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Harcèlement dans un ”collège catholique”
Ce récit - achevé par un suicide - en dit long sur les réalités vécues aussi dans des établissements privés (même catholiques) :
http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Harcelement-scolaire-la-detresse-d-Emilie-1197881#xtor=AL-23
http://www.lavoixdunord.fr/50337/article/2016-09-26/harcelee-au-college-emil
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27/02/2017 | Lien permanent | Commentaires (27)
La dernière idée : rallumer la guerre scolaire !
Refaire 1984 pour créer par contrecoup une "nébuleuse progressiste" en vue de 2027 ? C'est la chimère politicienne derrière l'offensive Renaissance-LFI contre le privé sous contrat :
L'enseignement public paraît en crise dans tous les domaines : budget insuffisant, enseignants sous-payés, recrutement en berne, réformes-fantômes ; pédagogie difficile avec des élèves en panne d'attention, dispersés par l'addiction aux réseaux ; fausses menaces d'attentat, lancées chaque semaine par des élèves en folie ; vraies violences et parfois meurtres de professeurs au cri d'Allahou akbar ; pression conquérante de l'islamisme dans les lycées et collèges, comme à Maurice-Ravel (Paris) où le proviseur est littéralement mis en fuite par la calomnie et les menaces de mort après avoir tenté de faire appliquer la loi sur les signes religieux... Ce bateau en détresse, les enseignants du public s'efforcent de le faire avancer quand même. Ils mériteraient l'appui des médias et des politiciens.
Mais ce dont les radios du service public ont parlé ce matin avec gourmandise, ce n'est pas de la grande pitié de l'enseignement public. C'est de l'urgence de rallumer la guerre contre l'enseignement privé.
Le détonateur est un rapport parlementaire fabriqué par LFI (parti du chaos) et Renaissance (parti équivoque). On n'a pas encore ce rapport entre les mains. Mais il semble que pour son rapporteur LFI Paul Vannier – invité des radios ce matin –, et pour une partie de la classe politique, c'est le moment de revenir au clash public-privé de 1984 ! Cette absurdité doit se dérouler en trois temps : a) dresser un tableau cauchemardesque de "ce qui se passe dans les écoles privées", peintes comme détournant l'argent de l'Etat vers des enseignements suspects pour enfants de super-riches ; b) faire passer les "établissements sous contrat" du régime d'inspections normal à un régime de soupçon agressif ; c) rendre ainsi invivable le système d'association qui fonctionnait depuis des décennies. Ce qui ne peut manquer de provoquer la colère des parents d'élèves du privé. Et tout se passe comme si c'était justement l'effet recherché : faire descendre dans la rue "ceux qui refusent le progrès", comme en 1984, mais pour les vaincre à l'Assemblée comme fut vaincue la Manif pour tous en 2013 – ce qui eut pour contrecoup indirect de créer le marais centre-gauche d'où naquit le macronisme. L'objectif réel de l'offensive contre les écoles privées sous contrat est donc politicien : faire naître une "nébuleuse du progrès" capable d'unir la gauche (sauf l'individu Mélenchon) et les deux tiers de Renaissance... Belle idée de manoeuvre en vue de 2027 !
Si réellement cette chimère est poursuivie par des déçus du macronisme et du mélenchonnisme, cela prouve simplement que la postdémocratie entre dans une phase délirante. Je n'ai pas de conseils à donner aux enseignants du public, qui ont tout mon respect, mais j'espère qu'ils ne tomberont pas dans ce panneau. Pour renflouer les lycées et collèges de l'Etat, il n'est pas nécessaire de torpiller leurs équivalents privés. Qui concourent, à leur place, au bien commun.
