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23/06/2020

France : 125 prêtres ordonnés en 2020

catholiques

Le faible nombre des ordinations sacerdotales en France reflète l’état réel de la foi catholique dans le pays. D’autre part, l’examen des chiffres comparés réfute certaines idées reçues :


 

Communiqué de la Conférence des évêques de France

 

<< Chaque année, les ordinations ont lieu à proximité de la fête des apôtres saint Pierre et saint Paul célébrée le 29 juin. Ces deux saints sont les deux piliers de l’Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l’un sans l’autre. L’Église catholique romaine, est l’Église de Pierre et de Paul, l’Église des témoins directs des fruits de la vie du Seigneur.

Événement important pour la vie de l’Église locale, la célébration d’une ordination a lieu de préférence le dimanche et à la cathédrale, en présence du plus grand nombre. L’ordination presbytérale est la célébration au cours de laquelle le prêtre reçoit de l’évêque le « sacrement de l’ordre ». Par l’ordination, le nouveau prêtre reçoit le caractère sacerdotal « qui le configure au Christ Prêtre pour le rendre capable d’agir en la personne du Christ Tête » (Presbyterorum ordinis, n°2) ; il s’agit d’une marque définitive, au même titre que le baptême et la confirmation. Appelés à servir le Peuple de Dieu, les prêtres constituent un seul « presbyterium » : la communauté des prêtres d’un diocèse unis à leur évêque.

Cette année, la plupart des ordinations presbytérales auront lieu durant les week-ends des 20-21 juin (le diocèse aux Armées Cambrai, La Rochelle et Langres, Vannes) et du 27-28 juin (Angers, Autun, Bordeaux, Bayonne, Blois, Dijon, La Rochelle, Limoges, Luçon Lyon, Paris, Rennes, Rouen, Saint-Denis, Saint-Brieuc, Toulouse, et Versailles). 

Enfin, plusieurs ordinations auront lieu en septembre (Arras, Créteil, Digne, Fréjus-Toulon, Metz, Pontoise et Saint-Dié).

Pour l’année 2020, 99 prêtres seront ordonnés (82 diocésains et 17 issus d’une communauté non religieuse ou d’une société de vie apostolique) auxquels s’ajoutent 21 prêtres religieux ainsi que 5 prêtres célébrant selon la forme extraordinaire du rite romain. Les ordinations se répartissent comme suit : 

 

PRÊTRES DIOCÉSAINS ORDONNÉS (TOTAL 82)

PROVINCE DE BESANÇON (TOTAL 3)

  • Diocèse de Saint-Dié : 2
  • Diocèse de Saint-Claude : 1 

PROVINCE DE BORDEAUX (TOTAL 6)

  • Diocèse de Bordeaux : 2
  • Diocèse de Bayonne : 4

PROVINCE DE CLERMONT (TOTAL 1)

  • Diocèse de Clermont : 1

PROVINCE DE DIJON (TOTAL 4)

  • Diocèse d’Autun : 2
  • Diocèse de Dijon : 2

PROVINCE DE LILLE (TOTAL 4)

  • Diocèse d’Arras : 1
  • Diocèse de Cambrai : 1
  • Diocèse de Lille : 2

PROVINCE DE LYON (TOTAL 3)

  • Diocèse de Lyon : 3

PROVINCE DE MARSEILLE (TOTAL 17)

  • Diocèse d’Avignon : 5
  • Diocèse de Digne : 1
  • Diocèse de Fréjus : 8
  • Diocèse de Nice : 3

PROVINCE DE PARIS (TOTAL 15)

  • Diocèse de Créteil : 1
  • Diocèse de Paris : 6
  • Diocèse de Versailles : 5
  • Diocèse de Saint-Denis : 1
  • Diocèse de Pontoise : 2

PROVINCE DE POITIERS (TOTAL 5)

  • Diocèse de La Rochelle et Saintes : 4
  • Diocèse de Limoges : 1

PROVINCE DE REIMS (TOTAL 2) 

  • Diocèse de Beauvais : 1
  • Diocèse de Langres : 1

PROVINCE DE RENNES (TOTAL 12)

