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27/02/2006

''Libération'' : « Si ça continue, la Terre Sainte n’aura plus de chrétiens » …

Si Libération se saisit de l’info, c’est qu’elle doit être d’une actualité pressante...


Dans son édition du 27 février, le quotidien le plus areligieux de la presse parisienne (où la concurrence est rude) titre sur six colonnes : « Si ça continue, la Terre Sainte n’aura plus de chrétiens – Cette minorité religieuse s’inquiète de la victoire du Hamas en Palestine. »

 

Extraits du reportage de Christophe Boltanski :

« Au cours des cinq dernières années, près de 3000 chrétiens sur 45 000 ont pris le chemin de l’exil. Pour fuir le chômage, l’occupation, mais aussi une insécurité croissante. "Si ça continue, la Terre Sainte deviendra un parc à thème. Il y aura toujours des sanctuaires, des églises, mais plus de chrétiens", insiste le révérend Raheb [de l’église luthérienne à Bethléem]. C’est l’islamisation rampante de la société qui inquiète le plus les chrétiens de Palestine. "Le Hamas n’a pas besoin de légiférer pour avancer", souligne un diplomate. "Il n’y a pas écrit à Gaza qu’il faut porter le voile et ne pas boire d’alcool. Mais c’est entré dans les mœurs. Ca viendra naturellement, sous la pression collective."

Nadim Khoury [à Taybeh] exporte ses bières vers le Japon, mais pas dans la bande de Gaza. "Avant 2000, on y livrait 4000 caisses par an. Depuis le déclenchement de l’Intifada, c’est terminé". Rien d’officiel. Des commerçants, tous chrétiens, détiennent encore la licence pour vendre de l’alcool, mais ont du suspendre leur activité sous la menace. "Ils ont mis le feu à la maison de notre agent". Même situation à Naplouse, Jénine, Hébron… Seules les villes qui comptent de nombreux chrétiens, comme Ramallah ou Bethléem, échappent au régime sec.

Nadim Khoury a failli connaître le même sort que son négociant de Gaza. En septembre, son usine a manqué être incendiée par une foule venue du village muslman voisin de Deir Jrir. "Nous l’avons défendue physiquement." Un de ses cousins avait été arrêté après avoir avoué une relation adultère avec une jeune femme de Deir Jrir, qui a été empoisonnée par ses frères. Une affaire "d’honneur’". Mais la vendetta a vite pris un tour confessionnel. Deux à trois cents jeunes gens ont brûlé sept maisons à Taybeh aux cris de "Allahou Akbar" et de "mort aux infidèles". »

 

Précision : La ville de Taybeh, où ce reportage de Libé a été réalisé, est soutenue par les œuvres de l’Ordre du Saint-Sépulcre. (Voir ma note du 21 février : « 48 heures pour la Terre Sainte »).

 

Commentaires

> Je suis content de trouver autant d'appel à l'aide pour la Terre Sainte sur votre blog. J'apporte également ma petite contribution sur mon blog.

Écrit par : Amaury | 02/03/2006

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