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Rechercher : armées privées

Harcèlement dans un ”collège catholique”

Ce récit  - achevé par un suicide - en dit long sur les réalités vécues aussi dans des établissements privés (même catholiques) :

http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Harcelement-scolaire-la-detresse-d-Emilie-1197881#xtor=AL-23

http://www.lavoixdunord.fr/50337/article/2016-09-26/harcelee-au-college-emil

école,harcèlement

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La dernière idée : rallumer la guerre scolaire !

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Refaire 1984 pour créer par contrecoup une "nébuleuse progressiste" en vue de 2027 ? C'est la chimère politicienne derrière l'offensive Renaissance-LFI contre le privé sous contrat :

L'enseignement public paraît en crise dans tous les domaines : budget insuffisant, enseignants sous-payés, recrutement en berne, réformes-fantômes ;  pédagogie difficile avec des élèves en panne d'attention, dispersés par l'addiction aux réseaux ; fausses menaces d'attentat, lancées chaque semaine par des élèves en folie ; vraies violences et parfois meurtres de professeurs au cri d'Allahou akbar ; pression conquérante de l'islamisme dans les lycées et collèges, comme à Maurice-Ravel (Paris) où le proviseur est littéralement mis en fuite par la calomnie et les menaces de mort après avoir tenté de faire appliquer la loi sur les signes religieux... Ce bateau en détresse, les enseignants du public s'efforcent de le faire avancer quand même. Ils mériteraient l'appui des médias et des politiciens.

Mais ce dont les radios du service public ont parlé ce matin avec gourmandise, ce n'est pas de la grande pitié de l'enseignement public. C'est de l'urgence de rallumer la guerre contre l'enseignement privé.

Le détonateur est un rapport parlementaire fabriqué par LFI (parti du chaos) et Renaissance (parti équivoque). On n'a pas encore ce rapport entre les mains. Mais il semble que pour son rapporteur LFI Paul Vannier – invité des radios ce matin –, et pour une partie de la classe politique, c'est le moment de revenir au clash public-privé de 1984 ! Cette absurdité doit se dérouler en trois temps : a) dresser un tableau cauchemardesque de "ce qui se passe dans les écoles privées", peintes comme détournant l'argent de l'Etat vers des enseignements suspects pour enfants de super-riches ; b) faire passer les "établissements sous contrat" du régime d'inspections normal à un régime de soupçon agressif ; c) rendre ainsi invivable le système d'association qui fonctionnait depuis des décennies. Ce qui ne peut manquer de provoquer la colère des parents d'élèves du privé. Et tout se passe comme si c'était justement l'effet recherché : faire descendre dans la rue "ceux qui refusent le progrès", comme en 1984, mais pour les vaincre à l'Assemblée comme fut vaincue la Manif pour tous en 2013 – ce qui eut pour contrecoup indirect de créer le marais centre-gauche d'où naquit le macronisme. L'objectif réel de l'offensive contre les écoles privées sous contrat est donc politicien : faire naître une "nébuleuse du progrès" capable d'unir la gauche (sauf l'individu Mélenchon) et les deux tiers de Renaissance... Belle idée de manoeuvre en vue de 2027 !

Si réellement cette chimère est poursuivie par des déçus du macronisme et du mélenchonnisme, cela prouve simplement que la postdémocratie entre dans une phase délirante. Je n'ai pas de conseils à donner aux enseignants du public, qui ont tout mon respect, mais j'espère qu'ils ne tomberont pas dans ce panneau. Pour renflouer les lycées et collèges de l'Etat, il n'est pas nécessaire de torpiller leurs équivalents privés. Qui concourent, à leur place, au bien commun.

 

 

enseignement privé

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Ukraine, l'envers du décor

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Une synthèse qui contredit les médias parisiens :

...publiée par Robert Charvin, sur le site Investig'Action :

 

<< Les médias occidentaux ont profondément malmené l'information au sujet de la crise ukrainienne, présentée non comme essentiellement l'implosion de l’État et de la société ukrainienne, mais comme un affrontement entre Kiev, l'Union Européenne, les États-Unis d'une part et la Russie d'autre part. Ils semblent s'être interdit d'envisager une solution négociée et diplomatique, et condamnent sans nuance la Russie de V. Poutine, en retrouvant les accents de la « guerre froide » qui avait disparu à l'époque de B. Eltsine. Les mêmes médias se sont peu attardés sur la nature ambiguë de la « révolution » très peu « démocratique » de Kiev, reprenant à leur compte les accusations portées contre les rebelles de l'Est, qualifiés de « terroristes », après avoir accusé la Russie « d'expansionnisme ».

Dans les faits et très vite, les États-Unis et l’Union Européenne ont procédé à une escalade antirusse sous couvert d’une « indignation » à l’encontre d’une « ingérence » russe attentatoire à la souveraineté de l’Ukraine. Ils avaient pourtant exercé de fortes pressions depuis des années (particulièrement en 2004 lors de la « révolution orange », puis en 2008, lors du Sommet de Bucarest avec une invitation à entrer dans l’OTAN, etc.) et lors des manifestations de Maïdan (1).

Les médias occidentaux n’ont jamais pris en compte le fait que le gouvernement contesté (quelle que soit sa mauvaise « qualité ») était légalement en place à la suite des élections de 2010 jugées régulières par les observateurs internationaux et que la veille de son renversement par un coup d’état, un accord avait été conclu entre le président ukrainien, l’opposition et les ministres des Affaires étrangères de France, d’Allemagne et de Pologne et soutenu par la Russie (étaient décidés des élections anticipées, le retour à la Constitution de 2004 et la formation d’un gouvernement d’union nationale).

On peut s’interroger sur « l’innovation » historique que représente l’appui donné par le monde occidental aux « révolutions » de certains pays et donc sur la nature des « révolutions » ainsi soutenues.

Prenant visiblement leurs informations auprès de l’OTAN, les grands médias occidentaux ont appuyé immédiatement le gouvernement insurrectionnel ukrainien qualifié de « démocratique », en dépit de sa composition faisant une place importante au parti d’extrême droite Svoboda et malgré ses premières mesures hostiles aux russophones de Crimée et de l’Est.

Le « soft power » euro-américain qui s’est ainsi manifesté une fois de plus en Ukraine, comme cela avait déjà été le cas pour les ex-républiques soviétiques, l’avait emporté sans aucune prise en compte de la légalité, (du droit constitutionnel comme du droit international) et de la sociologie du peuple ukrainien.

En effet, nul ne remet en cause explicitement le principe de l’égale souveraineté des États ni celui de la non-ingérence dans les affaires intérieures de chaque État. Or, les États occidentaux pratiquent activement, lorsqu’ils l’estiment utile, l’ingérence sous toutes ses formes et sous les prétextes les plus divers : avec le recours à la force armée contre l’Irak, la Libye ou la Côte d’Ivoire, par exemple, avec les moyens politiques et financiers donnés à certaines forces (notamment les Frères Musulmans) lors des « printemps arabes » et aux pro-occidentaux lors des différentes « révolutions » dans les ex-Républiques soviétiques.