  • Diocèse d’Angers : 2
  • Diocèse de Luçon : 1
  • Diocèse de Rennes : 2
  • Diocèse de Saint-Brieuc : 1
  • Société des Prêtres de Saint-Jacques (Diocèse de Saint-Brieuc) : 5
  • Diocèse de Vannes : 1

PROVINCE DE ROUEN (TOTAL 3)

  • Diocèse de Séez : 2
  • Diocèse de Rouen : 1

PROVINCE DE TOULOUSE (TOTAL 1)

  • Diocèse de Toulouse : 1

PROVINCE DE TOURS (TOTAL 1)

  • Diocèse de Blois : 1

DIOCÈSES RELEVANT DIRECTEMENT DU SAINT-SIÈGE (TOTAL 4)

  • Diocèse aux Armées : 2
  • Diocèse de Metz : 2

DIOCÈSES D’OUTRE-MER (TOTAL 1)

  • Diocèse de Fort-de-France : 1

RÉPARTITION DES PRÊTRES ORDONNÉS AU SERVICE D’UN DIOCÈSE ISSUS D’UNE COMMUNAUTÉ OU D’UNE SOCIÉTÉ DE VIE APOSTOLIQUE (TOTAL 17)

  • 11 de la Communauté Saint-Martin
  • 5 de la Communauté de l’Emmanuel
  • 1 de la Congrégation de Jésus et Marie (Les Eudistes)

PRÊTRES RELIGIEUX ORDONNÉS (TOTAL 21)

  • 4 de la Communauté des Frères de Saint-Jean
  • 3 de l’Ordre des Frères Prêcheurs (Province de Toulouse)
  • 1 de l’Ordre des Frères Prêcheurs (Province de France)
  • 6 de la Communauté du Chemin Neuf
  • 3 de la Congrégation des Augustins de l’Assomption (Assomptionnistes)
  • 1 de la Congrégation du Très Saint Rédempteur 
  • 1 de la Famille Missionnaire de Notre-Dame
  • 1 de l’Ordre de Saint-Benoît (Bénédictins de Solesmes)
  • 1 de l’Ordre des Carmes Déchaux (Province d’Avignon – Aquitaine)

RÉPARTITION DES PRÊTRES ORDONNÉS AU SERVICE D’UN DIOCÈSE CÉLÉBRANT SELON LA FORME EXTRAORDINAIRE DU RITE ROMAIN (TOTAL 5)

  • 3 de l’Institut du Bon Pasteur 
  • 2 de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre  >>
  •  

[fin du communiqué de la CEF]

 

 

Un catholicisme qui donne si peu de prêtres n’est pas bien portant. Les causes en sont nécessairement complexes : puissance de la pression d’époque, pôles d’intérêts réels au sein des familles, déviance (déspiritualisante) vers un catholicisme de “valeurs” sociétales ?  

Sur 125 prêtres diocésains ordonnés cette année, 5 seulement le sont pour la forme extraordinaire du rite romain. Et 1 seul pour une abbaye bénédictine… Ce qui réfute l’idée reçue (dans certains milieux) selon laquelle l’avenir serait “au clergé tradi” et “aux grands monastères”. Une fraction des catholiques français voulait voir de ce côté “la relève inéluctable” : c’était une illusion d’optique, même en y ajoutant les 11 ordonnés de la communauté Saint-Martin qui célèbrent dans la forme ordinaire... Si nous voulons vraiment surmonter la crise spirituelle rampante, cherchons plutôt du côté des préconisations du pape François et de l’analyse eucharistique du P. François Cassingena-Trévedy osb reproduite ici : http://plunkett.hautetfort.com/archive/2020/05/26/quelque...

