14/08/2015
Primaires à droite : "ça se jouera en partie sur le physique"
....déclare Sarkozy à son entourage :
En vacances en Corse, le président des Républicains se déclare "convaincu que la primaire se jouera en partie sur le physique" : "il répète sans arrêt que Juppé a dix ans de plus que lui et que cet argument pèsera le moment venu", confie "l'un de ses très bons amis" au reporter de Paris-Match. L'article nous apprend aussi que M. Sarkozy a rencontré Mme Lagarde "par hasard, sur une plage privée", et qu'ils ont "beaucoup ri".
Tout est dit en peu de mots :
- la vacuité des campagnes postdémocratiques ("ça se jouera en partie sur le physique"),
- la futilité de décideurs capables de "beaucoup rire" en août 2015,
- et la très grande relativité d'un "hasard" circonscrit au monde des plages privées.
Ces gens ont toutes leurs chances : la gauche est dans le même état qu'eux.
10:19 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : sarkozy
Commentaires
PRIVÉE
> Plage privée ? en France ? ce serait donc illégal, voir la protestation justifiée contre le roi d'Arabie.
A moins que la Corse n'ait un statut spécial ???
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Écrit par : Pierre Huet / | 14/08/2015
LES ÉLECTEURS
> Plus futiles encore que les "décideurs", les électeurs capables de se prêter à ce jeu de rôles pervers, au lieu de bouder la partie et même de culbuter le jeu.
Puisque nous sommes en "postdémocratie" avérée, je vois mal pourquoi continuer à singer un civisme impossible, empêché par l'"élite".
(Du reste, il me semble contestable que ladite démocratie représentative, en son alternancialisme programmé par le Capital, et ce depuis le premier jour, ait pour fin de conférer et de maintenir le Pouvoir au peuple).
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Écrit par : Petit Lulu / | 14/08/2015
CA SE JOUERA EN PARTIE SUR LE PHYSIQUE
> Notre super Sarko pourrait faire un effort côté abdo ! Ce n'est pas vraiment ça... Avec un peu de muscu, il ferait fureur sur les plages en distribuant des morceaux de caoutchouc à usage unique, avec la marque républicaine "merci pour ce moment", aux femmes de sa tranche d'âge.
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Écrit par : Aurélien Million / | 14/08/2015
MÉDIOCRES
> Elle est fatigante cette vision politique de la France. Elle donne raison à ceux qui ont fait le choix de ne plus aller voter. Un combat pour le droit de vote pour en arriver à cette médiocrité.
Petite remarque: "ça se jouera en partie sur le physique" est peut-être, et sûrement, plus adapté au titre en bas à gauche de la page. Le physique est utile pour gagner des médailles au championnat du monde de natation mais pas pour faire de la politique. Pour celle-ci, il faut des idées, des convictions et des désirs de servir autrui avant de commencer par soi-même.
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Écrit par : Arnaud Le Bour / | 14/08/2015
RÉVOLUTION
> "Pourquoi veut-on préserver aujourd'hui un pouvoir qui laissera dans l'histoire le souvenir de son incapacité à intervenir quand il était urgent et nécessaire de le faire?" 'Laudato Si', p.45.
Non seulement je me sens le devoir de ne pas voter, mais encore de travailler à couper les liens qui maintiennent artificiellement le cadavre du pouvoir aux manettes de notre pays, afin de laisser ceux-là qui peuvent encore sauver la situation prendre les commandes.(les Sarko, Juppé, Lagarde,...sont des images virtuelles faites pour nous masquer la réalité derrière les pages des magazines people, occuper tout l'espace et empêcher l'émergence d'un pouvoir populaire).
En langage clair et net, l'urgence de la situation nous impose je crois de faire révolution.
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Écrit par : Anne Josnin / | 14/08/2015
AUDIARD
> A ce degré, on ne peut que citer Michel Audiard qui fait dire à Jean Gabin, dans "Le cave se rebiffe":
"Si la connerie se mesurait, celui-là serait mètre-étalon, y s'rait à Sèvres".
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Écrit par : Pierre Huet / | 14/08/2015
@ Anne Josnin
> 100% d'accord. La difficulté étant de repérer ou est le véritable décideur, et surtout quels sont ses instrument de pouvoir. Et sur ce point, les "révolutionnaires" divergent tant que faire se peut.
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Écrit par : Pierre Huet / | 15/08/2015
EXIT DILMA ?
