Devant le CELAM : Benoît XVI fort et clair

Discours du pape aux évêques latino-américains, le 13 mai :

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Contre les vents médiatiques dominants, Benoît XVI poursuit son œuvre de clarification. Devant les évêques  d’Amérique  latine,  il a rappelé les "erreurs destructrices" des "tendances qui ont dominé le siècle dernier": "les systèmes marxiste et capitaliste", tous deux coupables d'avoir "exclu Dieu de leur horizon" et qui ont pour cette raison échoué à instaurer des "structures justes". Car "les structures justes ne peuvent pas fonctionner sans un consensus moral de la société fondé sur des valeurs fondamentales", a souligné le pape : "Là où Dieu est absent, la société ne peut pas trouver le consensus nécessaire sur des valeurs morales ni la force de vivre en conformité à ces valeurs, y compris en acceptant d'aller contre ses intérêts."

Pour autant, l’Eglise doit-elle s’inféoder au politique en croyant ainsi agir pour la libération des opprimés ?  Non : "Si l'Eglise commençait à se transformer directement en acteur politique, elle ne ferait pas plus mais moins pour les pauvres, parce qu'elle perdrait son indépendance" et s'identifierait à "des positions partisanes".  "C'est en étant indépendant que l'on peut enseigner les grands principes et les valeurs inaliénables, orienter les consciences et proposer un choix de vie dépassant le cadre politique", a insisté Benoît XVI.

Le pape a réaffirmé  - avec force et clarté -  ce qu'il répétait aux Brésiliens depuis trois jours :  en Amérique latine comme partout ailleurs, la voie du catholicisme* est de rester libre, en ne se soumettant  à  aucune  idéologie  séculière : ni au matérialisme capitaliste, ni au matéria-lisme marxiste là où il existerait encore.

 

Etudions le texte de l'allocution dès qu’il sera disponible en totalité. Et plaignons le malheureux auteur de la dépêche d’agence, truffée de fautes d’orthographe, qui feint (une fois de plus) de croire que le pape est hostile à la libération des pauvres parce qu’il désapprouve le christo-marxisme d’autrefois…  Cette bouffée d'affectation philo-marxiste, de la part de journalistes bobos, a quelque chose de révoltant pour l'esprit. Ils n'aiment le "marxisme" (ou ce qu'il en reste) que lorsqu'il s'agit de contester le pape, et uniquement à propos de l'Amérique latine ! Pour le reste, leur religion est le CAC 40.

 

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(*) La voie est le Christ : en douter serait quitter le christianisme. Quant à l'art de vivre chrétien, avec ses répercussions dans la vie et la famille, il est simplement l'un des effets de l'attachement au Christ.