 

 

catholiques

 

 

12:09 Publié dans Eglises | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : catholiques

Commentaires

"PAS MON FILS"

> Effectivement il y a un problème de cohérence chez bcp de pratiquants qui voient beaucoup, beaucoup plus leur fiston dans une business school que dans un séminaire, je l'ai entendu de nombreuses fois chez des personnes de la bonne bourgeoisie catholique pratiquante : "Ah non pas mon fils !"
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Écrit par : à Tangui / | 23/06/2020

TOUT SIMPLEMENT

> "Il n’y a tout simplement plus de prêtres parce qu’il n’y a plus de chrétiens. La chute des ordinations n’est qu’une conséquence de la chute des baptêmes " dans http://paroisse-stjeanpaul2-35.fr/actualites/article/il-n-y-a-pas-de-crise-des-vocations.
Soyons des chrétiens missionnaires pour que nos familles deviennent le terrain propice à l'éclosion de vocations.
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Écrit par : Christophe Cuer / | 23/06/2020

LA FSSPX N'EST PAS INDEMNE

> Et la fraternité saint Pie X, avez-vous les chiffres ?

[ PP à B. – Oui : quatre seulement pour la France en 2019. Ecône n'est donc pas indemne.]

Réponse au commentaire

Écrit par : Benoit / | 23/06/2020

LE MYTHE DE LA "RELÈVE TRADI"

> https://fsspx.news/fr/fraternite-saint-pie-x-13-pretres-ordonnes-au-mois-de-juin-2019-48453

Concernant la 'relève' tradi, les chiffres ne sont pas non plus considérables à Écône : en 2019, seuls quatre Français ont été ordonnés, ce qui est du même ordre que les contingents nationaux de la FSSP pour 2020.
P.S. Il est assez choquant de constater que certains prêtres sont ordonnés "pour la forme extraordinaire" et elle seule, ce qui laisse entendre qu'ils ne seront pas bi-ritualistes (et ne pourraient même pas souhaiter concélébrer lors de la messe chrismale). Chaque prêtre devrait accepter les deux formes de l'unique rite romain sans avoir à rejeter l'une ou l'autre avant même son ordination : ceux qui vont être ordonnés pour la forme extraordinaire acceptent-ils tout le Concile, y compris Nostra Ætate ?

PV


[ PP à PV– En effet c'est la question. J'en ai eu l'expérience naguère : une partie des prêtres lefebvristes "ralliés" à Rome en 1988 ont apporté leur vision anti-conciliaire des choses, dans une optique de "reconquête interne" étrangère à la pastorale de la grande Eglise. Cette mentalité revancharde (anti-Vatican II) substituée au véritable témoignage apostolique a contaminé subrepticement d'autres catholiques français à partir de 2013 : d'où le mouvement paraschismatique qui travaille en ce moment (et inconsciemment) une fraction des cathos normaux. Que ce soit inconscient chez eux rend très délicat le simple fait de leur en parler...
Au moins peut-on leur faire lire, s'ils le veulent bien, l'article de Centofanti ?]

réponse au commentaire

Écrit par : Philippe de Visieux / | 23/06/2020

ANNE SOUPA

> https://rcf.fr/spiritualite/l-eglise-catholique-t-elle-encore-un-avenir

Peut-être la publication de ces chiffres est-elle l'occasion d'écouter cet entretien donné il y a un an environ par Anne Soupa.
Certes, on peut être déconcerté par certaines initiatives de Mme Soupa, en particulier son récent acte de candidature à l'archevêché de Lyon. Mais en déstabilisant nos habitudes, ce qu'elle fait également au micro de RCF, elle ouvre d'intéressantes pistes de réflexion.
Mme Soupa affirme notamment qu'il existe une incohérence à ériger l'eucharistie en source et sommet de la vie chrétienne tout en privant des millions de fidèles de communion dominicale par manque de prêtres. Il n'est pas acceptable à ses yeux que cinq mille prêtres soient seuls habilités à distribuer les sacrements en France : certains sacrements, comme celui des malades, n'étaient historiquement pas réservés aux seuls prêtres mais ont été cléricalisés, d'où la question de leur nécessaire évolution.
La théologienne souhaite également que le célibat sacerdotal soit évoqué sans hypocrisie, sachant que beaucoup de prêtres sont en réalité concubinaires : pour elle, le célibat devrait être facultatif, sans que cette ouverture soit liée à quelque assouvissement des pulsions mais bien davantage à un manque d'amour et de soutien ressenti par beaucoup de prêtres qui, avançant en âge, vivent mal leur solitude (face à laquelle l'évêque est souvent insensible).
On peut être en désaccord avec certaines positions défendues par Mme Soupa. Mais cette soeur dans la foi dit vrai lorsqu'elle affirme que la grande Église de jadis a vécu, que l'organisation de l'institution doit évoluer, qu'une nouvelle structure est à inventer : analyse qui rejoint celle développée par le P. Ratzinger sur les ondes allemandes dès 1969. Ces considérations sont celles actuellement en discussion outre-Rhin, signe que l'Église est vivante et réfléchit à son avenir, sans tabou.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 24/06/2020

