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24/10/2006

Outreau aux oubliettes ?

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Le CSM a zappé les 2292 pages du rapport parlementaire :


Le 23 octobre, le juge Fabrice Burgaud a été entendu par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sur son comportement pendant l'instruction de l'affaire d'Outreau.

Instruction qui engendra une formidable injustice, brisant la vie de nombreux innocents... 

Mais si cette audition a lieu, c'est parce que le garde des Sceaux l'a exigé. Et cette exigence a soulevé un tollé chez les notables.

Le CSM n'apprécie pas de devoir interroger Burgaud. Le CSM a d'ailleurs fait droit à la demande des avocats de Burgaud, qui demandaient que l'on retire du dossier le rapport de la commission d'enquête parlementaire sur le scandale d'Outreau. Il paraît que ce document de 2292 pages "n'offrait pas les garanties minimales d'une procédure judiciaire et disciplinaire" !

Les victimes de l'injustice d'Outreau estiment, elles, n'avoir bénéficié d'aucune garantie d'aucune sorte. Elles contemplent, incrédules, le lent enterrement de cette affaire, qui ne débouchera pas sur la repentance ni sur la grande réforme annoncées...

C'est l'occasion de relire le message des évêques français sur la politique et la société : "Qu'as-tu fait de ton frère ?"

"Vivre ensemble demande que chacun sache prendre ses responsabilités", indique ce message.

La Grande Machine sociétale va-t-elle tenter de faire croire, à la foule de ses assujettis, qu'il ne s'est "rien passé à Outreau" ?

 

 

Commentaires

Le CSM joue "Les guêpes" d'Aristophane...

> ...comédie politique qui critique l'organisation juridique d'Athènes. La justice y était assurée par des bénévoles, les héliastes. Périclès versa une obole aux héliastes pour les dédommager du temps passé à rendre la justice. Les riches se désintéressèrent de la fonction, l'abandonnant aux pauvres et aux paresseux qui se bousculaient au tribunal tous les jours pour en faire leur gagne-pain.
Les tribunaux tombèrent dans la démagogie.
Cléon augmenta l'indemnité à trois oboles, amplifiant la dérive d'une justice devenant encore plus l'instrument des démagogues, qui manipulaient les rancoeurs pour se débarasser des adversaires politiques (1) et faire des affaires personnelles (2).


(1) Affaire Léotard, Carrignon, Millon, Longuet, Noir, ... (Tous des quadra qui avaient déclaré souhaiter le renouvellement des cadres de la droite...)

(2) Rapport Assemblée nationale n°1038 - XIe législature - «Les tribunaux de commerce : une justice en faillite ? »
http://www.assemblee-nationale.fr/11/dossiers/tribunaux-de-commerce/rap1p2-4.asp

Écrit par : Qwyzyx | 25/10/2006

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