Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/08/2007

L'affaire du pédophile Francis Evrard : on peut se poser deux questions

...qui relèvent du bon sens :


 

 

L'affaire du pédophile Evrard submerge l’actualité. D’un côté, on accuse les pouvoirs publics de laxisme ; de l’autre, les magistrats  disent que  la  pauvreté  du  système  judiciaire et pénitentiaire ne donne pas les moyens d’assurer un « suivi » digne de ce nom…  Les juges soulignent en particulier que le centre de détention de Caen  (où  était  détenu  Evrard) n’a que deux médecins pour  quatre cents prisonniers ;  médecins "qui ne peuvent, dans ces conditions, connaître les dossiers de leurs patients".

 

A ceci on objectera que la prison de Caen est notoirement spécialisée dans les délinquants sexuels (huit détenus sur dix). Prescrire du Viagra à l'un d'eux, la veille de sa libération, était une folie.

 

Comment a-t-elle pu être possible ?  On le saura quand on aura entendu ces médecins.

 

Mais on peut se demander si deux « valeurs d’aujourd’hui » ne sont pas impliquées :

m

a)  le dogme de la "non-discrimination", devenu  principe déterminant dans le droit de l’Union européenne. (Ici : la non-discrimination entre pédophiles détenus et citoyens innocents libres, les uns et les autres étant censés jouir des mêmes "droits". [Encore faudrait-il prouver la légitimité de ces "droits", quand on veut les étendre au "bien-être"]).

m

b)   une dérive de la médecine, sommée d’assurer non plus seulement la santé, mais - justement -  le "bien-être" : domaine auquel correspond par exemple le Viagra.

 

Autant la discrimination est inacceptable quand elle est  injuste, arbitraire et collective, autant elle serait justifiée (en positif ou en négatif) dans le cas d'individus à soutenir particulièrement dans la société  – ou à protéger exceptionnellement contre eux-mêmes.

 

Autant le bien-être individuel est une notion naturelle (dans les limites du pacte social), autant on doit s’étonner qu’il soit exigé de la médecine.

 

Ce sont peut-être des questions à se poser.

m

 

Commentaires

CONFUSIONNISME

> Exact. Le danger de l'époque est le confusionnisme généralisant. C'est avec cela qu'on devient incapable de voir où sont les problèmes, donc de les résoudre.

Écrit par : Henri Michels | 21/08/2007

CAPITULER

> On discourt, on discourt, mais ,comme disait Péguy : " Discourir, c'est déjà capituler"

Bernard


[De PP à B. - Pouvez-vous préciser ?]

Écrit par : bernard | 21/08/2007

LE BIEN-ETRE

> Vous faites une différence entre la santé et le bien-être ?

Robin D.

[De PP à RD - La santé fait partie du bien-être, et le conditionne. Mais le "bien-être" est une notion beaucoup plus vaste et subjective, qui dépend de l'idéologie collective, de l'époque, et qui sert de prétexte à tout et n'importe quoi. La médecine n'a rien à faire avec cela ; elle n'est responsable que de la santé. Si le médecin devenait un guichetier du bien-être, il y perdrait son honneur professionnel.]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : Robin D. | 21/08/2007

À QUOI SERT LA JUSTICE

> Donner du viagra à un délinquant sexuel et pourquoi pas donner un permis de chasse à un terroriste ?!
Peut-être qu'en assouvissant son besoin de violence dans la chasse, le terroriste n'aura plus besoin de tuer ses semblables après ... Les délinquants sexuels sont sans doute tous des frustrés du plaisir, des victimes en fait !
Décidément, le problème de notre époque est bien la production continue de raisonnements...
Il faudrait d'urgence savoir à quoi sert la justice. N'est-ce pas punir le criminel et protéger la société ?

Écrit par : Maximilien FRICHE | 21/08/2007

LA PRISON ET LA VILLE

> Deux médecins pour 400 détenus, cela ne semble pas aussi dérisoire qu'on le laisse entendre.
Un praticien en ville traite un nombre bien plus important de patients, dont il connaît en général bien le dossier.
Il est vrai qu'en ville le client peut changer de médecin, ce qui aiguise sans doute la conscience professionnelle.

Écrit par : Hippocrate | 21/08/2007

AU NOM DE LA NON-DISCRIMINATION

> La question de la non-discrimination et celle des contours du principe d' égalité est devenue peut-être la question la plus urgente aujourd'hui à faire progresser en philosophie politique et jurtidique...

la lutte contre les discrimination tétanise les hommes politiques, les journalistes, les clercs, etc. et permet de faire sauter comme un levier les valeurs substantielles une à une.

pensez à la puissance de neutralisation du plus élémentaire bon sens et des vérités de bases sur le mariage, la morale sexuelle, etc. par une problématique posée en termes d' homophobie...
pensez par exemple aux réponses navrantes des candidats et spécialement de M SARKOZY aux questionnaires homos qui mettent toujours leurs revendications les plus folles sous ce masque,
écoutez les radios beurs par exemple,

le pouvoir de nuisance de la HALDE est immense et il faudra bien s'attaquer à la question sur le fond, avec quel critére continuera-t-on da faire des différences, mais enfin s' il faut aplanir toutes les différences ressenties comme injustes, où va-t-on? se rend-on compte que toutes les vérités et valeurs sociales peuvent ainsi passer à la moulinette!?

on manque de matériel théorique et de fermeté doctrinale, en tout cas il faut arrêter de se faire déstabiliser (spécialement les chrétiens sensibles à l' égalité de nature et à l' universalité de la charité et manifestement moins formés que leurs ainés) par cette rhétorique de pacotille de la "lutte contre les discrimations" (dans la plupard des cas elle n'est que le masque du relativisme).

Écrit par : Vicenzo | 28/08/2007

Les commentaires sont fermés.