CADRES SUP'

> Il faut y ajouter un déplacement de la "sainteté typique" vers la vie familiale. Il y a toujours eu des saints dans tous les états de vie, mais le "saint typique" a longtemps été un religieux, un prêtre ou une religieuse. Aujourd'hui il est clair que dans le catholicisme français, en raison d'un déplacement vers un catholicisme de "valeurs", et de bien d'autres choses, le "saint typique" est devenu une mère de famille nombreuse si possible, ou le père de famille nombreuse cadre sup qui fait vivre toute la famille.
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Écrit par : Maud / | 24/06/2020

AU TEMPS DES FAMILLES TRÈS NOMBREUSES

> Autre facteur de baisse des vocations peut-être : la quasi-disparition des familles (vraiment) nombreuses. Un couple ayant 10 enfants ou plus pouvait se "permettre" de donner ou ou deux fils à l'Eglise. Il y avait comme ça, dans certaines familles, des "contingents" ... à chaque génération, on fournissait X prêtres. A tel point (j'ai eu connaissance d'un tel cas) que lorsque l'un de ces prêtres (ou futurs prêtres) mourait prématurément, l'on faisait pression sur un autre membre de la fratrie pour qu'il ... remplace son frère défunt.
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Écrit par : Feld / | 24/06/2020

à Philippe de Visieux

> Anne Soupa nous sert donc les mêmes arguments fallacieux que des personnes en dehors de l'Église, c'est dommage pour elle.
Au sujet du célibat des prêtres, se rappeler que les protestants se trouvent aussi en difficulté face au nombre de pasteurs.
Quant à savoir s'il y a des prêtres concubinaires, c'est quand même pas de chance que sur l'échantillon de plusieurs dizaines que j'ai pu observer de près (et ce n'est pas fini) je n'en ai vu aucun.
Le célibat des prêtres n'est pas une règle absolue, mais l'expérience ecclésiale du passé nous a justement montré que ses avantages peuvent plus que compenser ses inconvénients.
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Écrit par : olivier / | 24/06/2020

"ÉVANGÉLISATION" ?

> Le faible nombre d'ordinations est évidemment dû au faible nombre de chrétiens et en plus, de chrétiens convaincus.
On parle beaucoup d'évangélisation mais celle-ci se résume à de la communication pour montrer que l'image qu'on a de nous est fausse car en réalité nous ne sommes pas coincés, mais sympathiques etc.
J'entends parler d'évangélisation et je vois des catholiques avec des guitares qui caricaturent "Jésus revient parmi les siens".
1/ Personne n'ayant envie de se joindre à des gens ridicules, ça ne marche pas.
2/ Ces pseudo-"actions d'évangélisation" sont en réalité très nombrilistes : sous l'éternel prétexte que "on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre", on ne parle pas de Dieu mais en revanche on dépense beaucoup d'énergie à s'exhiber, à montrer maladroitement qu'on est sympa, ce qui révèle que le principal moteur de ces actions n'est pas de faire connaître le Christ, mais d'être estimés de la société.
("les cathos sympas" // "la France bien élevée")
Si c'est cela le moteur, cela ne peut être béni par l'Esprit Saint.
Ce n'est pas de nous aimer que le monde a besoin mais de connaître Dieu. En fait on essaie de plaire pour ne pas avoir à être apôtre.
On parle d'évangélisation mais jamais d'apostolat : les deux sont pourtant liés.