Le processus interventionniste est plus ou moins standard : à l’occasion d’une crise interne, les forces occidentales instrumentalisent le conflit et l’internationalisent afin d’en récupérer le bénéfice économique et stratégique. L’objectif est d’ouvrir le marché aux grandes firmes privées (par exemple, dans le domaine énergétique) et d’occuper de nouvelles positions stratégiques au profit de l’OTAN.

Ils se dispensent au contraire d’intervenir et vont jusqu’à bloquer toute interposition, par exemple celle de l’ONU, lorsqu’il s’agit d’assister un allié, comme Israël ou de s’opposer à une révolution réellement populaire comme au Bahreïn en s’associant à l’Arabie Saoudite.

La crise ukrainienne s’inscrit dans le cadre de cette stratégie globale : l’isoler des autres crises et en faire un phénomène sui generis, comme le font les propagandistes occidentaux, ne correspond pas à la réalité. En faire une manifestation d’un impérialisme russe de retour et accuser l’État russe d’obsession paranoïaque, alors que c’est l’OTAN qui tente en permanence d’élargir sa zone d’intervention en intégrant dans son orbite successivement des États aux frontières de la Russie (2), c’est procéder à une inversion des faits. Dans la crise ukrainienne, c’est l’Union Européenne et les États-Unis qui sont à l’offensive alors que la Russie n’est que réactive.

La part du droit n’est, à l’évidence, que minime dans la crise ukrainienne. Mais il est paradoxal de prétendre que les États occidentaux, en la circonstance, sont les défenseurs d’une légalité internationale qu’ils invoquent par ailleurs si rarement, l’instrumentalisant parfois ou l’ignorant souvent.

L’effondrement de l’URSS a révélé clairement ces pratiques occidentales. Les États-Unis et l’Union Européenne ont eu, durant les années 1990, en raison de l’extrême faiblesse de la Russie de B. Eltsine, l’illusion de pouvoir imposer une « gouvernance globale » à leur profit. Après avoir dû supporter la bipolarité durant la « guerre froide » et les dispositions « perturbatrices » de la Charte des Nations Unies (égalité souveraine des États, non-ingérence, etc.), les pouvoirs publics et privés d’Occident ont cru pouvoir bénéficier d’un monde « unipolaire », en mesure de refuser la solution multilatérales du droit international, particulièrement dans le domaine de la résolution des conflits et du droit économique.

A partir des années 1990, nouvelle phase d’hégémonie occidentale, jusqu’à la renaissance de la Russie et la montée en puissance de la Chine, les États occidentaux se sont attachés à déconstruire le droit international, à créer des espaces marchands hors de toute souveraineté étatique, à tenter de transformer le système normatif légal en une vague « morale » internationale proche de celle du XIX° siècle (par exemple, en restaurant la vieille conception théologique de la « guerre juste »), en distinguant parmi les États, pourtant tous membres des Nations Unies, ceux qui étaient « éligibles » au droit international et ceux qui ne l’étaient pas (par insuffisance « démocratique »), rejetant le principe fondamental de l’universalisme de la Charte. Le tout accompagné de la perversion de diverses notions du droit international (« l’humanitarisme », « le sécuritaire », les droits de l’homme, etc.). C’est l’antiterrorisme qui a servi de « clé de déverrouillage » du droit international « gênant », mais c’est la volonté d’une « gouvernance globale » de l’économie mondiale qui est l’objectif poursuivi.

En effet, le déclin relatif du pouvoir économique et financier des États-Unis à l’échelle mondiale, conjugué à leur messianisme traditionnel et à leur complexe de supériorité, encouragé par l’alignement fréquent des États européens (voir, par exemple les négociations du Traité transatlantique) est un facteur essentiel du recours direct ou indirect à la violence afin de sauvegarder une position encore hégémonique.

Avec l’appui de certains États tels que la Pologne ou les Républiques baltes (dont certaines orientations sont souvent néofascistes, renouant avec leur histoire pré-soviétique), l’hostilité antirusse est réapparue face à une Russie reprenant progressivement sa place de grande puissance européenne. Dans le sillage de l’histoire traditionnelle de l’Europe, la Russie n’est tolérée que lorsqu’elle est affaiblie. La reconstruction de l’État russe avec la présidence Poutine est assimilée à une « menace » contre l’Occident qui considère que les avancées de l’OTAN dans l’environnement russe immédiat sont la « bonne » réplique, ainsi qu’un système de sanctions visant l’économie russe, en lieu et place de la négociation et de la conciliation.

S’il est difficile de qualifier cette nouvelle phase des relations Est-Ouest, ouverte avec la crise ukrainienne, de nouvelle « guerre froide », car il ne s’agit plus d’un affrontement antagonique entre deux modes de production, on peut qualifier cette crise de « guerre tiède », par procuration. Le gouvernement de Kiev, assisté par l’Union Européenne et les États-Unis, se refuse depuis son installation à toute négociation réelle avec les populations de l’Est de l’Ukraine : l’accord du 17 avril 2014 vite « oublié » visait le désarmement des forces en présence (il y a aujourd’hui plus de 5.000 victimes de l’affrontement), l’accord de cessez-le-feu de Minsk du 5 septembre 2014 lui-même n’a pas été pris en compte, tout comme le Mémorandum du 20 septembre envisageant le retrait des combattants étrangers. Le plan présenté par le Président Poutine, lors de son voyage en Mongolie, n’a pas été examiné : il s’agissait pourtant de préparer un accord politique entre Kiev et les insurgés de l’Est, comprenant un arrêt des combats, le départ de l’armée des villes, l’arrivée d’une force onusienne d’interposition et la création de couloirs humanitaires.

Pour Kiev, comme pour les Occidentaux, il n’est plus question de faire jouer « la responsabilité de protéger » les civils, alors qu’ils considèrent cette responsabilité comme un principe coutumier du droit international (il a joué à Benghazi contre l’État libyen et en Côte d’Ivoire, pour éliminer le régime Gbagbo) (3).

La seule réponse des États-Unis et de l’Union Européenne est l’alourdissement des sanctions économiques et politiques contre la Russie, tandis que celle de Kiev est de refuser tout dialogue sur une solution politique (par exemple, fédérale) avec les insurgés de l’Est et de bombarder les populations civiles (4).

Les positions de la Fédération de Russie vis-à-vis du droit international sont duales. La Russie reprend à son compte le droit positif en essayant de lui donner une effectivité que les États-Unis, au contraire, remettent en cause. Elle réplique parfois en se fondant sur des positions antérieurement prises par les Etats occidentaux eux-mêmes.

Elle ne participe pas à la déconstruction du droit international parce qu’elle n’y a aucun intérêt : elle a au contraire besoin par exemple du respect de la souveraineté nationale de chaque État, consacrée par la Charte des Nations Unies, dans la phase de réorganisation qu’elle traverse et du rapprochement avec la Chine et l’Asie. Elle est de plus en plus hostile aux pratiques spéculatives qu’autorise le droit international des affaires, jouant notamment sur le prix des matières premières, le pétrole en particulier. A l’inverse des pouvoirs privés occidentaux, la Russie a besoin de la paix et d’un ordre économique international régulé.

