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28/04/2007

"Si c'est comme ça, mon fils ne fera pas sa communion !"

Triste affaire (révélatrice) dans une petite ville française :


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N’insistons pas sur la triste affaire survenue dans une petite ville française : le curé, ayant installé au presbytère sa « compagne »,  est déchargé de ses fonctions par le diocèse.  D'où tumulte. Ce genre de problèmes, où se mêlent souffrance humaine et volonté de provocation idéologique*, ne gagne rien à être médiatisé... C’est pourtant ce qui se passe : un journal télévisé, avant-hier, montrait longuement le curé et la dame. Puis il montrait le maire socialiste (clamant qu’il « n’acceptait pas » la décision de l’Eglise : drôle de façon d’appliquer la laïcité !). Puis la TV montrait une paroissienne expliquant que si c’était comme ça, son petit Kevin refusait de faire sa communion.

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C’est cette réaction qu’il faut analyser, parce qu’elle révèle un court-circuit dans la tête de ces Français que l’on dit « catholiques » dans les sondages.

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En effet, la réaction de la paroissienne montre une conception fausse de l’eucharistie. La maman de Kevin veut approuver (c’est son seul but)  le « choix de vie » du curé. Elle se croit donc moderne. En réalité, elle prolonge le pire conformisme petit-bourgeois. Hier le conformisme était « de droite » : il fallait que le curé fût vertueux ; aujourd’hui le conformisme est « de gauche » : il faut que le curé ait une compagne (ou un compagnon). Or cette action de représailles, priver l’enfant de sa première communion, montre que la maman de Kevin ne sait pas ce qu’est la communion. Un chrétien croyant ne communie pas par sympathie pour le curé ; il communie par amour du Christ, parce que l’eucharistie transforme l’homme et le monde : c’est « une fission nucléaire », explique Benoît XVI (discours du Marienfeld, 2005). Cette paroissienne ne le sait visiblement pas. Est-ce que le curé avait négligé de le lui dire ? Ce serait beaucoup plus grave que d’avoir une maîtresse, fût-elle abonnée à Golias.

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(*) La compagne du curé est une militante. Elle attaque Benoît XVI devant les télévisions : « Avec ce nouveau pape, l’Eglise saigne », affirme-t-elle. Comme si le célibat sacerdotal était une invention ratzingérienne…  Notons en passant que « l’Eglise saigne » est un slogan du cercle ultraprogressiste germano-suisse qui s’intitule Nous sommes l’Eglise.

 

 

 

 

Commentaires

PRIONS POUR EUX

> je viens juste de rentrer de la messe et je tombe sur cette histoire hurluberlubuesque, incroyable. on voit tout de suite ou il veulent en venir, relancer encore ce vain débat sur le "mariage des pretres", mais c' est peine perdue , ils n 'auront jamais gain de cause, ce pauvre curé malgré son défrocage a besoin de nos prieres et de notre soutien. sans avoir la preuve je suis presque sur que ces femmes font tout pour les séduire , ici en Cote d' Ivoire il y a des spécialistes . Ce slogan "l 'Eglise saigne" me fait rire, meme s' il reste 2 catholiques dans le monde ils resteront fideles à à la tradition de l' Eglise et à ce trésor qu' est le célibat apostolique, quant aux "catholiques " qui pactisent avec le mal , ils sont l' ivraie dont parle la parabole,prions pour eux.

Écrit par : jed | 28/04/2007

Humilité?

> Nous,la dame, Kevin et les autres nous pouvons déguster et nourrir notre coeur de la splendide homélie-médition de Benoît XVI à Pavie.
[note : Merci Patrice ! Pour un lien sur ce texte je vous laisse faire...(j'ignore la procédure) et peut-être que mon commentaire ne vaut pas la peine d'être affiché. Quoiqu'il en soit c'est vraiment une "très pénible" histoire]

Écrit par : Gérald | 28/04/2007

BEAUCOUP

> Un prêtre qui rompt ses voeux de célibat...
Qui vit avec une femme hors de tout sacrement de mariage...
Qui entre avec sa concubine, dans une guerre bien peu évangélique contre l'Eglise et ses ministres...
... C'est beaucoup!

Écrit par : Blaise | 28/04/2007

OÙ VEULENT-ILS EN VENIR ?

> "Nous sommes l’Eglise" , voilà de leur part une expression ambigüe. Chaque fois que j'entends leur slogan, j'ai l'impression d'être exclus de leur "nous". Où veulent-ils donc en venir? Veulent-ils dire que, parce qu'ils sont l'Eglise, ils n'ont pour magistère que leur seul ego? Mais dans ce cas pourquoi se revendiquent-ils comme catholiques?

Progressistes? mais quand donc sortirons-nous enfin de cette dialectique artificielle! Et d'ailleurs, qui distribue les étiquettes progressistes/réactionnaires?