02/04/2024 | Lien permanent | Commentaires (1)
Ukraine, l'envers du décor
Une synthèse qui contredit les médias parisiens :
...publiée par Robert Charvin, sur le site Investig'Action :
<< Les médias occidentaux ont profondément malmené l'information au sujet de la crise ukrainienne, présentée non comme essentiellement l'implosion de l’État et de la société ukrainienne, mais comme un affrontement entre Kiev, l'Union Européenne, les États-Unis d'une part et la Russie d'autre part. Ils semblent s'être interdit d'envisager une solution négociée et diplomatique, et condamnent sans nuance la Russie de V. Poutine, en retrouvant les accents de la « guerre froide » qui avait disparu à l'époque de B. Eltsine. Les mêmes médias se sont peu attardés sur la nature ambiguë de la « révolution » très peu « démocratique » de Kiev, reprenant à leur compte les accusations portées contre les rebelles de l'Est, qualifiés de « terroristes », après avoir accusé la Russie « d'expansionnisme ».
Dans les faits et très vite, les États-Unis et l’Union Européenne ont procédé à une escalade antirusse sous couvert d’une « indignation » à l’encontre d’une « ingérence » russe attentatoire à la souveraineté de l’Ukraine. Ils avaient pourtant exercé de fortes pressions depuis des années (particulièrement en 2004 lors de la « révolution orange », puis en 2008, lors du Sommet de Bucarest avec une invitation à entrer dans l’OTAN, etc.) et lors des manifestations de Maïdan (1).
Les médias occidentaux n’ont jamais pris en compte le fait que le gouvernement contesté (quelle que soit sa mauvaise « qualité ») était légalement en place à la suite des élections de 2010 jugées régulières par les observateurs internationaux et que la veille de son renversement par un coup d’état, un accord avait été conclu entre le président ukrainien, l’opposition et les ministres des Affaires étrangères de France, d’Allemagne et de Pologne et soutenu par la Russie (étaient décidés des élections anticipées, le retour à la Constitution de 2004 et la formation d’un gouvernement d’union nationale).
On peut s’interroger sur « l’innovation » historique que représente l’appui donné par le monde occidental aux « révolutions » de certains pays et donc sur la nature des « révolutions » ainsi soutenues.
Prenant visiblement leurs informations auprès de l’OTAN, les grands médias occidentaux ont appuyé immédiatement le gouvernement insurrectionnel ukrainien qualifié de « démocratique », en dépit de sa composition faisant une place importante au parti d’extrême droite Svoboda et malgré ses premières mesures hostiles aux russophones de Crimée et de l’Est.
Le « soft power » euro-américain qui s’est ainsi manifesté une fois de plus en Ukraine, comme cela avait déjà été le cas pour les ex-républiques soviétiques, l’avait emporté sans aucune prise en compte de la légalité, (du droit constitutionnel comme du droit international) et de la sociologie du peuple ukrainien.
En effet, nul ne remet en cause explicitement le principe de l’égale souveraineté des États ni celui de la non-ingérence dans les affaires intérieures de chaque État. Or, les États occidentaux pratiquent activement, lorsqu’ils l’estiment utile, l’ingérence sous toutes ses formes et sous les prétextes les plus divers : avec le recours à la force armée contre l’Irak, la Libye ou la Côte d’Ivoire, par exemple, avec les moyens politiques et financiers donnés à certaines forces (notamment les Frères Musulmans) lors des « printemps arabes » et aux pro-occidentaux lors des différentes « révolutions » dans les ex-Républiques soviétiques.
Le processus interventionniste est plus ou moins standard : à l’occasion d’une crise interne, les forces occidentales instrumentalisent le conflit et l’internationalisent afin d’en récupérer le bénéfice économique et stratégique. L’objectif est d’ouvrir le marché aux grandes firmes privées (par exemple, dans le domaine énergétique) et d’occuper de nouvelles positions stratégiques au profit de l’OTAN.
Ils se dispensent au contraire d’intervenir et vont jusqu’à bloquer toute interposition, par exemple celle de l’ONU, lorsqu’il s’agit d’assister un allié, comme Israël ou de s’opposer à une révolution réellement populaire comme au Bahreïn en s’associant à l’Arabie Saoudite.