Elle récuse l’idéologie du « cas par cas », développée par les États-Unis, source d’une insécurité juridique généralisée et des interprétations d’une extrême « souplesse » et souvent de mauvaise foi (5) des puissances occidentales, réticentes à l’égard du multilatéralisme.

Malgré l’embargo qu’elle subit, la Russie entend ni rompre avec les Puissances occidentales ni tenter d’exercer sa propre hégémonie : cette ligne est, par exemple, illustrée par sa participation active au projet ITER, édifiant un réacteur thermonucléaire expérimental (installé à Cadarache) révolutionnant la fission nucléaire, porteur d’un grand avenir pour tous.

En bref, à l’agressivité de Kiev, des États-Unis et de l’Union Européenne, la réponse russe est politique et diplomatique. La Russie sait qu’il n’y a pas d’avenir pour l’Europe sans la Russie qui, pour sa part, souhaite encore ne pas se priver de l’Europe. Les puissances occidentales et leurs alliés d’Europe de l’Est sont hostiles à cette multipolarité car elle implique « plus de Chine et plus de Russie » (6). La Russie est au contraire favorable à un monde multipolaire qui est la meilleure garantie du maintien de la paix et d’une plus grande effectivité du droit international.

L’intégration de la Crimée dans la Fédération de Russie ne constitue pas une violation de la légalité internationale si l’on se réfère à la fois à la situation ukrainienne lorsqu’elle a été réalisée et aux pratiques occidentales. Les autorités de Kiev, issues de la révolte de Maïdan, ne sont pas fondées à invoquer la légalité ukrainienne. Elles ne peuvent, en effet, en ayant renversé le gouvernement légal, en ayant destitué le chef de l’État, sans respect de la loi constitutionnelle en vigueur et après avoir « épuré » la Cour Constitutionnelle, se prévaloir à propos de la Crimée, où s’était institué un autre pouvoir de fait, de la loi fondamentale simplement parce qu’elle servirait leur cause. La régularité du référendum d’autodétermination organisé par les autorités de la « République autonome de Crimée » a été peu contestée parce que peu contestable. L’intervention de militaires russes a été évoquée comme une ingérence extérieure : elle n’avait pas à l’être car cette présence résultait d’accords conclus en 1997 et 2010, valides jusqu’en 2042. La disparition des autorités légales à Kiev et les premières décisions prises ouvertement antirusses justifiaient même les mesures de sécurité des nouvelles autorités de Crimée assurant la protection des populations civiles locales. Leur droit à l’autodétermination fonde le droit à la sécession et au retour dans la patrie-mère. En effet, le transfert en 1954 de la Crimée sur décision de Khrouchtchev (pour des raisons politiciennes de direction de l’URSS) était totalement artificiel, alors que sa réintégration à la Russie est réellement conforme à la volonté de la grande majorité. (7) La soi-disant finalité « pro-démocratique » de la « révolution » de Maïdan n’efface pas son caractère illicite, sauf si l’on en revient à l’archaïque conception du « droit public de l’Europe » de la fin du XVIII° siècle et du XIX° siècle, qui prétendait être celui des « nations civilisées » dont seraient exclues abusivement la Russie et la population de Crimée !

De plus, les États européens sont très mal placés pour considérer le caractère illicite du référendum de Crimée. En effet, les pouvoirs « libéraux » de France et des Pays-Bas en 2005, de l’Irlande en 2009 n’ont pas hésité à annuler les résultats des référendums organisés dans leur pays respectif pour la seule raison que leur résultat ne correspondait pas à leurs objectifs, en faisant adopter par le Parlement ce qui avait été rejeté par les citoyens !

La licéité de ces annulations est légalement des plus contestables : certains ont pu parler de forfaiture. De même, lorsque l’Union Européenne a interdit au gouvernement grec, en 2011, de mettre en œuvre sa décision d’organiser un référendum qui risquait d’aller à l’encontre des décisions européennes, elle a aussi manifesté d’un autoritarisme légalement suspect. La confusion en matière d’interprétation de ce qu’est la « démocratie » et le respect de la légalité, ainsi que le peu de cas reconnu à la volonté populaire empêchent le procès que l’Occident aurait voulu intenter à propos de la Crimée contre la Russie.

La doctrine américaine favorable à l’autodétermination des peuples sous « domination aliénante » se retourne contre l’Occident. La Catalogne, l’Écosse, l’Italie du Nord, les peuples autochtones en Amérique du Nord et du Sud (et non plus seulement certaines populations du Sud) peuvent demain multiplier les sécessions plus ou moins stimulées par la recherche d’un espace marchand globalisé favorable aux firmes transnationales et à la volonté des États-Unis de préserver leur statut de superpuissance unique (8).

Ce chaos introduit par les États-Unis et leurs alliés au cœur du droit international devient une source d’insécurité pour tous, et ce n’est pas la diplomatie russe qui en est à l’origine !

La question des provinces de l’Est de l’Ukraine est d’une autre nature que celle de la Crimée, bien que les russophones y soient largement majoritaires. Au sein de l’Ukraine, ils constituent une forte minorité.

Le procès fait à la Russie pour ingérence dans les régions de Donetsk et de Lougansk ne peut être déclaré recevable sans examen, comme on le fait dans l’Union Européenne et aux États-Unis. La position de la Russie est fondamentalement réactive, alors que Kiev et ses alliés (États-Unis, Union Européenne) sont radicalement offensifs. La Russie n’a aucun intérêt à mettre en cause l’intégrité de l’Ukraine, bien qu’elle ne puisse pas politiquement ne pas apporter son soutien aux Russophones qui le réclament. C’est pourquoi la diplomatie russe, exprimée par le Ministre S. Lavrov, est orientée en permanence vers la conciliation et la recherche d’une soluti

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Retour du spectre de la ”bataille de l'école”

école

L'enseignement est dans une situation difficile, mais certains médias aimeraient voir ressurgir la bataille public-privé ! C'est ce qu'a provoqué la balourdise très incongrue de Mme Oudéa-Castéra :

Il y a tout de même une chose surprenante : c’est le rôle diviseur et désagrégateur joué par une partie des médias de masse dans les pays occidentaux. A quoi s’ajoute une propension très française à déterrer nos vieilles querelles :  comme si nous ne devions nous souvenir de l’histoire du pays que sous cet aspect négatif. Exemple tout récent : la nouvelle ministre de l’Education nationale juge nécessaire (non sans balourdise) de déclarer que ses enfants sont scolarisés dans un établissement privé sous contrat. Et de dire qu’elle a fait ce choix à cause des non-remplacements de professeurs dans l’enseignement public… Évidemment les syndicats du public prennent mal cette déclaration ; d’autant plus que l’établissement privé en question a la réputation d’être élitiste, ce qui est mal perçu de nos jours... Et ça ne s’arrête pas là. Dans les vingt-quatre heures qui suivent, les médias parisiens accusent ce même établissement d’homophobie en invoquant un rapport administratif que personne n’a lu, évidemment, dans les salles de rédaction ! Même quand elle ne repose pas sur grand-chose, et c'est le cas, l’accusation d’homophobie est redoutable. Aussitôt la mairie de Paris suspend sa subvention à l’établissement.

