Les ours des Pyrénées : toujours l'absurde et l'idéologie

Combien de temps durera cette expérience utopique, assortie de mépris envers les gens des Pyrénées ?

 

 

LOURDES (agences) - <<  L'ourse slovène Franska, qui cristallisait une bonne partie du mécontentement provoqué par la réintro-duction de l'ours dans les Pyrénées, a été tuée accidentellement tôt jeudi matin par une voiture sur une route nationale de plaine. L'accident a eu lieu près de Viger, à environ 5 kilomètres au sud de Lourdes. L'ourse a été écrasée en traversant la « deux fois deux voies » Lourdes-Argelès.

Franska, introduite en avril 2006 dans les Pyrénées, avait déjà été aperçue traversant cet axe routier. Son retour dans la région avait était signalé ces derniers jours.

Cette ourse avait été lâchée sur la commune de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). Elle avait attaqué depuis des troupeaux à plusieurs reprises, tuant près de 150 brebis.

« Si on nous avait écoutés, Franska vivrait des jours heureux et paisibles en Slovénie », a commenté l'un des opposants à la réintroduction de l'ours dans les Pyrénées, Bernard Moules, secrétaire général de la FDSEA de Midi-Pyrénées. De nombreux éleveurs, relayés par les élus, réclamaient la capture de ce plantigrade et son retrait du massif pyrénéen. Cette éventualité avait été rejetée fin juillet par la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, lors d'une rencontre à Toulouse avec les professionnels concernés par le problème de la réintroduction de l'ours brun dans le massif pyrénéen.  La secrétaire d'Etat avait annoncé une nouvelle expertise sur Franska en faisant appel à des spécialistes « étrangers et indépendants ».  Elle a promis pour l'automne une évaluation du plan de restauration de l'ours dans le massif pyrénéen, censé durer jusqu'en 2009.

Quatre autres plantigrades slovènes avait été lâchés dans les Pyrénées en même temps que Franska. L'un d'eux, l'ourse Palouma, avait été retrouvé mort en juillet 2006, victime d'une chute accidentelle. >>

 

 

Commentaire -   La réaction de la secrétaire d’Etat, moins virulente que celles de Mme Nelly Olin naguère, reste  néanmoins sur la même ligne : le soupçon envers les Pyrénéens. (Puisqu’il faut, dit-elle, des experts « étrangers et indépendants »). En réalité, la question des ours se pose autrement. Ces animaux slovènes vendus à l’Etat français sont des ours de plaine, inaptes à la vie en montagne. D’où leurs incursions perpétuelles, jusque dans les environs de Toulouse pour l’ours Balou en juin 2006.  Incursions qui aggravent encore les dégâts causés aux troupeaux... Sur ces absurdités, et sur le côté « idéologique » des réactions parisiennes, voir le livre-enquête réalisé par Jean-Marie Meyer et moi-même : Nous sommes des animaux mais on n’est pas des bêtes (Presses de la Renaissance 2007). Les auditeurs d’Europe 1 nous ont entendus le 25 juillet, à l’émission de Jacques Pradel : ils ont pu constater qu’Alain Bougrain-Dubourg lui-même ne nous contredisait pas sur le fond.