La crise ukrainienne s’inscrit dans le cadre de cette stratégie globale : l’isoler des autres crises et en faire un phénomène sui generis, comme le font les propagandistes occidentaux, ne correspond pas à la réalité. En faire une manifestation d’un impérialisme russe de retour et accuser l’État russe d’obsession paranoïaque, alors que c’est l’OTAN qui tente en permanence d’élargir sa zone d’intervention en intégrant dans son orbite successivement des États aux frontières de la Russie (2), c’est procéder à une inversion des faits. Dans la crise ukrainienne, c’est l’Union Européenne et les États-Unis qui sont à l’offensive alors que la Russie n’est que réactive.
La part du droit n’est, à l’évidence, que minime dans la crise ukrainienne. Mais il est paradoxal de prétendre que les États occidentaux, en la circonstance, sont les défenseurs d’une légalité internationale qu’ils invoquent par ailleurs si rarement, l’instrumentalisant parfois ou l’ignorant souvent.
L’effondrement de l’URSS a révélé clairement ces pratiques occidentales. Les États-Unis et l’Union Européenne ont eu, durant les années 1990, en raison de l’extrême faiblesse de la Russie de B. Eltsine, l’illusion de pouvoir imposer une « gouvernance globale » à leur profit. Après avoir dû supporter la bipolarité durant la « guerre froide » et les dispositions « perturbatrices » de la Charte des Nations Unies (égalité souveraine des États, non-ingérence, etc.), les pouvoirs publics et privés d’Occident ont cru pouvoir bénéficier d’un monde « unipolaire », en mesure de refuser la solution multilatérales du droit international, particulièrement dans le domaine de la résolution des conflits et du droit économique.
A partir des années 1990, nouvelle phase d’hégémonie occidentale, jusqu’à la renaissance de la Russie et la montée en puissance de la Chine, les États occidentaux se sont attachés à déconstruire le droit international, à créer des espaces marchands hors de toute souveraineté étatique, à tenter de transformer le système normatif légal en une vague « morale » internationale proche de celle du XIX° siècle (par exemple, en restaurant la vieille conception théologique de la « guerre juste »), en distinguant parmi les États, pourtant tous membres des Nations Unies, ceux qui étaient « éligibles » au droit international et ceux qui ne l’étaient pas (par insuffisance « démocratique »), rejetant le principe fondamental de l’universalisme de la Charte. Le tout accompagné de la perversion de diverses notions du droit international (« l’humanitarisme », « le sécuritaire », les droits de l’homme, etc.). C’est l’antiterrorisme qui a servi de « clé de déverrouillage » du droit international « gênant », mais c’est la volonté d’une « gouvernance globale » de l’économie mondiale qui est l’objectif poursuivi.
En effet, le déclin relatif du pouvoir économique et financier des États-Unis à l’échelle mondiale, conjugué à leur messianisme traditionnel et à leur complexe de supériorité, encouragé par l’alignement fréquent des États européens (voir, par exemple les négociations du Traité transatlantique) est un facteur essentiel du recours direct ou indirect à la violence afin de sauvegarder une position encore hégémonique.
Avec l’appui de certains États tels que la Pologne ou les Républiques baltes (dont certaines orientations sont souvent néofascistes, renouant avec leur histoire pré-soviétique), l’hostilité antirusse est réapparue face à une Russie reprenant progressivement sa place de grande puissance européenne. Dans le sillage de l’histoire traditionnelle de l’Europe, la Russie n’est tolérée que lorsqu’elle est affaiblie. La reconstruction de l’État russe avec la présidence Poutine est assimilée à une « menace » contre l’Occident qui considère que les avancées de l’OTAN dans l’environnement russe immédiat sont la « bonne » réplique, ainsi qu’un système de sanctions visant l’économie russe, en lieu et place de la négociation et de la conciliation.
