables ressentis comme des signaux.

Dans le cas présent, on constate le problème que nous observions hier* : l’idée de la non-discrimination, simple et juste principe d’équité au départ, est élargie aujourd’hui de façon démesurée et finit par devenir un moyen d’empêcher de distinguer les situations. C’est la réflexion elle-même qui devient impossible.

Tellement impossible,  que  l’on  a libéré samedi  - à nouveau -  un criminel sexuel. Or celui-ci venait d’annoncer : "je vais faire pire qu’Evrard ."

Ce nouveau libéré était condamné en principe jusqu’à 2012. On le libère en 2007. Et cette libération a encore eu lieu à la prison de Caen, dont était sorti Evrard, lui aussi pour bonne conduite et bien avant l’expiration de sa peine...

Les gardiens avaient prévenu la direction de la prison que ce deuxième libérable était décidé lui aussi à récidiver ; la direction "n’a pas souhaité s’exprimer", disent ce matin les agences de presse. La pénitentiaire et le judiciaire appliquent un axiome : tous les détenus ayant rempli les conditions de "bonne conduite" sont des libérables ; maintenir certains libérables en prison offenserait le principe de non-discrimination. Voilà le raisonnement. Quos vult perdere Jupiter dementat.

 

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(*) Note de ce blog.

Commentaires

TABOUS ET CONTRADICTIONS

> Nous en aurons vraiment fini avec la discrimination dans notre pays le jour où l'Etat financera des téléskis à Quimper ou un port de plaisance à Clermont-Ferrand !
Trêve de plaisanterie : les affaires de pédophilie font plus que transparaître les contacdictions, pour ne pas dire les tabous, de notre royaume de la "jouissance sans entraves" : un pédophile est une personne qui a, comme on dit, une "orientation sexuelle" qui l'amène à désirer des relations sexuelles avec des enfants. Notre société a du mal à tolérer qu'existent ainsi des gens qui sont forcés, par la loi, à la continence (oh quelle horreur...). Ils doivent pourtant être nombreux, les pédophiles abstinents (argggh, ce mot !). Alors, comment mieux traiter le problème pédophile ? S'intéresser scientifiquement à la formation d'une identité sexuelle particulière ? (Ah non, c'est interdit par la loi anti-homoplobie) Apprendre à modifier leur orientation sexuelle ? (Vous voulez finir au tribunal ?)
Pendant que des enfants souffrent, notre société est en train de s'emmêler les pinceaux avec ses dogmes post-soixante-huitards ...

Écrit par : Fab | 22/08/2007

> "Juger également des choses inégales est la plus grande injustice"
(Aristote)

Écrit par : Michel de Guibert | 22/08/2007

"DES PAUVRES"

> S'intéresser à l'itinéraire de ces hommes pédophiles, et notamment leurs enfances, est vraiment la voie valable pour aborder le sujet. On parle de ces hommes comme si ils étaient des extraterrestres, dévoreurs de petits humains! Ce sont encore des hommes malgré leur crimes atroces! Avant d'être des ogres, ces hommes sont la plupart du temps des petit poucet mal traité. Élevés comme des cannibales, ils ont pris goût à la chair humaine.
Et notre société avec sa sous-culture porno n'aide pas ses hommes à se contenir.
Leur crimes sont les leurs et ils doivent en répondre devant la justice. Mais ne tombons pas dans le lynchage collectif, ces hommes sont des pauvres de notre société.

Écrit par : Frederic | 22/08/2007

CONFUSIONNISME

> Liberté, égalité, fraternité, Hypocrisie
ou bien
Hypocrisie, ... et tutti quanti ?
Pour les braderies de septembre :
"confusionnisme en tous genres..."

Écrit par : Gérald | 23/08/2007

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