EL


[ PP à EL – Oui, ce que certains nomment évangélisation relève plutôt de l'exhibition de "convictions" : or les convictions des uns, mêmes justes, ne convainquent jamais les autres ; la conversion personnelle passe par un tout autre cheminement.
Dans le pire des cas, cela peut aussi relever de la proclamation d'opinions sociétales : ce qui permet aux autres réacs de féliciter pour ses "évangélisations fulgurantes" un bonhomme qui vient de proférer des aphorismes politico-moraux dignes de Trump ! J'ai vu cela.]
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Écrit par : E Levavasseur / | 24/06/2020

"ÉVANGÉLISATION" (SUITE)

3/ Cela repose sur le sentimentalisme, ce qui ne parle pas à notre société scientiste et ne tient pas lors du combat spirituel qui arrive tôt ou tard et bien sûr, ça ne rejoint pas les gens qui souffrent :
- je suis dans la joie
- eh ben tant mieux pour toi mais pas moi.
Le sentimentalisme transforme l'Église en Disneyland avec des homélies dignes du discours d'élection de Miss America. Aucune raison de rejoindre l'Église pour entendre ça, être dans une ONG-baudruche suffit.
La louange c'est bien mais ce n'est pas suffisant en soi, or actuellement, toute l'évangélisation repose là-dessus ou presque. Il y a aussi la prière et la pénitence pour soi et pour les pêcheurs, le service des autres et le désir de connaître Dieu, donc de se former, puisqu'on l'aime et le ciment de tout cela, la vie chrétienne quotidienne.
4/ Cela repose essentiellement sur la méthode Coué "Dieu t'aime", "mais c'est qui Dieu ?" répondent les gens. Aucune réponse car le gentil guitariste ayant un niveau de caté voisin de zéro, est incapable de lui répondre.
Nous sommes chrétiens pas bouddhistes, nous n'avons pas de mantra, répéter constamment des phrases au des mots hakuna matata, ne sert à rien. Pour évangéliser il faut savoir de quoi on parle, ça commence donc par la formation religieuse.
Quelle est l'action d'évangélisation véritable et qui du coup, fonctionne, fait (re)venir des gens à l'Église ? c'est largement constaté partout: le parcours Alpha. D'entrée de jeu, on parle de Dieu, ce qui passionne les gens, et le tout se passe dans une atmosphère fraternelle. Ça marche parce qu'on cherche Dieu d'abord ; le reste (le côté sympathique) vient ensuite.

Le chiffre des ordinations lefebvristes est à rapporter à leur nombre de fidèles. Eux disent avoir 1/2 million de fidèles dans le monde ; Henri Tincq parle de 150 000 dans le monde, donc en France c'est beaucoup moins.

EL


[ PP à EL – Certainement exact : mais les lefebvristes se présentaient comme le recours démographiquement inéluctable, et se disaient beaucoup plus motivés religieusement que les catholiques de la grande Eglise. Les chiffres ne prouvent pas cela.
D'autre part, on sait que le plus grand nombre de lefebvristes est en France... ]

réponse au commentaire

Écrit par : E Levavasseur / | 24/06/2020

PONTOISE

> Petite photographie d'un diocèse d'Ile de France, Pontoise: un premier contingent de mutations / nominations.
Lisez les patronymes et les diocèses de rattachement.
Au vu des évènements récents, ça ne manque pas de saveur.
http://catholique95.fr/le-diocese-de-pontoise/l-eveque-et-son-diocese/1928-les-nominations-de-la-rentree-2020
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Écrit par : PF. Huet / | 24/06/2020

