Affaire Redeker : la lycéenne Chloé trouve-t-elle vraiment "normal" qu'on veuille tuer son prof ?

L'élève a-t-elle réellement dit cette monstruosité ? A l'AFP de nous le confirmer...

La lecture d'une dépêche AFP du 28 septembre (21 h 04) nous plonge dans la stupeur. La journaliste Alexandra Lesieur, après avoir expliqué la gravité des menaces de mort envoyées par mail à Robert Redeker*, 52 ans, prof de philo près de Toulouse, donne la parole à l'une de ses élèves : la lycéenne Chloé. Et voici ce que profère cette jeune fille, à propos des assassins potentiels de son professeur :

"C'est normal qu'il y ait des gens qui se révoltent. Il a dit des choses qui étaient fausses par rapport au Coran..."

Si cette phrase est exacte (et il faudrait que l'AFP nous l'assure), l'élève de Redeker jugerait "normal" qu'on abatte un prof. 

Ca en dit long sur l'atmosphère qui règne dans les établissements secondaires, et l'on finirait par penser, comme Alain Finkielkraut, qu'il y a quelque chose de pourri au royaume de l'Education nationale.

L'élève étant une jeune fille, on finirait aussi par s'interroger sur les  "valeurs féminines", le "discours de femme", et autres slogans de la politique actuelle.

Faut-il mettre cette cruelle déclaration sur le compte de la panique ? Une verte trouille semble avoir inondé le lycée à cause des menaces contre Redeker : "On a eu peur des représailles", avoue froidement Chloé.

La journaliste confirme : "Aujourd'hui les lycéens se disent rassurés, le professeur a été remplacé, le plan vigipirate renforcé et les courriers adressés à M. Redeker filtrés." Ouf. Que le philosophe aille se faire tuer ailleurs ; ses élèves ne prendront pas le deuil.

On aimerait demander à Chloé, et à son copain Kevin, s'ils réservent leur mansuétude aux djihadistes blessés par des philosophes ;  ou s'ils autorisent tout le monde à rectifier les énonciateurs de "choses fausses". A condition que Kevin et Chloé soient à l'abri des balles perdues, bien sûr.

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(*) Voir ma note de ce matin.