Et ça continue : le lendemain, dans les radios du service public, des voix s’élèvent pour s’indigner que la République signe des contrats avec des écoles privées !  A ce rythme-là, va-t-on entendre demander le retour du projet Savary et de l’amendement Laignel de 1983, contre lesquels 1 500 000 Français étaient descendus dans la rue au nom de la "liberté scolaire en danger", le 24 juin 1984 ? Devant ce mouvement de masse, dès le mois de juillet suivant François Mitterrand retira le projet de loi. Y a-t-il vraiment aujourd’hui des gens qui souhaitent recommencer cette bataille stérile ? On hésite à le croire.

Malgré l’affection traditionnelle des Français envers l’école publique, tout le monde voit qu’aujourd’hui elle a de très gros problèmes. C’est une angoisse pour les professeurs et pour les parents. En attendant qu’un gouvernement ait l’énergie et la volonté nécessaires pour renflouer l'enseignement public, des dizaines de milliers de parents confient leurs enfants à un établissement privé. Si on leur demande pourquoi, ils donnent des raisons comparables à celles de Mme Oudéa-Castéra. C’est un fait objectif et nullement idéologique : une partie des grands médias feraient bien de s’en aviser, au lieu d’essayer de diaboliser l’enseignement privé – parce que diaboliser est leur ressort habituel dans tous les domaines. 

 

 

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Le pape François met à nouveau en cause le profit et la spéculation financière, demande la réduction des inégalités de r

sans-titre.pngSon message pour la Journée mondiale de la paix (1er janvier) appelle à de nouveaux modes de vie :


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MESSAGE DU PAPE
FRANÇOIS
POUR LA CÉLÉBRATION DE LA
XLVII
e JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX

1er JANVIER 2014

LA FRATERNITE, FONDEMENT ET ROUTE POUR LA PAIX

 

1. Dans mon premier message pour la Journée mondiale de la Paix je désire adresser à tous, personnes et peuples, le vœu d’une existence pleine de joie et d’espérance. Dans le cœur de chaque homme et de chaque femme habite en effet le désir d’une vie pleine, à laquelle appartient une soif irrépressible de fraternité, qui pousse vers la communion avec les autres, en qui nous ne trouvons pas des ennemis ou des concurrents, mais des frères à accueillir et à embrasser.

En effet, la fraternité est une dimension essentielle de l’homme, qui est un être relationnel. La vive conscience d’être en relation nous amène à voir et à traiter chaque personne comme une vraie sœur et un vrai frère ; sans cela, la construction d’une société juste, d’une paix solide et durable devient impossible. Et il faut immédiatement rappeler que la fraternité commence habituellement à s’apprendre au sein de la famille, surtout grâce aux rôles responsables et complémentaires de tous ses membres, en particulier du père et de la mère. La famille est la source de toute fraternité, et par conséquent elle est aussi le fondement et la première route de la paix, puisque par vocation, elle devrait gagner le monde par son amour.

Le nombre toujours croissant d’interconnexions et de communications qui enveloppent notre planète rend plus palpable la conscience de l’unité et du partage d’un destin commun entre les nations de la terre. Dans les dynamismes de l’histoire, de même que dans la diversité des ethnies, des sociétés et des cultures, nous voyons ainsi semée la vocation à former une communauté composée de frères qui s’accueillent réciproquement, en prenant soin les uns des autres. Mais une telle vocation est encore aujourd’hui souvent contrariée et démentie par les faits, dans un monde caractérisé par cette “ mondialisation de l’indifférence ”, qui nous fait lentement nous “ habituer ” à la souffrance de l’autre, en nous fermant sur nous-mêmes.

Dans de nombreuses parties du monde, la grave atteinte aux droits humains fondamentaux, surtout au droit à la vie et à la liberté religieuse ne semble pas connaître de pause. Le tragique phénomène du trafic des êtres humains, sur la vie et le désespoir desquels spéculent des personnes sans scrupules, en représente un exemple inquiétant. Aux guerres faites d’affrontements armés, s’ajoutent des guerres moins visibles, mais non moins cruelles, qui se livrent dans le domaine économique et financier avec des moyens aussi destructeurs de vies, de familles, d’entreprises.

Comme l’a affirmé Benoît XVI, la mondialisation nous rend proches, mais ne nous rend pas frères.[1] En outre, les nombreuses situations d’inégalités, de pauvreté et d’injustice, signalent non seulement une carence profonde de fraternité, mais aussi l’absence d’une culture de la solidarité. Les idéologies nouvelles, caractérisées par un individualisme diffus, un égocentrisme et un consumérisme matérialiste affaiblissent les liens sociaux, en alimentant cette mentalité du “ déchet ”, qui pousse au mépris et à l’abandon des plus faibles, de ceux qui sont considérés comme “ inutiles ”. Ainsi le vivre ensemble humain devient toujours plus semblable à un simple ‘do ut des’  pragmatique et égoïste.

En même temps, il apparaît clairement que les éthiques contemporaines deviennent aussi incapables de produire des liens authentiques de fraternité, puisqu’une fraternité privée de la référence à un Père commun, comme son fondement ultime, ne réussit pas à subsister.[2] Une fraternité véritable entre les hommes suppose et exige une paternité transcendante. À partir de la reconnaissance de cette paternité, se consolide la fraternité entre les hommes, c’est-à-dire l’attitude de se faire le “ prochain ” qui prend soin de l’autre.

« Où est ton frère » (Gn 4, 9)

2. Pour mieux comprendre cette vocation de l’homme à la fraternité, pour reconnaître de façon plus adéquate les obstacles qui s’opposent à sa réalisation et découvrir les chemins de leur dépassement, il est fondamental de se laisser guider par la connaissance du dessein de Dieu, tel qu’il est présenté de manière éminente dans la Sainte Écriture.

Selon le récit des origines, tous les hommes proviennent de parents communs, d’Adam et Ève, couple créé par Dieu à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1, 26), de qui naissent Caïn et Abel. Dans l’événement de la famille primitive, nous lisons la genèse de la société, l’évolution des relations entre les personnes et les peuples.

Abel est berger, Caïn est paysan. Leur identité profonde et à la fois leur vocation, est celle d’être frères, aussi dans la diversité de leur activité et de leur culture, de leur manière de se rapporter à Dieu et au créé. Mais le meurtre d'Abel par Caïn atteste tragiquement le rejet radical de la vocation à être frères. Leur histoire (cf. Gn 4, 1-16) met en évidence la tâche difficile à laquelle tous les hommes sont appelés, de vivre unis, en prenant soin l’un de l’autre. Caïn, n’acceptant pas la prédilection de Dieu pour Abel qui lui offrait le meilleur de son troupeau – « le Seigneur agréa Abel et son offrande, mais il n’agréa pas Caïn et son offrande » (Gn 4, 4-5) – tue Abel par jalousie. De cette façon, il refuse de se reconnaître frère, d’avoir une relation positive avec lui, de vivre devant Dieu, en assumant ses responsabilités de soin et de protection de l’autre. À la question : « Où es ton frère ? », avec laquelle Dieu interpelle Caïn, lui demandant compte de son œuvre, il répond : « Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4, 9). Puis nous dit la Genèse, « Caïn se retira de la présence du Seigneur » (4, 16).

