07/10/2006
Benoît XVI aux catholiques : étudiez les Ecritures ! et ne cédez pas au conformisme ambiant !
Résumé de la note : deux directives importantes du pape à la planète catholique…
DE L'AGENCE ZENIT :
1. Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ
<< ROME, Vendredi 6 octobre 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI convoque le premier synode de son pontificat : il se réunira au Vatican dans deux ans, du 5 au 26 octobre 2008. Le thème choisi par le pape Ratzinger est : « La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Église ».
Ce sera la XIIe assemblée générale ordinaire du synode des évêques. L’assemblée précédente avait eu pour thème l’eucharistie.
Le pape avait lui-même confié, le 16 septembre 2005, qu’il avait fait partie des témoins de l’élaboration de la constitution conciliaire sur la Révélation divine Dei Verbum [...]
Le pape Benoît XVI avait en effet reçu en audience à Castel Gandolfo les participants au congrès international sur l'Ecriture Sainte dans la vie de l'Eglise qui se tient à Rome du 14 au 18 septembre, sous l’égide du conseil pontifical pour l'Unité des chrétiens et la Fédération biblique catholique, dans le cadre du 40e anniversaire de la constitution dogmatique de Vatican II sur la Révélation divine, Dei Verbum.
Il avait dit alors avoir participé « [...] comme jeune théologien aux vives discussions qui l’ont accompagnée ». Et c’est grâce à Dei Verbum, ajoutait Benoît XVI, qu’a été « évaluée de façon plus profonde l’importance fondamentale de la Parole de Dieu».
Il en a jailli pour l’Eglise « un renouveau de la vie de l’Eglise, surtout dans la prédication, dans la catéchèse, dans la théologie, dans la spiritualité, et même sur le chemin œcuménique».
Dei Verbum constitue, disait le pape, « un des documents les plus importants du concile Vatican II ».
« Seul celui qui se met avant tout à l’écoute de la parole de Dieu peut l’annoncer », parce que l’on doit enseigner non « sa propre sagesse mais la sagesse de Dieu », a affirmé Benoît XVI.
Le pape a ainsi invité tous les fidèles à la lecture assidue de la Bible parce que, comme l’a dit saint Jérôme: « Ignorer l’Ecriture, c’est ignorer le Christ ».
La Parole de Dieu, soulignait le pape, « ne vieillit jamais, et c’est pourquoi l’Eglise doit se renouveler sans cesse ».
[...] Il précisait: « L’Eglise ne vit pas d’elle-même mais de l’Evangile et c’est de l’Evangile toujours et à nouveau qu’elle tire des orientations pour sa marche. C’est une remarque que tout chrétien doit recueillir, et mettre en application: seul celui qui se met avant tout à l’écoute de la Parole peut l’annoncer. En effet, on ne doit pas enseigner sa propre sagesse, mais la sagesse de Dieu, qui apparaît souvent folie aux yeux du monde ».
« L’Eglise, a affirmé le pape, sait bien que le Christ vit dans les Saintes Ecritures » et c’est pour cela que « l’on a toujours entouré les Saintes Ecritures d’une vénération semblable à celle réservée au Corps même du Seigneur ».
« L’Eglise et la Parole de Dieu sont intrinsèquement liées » parce que, comme le dit saint Pierre, « aucune Ecriture prophétique n’est sujette à une interprétation privée », affirmait le pape ;
Benoît XVI rappelait qu’en « ces derniers temps, grâce aussi à l’impulsion imprimée par cette constitution dogmatique Dei Verbum, a été plus profondément réévaluée l’importance fondamentale de la Parole de Dieu ».
« Il en est découlé, faisait remarquer le pape, un renouveau dans la vie de l’Eglise, surtout dans la prédication, la catéchèse, la théologie, la spiritualité, et pour le chemin œcuménique lui-même. L’Eglise doit toujours se renouveler et rajeunir, et la Parole de Dieu, qui ne vieillit jamais et ne s’épuise jamais, est un moyen privilégié dans ce but. C’est en effet la Parole de dieu, qui, grâce à l’Esprit Saint, nous guide toujours à nouveau vers la vérité tout entière ».