Écrit par : Blaise | 28/04/2007

CONDITIONNEE

> Bonne analyse en effet. L'idéologie activiste touche depuis longtemps bon nombre de paroisses. Cette information en est une double illustration à la fois par la promotion faite par le curé de son concubinage et par la décision prise de la mère de "boycotter" (il n'y a pas d'autre mots) la communion.
Il ne s'agit pas d'une attitude ouverte au dialogue mais bien d'une réaction conditionnée par le discours ambiant. La révolte face à l'autorité est en soit légitime. L'autorité a toujours tort.
Il est temps de tourner le dos à mai 68 !

Écrit par : Quentin | 28/04/2007

COMBIEN DE TEMPS

> Combien de temps encore accepterons-nous au catéchisme des enfants dont les parents, au mieux, n'ont rien à f....e de l'Eglise et de la foi et au pire, ont des idées ou des modes de vie totalement contraire à cette même Eglise et à son enseignement. Que l'on me comprenne bien, je ne souhaite exclure personne mais , il me semble et pour l'avoir vécu, qu'un minimum de foi et de pratique devrait être exiger des familles qui souhaitent catéchiser leur enfant. Cela nous éviterait d'avoir des enfants pour qui cela ne représente rien et qui ont le sentiment de perdre leur temps quand leur copains sont au foot. Les sacrements et fêtes religieuses ne sont pas des rites de passages sociaux! Ce sont des dons d'amour d'un Dieu mort et ressuscité pour nous.

Écrit par : VF | 28/04/2007

DRAMATIQUE

Cela est effectivement effrayant. Qu'une mère punisse son enfant en le privant de Dieu par sympathie pour un mauvais prêtre, cela est dramatique. Comment un prêtre qui a fait son séminaire peut-il en être arrivé là? N'est-ce pas au séminaire qu'il faut chercher les failles?
Lorsqu'on aime Dieu et qu'on est trop faible pour ne pas pécher, on s'efface, on protège l'innocence de ses paroissiens, de ses amis, de son prochain. On ne prête pas le flanc à la médiatisation.
Ce prêtre ne se rappelle-t-il pas du jour où il a aimé tellement Dieu qu'il s'est consacré à Lui? Et qu'Il a voulu témoigner de Lui?

Écrit par : Gentil Loup | 28/04/2007

VOEU

> Il faut également préciser que le prêtre en question (s'il s'agit bien de l'affaire à laquelle je pense) est un religieux. Sa situation personnelle constitue donc une remise en cause du voeu de chasteté, et non pas seulement la violation d'une règle disciplinaire de l'Eglise.

Cordialement


PS : avec votre autorisation, je me permets de changer de pseudo. Jusqu'à présent, j'étais F....mais apparemment il y a au moins un autre F. sur le forum.... Je préfère donc clarifier les choses.

Écrit par : Feld | 28/04/2007

SCHISME

> Il y a quelques temps, le cardinal W. Kasper parlait de "schisme mental et pratique"...
si l'Eucharistie n'est qu'une nourriture du corps qu'on vient chercher pour faire un cercle humain autour de l'autel, la personnalité du curé qui oublie en plus de porter la chasuble (détail qui peut avoir son importance) devient centrale. Je ne vais plus à la messe car j'aime pas le curé, ou j'y vais car il me plaît bien, en plus il est jeune et beau garçon.
Le livre de Lang, préfacé par le card. Ratzinger à l'époque, et publié aux éd. Ad Solem est intéressant.

Écrit par : paulo | 28/04/2007

SLOGAN

> Petite question: quand vous soulignez que la concubine du curé est militante, vous en êtes sûr?
Evidemment, la similitude verbale est troublante. Néanmoins, lorsque je l'ai entendue à la télévision, la référence que j'ignorais ne m'a pas stupéfait.
Petite remarque: n'est-ce point l'occasion de faire oeuvre pédagogique en nous rappelant le mot désuet de "nicolaïsme"? Histoire de se souvenir d'un peuple désireux de trouver un saint pasteur dans leur village, tout entier dévoué au soin... non pas d'une, mais de tous ses paroissiens.

paulo

[De PP à P. - Ce qui est sûr, c'est que la formuile "l'Eglise saigne" est un slogan du groupuscule des "chrétiens critiques"...]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : paulo | 28/04/2007

TROP

> et bien merci , de ces funestes nouvelles! le petit Kevin aura le droit à notre prière aimante! le chapelet du soir!et la maman, et le prêtre aussi, bien sur!
mais la compagne,ça fait trop!

Écrit par : anne plus | 29/04/2007

@ VF

"il me semble et pour l'avoir vécu, qu'un minimum de foi et de pratique devrait être exiger des familles qui souhaitent catéchiser leur enfant"

> Je comprends bien l'esprit de votre analyse mais si l'on pousse votre raisonnement jusqu'au bout il n'y a plus motif d'envoyer des missionnaires pour évangéliser les "païens". Or, de nos jours, la mission commence devant notre porte car l'incroyance revient en force, et je trouve que c'est une excellente chose d'annoncer la Bonne Nouvelle aux enfants ("laissez venir à moi les petits enfants") - même si les parents n'en ont rien à f... Il faut compter sur la Grâce.