Il faut s’interroger sur les motifs profonds qui ont entrainé Caïn à méconnaître le lien de fraternité et, aussi le lien de réciprocité et de communion qui le liait à son frère Abel. Dieu lui-même dénonce et reproche à Caïn une proximité avec le mal : « le péché n’est-il pas à ta porte ? » (Gn 4, 7). Caïn, toutefois, refuse de s’opposer au mal et décide de « se jeter sur son frère Abel » (Gn 4, 8), méprisant le projet de Dieu. Il lèse ainsi sa vocation originaire à être fils de Dieu et à vivre la fraternité.

Le récit de Caïn et d’Abel enseigne que l’humanité porte inscrite en elle une vocation à la fraternité, mais aussi la possibilité dramatique de sa trahison. En témoigne l’égoïsme quotidien qui est à la base de nombreuses guerres et de nombreuses injustices : beaucoup d’hommes et de femmes meurent en effet par la main de frères et de sœurs qui ne savent pas se reconnaître tels, c’est-à-dire comme des êtres faits pour la réciprocité, pour la communion et pour le don.

« Et vous êtes tous des frères » (Mt 23, 8)

3. La question surgit spontanément : les hommes et les femmes de ce monde ne pourront-ils jamais correspondre pleinement à la soif de fraternité, inscrite en eux par Dieu Père ? Réussiront-ils avec leurs seules forces à vaincre l’indifférence, l’égoïsme et la haine, à accepter les différences légitimes qui caractérisent les frères et les sœurs ?

En paraphrasant ses paroles, nous pourrions synthétiser ainsi la réponse que nous donne le Seigneur Jésus : puisqu’il y a un seul Père qui est Dieu, vous êtes tous des frères (cf. Mt 23, 8-9). La racine de la fraternité est contenue dans la paternité de Dieu. Il ne s’agit pas d’une paternité générique, indistincte et inefficace historiquement, mais bien de l’amour personnel, précis et extraordinairement concret de Dieu pour chaque homme (cf. Mt 6, 25-30). Il s’agit donc d’une paternité efficacement génératrice de fraternité, parce que l’amour de Dieu, quand il est accueilli, devient le plus formidable agent de transformation de l’existence et des relations avec l’autre, ouvrant les hommes à la solidarité et au partage agissant.

En particulier, la fraternité humaine est régénérée en et par Jésus Christ dans sa mort et résurrection. La croix est le “lieu” définitif de fondation de la fraternité, que les hommes ne sont pas en mesure de générer tout seuls. Jésus Christ, qui a assumé la nature humaine pour la racheter, en aimant le Père jusqu’à la mort, et à la mort de la croix (cf. Ph 2, 8), nous constitue par sa résurrection comme humanité nouvelle, en pleine communion avec la volonté de Dieu, avec son projet, qui comprend la pleine réalisation de la vocation à la fraternité.

Jésus reprend depuis le commencement le projet du Père, en lui reconnaissant le primat sur toutes choses. Mais le Christ, dans son abandon à la mort par amour du Père, devient principe nouveau et définitif de nous tous, appelés à nous reconnaître en Lui comme frères parce qu’enfants du même Père. Il est l’Alliance même, l’espace personnel de la réconciliation de l’homme avec Dieu et des frères entre eux. Dans la mort en croix de Jésus, il y a aussi le dépassement de la séparation entre peuples, entre le peuple de l’Alliance et le peuple des Gentils, privé d’espérance parce que resté étranger jusqu’à ce moment aux engagements de la Promesse. Comme on lit dans la Lettre aux Éphésiens, Jésus Christ est celui qui réconcilie en lui tous les hommes. Il est la paix puisque des deux peuples il en a fait un seul, abattant le mur de séparation qui les divisait, c’est-à-dire l’inimitié. Il a créé en lui-même un seul peuple, un seul homme nouveau, une seule humanité nouvelle (cf. 2, 14-16).

Celui qui accepte la vie du Christ et vit en Lui, reconnaît Dieu comme Père et se donne lui-même totalement à Lui, en l’aimant au-dessus de toute chose. L’homme réconcilié voit en Dieu le Père de tous et, par conséquent, il est incité à vivre une fraternité ouverte à tous. Dans le Christ, l’autre est accueilli et aimé en tant que fils ou fille de Dieu, comme frère ou sœur, non comme un étranger, encore moins comme un antagoniste ou même un ennemi. Dans la famille de Dieu, où tous sont enfants d’un même Père, et parce que greffés dans le Christ, fils dans le Fils, il n’y a pas de “vies de déchet”. Tous jouissent d’une dignité égale et intangible. Tous sont aimés de Dieu, tous ont été rachetés par le sang du Christ, mort et ressuscité pour chacun. C’est la raison pour laquelle on ne peut rester indifférent au sort des frères.

La fraternité, fondement et route pour la paix

4. Cela posé, il est facile de comprendre que la fraternité est fondement et route pour la paix. Les Encycliques sociales de mes prédécesseurs offrent une aide précieuse dans ce sens. Il serait suffisant de se référer aux définitions de la paix de Populorum progressio de Paul VI ou de Sollicitudo rei socialis de Jean-Paul II. De la première nous retirons que le développement intégral des peuples est le nouveau nom de la paix.[3] De la seconde, que la paix est opus solidaritatis.[4]

Paul VI affirmait que non seulement les personnes mais aussi les nations doivent se rencontrer dans un esprit de fraternité. Et il explique : « Dans cette compréhension et cette amitié mutuelles, dans cette communion sacrée, nous devons […] œuvrer ensemble pour édifier l’avenir commun de l’humanité ».[5] Ce devoir concerne en premier lieu les plus favorisés. Leurs obligations sont enracinées dans la fraternité humaine et surnaturelle et se présentent sous un triple aspect : le devoir de solidarité, qui exige que les nations riches aident celles qui sont moins avancées ; le devoir de justice sociale qui demande la recomposition en termes plus corrects des relations défectueuses entre peuples forts et peuples faibles ; le devoir de charité universelle, qui implique la promotion d’un monde plus humain pour tous, un monde dans lequel tous aient quelque chose à donner et à recevoir, sans que le progrès des uns constitue un obstacle au développement des autres.[6]

Ainsi, si on considère la paix comme opus solidaritatis, de la même manière, on ne peut penser en même temps, que la fraternité n’en soit pas le fondement principal. La paix, affirme Jean-Paul II, est un bien indivisible. Ou c’est le bien de tous ou il ne l’est de personne. Elle peut être réellement acquise et goûtée, en tant que meilleure qualité de la vie et comme développement plus humain et durable, seulement si elle crée de la part de tous, « une détermination ferme et persévérante à s’engager pour le bien commun »

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12/12/2013 | Lien permanent

Mali : une victoire française qui pose une question de fond

Rapport parlementaire sur le succès tactique (et les handicaps techniques) de l'opération Serval :

 

 

L'un des rapporteurs, le socialiste Philippe Nauche, constate que les forces françaises (armée pauvre) dépendent des Etat-Unis et des pays de l'UE dans plusieurs domaines. Il observe que "cette dépendance à nos alliés limite fortement notre autonomie stratégique qui est pourtant la stratégie française depuis plusieurs décennies..." Nauche souligne également "les limites des mécanismes européens de gestion de crise existants."