@ Philippe de Visieux

> Je suis bien d'accord avec le fait que nous sommes à la fin d'un cycle imaginé au XIXe siècle dans l'Eglise catholique en France: un clocher, un village (ou un quartier d'une ville), un curé. Ce système s'appuyait sur la transmission de la foi par les sacrements donnés dans des familles considérées comme familles croyantes car pratiquantes.
Depuis les années 1930, chez Bernanos ou chez Lubac, ces auteurs ont vu la fin de ce monde rempli d'hypocrisie et surtout de manque de foi réellement vivante (question identitaire).
Nous sommes vraiment à la fin de ce système. Nous donnons des sacrements à des gens qui n'ont pas la foi (vive) et nous enterrons les gens devant l'indifférence des familles qui passent à l'Eglise pour faire plaisir au défunt et qui ne comprennent plus rien au rite.
Je crains personnellement que les propositions d'Anne Soupa, appuyées (ou vues) par les propositions du synode allemand ne soient que ce que nous avons vu chez les anglicans il y a quelques années. Ce n'est pas en enlevant toute morale sexuelle (présumée contraignante et inapplicable) et en mettant des femmes à la place des hommes dans les ordres, les responsabilités ou autres, qui va changer grand-chose.Je n'ai rien contre la co-responsabilité avec les femmes; je la vis tous les jours dans ma paroisse. Je cherche surtout des personnes qui ont la foi ou qui ont désir de progresser dans leur relation avec Jésus. Trop de femmes au service de l'Eglise ont grâce aux parcours et à leur formation une haute idée d'elles-mêmes et savent mieux que quiconque ce que l'on doit faire. J'en soupe de voir ces potentats dans les diocèses qui mènent la danse beaucoup plus qu'on ne le croit....
On se demande même si aujourd'hui, on sait ce qu'est un prêtre dans sa nature profonde.
En tout cas, toutes les avancées que l'on nous présente depuis quelques temps dans La Croix ou je ne sais quel autre journal catholique, ont déjà été testées chez nos amis protestants. Voyez quel est l'état des communautés protestantes de Scandinavie, des anglicans (progressistes, je ne sais quel adjectif mettre) ou de nos protestants unis de France qui appliquent déjà toutes les idées du synode catholique allemand.
La chute va se poursuivre car nos évêques n'ont de choix que de reproduire ce système (donnez-moi des noms qui œuvrent sur d'autre vision, hors ceux qui introduisent le monde dans l'Eglise ou ceux qui attirent tous types de communautés (plutôt tradis) pour tenir le pré carré).
Pour "inventer" une nouvelle vision, il faudrait non pas une boîte à idées ou "réparer" l'Eglise mais une nouvelle Pentecôte sur l'Eglise. Voilà le nœud du problème....à mon humble avis.

Un prêtre œuvrant dans nos campagnes dites "périphériques".
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Écrit par : elgringos777 / | 24/06/2020

A elgringos et Eric,

> il faudrait déjà que les gens cherchent à avoir une vraie relation avec le Christ. Quand dans ma paroisse rurale, je fais le tour des clochers (27) pour tenter de ranimer les "équipes locales" (c'est une mission décidée en réunion paroissiale et acceptée par 4 personnes), la prière ou l'adoration ne font jamais parti des souhaits. Quand j'en parle, c'est au mieux une belle indifférence. Quand on parle avec le curé que des chrétiens des villages disent le chapelet ou fasse le chemin de croix dans chacune de leurs église, c'est niet. On parle fête, randonnée, concours de crèches, stand au vide-grenier du village.... Avoir une vie intime avec Jésus, grand Dieu non !
Il est vrai que la moyenne d'âge est de 75/80 ans et que dans 5 ans, notre paroisse se réduira à une petite trentaine de chrétiens se réunissant dans deux églises. Il y a beaucoup de monde à Noël ou aux Rameaux (vraiment beaucoup, les trois églises centrales débordent. On peut parler de 7 à 800 personnes). Ces gens viennent chercher quelque chose (ou plutôt quelqu'un) : mais nos vieux schéma paroissiaux excluent cette idée que la foi est une histoire d'amour avec une personne : Jésus.
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Écrit par : VF / | 24/06/2020

à Olivier et elgringos777 :

