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15/06/2006

Zapatero contre Benoît XVI

medium_zapatero-in-church_1_.jpgLe Premier ministre espagnol subventionne une manifestation contre le pape...  qu'il va accueillir  !


 

 

Benoît XVI sera à Valence (Espagne) les 8 et 9 juillet prochain, à l'occasion de la Vème Rencontre mondiale des familles. Le 8, il rencontrera M. José Luis Rodriguez Zapatero, chef du gouvernement espagnol…  Or les organisations militantes gay ont appelé à une manifestation contre le pape, au même moment, dans les rues de Valence. Et d’après les journaux de Madrid, cette manifestation gay sera subventionnée par… le gouvernement de M. Zapatero !

 

Cette bizarrerie appelle plusieurs réflexions.

 

  1.  Le « zapatérisme » est l’exemple-type de ce que devient la gauche occidentale. Ralliée au libéralisme depuis quinze ans, elle a renoncé à changer la politique et l’économie, et elle s’est installée sur le terrain des « nouvelles mœurs ». Un peu comme si le sexuel, nouvel opium du peuple, était là pour faire oublier le chômage et les délocalisations… problème auquel la gauche-de-gouvernement ne souhaite plus s’affronter. Depuis que les représentants du PS français rencontrent ceux du Medef à la Gay Pride, les nouvelles mœurs servent d’ailleurs de dénominateur commun. Elles font partie du « marché des comportements », expression commerciale du matérialisme mercantile occidental…

 

 2.  En Espagne, la confrontation entre les évêques et le gouvernement est un signe des temps : seule l’Eglise catholique se permet encore de dire qu’elle désapprouve l’extension du mariage aux homosexuels. Mais on le lui reproche avec violence, comme si elle n’avait pas le droit d’avoir son propre point de vue ! Ce reproche frise l’intolérance. Or il a le soutien des médias et de très nombreuses personnalités politiques : la majorité des parlementaires en Espagne. (Et la quasi-totalité de la classe politique en France). Il n’est donc pas excessif de s’inquiéter pour l’avenir de la liberté d’expression. A quand des poursuites judiciaires pour « homophobie » contre le président de la conférence épiscopale espagnole, et même contre Benoît XVI ?  

 

3.  Car on taxe aujourd’hui d’homophobie le simple attachement à la notion classique du mariage (un homme + une femme, pour faire des enfants). Si les gays mobilisent contre la visite du pape à Valence, c’est parce que celui-ci a réaffirmé, le 20 mai, devant le nouvel ambassadeur espagnol auprès du Saint Siège, « le droit à naître et à vivre dans une famille, sans que celle ci soit supplantée ou diminuée par d'autres formes ou institutions différentes ». Benoît XVI a précisé qu’il allait venir à Valence pour « célébrer la beauté et la fertilité de la famille fondée sur le mariage, sa très haute signification et son imprescriptible valeur sociale ». C’est ce que tous les papes disent : mais, aujourd’hui, la classe politico-médiatique juge cette parole insupportable. (C’est pourquoi le Parlement européen a « fusillé » l’ex-futur-commissaire Buttiglione, quand celui-ci a avoué partager l’avis du pape).

 

                                                                                                                      P.P.

 

 

 





Commentaires

> A ce niveau, c'est soit de l'imbécilité, soit de la persécution pure; mais qu'a t'on contre la famille naturelle; "ceux-ci" n'ont ils point eux meme pére et mère ?

Écrit par : Danielle Vergne | 17/06/2006

> Il n'y a pas besoin d'aller chercher en Espagne.

C'est bien dommage quand même. Et cela prouve que les gays ne lisent pas l'actualité du Vatican.

Lire : Double discours au Vatican sur le sexe et l'amour

http://pontificale.blogspot.com/

Je ne partage pas tout à fait votre point de vue dans votre dernier article paru dans Spectacle du Monde. Vous témoignez cependant d'une originalité certaine à aborder un sujet rarement évoqué. Bravo.

Écrit par : Qwyzyx | 19/06/2006

[de : Mikaël]

> Bonjour,

Je suis d'accord avec vous sur un point : c'est que tout le monde à le droit d'avoir son propre point de vue et de l'exprimer. Et pour cela, je ne peux pas être d'accord avec vous sur un autre point : votre indignation par rapport à la manifestation gay, car, pour être logique jusqu'au bout : ceux-ci on bien le droit d'avoir leur propre point de vue et de l'exprimer, non ? Aussi, le comportement de Zapatéro m'apparaît cohérent : il accueille le pape car il a fait le chemin jusque là et qu'il a le droit d'avoir son propre point de vue et de le défendre ; et il subventionne la manif gay, car ceux-ci ont bien le droit aussi d'avoir leur propre point de vue et de le défendre. Peut-être que votre indignation vient de ce que cette manifestation ait été subventionnée et non pas simplement autorisée par Zapatéro ? Mais là encore, il m'apparaît logique, puisque Zapatéro a autorisé le mariage aux homosexuels, qu'il apporte son soutien personnel a une manifestation visant à soutenir cette nouvelle loi.

Bien cordialement,

Mikaël

Écrit par : Mikaël | 08/07/2006

[ de : Mikaël]

> PS : Je viens de découvrir, par l'intermédiaire d'un article du Figaro, que : "En vertu d'un Concordat signé en 1979, l'État [espagnol] verse, sous forme de financement pour l'éducation et de subventions fiscales indirectes, quelque 2,7 milliards d'euros par an aux diverses institutions catholiques". C'est monumental ! Cela fait bien plus d'argent investi que pour une manifestation gay ! Alors dans ces conditions, il me semble que c'est bien la moindre des choses, de la part de Zapatéro, que de financer cette manifestation gay, afin que chaque partie puisse avoir et défendre son point de vue au mieux...


[ de PP à M. - Ce qui échappe aux journalistes parisiens, c'est que les réseaux éducatifs, caritatifs et hospitaliers en Espagne reposent en très grande partie sur l'Eglise. D'autre part, la "subvention" en question n'en est pas une : c'est un système de compensation, établi en 1979, et indexé sur les dons volontaires que le contribuable espagnol peut faire à une organisation religieuse ou humanitaire de son choix. Et les socialistes espagnols s'apprêtent à abolir ce système.]


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Écrit par : Mikaël | 08/07/2006

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