Ces constats sont exacts. Ils devraient amener le parlementaire à poser la question de fond : si la France voulait retrouver une "autonomie stratégique" (sans quoi une armée est un luxe inutile), elle devrait se donner les moyens de ne plus dépendre de Washington, suzerain abusif et aveugle, ni des "partenaires européens" qui ne veulent aucune politique sinon celle de Washington.

 

 

 

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17/07/2013 | Lien permanent

Primaires à droite : ”ça se jouera en partie sur le physique”

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....déclare Sarkozy à son entourage :

  

En vacances en Corse, le président des Républicains se déclare "convaincu que la primaire se jouera en partie sur le physique" : "il répète sans arrêt que Juppé a dix ans de plus que lui et que cet argument pèsera le moment venu", confie "l'un de ses très bons amis" au reporter de Paris-Match. L'article nous apprend aussi que M. Sarkozy a rencontré Mme Lagarde "par hasard, sur une plage privée", et qu'ils ont "beaucoup ri".

Tout est dit en peu de mots :

- la vacuité des campagnes postdémocratiques ("ça se jouera en partie sur le physique"),

- la futilité de décideurs capables de "beaucoup rire" en août 2015,

- et la très grande relativité d'un "hasard" circonscrit au monde des plages privées.

Ces gens ont toutes leurs chances : la gauche est dans le même état qu'eux.

 

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François à Assise : le dépouillement de la croix, et non ”un christianisme peut-être superbe mais pas chrétien”

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   Les paroles fulgurantes du pape, in extenso :

Vatican Information Service 

"LE CHRETIEN SAIT RECONNAITRE LES PLAIES DU CHRIST''

Le Saint-Père est arrivé à 7 h 30 à Assise pour sa troisième visite pastorale italienne, notamment accompagné par les huit cardinaux de son nouveau conseil. A l'Institut séraphique, qui recueille des enfants malades et handicapés, il a été salué par l'évêque d'Assise, le président du Sénat italien et celui de la région d'Ombrie. Commentant spontanément les paroles de la directrice, il a dit: "Nous voici ici au milieu des plaies de Jésus, des plaies qui doivent être reconnues. Lorsque le Seigneur cheminait en compagnie des deux disciples démoralisés, il finit par leur montrer ses plaies, et ainsi ils le reconnurent... Ici Jésus est caché parmi ces enfants...et ils ont besoin d'écoute, d'une écoute de plusieurs jours par des gens qui se déclarent chrétiens. Le chrétien adore Jésus et le recherche. C'est pourquoi il sait reconnaître les plaies du Christ... Après sa résurrection, Jésus était plus beau que jamais" bien qu'ayant voulu conserver la marque de ses plaies " et les transporter au ciel. Les plaies du Christ sont à la fois au ciel et ici bas, sous les yeux du Père !".

Après quoi, le pape François a remis à Mgr.Sorrentino, son "frère évêque" local, le discours qu'il avait préparé. En voici une synthèse: "Ma visite se veut avant tout un pèlerinage d'amour. Je viens prier sur la tombe de celui qui s'est dépouillé de lui même pour se revêtir du Christ, qui a aimé tout le monde et particulièrement les plus pauvres, les marginaux. Rempli de stupeur admirative, il a aimé la Création. Votre institut s'appelle séraphique, du surnom donné à saint François... et il est juste que ma visite commence ici." Dans son testament, saint François rappelle que Dieu lui a ordonné de commencer son parcours pénitentiel au milieu de ces lépreux qui, lorsqu'il vivait encore dans le péché, lui semblaient impossible d'aimer. "Notre société est malade d'une culture du rebut qui s'oppose à celle de l'accueil. Et les victimes de cela sont les plus fragiles. Ici, dans cet institut, je vois par contre en oeuvre la culture de l'accueil... Merci pour l'amour que vous y offrez, de ce signe de la véritable civilisation humaine et chrétienne", qui met à la première place les personnes désavantagées par la vie. "Souvent les familles sont seules et se demandent comment faire. Ici, en ce lieu où brille l'amour concret, je dis à tous de multiplier ces oeuvres d'accueil animées par l'amour chrétien, par l'amour du Crucifié et la chair du Christ. Ce sont des oeuvres précieuses qui savent allier professionnalisme et bénévolat. Servir avec amour et attention qui a besoin d'aide fait grandir en humanité car ces personnes constituent de véritables trésors pour l'humanité. François était un jeune homme riche et avide de gloire. A travers le lépreux, Jésus lui ayant parlé en silence, il changea du tout au tout. Il comprit que ce qui a une vraie valeur dans la vie c'est l'humilité, la miséricorde et le pardon, non la richesse, la force et la gloire".

 

''SE DEPOUILLER DE L'ESPRIT DU MONDE''

Le Saint-Père a accompli la seconde étape de sa visite à l'évêché d'Assise, dans la salle où en 1206 François se dépouilla publiquement de ses biens et de ses vêtements, reniant son père Pierre qui l'avait traîné devant le tribunal ecclésiastique et proclamant Dieu comme son véritable père. Là le pape François, le premier pape à visiter cette salle, a retrouvé les pauvres assistés par la Caritas. Improvisant de nouveau il a évoqué la presse qui n'a cessé ces derniers temps d'annoncer qu'en ce lieu il aurait dépouillé l'Eglise: "Mais de quoi le pape pourrait donc dépouiller l'Eglise? Les vêtements du pape, des cardinaux et des évêques ? ...Mais l'Eglise, c'est nous tous les baptisés qui devons suivre le chemin de Jésus, un chemin de dépouillement jusqu'à l'humiliation de la croix. Pour être vraiment des chrétiens, il n'existe pas d'autre voie. Serait-il possible d'avoir un christianisme plus humain, se demandent certains, c'est à dire sans croix, sans Jésus et sans dépouillement? Ce serait alors un christianisme de vitrine, doucereux, où les chrétiens seraient comme de jolis gâteaux en devanture. Un christianisme peut-être superbe mais pas chrétien. Alors de quoi donc l'Eglise devrait-elle se dépouiller ? Je réponds qu'elle doit se dépouiller maintenant d'un gravissime péché, qui menace chacun de ses membres. Ce danger c'est la mondanité, l'esprit du monde. Le chrétien ne peut le suivre et le rechercher car il porte à la vanité, à l'arrogance et à l'orgueil. Cet esprit n'est pas Dieu mais une idole, et l'idolâtrie est le suprême péché".

