Ce que nos médias appellent un "conservateur"...

...c'est un homme qui admet les points de repère communs à toute l'humanité depuis toujours. Par exemple Mgr Bagnasco (photo), nouveau "patron" des évêques italiens :

 

 

 

 

L'archevêque de Gênes Angelo Bagnasco, 64 ans, succède au cardinal Camillo Ruini, 76 ans, à la tête de l’Eglise italienne. Mgr Bagnasco est « conservateur comme le cardinal Ruini », affirment les médias français.  Pourquoi  ?  Parce  qu’il « défend la famille ». S'il fallait en croire les médias, un évêque qui ne serait pas « conservateur » (les médias disent : un « réformiste ») ne défendrait pas, lui, la famille. Il laisserait tomber le principe du mariage. Il monterait sur la péniche de la classe politique européenne, qui dérive au fil de l’eau et des nouvelles mœurs...  C’est ce que voudraient les militants du groupe « Nous sommes l’Eglise » : selon leur porte-parole Vittorio Bellavite,  «l’Eglise doit abandonner toutes ces querelles sur le mariage et parler un peu plus de l'Evangile ». Il faudrait prévenir M. Bellavite que l’Evangile parle du mariage.

Mgr Bagnasco n’embarquera pas sur la péniche. Il n’est pas partisan de la dérive. Il l’a dit aujourd’hui au Giornale : « La laïcité, c’est l’autonomie de la sphère civile et politique par rapport à la sphère religieuse, mais pas par rapport à la sphère morale ». En clair : il existe des points de repère communs à toute l’humanité, et le principal est le mariage hétérosexuel.

C’est pour avoir dit ça que Mgr Bagnasco est catalogué « conservateur » par l’AFP.

Mgr Bagnasco est réputé en Italie pour sa finesse et sa précision ; ce sont des qualités dont la cote n’est pas haute dans  notre société*. Il est diplômé en philosophie et en théologie, avec la spécialisation « métaphysique et athéisme contemporain ».

 

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(*)  Pour des raisons que feu Baudrillard expliquait admirablement. (Voir ma note précédente).