19/04/2007
Le PDG qui a renoncé par religion à son parachute doré
Mais il reste un exemple unique :
Lorsque Pierre Bilger quitta la présidence d’Alstom en 2003, le conseil d’administration voulut lui décerner un golden parachute. Bilger le refusa ! Pour plusieurs raisons, expliqua-t-il. Dont un motif de conscience issu de ses convictions religieuses…
Il en fit un livre (Quatre millions d’euros, le prix de ma liberté, éd. Bourin). Mais son exemple est resté isolé, ce qui prouve que la foi religieuse est bien devenue minoritaire en Occident, y compris chez les super-PDG.
On dira : « Mais qu’est-ce que la religion a à voir avec ces affaires d’indemnités de départ ? ». La réponse est dans la conscience de chacun, et dans l’idée que l’on se fait des responsabilités d’un chrétien.
Quant à l’effet désastreux des « parachutes dorés » sur l’opinion publique (effet que l’on mesurera dans les urnes), il saute aux yeux de tout le monde. Sauf à ceux de Mme Parisot, que l’on a vue sur les écrans plaider, avec irritation, pour que l’on ne juge pas ce genre de pratiques.
Et pourquoi ne les jugerait-on pas ? Parce que le microcosme des dirigeants économiques est au dessus des contingences communes ? Ah bon.
Alors, que Mme Parisot et ses amis n’ironisent pas sur ces stupides Français qui « se méfient du monde économique » : s’ils se méfient, c’est qu’ils ont perdu estime et confiance envers ce monde. A cause de ses propres comportements... Comme l’écrit Bilger dans son livre : « Ce sont les conseils d’administration qui prennent les décisions relatives aux rémunérations des PDG ; ce sont donc eux qui devraient les assumer face à l’opinion publique ». Le fait est qu’ils ne les assument pas. Pourquoi ?
11:00 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : économie, entreprises, Forgeard, Bilger, religion, catholicisme, christianisme
Commentaires
PARACHUTES DORES
> Il me semble que ceux qui, jusqu'à présent, ont bénéficié des parachutes dorés sont d'anciens hauts fonctionnaires qui ont "pantouflé" dans le privé. Recrutés d'abord pour leur carnet d'adresses, ils ne sont pas de vrais industriels à la manière de Marcel Dassault, bâtisseur acharné de son entreprise et créateur de richesse.
Mme Parisot a défendu ces parachutes dorés: cela montre qu'en ce domaine la femme n'est pas "l'avenir de l'homme" (comme le chantait Jean Ferrat); elle partage avec lui les mêmes aveuglements !
Écrit par : BH | 19/04/2007
"Le fait est qu’ils ne les assument pas. Pourquoi ?"
> Parce que les journalistes de la bien-pensance ne recherchent pas la vérité lorsqu'ils signent leurs articles manipulateurs. Vous êtes bien placé pour savoir que nombre de vos collègues n'ont que faire de la vérité et de l'enseignement de celle-ci aux masses. Au contraire : ils vivent sur les mensonges permanents !
Écrit par : Boris | 19/04/2007
ECHELLE
> L'impécuniosité chronique est aussi une caractéristique de la fonction publique habituée à vivre sur la Bête de façon irresponsable. Elle s'apprend dès le bas de l'échelle et s'intensifie au fur et à mesure qu'on en gravit les échelons. Ceux qui n'adhèrent pas au conformisme sont privés d'échelle.
L'élan grégaire au sein du PS et de l'UMP, antichambres de l'administration, se caractérise, avant toute considération sur les idées, par le soucis de suivre le candidat qui offre le plus de chance de gravir quelques barreaux d'échelle.
L'entreprise reproduit le même schéma.
C'est cette dynamique que remet en cause l'exemple de M. Bilger.
J'acquiesce à l'analyse de Boris. Staline disait : "la vérité est un mensonge qu'on n'a pas encore découvert". Faut-il encore être animé par le souci de vouloir la chercher.
Écrit par : Qwyzyx | 20/04/2007
AUSSI GALLOIS ET FONTANET
> On pourrait ajouter le cas de Louis Gallois qui a refusé la rémunération astronomique qui lui était proposé à l'arrivée à la tête d'EADS et celui de Xavier Fontanet qui malgré l'excellent parcours d'Essilor en bourse et ses très bonnes performances a choisit de modérer l'augmentation de son salaire et se situe ainsi en bas de classement.
Écrit par : louis | 27/04/2007
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