"Lorsque les media parlent d'elle, ils croient que l'Eglise ne sont que le clergé et les religieux, les évêques, les cardinaux et le pape. Or, comme je viens de le dire, l'Eglise c'est nous tous. Nous devons donc tous nous dépouiller de l'esprit du monde qui est contraire aux Béatitudes et à l'Esprit de Jésus. Cet esprit mondain nous rend malades. Quelle tristesse qu'un chrétien croyant dans la sécurité que lui donnerait à la fois le monde et la foi ! Non, on ne peut mêler les deux esprits. L'Eglise ne peut que rejeter l'esprit du monde qui porte à l'idolâtrie. Jésus a bien dit qu'on ne saurait servir deux maîtres. Soit Dieu, soit l'Argent, qui est rempli de l'esprit du monde. Les chrétiens ne peuvent suivre la voie de l'argent, de la vanité et de l'orgueil. Quelle tristesse d'effacer d'une main ce que l'autre écrit. Seulement Dieu et l'Evangile ! Jésus, qui s'est fait serviteur, n'a pas suivi l'esprit du monde... Tant de vous ont été dépouillés par la sauvagerie de ce monde, qui n'offre rien ni assistance ni travail, qui ne se préoccupe pas qu'il y ait des enfants mourant de faim, des familles privées de la dignité de nourrir ses membres, tant de personnes forcées de fuir à la recherche de la liberté... Quelle horreur de voir tous ces gens morts hier devant Lampedusa! Aujourd'hui est un jour de deuil. Voilà à quoi conduit l'esprit du monde. Il est vraiment ridicule qu'un chrétien, qu'il soit ecclésiastique, religieux ou laïc, suive cette voie homicide. La mondanité spirituelle tue elle aussi, elle tue l'âme, elle tue les gens, elle tue l'Eglise ! Lorsqu'en ce lieu François se dépouilla... c'est Dieu qui lui procura la force de rappeler ainsi ce que Jésus disait de l'esprit de ce monde, de sa prière pour que nous soyons sauvés de cet esprit. Sollicitons encore aujourd'hui la grâce du Seigneur pour que chacun de nous ait la force de se dépouiller, non de quelques sous mais de l'esprit du monde, véritable lèpre et cancer de la société, véritable ennemi de Jésus et de la Révélation".

 

"QUI PREND SON JOUG TROUVE LA PAIX''

A 11 h a débuté la messe célébrée sur l'esplanade inférieure, en présence de milliers de fidèles. Voici les passages saillants de l'homélie papale centrée sur le témoignage que François donne aujourd’hui: "La première chose fondamentale est qu'être chrétien constitue une relation vitale avec la personne de Jésus, c’est à dire se revêtir de lui, s’assimiler à lui. D’où part le chemin de François vers le Christ ? Il part du regard de Jésus sur la croix. Se laisser regarder par lui au moment où il donne sa vie pour nous et nous attire à lui. François a fait cette expérience dans la petite église de St.Damien, en prière devant le crucifix... Sur ce crucifix Jésus n’apparaît pas mort, mais vivant !... Le Crucifié ne nous y parle ni de défaite ni d’échec. Paradoxalement, il nous parle d’une mort qui est vie, qui enfante la vie".

"Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos". Ces paroles du Christ sont la deuxième chose que François nous donne en témoignage. "La paix franciscaine n’est pas un sentiment doucereux et le saint François doucereux n’existe pas! La paix de François n’est pas non plus une espèce d’harmonie panthéiste remplie des énergies du cosmos. Cette idée fabriquée n’est pas non plus franciscaine. La paix de saint François est celle du Christ, et la trouve qui prend sur soi son joug, c’est à dire le commandement : 'Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés'. Or on ne saurait porter ce joug avec arrogance, avec présomption, avec orgueil, mais seulement avec douceur et humilité du cœur... Le saint d’Assise témoigne du respect pour tout ce que Dieu a créé et que l’homme est appelé à garder et à protéger, mais il témoigne surtout du respect et de l’amour pour tout être humain... Respectons la création, ne soyons pas les instruments de sa destruction. Et respectons tout être humain. Que cessent les conflits armés qui ensanglantent la terre, que se taisent les armes et que partout la haine cède la place à l’amour, l’offense au pardon et la discorde à l’union. Ecoutons le cri de ceux qui pleurent, souffrent et meurent à cause de la violence, du terrorisme ou de la guerre, en Terre Sainte, si aimée de François, en Syrie, au Moyen Orient, dans le monde".

 

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À Kiev, une très équivoque ”idéologie d'Etat”

 ...qui aboutit à blanchir les génocideurs de 1941 et leurs épigones, tout en se réclamant des valeurs de l'Europe occidentale :

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Emblème de l'UNSO de Iouri Choukhevytch,

interviewé sereinement par Le Monde : 

 

Au moment où le régime de Kiev décide de ne plus célébrer le 9 mai avec les autres descendants de 21 millions de morts de la Seconde Guerre mondiale, le journal Le Monde publie un article symptomatique. Il fait parler un député kiévien, le « nationaliste » [1] Iouri Choukhevytch. Ce personnage octogénaire est le propre fils de Roman Choukhevytch, chef national-socialiste ukrainien (OUN) durant la guerre germano-soviétique, et dont voici un extrait de notice qui ne figure pas dans Le Monde :  

Agent de l'Abwehr dès 1937, Roman Choukhevytch anime en 1938 un groupe paramilitaire antisémite. En 1939, Berlin l'envoie à Dantzig préparer l'invasion allemande. En 1940, il représente l'Abwehr à la tête de l'OUN de Stepan Bandera. A l'été 1941, il commande un bataillon ukrainien de la Wehrmacht qui participe au massacre de quatre mille juifs (et/ou intellectuels polonais) à Lviv.  Puis le bataillon Choukhevytch, annexé à l'Einsatzkommando 6 de la SS, prend part à la Shoah par balles  à Zborov, à Ternopil, à Vinnytsia où il tue 28 000 personnes. D'août 1941 à février 1942, le hauptmann Roman Choukhevytch est annexé au SD avec ses hommes : il prend part à la Shoah en Galicie et Podolie. En novembre 1941, Choukhevytch et les siens prêtent serment personnel à Hitler. Ils sont affectés à l'extermination des juifs et des partisans biélorusses dans la région de Vitebsk... 

 

  Ce que l'article du Monde ne dit pas non plus, c'est que l'actuel député Iouri Choukhevytch est tout aussi « brun » que son père Roman. Agé de 59 ans à la chute de l'URSS, il organise dès 1991 un groupe national-socialiste (UNA) et une milice (UNSO) fondés sur l'idéologie brune – le « biologisme » – de Dmytro Dontsov, intellectuel pro-nazi réfugié au Canada après 1945. L'UNA-UNSO fusionnera en 2014 avec les milices nationales-socialistes du Pravyi Sektor, dont le chef, Dmytro Iaroch, deviendra en 2015 le vrai patron de l'armée de Kiev. Iouri Choukhevytch, pour sa part, se fera élire député sous l'étiquette du « parti radical », groupe tout aussi brun que l'UNA-UNSO... C'est à ce titre que Choukhevytch fera voter la loi de 2014 donnant le statut de « héros nationaux » aux miliciens de 1941 [2]. Cette loi indignera les médias israéliens (Jerusalem Post, ici) mais elle n'indignera pas les médias parisiens, ardents à dépister la peste brune partout... sauf là où elle existe le plus.  