Et dans ce sens, le pape recommandait la pratique de la très ancienne Lectio divina : « La lecture assidue de l’Ecriture Sainte accompagnée par la prière réalise ce colloque intime dans lequel, en lisant on écoute Dieu qui parle, et en priant, on lui répond, avec une ouverture du cœur confiante. Cette pratique, si elle est promue efficacement, apportera à l’Eglise, j’en suis convaincu, un nouveau printemps spirituel. En temps que référence ferme de la pastorale biblique, la Lectio divina doit être de nouveau encouragée, grâce à l’utilisation de méthodes nouvelles, soigneusement pensées, pour notre époque. Jamais on ne doit oublier que la Parole de Dieu est lanterne pour nos pas, et lumière sur notre chemin...» >>
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2. La liberté du théologien face au conformisme
<< ROME, Vendredi 6 octobre 2006 (ZENIT.org) – Benoît XVI a plaidé pour la liberté du théologien, face notamment au conformisme, dans son homélie de la messe qui a conclu, ce matin au Vatican, en la chapelle Redemptoris Mater, la session de la Commission théologique. Une liberté capable ainsi « d’obéir à la vérité ».
Le pape a donné saint Bruno, dont on fêtait aujourd’hui la mémoire liturgique, comme modèle aux théologiens : un modèle de silence, de contemplation, et d’obéissance à la vérité. La messe était présidée par le préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal William Levada.
« Sa mission, disait le pape en citant saint Bruno, fut de silence et de contemplation », ce qui lui permit de « trouver une profonde union avec Dieu au milieu de la dispersion de la vie quotidienne ».
Faisant allusion à sa devise épiscopale puis pontificale, – « Coopérateurs de la vérité » - , Benoît XVI expliquait : « Cette discipline, qui est aussi difficile, de l’obéissance à la vérité, qui nous fait collaborateurs de la vérité, bouche de la vérité, afin que ce ne soit pas nous qui parlions, comme ce fleuve de paroles de notre époque, mais qu’une fois réellement purifiés, et rendus chastes par l’obéissance à la vérité, ce soit la vérité qui parle en nous. Et que nous puissions ainsi être réellement porteurs de la vérité ».
La mission du théologien est «aujourd'hui comme hier, de rendre présentes les paroles essentielles au milieu du bruit de la société et de l'inflation des propos ».
[...] « Notre façon de penser et de parler devrait viser à offrir au monde un espace d'écoute de ce que dit Dieu », ajoutait le pape.
Citant la 1ère épître de Pierre qui affirme ne pas attendre d’être applaudi lorsqu’il parle, le pape invitait les théologiens à « ne pas parler en fonction de ce que les gens veulent entendre, en obéissant à la dictature de l'opinion courante, considérée comme une espèce de prostitution du langage et de l'esprit », mais à « chercher à obéir à la vérité ». >>
[Le texte de ces deux dépêches est de l'agence Zenit.]
11:15 Publié dans Témoignage évangélique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Benoît XVI, religion, catholicisme, christianisme, Eglise
Commentaires
> Saint Bruno est le fondateur des Chartreux. Un texte cartusien semble faire écho à ces deux articles :
La spiritualité de l’Evangile
" La spiritualité dont nous avons donné les principes et esquissé le développement, n’est pas nouvelle, et nous n’avons aucunement la prétention de la donner pour telle. Bien au contraire, nous voudrions que l’on comprît, en lisant l’Evangile, que c’est la voie tracée aux âmes par Notre-Seigneur Lui-même.
Lorsqu’on parle de religion chrétienne et surtout de la vie intérieure, on appuie, en général, avec insistance, sur les devoirs qui nous incombent, sur nos obligations. On ne montre pas assez les trésors de beauté et de joie que Dieu réserve, dès ici-bas, à l’âme fidèle.
Il nous semble qu’à côté de nos ‘devoirs’, il conviendrait de faire figurer notre ‘avoir’ surnaturel, et l’on verrait alors que Dieu nous demande ce que nous possédons et ce que nous sommes – c’est-à-dire : très peu de chose -, pour nous donner en échange Lui-même, sa vie éternelle, bien heureuses et infinie. Ce marché divin est très exactement déclaré dans les Evangiles, alors que beaucoup d’auteurs spirituels, en laissant de côté les richesses qui nous sont immédiatement promises par la générosité du Christ, méconnaissent la véritable nature de nos relations avec Dieu. "
" Amour et silence " aux éditions du Seuil, écrit par un Chartreux.
Je recommande la lecture de ce livre, court, agréable et très éclairant.
Écrit par : Qwyzyx | 08/10/2006
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