S’il est difficile de qualifier cette nouvelle phase des relations Est-Ouest, ouverte avec la crise ukrainienne, de nouvelle « guerre froide », car il ne s’agit plus d’un affrontement antagonique entre deux modes de production, on peut qualifier cette crise de « guerre tiède », par procuration. Le gouvernement de Kiev, assisté par l’Union Européenne et les États-Unis, se refuse depuis son installation à toute négociation réelle avec les populations de l’Est de l’Ukraine : l’accord du 17 avril 2014 vite « oublié » visait le désarmement des forces en présence (il y a aujourd’hui plus de 5.000 victimes de l’affrontement), l’accord de cessez-le-feu de Minsk du 5 septembre 2014 lui-même n’a pas été pris en compte, tout comme le Mémorandum du 20 septembre envisageant le retrait des combattants étrangers. Le plan présenté par le Président Poutine, lors de son voyage en Mongolie, n’a pas été examiné : il s’agissait pourtant de préparer un accord politique entre Kiev et les insurgés de l’Est, comprenant un arrêt des combats, le départ de l’armée des villes, l’arrivée d’une force onusienne d’interposition et la création de couloirs humanitaires.
Pour Kiev, comme pour les Occidentaux, il n’est plus question de faire jouer « la responsabilité de protéger » les civils, alors qu’ils considèrent cette responsabilité comme un principe coutumier du droit international (il a joué à Benghazi contre l’État libyen et en Côte d’Ivoire, pour éliminer le régime Gbagbo) (3).
La seule réponse des États-Unis et de l’Union Européenne est l’alourdissement des sanctions économiques et politiques contre la Russie, tandis que celle de Kiev est de refuser tout dialogue sur une solution politique (par exemple, fédérale) avec les insurgés de l’Est et de bombarder les populations civiles (4).
Les positions de la Fédération de Russie vis-à-vis du droit international sont duales. La Russie reprend à son compte le droit positif en essayant de lui donner une effectivité que les États-Unis, au contraire, remettent en cause. Elle réplique parfois en se fondant sur des positions antérieurement prises par les Etats occidentaux eux-mêmes.
Elle ne participe pas à la déconstruction du droit international parce qu’elle n’y a aucun intérêt : elle a au contraire besoin par exemple du respect de la souveraineté nationale de chaque État, consacrée par la Charte des Nations Unies, dans la phase de réorganisation qu’elle traverse et du rapprochement avec la Chine et l’Asie. Elle est de plus en plus hostile aux pratiques spéculatives qu’autorise le droit international des affaires, jouant notamment sur le prix des matières premières, le pétrole en particulier. A l’inverse des pouvoirs privés occidentaux, la Russie a besoin de la paix et d’un ordre économique international régulé.
Elle récuse l’idéologie du « cas par cas », développée par les États-Unis, source d’une insécurité juridique généralisée et des interprétations d’une extrême « souplesse » et souvent de mauvaise foi (5) des puissances occidentales, réticentes à l’égard du multilatéralisme.
Malgré l’embargo qu’elle subit, la Russie entend ni rompre avec les Puissances occidentales ni tenter d’exercer sa propre hégémonie : cette ligne est, par exemple, illustrée par sa participation active au projet ITER, édifiant un réacteur thermonucléaire expérimental (installé à Cadarache) révolutionnant la fission nucléaire, porteur d’un grand avenir pour tous.
En bref, à l’agressivité de Kiev, des États-Unis et de l’Union Européenne, la réponse russe est politique et diplomatique. La Russie sait qu’il n’y a pas d’avenir pour l’Europe sans la Russie qui, pour sa part, souhaite encore ne pas se priver de l’Europe. Les puissances occidentales et leurs alliés d’Europe de l’Est sont hostiles à cette multipolarité car elle implique « plus de Chine et plus de Russie » (6). La Russie est au contraire favorable à un monde multipolaire qui est la meilleure garantie du maintien de la paix et d’une plus grande effectivité du droit international.