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 La presse française ne vous le dira pas : l'Ukraine est aujourd'hui le seul pays où le national-socialisme court les rues. Les exemples sont innombrables, quoique ignorés de nos journaux Par exemple :

► En juillet 2004, à Yavoryna, cérémonie à la gloire des miliciens de Roman Choukhevytch. Oleh Tyahnybok, jeune chef du « Parti social-nationaliste d'Ukraine » (qui sera le  fer de lance de Maïdan sous le nom de « parti Svoboda »), fait un discours du plus pur style 1941 mais dont aucun journal parisien ne rendra compte : « Ils se sont tenus prêts et ont combattu contre les sales Moscovites, Juifs et autres ordures qui voulaient reprendre notre Etat ukrainien ! Et il faut rendre l’Ukraine aux Ukrainiens ! Hommes jeunes, et vous dont les cheveux grisonnent, vous formez la combinaison même que la mafia judéo-moscovite au pouvoir en Ukraine craint le plus ! »

► En 2006, les futurs « pro-européens de Maïdan » organisent une grande exposition intitulée La lutte des Ukrainiens pour la libération et l'indépendance. Elle honore Roman Choukhevytch, la division SS Galizien, les bataillons ukrainiens du SD...

► En 2007, émeute de Svoboda à Lviv contre la commémoration de la victoire de 1945...

► En janvier 2014, des portraits de Choukhevytch sont déployés et acclamés à Maïdan. Dans les mois qui suivent, le nouveau régime édite un timbre-poste à son effigie...

Avez-vous lu cela dans vos journaux ? Non. Mais ouvrez Le Monde daté du 09/05, page 6, et lisez la demi-page sur l'Ukraine. C'est un étonnant morceau de journalisme. Il dit les choses ; mais il les relativise, alors qu'elles feraient pousser des cris d'épouvante si elles se passaient chez nous [3]. Le Monde ne cache pas qu'en Ukraine, ceux qu'il appelle par euphémisme les « nationalistes » ont contribué (« largement ») à la Shoah ; mais il donne la parole à Iouri Choukhevitch comme à une sorte de témoin objectif, sans dire que cet homme a dirigé en Ukraine, depuis 1991, un groupe national-socialiste toujours opérationnel en 2015. Le discours de Choukhevitch, reproduit sereinement par Le Monde, est celui du révisionniste : « n'importe quel peuple privé de son indépendance aurait collaboré avec n'importe qui... » (mais n'aurait pas fait – si l'on ose dire – n'importe quoi) ; « on parle beaucoup des crimes de Hitler, moins de ceux de Staline... » (mais comparer les carnages ne tient pas debout, surtout quand ça dissimule un parti-pris). Tenus par Le Pen dans Rivarol, ces mots indigneraient Le Monde ; tenus par un Ukrainien (même fils de pogromiste), ils ne l'indignent pas. Rien de russophobe ne saurait être tout à fait mauvais.

L'article ne nie pas que Kiev soit en train de se doter d'une « idéologie d'Etat » (sic) qui passe par la réhabilitation, voire l'exaltation, de choses qui n'ont pas droit de cité en Europe. Mais il en estompe l'énormité, il l'attribue aux « bouleversements survenus dans le pays en à peine plus d'un an » et qui ont « bousculé les symboles, les icônes (?), les idées préconçues... » Parler d'idées préconçues est un peu cavalier en pareil domaine, mais le ton est donné par le sous-titre de l'article, citation d'un nommé Volodymyr Viatrovitch : « La décommunisation a commencé avec Maïdan, la loi ne fait que rattraper la société ». Peut-être la « décommunisation » a-t-elle tort d'aller jusqu'à blanchir la mémoire de pourvoyeurs de charniers ; peut-être faut-il tiquer devant le fait que ce M. Viatrovytch (directeur, justement, d'un « Institut de la mémoire nationale ») a inspiré les lois qui indignent le Jerusalem Post ? Mais il faut s'attendre à des embardées, n'est-ce pas, quand la loi doit « rattraper la société ». C'est un argument que l'on a aussi entendu en France récemment, appliqué à d'autres domaines.

 

 

_______________ 

[1] Iouri Choukhevytch est élu du « parti radical » (radicalement nationaliste) d'Oleg Lyashko : l'homme qui jette ses adversaires dans les bennes à ordure. Ce parti est la vitrine politique du bataillon Azov (groupe d'épuration ethnique contre les russophones).

http://www.points-de-vue-alternatifs.com/2014/08/ukraine-oleg-lyashko-membre-du-parti-radical-mis-en-cause-par-amnesty-international.html

 

[2] << En mai 1941, lors d’une réunion à Cracovie, la direction de l’OUN-B (l’organisation des nationalistes ukrainiens) indiqua que « les Juifs en URSS constituent le soutien le plus fidèle du régime bolchevique, et l’avant-garde de l’impérialisme moscovite en Ukraine... L’OUN combat les Juifs en tant que pilier du régime moscovito-bolchévique et, simultanément, il rend les masses conscientes du fait que l’ennemi principal est Moscou. » Lors de cette réunion, l’OUN a adopté le programme « Lutte et l’action de l’OUN pendant la guerre » qui décrit le plan d’action lors du début de l’invasion nazie de l’URSS. Dans la section G de ce document, « Directives pour les premiers jours de l’organisation du nouvel État ukrainien », est dressée la liste des activités à mener durant l’été 1941. Dans le paragraphe « Politique envers les

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Guerre sans fin au Mali : merci à Sarkozy le Libyen !

Comme prévisible, la situation au Mali tourne à l'enlisement français. La faute à qui ? Pas à Hollande... Plutôt à Sarkozy, coupable de l'insanité libyenne de 2011 :

mali,libye,sarkozy

  

La guerre française de janvier-mars au Mali n'aura servi qu'à disperser les djihadistes. Ils reprennent maintenant leurs actions. Voilà le corps expéditionnaire français engrené dans une reconquête de la reconquête, en marge d'une "armée malienne " contre-performante et d'un contingent afronusien inexistant. Ce que l'amiral Guillaud (chef des armées françaises) traduit par une clause de style : "Il faut redoubler d'adaptation, d'imagination et de vigilance face à un adversaire qui se montre jusqu'auboutiste." Mais non, amiral, ce n'est pas un "jusqu'auboutisme" : c'est une guérilla offensive qui se voit gagnant à l'usure. D'autant qu'elle est bien armée, grâce au Qatar et aux ex-arsenaux de Kadhafi ! La djihadisation galopante de l'Afrique (de la Mauritanie à la Somalie) est une conséquence de l'action militaire libyenne de Sarkozy en 2011 : une parfaite insanité géopolitique, sous-traitée pour Washington au profit de Doha. Laissons cette évidence à la méditation des naïfs, qui prennent l'ancien président pour un homme d'Etat.

  

 

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