"Golias" dans l'orchestre anti-Benoît XVI

Un point de vue "réformiste" - ou conformiste ?

Les agences :

<< LYON, 15 sept 2006 : Benoît XVI manifeste "une opposition au monde (post) moderne" selon Golias :

<<  Le magazine catholique réformiste Golias a regretté l'impuissance du Pape "à dialoguer avec les savants de son temps", estimant que les propos qu'ils a tenus en Allemagne, notamment au sujet de l'islam, manifestent son "opposition au monde (post) moderne". "Notre pape, voulant peut-être faire montre d'érudition en citant un empereur byzantin du XIV-XVe siècle, n'avoue en fait que son impuissance à dialoguer avec les savants de son temps", estime dans un communiqué Christian Terras, directeur de la rédaction de la revue. "Les discours du pape en Allemagne ne peuvent que nous préoccuper dans la synergie qu'ils manifestent: une opposition au monde (post) moderne", écrit-il, s'inquiétant des propos "d'un Pontife qui flirte avec l'intégrisme". >>

 

 

Golias est donc dans l'orchestre qui joue à grand fracas contre le Vatican. Quel est cet orchestre ? Quelques jalons pour comprendre :

 

 

1. Golias n'est pas un magazine catholique "réformiste". C'est un groupe militant, qui voudrait voir l'Eglise catholique renoncer à son Credo (ils disent : "ses dogmes" ). Golias s'est fait une spécialité : a) de diffuser des ragots sur les évêques français, b) de renchérir sur la cathophobie ambiante, idéologie d'hypermarché née du "matérialisme mercantile" (disait Jean-Paul II). Ce ne serait pas "réformer" le catholicisme que de le rendre a-religieux : or tel est le rêve que semble poursuivre Golias, avec une remarquable constance.  Cela dit, et dans un autre domaine, on peut être d'accord avec Golias sur le plan de la résistance mondiale à l'ultralibéralisme ; mais participer à cette résistance, n'exige nullement  que les chrétiens zappent leur Credo.

 

 

2.  Si quelqu'un montre son aptitude à "dialoguer avec les savants de son temps", c'est bien Josef Ratzinger ! C'est d'ailleurs à eux qu'il parlait dans l'amphi de Ratisbonne... (Et qui pourrait croire que les historiens d'aujourd'hui ne travaillent pas sur les textes anciens ?). A l'inverse, si quelque chose n'a rien à voir avec une démarche scientifique, c'est bien le "monde postmoderne" : façon emphatique de nommer l'hypermarché matérialiste mercantile, avec son marketing de l'irrationnel.

 

 

3.  Quant à Benoît XVI  "flirtant avec l'intégrisme"...  Sauf si l'on professe une définition extrêmement large, vague et abusive de "l'intégrisme", quiconque connaît la pensée de Josef Ratzinger (et l'action de Benoît XVI) ne peut qu'écarter ce grief*.

 

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(*) Ce n'est pas le cas de Bordeaux qui pourrait faire croire le contraire, même si quelques-uns tentent de gonfler cette minime affaire avec leur pompe à vélo.