L’intégration de la Crimée dans la Fédération de Russie ne constitue pas une violation de la légalité internationale si l’on se réfère à la fois à la situation ukrainienne lorsqu’elle a été réalisée et aux pratiques occidentales. Les autorités de Kiev, issues de la révolte de Maïdan, ne sont pas fondées à invoquer la légalité ukrainienne. Elles ne peuvent, en effet, en ayant renversé le gouvernement légal, en ayant destitué le chef de l’État, sans respect de la loi constitutionnelle en vigueur et après avoir « épuré » la Cour Constitutionnelle, se prévaloir à propos de la Crimée, où s’était institué un autre pouvoir de fait, de la loi fondamentale simplement parce qu’elle servirait leur cause. La régularité du référendum d’autodétermination organisé par les autorités de la « République autonome de Crimée » a été peu contestée parce que peu contestable. L’intervention de militaires russes a été évoquée comme une ingérence extérieure : elle n’avait pas à l’être car cette présence résultait d’accords conclus en 1997 et 2010, valides jusqu’en 2042. La disparition des autorités légales à Kiev et les premières décisions prises ouvertement antirusses justifiaient même les mesures de sécurité des nouvelles autorités de Crimée assurant la protection des populations civiles locales. Leur droit à l’autodétermination fonde le droit à la sécession et au retour dans la patrie-mère. En effet, le transfert en 1954 de la Crimée sur décision de Khrouchtchev (pour des raisons politiciennes de direction de l’URSS) était totalement artificiel, alors que sa réintégration à la Russie est réellement conforme à la volonté de la grande majorité. (7) La soi-disant finalité « pro-démocratique » de la « révolution » de Maïdan n’efface pas son caractère illicite, sauf si l’on en revient à l’archaïque conception du « droit public de l’Europe » de la fin du XVIII° siècle et du XIX° siècle, qui prétendait être celui des « nations civilisées » dont seraient exclues abusivement la Russie et la population de Crimée !
De plus, les États européens sont très mal placés pour considérer le caractère illicite du référendum de Crimée. En effet, les pouvoirs « libéraux » de France et des Pays-Bas en 2005, de l’Irlande en 2009 n’ont pas hésité à annuler les résultats des référendums organisés dans leur pays respectif pour la seule raison que leur résultat ne correspondait pas à leurs objectifs, en faisant adopter par le Parlement ce qui avait été rejeté par les citoyens !
La licéité de ces annulations est légalement des plus contestables : certains ont pu parler de forfaiture. De même, lorsque l’Union Européenne a interdit au gouvernement grec, en 2011, de mettre en œuvre sa décision d’organiser un référendum qui risquait d’aller à l’encontre des décisions européennes, elle a aussi manifesté d’un autoritarisme légalement suspect. La confusion en matière d’interprétation de ce qu’est la « démocratie » et le respect de la légalité, ainsi que le peu de cas reconnu à la volonté populaire empêchent le procès que l’Occident aurait voulu intenter à propos de la Crimée contre la Russie.
La doctrine américaine favorable à l’autodétermination des peuples sous « domination aliénante » se retourne contre l’Occident. La Catalogne, l’Écosse, l’Italie du Nord, les peuples autochtones en Amérique du Nord et du Sud (et non plus seulement certaines populations du Sud) peuvent demain multiplier les sécessions plus ou moins stimulées par la recherche d’un espace marchand globalisé favorable aux firmes transnationales et à la volonté des États-Unis de préserver leur statut de superpuissance unique (8).
Ce chaos introduit par les États-Unis et leurs alliés au cœur du droit international devient une source d’insécurité pour tous, et ce n’est pas la diplomatie russe qui en est à l’origine !
La question des provinces de l’Est de l’Ukraine est d’une autre nature que celle de la Crimée, bien que les russophones y soient largement majoritaires. Au sein de l’Ukraine, ils constituent une forte minorité.