Écrit par : Flore | 30/04/2007

à flore

> je partage l'avis de vf , l'évangélisation c'est pas la même démarche que le caté. Dans l'évangélisation il y a une liberté de choix de l'auditeur. Je Ne sais pas quelle démarche de foi une personne évangélisée fera et quand. Ou alors il faut complètement révolutionner le caté dans cette optique, faire suivre le cursus aux parents en même temps qu'aux enfants...

Écrit par : catherine-anne | 30/04/2007

DIFFICILE

> Mgr Molères, évêque de Bayonne, est à la fin de sa mission, et il a eu le souci de ne pas laisser cette affaire à son successeur. Peut-être a-t-il trop tardé pour trancher une situation manifestement publique depuis longtemps; en ce domaine, le temps fait rarement le travail à notre place.
Et en même temps l'autorité se trouve aux carrefours de tant de pressions de toute sorte, de tant d'informations qu'il lui est parfois bien difficile de trancher dans le vif.

Écrit par : BH | 30/04/2007

D'ACCORD AVEC FLORE

> Je suis entièrement d'accord avec Flore. Evangéliser, c'est apporter le Christ a des non-croyant. Catéchiser, c'est, en théorie, apporter un minimum de culture et de connaissances de cette foi chrétienne dans le but de l'approfondir, de la faire grandir et de la rendre plus solide. Mais cela suppose que la personne à déjà la foi! De plus, l'inscription au catéchisme est un choix volontaire des parents. Le catéchisme n'est pas, selon moi , une annexe du supermarché des religions. Par contre, si on souhaite que le catéchisme devienne une transmission de la foi à des gens dechristianisés, je suis d'accord mais on change alors d'optique et de démarche. De plus, je vous rappelle la parabole du semeur. La graine qui tombe au milieu de l'ivraie est vite étoufée, même si parfois, j'en ai connu, on voit des cas ou cela germe malgré tout!

Écrit par : Vf | 30/04/2007

L'ARBRE ET LES FRUITS

> Pour reprendre les propos de Blaise, de Vf et de Flore, l'opposition progressiste/conservateur me semble avoir toujours existé. Il y avait Paul d'un côté et Jacques de l'autre... Pierre au milieu, cela a été Pierre-Paul-Jacques: tout l'hémicycle ecclésial!
Ensuite, Luther avait raison de confondre les abus observés à Rome. C'était proprement scandaleux. L'histoire s'est souvenu de lui comme quelqu'un de grossier, qui "défroqua" en emmenant avec lui une religieuse... mais au départ, il avait le potentiel pour devenir un exemple. Saint François de Sales choisit, lui, une voie plus difficile: l'humilité et le respect reconnaissant le Souverain Pontife. Voilà la différence entre un saint qui a réussi sa vie, et un homme qui a raté la sienne un soir d'orage.
Grosso modo, le danger du chrétien conservateur est le formalisme qui oublie l'Esprit pour ne considérer que la lettre; le danger du progressiste est d'oublier la lettre pour faire vivoter un esprit qui peut vite tomber.
Quant au caté, comment refuser un enfant qui n'a pas la chance d'avoir des parents catholiques? Ce n'est pas de sa faute. En l'espèce, sans faire des cours à deux niveaux, il faudrait réussir à faire dire à l'enfant: j'ai pas de chance en famille, mais rien n'est perdu et grâce à Dieu je vais au catéchisme... donc je pourrai instruire mes proches.
Un problème donc: des manuels uniquement faits pour un merveilleux enfantin, favorisant les actions communes telles que la constitution de grands panneaux décorés. Les techniques de com' sont prévues pour les analphabètes en oubliant les lettrés. Ces derniers s'ennuient et n'ont donc plus conscience de leur rôle moteur pour leurs copains. Plus facile à dire qu'à faire, mais le schéma actuel est vicieux alors qu'il faudrait un mouvement vertueux. Seulement alors, la "culture" viendra naturellement car la foi aura donné la clé.
Deuxième problème: la formation. Je ne sais pas comment c'est dans tous les diocèses, mais pour avoir rencontré certains curés et catéchistes... à part les personnes blasées qui n'avancent pas, l'approche n'est pas très efficace. Entre les curés qui ignorent la nature des anges (sujet qui touche les jeunes), ou les catéchistes vibrant de lyrisme pour agir en dehors de leurs cercles de prières... sincèrement, je comprends le peu d'enthousiasme des jeunes.
Une conséquence: notre jeunesse ne finit par bouger qu'en présence de personnes au charisme individuel fort. C'est bien, mais insuffisant.
Pour finir sur l'exemple du curé concubinaire, on reconnaît l'arbre à ses fruits.

Écrit par : paulo | 01/05/2007

Juste une correction et des excuses. Mon commentaire du 30-04 s'adressait à Flore mais exprimait mon accord avec Catherine-anne. Encore une fois pardon. Je me relirais avec plus de soin la prochaine fois Merci.

Écrit par : vf | 04/05/2007

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