Campagne électorale : déjà la lassitude ?

Sondage internet sur yahoo :

 

<<  49 % des internautes estiment qu'actuellement les chaînes de télévision parlent trop de l'élection présidentielle. Ce  sont aussi celles qui en rendent le moins bien compte, comparativement aux autres médias, selon les internautes qui se sont exprimés.

 

En 2007, les campagnes électorales se font toujours à la télévision. Même les internautes, grands consommateurs d'informations en ligne, reconnaissent que la façon dont les chaînes de télévision traitent les candidats est "toujours aussi importante" (73%), dès lorsqu'il s'agit encore du "média dominant". 22% seulement estiment que la campagne "se fait ailleurs" aujourd'hui.

 

D'où une impression de saturation. Le temps d'antenne accordé à la campagne présidentielle paraît excessif aux internautes : 49 % estiment que la télévision en parle trop, 28 % qu'elle en parle comme il faut et 14 % seulement qu'elle n'en parle pas assez. Or, on le sait, quantité ne rime pas forcément avec qualité. Pour les internautes, la télévision est le média qui rend le plus mal compte de la campagne, 70 % estimant qu'elle fait mal son travail.

 

Cette insatisfaction quantitative et qualitative a des effets contre-productifs. Elle déclenche un mécanisme de rejet à l'égard des candidats que les médias paraissent soutenir. Un quart des internautes (26%) sont ainsi attirés par les candidats qui dénoncent le traitement de la campagne à la télévision. >>

 

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Commentaire : 

 Est-ce le processus de 2005 qui recommence ?  Lors du référendum européen, les médias avaient fait massivement campagne pour le oui, en accablant de leurs dédains les citoyens qui voteraient non.  Or une majorité de Français ont voté  non.  Ce qui a entraîné une rupture entre le public et les médias : notamment, dans la presse « papier », l’hémorragie de lecteurs qui a frappé Libération et Le Monde  - les deux quotidiens qui avaient imposé  le oui  avec le plus...  d'autorité.  Aujourd'hui le malaise semble persister entre le microcosme médiatique et les Français.