Le procès fait à la Russie pour ingérence dans les régions de Donetsk et de Lougansk ne peut être déclaré recevable sans examen, comme on le fait dans l’Union Européenne et aux États-Unis. La position de la Russie est fondamentalement réactive, alors que Kiev et ses alliés (États-Unis, Union Européenne) sont radicalement offensifs. La Russie n’a aucun intérêt à mettre en cause l’intégrité de l’Ukraine, bien qu’elle ne puisse pas politiquement ne pas apporter son soutien aux Russophones qui le réclament. C’est pourquoi la diplomatie russe, exprimée par le Ministre S. Lavrov, est orientée en permanence vers la conciliation et la recherche d’une soluti
05/02/2015 | Lien permanent | Commentaires (10)
Retour du spectre de la ”bataille de l'école”
L'enseignement est dans une situation difficile, mais certains médias aimeraient voir ressurgir la bataille public-privé ! C'est ce qu'a provoqué la balourdise très incongrue de Mme Oudéa-Castéra :
Il y a tout de même une chose surprenante : c’est le rôle diviseur et désagrégateur joué par une partie des médias de masse dans les pays occidentaux. A quoi s’ajoute une propension très française à déterrer nos vieilles querelles : comme si nous ne devions nous souvenir de l’histoire du pays que sous cet aspect négatif. Exemple tout récent : la nouvelle ministre de l’Education nationale juge nécessaire (non sans balourdise) de déclarer que ses enfants sont scolarisés dans un établissement privé sous contrat. Et de dire qu’elle a fait ce choix à cause des non-remplacements de professeurs dans l’enseignement public… Évidemment les syndicats du public prennent mal cette déclaration ; d’autant plus que l’établissement privé en question a la réputation d’être élitiste, ce qui est mal perçu de nos jours... Et ça ne s’arrête pas là. Dans les vingt-quatre heures qui suivent, les médias parisiens accusent ce même établissement d’homophobie en invoquant un rapport administratif que personne n’a lu, évidemment, dans les salles de rédaction ! Même quand elle ne repose pas sur grand-chose, et c'est le cas, l’accusation d’homophobie est redoutable. Aussitôt la mairie de Paris suspend sa subvention à l’établissement.
Et ça continue : le lendemain, dans les radios du service public, des voix s’élèvent pour s’indigner que la République signe des contrats avec des écoles privées ! A ce rythme-là, va-t-on entendre demander le retour du projet Savary et de l’amendement Laignel de 1983, contre lesquels 1 500 000 Français étaient descendus dans la rue au nom de la "liberté scolaire en danger", le 24 juin 1984 ? Devant ce mouvement de masse, dès le mois de juillet suivant François Mitterrand retira le projet de loi. Y a-t-il vraiment aujourd’hui des gens qui souhaitent recommencer cette bataille stérile ? On hésite à le croire.
Malgré l’affection traditionnelle des Français envers l’école publique, tout le monde voit qu’aujourd’hui elle a de très gros problèmes. C’est une angoisse pour les professeurs et pour les parents. En attendant qu’un gouvernement ait l’énergie et la volonté nécessaires pour renflouer l'enseignement public, des dizaines de milliers de parents confient leurs enfants à un établissement privé. Si on leur demande pourquoi, ils donnent des raisons comparables à celles de Mme Oudéa-Castéra. C’est un fait objectif et nullement idéologique : une partie des grands médias feraient bien de s’en aviser, au lieu d’essayer de diaboliser l’enseignement privé – parce que diaboliser est leur ressort habituel dans tous les domaines.
22/01/2024 | Lien permanent | Commentaires (6)
Le pape François met à nouveau en cause le profit et la spéculation financière, demande la réduction des inégalités de r
Son message pour la Journée mondiale de la paix (1er janvier) appelle à de nouveaux modes de vie :