> 8% de supports pour Dilma Rousseff au Brésil. C'est tout ce que l'on souhaite à notre chère classe politique et à tous ceux, sans exception, qui sollicitent nos suffrages jusqu'alors connus. Peut-être même un peu moins. Quand nous en serons là, tout ira mieux. C'est sûr et certain. C'est même la meilleure chose qui puisse nous arriver. Faites-vous plaisir, faites-vous vous du bien ainsi qu'à vos concitoyens: abstenez-vous de voter.
http://www.lefigaro.fr/international/2015/08/16/01003-20150816ARTFIG00071-les-bresiliens-dans-la-rue-pour-exiger-la-destitution-de-dilma-rousseff.php
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Écrit par : ND / | 16/08/2015
FRENCH
> 8% "de soutien" pas "de support"
(to support : soutenir, encourager)
grrr !
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Écrit par : E Levavasseur / | 18/08/2015
VAUTRÉS
> Vous avez vu juste, il n'y a effectivement plus grand chose à commenter.
Ces propos d'une vulgarité inouïe, collent bien à l'image de ces élites mondialisées, qui ne recherchent le luxe et l'exclusivité que pour mieux ensuite se vautrer dans la bassesse et la médiocrité pensant ainsi "faire peuple".
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Écrit par : Bardamu Bressan / | 18/08/2015
RÉVOLUTIONS
> Les grands partis sont inféodés aux puissances financières et aux différents lobbies, donc seule la vitrine les distingue. Le physque en fait partie.
PS1 : visant Juppé, Sarkozy [déjà] élimine Fillon !
PS2 : Juppé est plus social libertaire que Sarkozy, lui même plus que Fillon.
PS3 : Comme dit AJ reste la révolution, ou plutôt sans doute les partis dits comme tels / Les révolutions ont toujours créé plus que maux que de solutions (en quelques années la révolution française fit 10 fois pus de morts civils que toutes les inquisitions de toutes les nations et de toutes les époques réunies ! (je ne me fais pas l'apôtre de l'inquisition, juste mettre l'une et l'autre en perspective)
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Écrit par : franz / | 21/08/2015
@ Franz
> Comptons d'abord les morts que produit à échelle techno-industrielle le système, partout dans le monde, en Ukraine comme en Grèce, à Calais comme à Tianjin, en Amazonie comme dans les mines d'Afrique ou les usines asiatiques, comme sur nos routes, comme dans nos centres anticancers,..., si cela est possible.
Si vous appelez révolution un mouvement ultraviolent qui détruit ce qui était pour imposer à tous un mode de vie nouveau,"rationnel", tuant pour cela des millions d'innocents, alors ce sont ces structures qui sont révolutionnaires, et nous qui nous devons d'être, si vous l'entendez ainsi, contre-révolutionnaires, ou encore résistants. Peu importe le vocabulaire ici, chacun en use selon sa tradition et sensibilité, seuls les actes comptent, et l'important est qu'ils convergent. D'autre part si nous voulons nous référer au passé, il faut le considérer non selon l'enseignement officiel, mais dans le totalité des faits. Ainsi L'Inde a obtenu l'indépendance sans guerre, l'Afrique du Sud a fait tomber l'Apartheid sans révolution,l'empire soviétique s'est effondré sans intervention des armées alliées.
Ceux-là qui brandissent sans cesse l'épouvantail de la révolution sont souvent les mêmes qui soutiennent les guerres économiques, la course à l'armement, et se refusent à regarder les victimes collatérales du progrès, au fond ne croient pas en la capacité humaine à se réformer pacifiquement, à changer de mode de vie, à user positivement de sa liberté, bref à se convertir. Ces gens n'ont pas foi en l'homme, par méconnaissance de la nature et mécréance religieuse. Ce sont eux qui ont mis en place et font marcher le système, qui se sont ôtés à eux-même leur libre-arbitre pour laisser les ordinateurs les programmer à leur maximum de performance, et veulent nous imposer leur mode de non-vie.
Sortons de leur façon de regarder l'homme et le monde, et notre maison Terre, voilà le premier acte révolutionnaire.
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Écrit par : Anne Josnin / | 21/08/2015
PRIMATES
> Figurez-vous qu'en lisant rapidement le titre dans le menu des commentaires, j'ai capté "Primates à droite". Faut-il voir un psy?
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Écrit par : Pierre Huet / | 21/08/2015
@ Anne J
> Une révolution à la Ghandi ou Mandela est effectivement la bienvenue.
Mais d'une part il s'agissait de personnage comme on en rencontre peu par siècle, d'autre part ils se battaient contre un ennemi identifié. Le pbm de notre époque est que l'ennemi n'est pas identifié : il s'agit de lobbies qui imposent leur fin aux différents partis politiques, les inclinant à penser qu'il n'y a pas d'alternative. Si le concept d'une alternative peut s'esquisser, la mise en oeuvre semble bien s'apparenter à déplacer les montagnes, tant le poids du système en place s'impose (la Grèce a renoncé à faire le grand pas). Le mouvement semble pouvoir ne se faire se par tout petits pas de petits groupe. Mais pendant ce temps la planète brûle...
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Écrit par : Franz / | 23/08/2015
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