> Oui, bien d'accord pour affirmer que tout ce que préconise Mme Soupa doit être débattu. Mais il est indéniable qu'il y a un problème structurel dans l'Église.
Concernant la solitude et l'épuisement de certains prêtres, par exemple, Mme Soupa dit vrai : plusieurs clercs m'ont apporté des témoignages allant en ce sens (dont un jésuite pour qui la solution étaient les regroupements de prêtres et Caroline Pigozzi qui, dans un entretien, a décrit le manque de chaleur humaine ressenti par nombre de prélats romains âgés qui célèbrent Noël tout seuls dans leur chambre).
Maintenant, il est évident que la solution ne peut pas être un copier-coller du luthéranisme scandinave où les femmes peuvent accéder à l'épiscopat et où on a déjà accepté l'euthanasie et autres avatars du 'progressisme sociétal'. Mais un partage de certains sacrements dans le respect de la Tradition, pourquoi pas ; davantage de groupes de lecture biblique, animés par des laïcs formés, y compris dans les paroisses non urbaines ; davantage de dynamisme missionnaire de la part d'évêques parfois trop peu au contact de leurs diocésains ; davantage de permanences dans les presbytères ou dans les maisons paroissiales où le fidèle ne se heurtera pas systématiquement à une porte close ; un 'café et conversation' proposé après la messe dominicale dans les locaux paroissiaux, y compris dans les paroisses de campagne, etc. L'Église du concile de Trente, qui reposait sur un maillage de prêtres, a vécu : à nous de savoir écouter l'Esprit saint pour faire évoluer l'institution.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 25/06/2020

à Éric Levavasseur :

> Bien d'accord avec vous lorsque vous rappelez le rôle central de l'Esprit saint.
En cela, Mme Soupa qui estime que le pape ne va pas assez vite dans la réforme de l'Église (célibat sacerdotal, diaconesses, synodalité, etc.) oublie de préciser que, sur chacun de ces dossiers, le pontife n'est à l'écoute que du seul Esprit saint. François n'a pas retenu l'abandon du célibat en Amazonie parce que les sirènes conservatrices l'y encourageaient, mais parce que sa prière et son discernement ne lui ont pas permis d'y percevoir le soutien de l'Esprit, c'est-à-dire de Dieu.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 25/06/2020

LA DEMANDER

> Merci Elgringos 777 pour votre témoignage qui "remet les pendules à l'heure".
La nouvelle Pentecôte sur l'Eglise, il faut la demander car nous sommes effectivement contaminés par l'esprit du temps. Si le Seigneur ne nous avait pas promis d'être avec nous "tous les jours jusqu'à la fin du monde" et de nous envoyer l'Esprit, il y aurait de quoi désespérer. Il nous a quand même avertis que les choses seraient loin d'être facile, au point que si les temps d'épreuve n'étaient pas abrégés, nul d'entre nous ne pourrait tenir.
La dérive que vous avez constatée, les femmes qui savent mieux que quiconque ce qu'il faut faire, je l'ai constatée chez des laïcs hommes également. Mais comme ils sont moins nombreux à être sur le devant de la scène (du moins dans les paroisses que j'ai fréquentées)cela se remarque moins.
Tenez bon. Tout est toujours à recommencer. L'ivraie est semée au milieu du bon grain, mais au final, le Seigneur aura sa moisson.
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Écrit par : Bernadette / | 25/06/2020

@ elgringo777

> Nouvelle Pentecôte? Vous êtes subversif: c'est déjà fait nous a-t-on dit lors de Vatican II.
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Écrit par : PF Huet / | 25/06/2020

AMÉLIORER ENCORE

> Il faut, après l'acquis de Vatican II, essentiel, améliorer encore l'Eglise. De petites choses seraient efficaces, pour commencer.
D'abord, une meilleure communication des évêques de France, une présence plus prégnante dans les médias, ou sous forme de conférences et de visites dans les diocèses. Les évêques ne se bougent pas assez ! Leur message d'amour est hyper-moderne, qu'ils le fassent mieux connaître !
En deuxième lieu, la religion est indiscutablement un vecteur du développement personnel. Elle devrait s'inscrire dans ce mode contemporain qui évalue les relations humaines et l'intelligence émotionnelle. Chacun pourrait en profiter, aidé des psychologues, et, donc, des religieux. Les bouddhistes, dalaï lama en tête, ont bien compris le phénomène ! Personnellement, je suis revenu dans l'Eglise, il y a quelques années, pour m'accomplir, et fondé cet accomplissement sur une révélation historique, l'incarnation de Dieu et la Lumière du logos. J'aimerais qu'on me parle de cela lorsque je vais à la messe, ou que je lis les brochures de la Conférence des évêques.
- A ce propos, j'ai pris connaissance de la lettre au président Macron de Mgr de Moulins-Beaufort, parue récemment. J'ai été déçu par ce texte, certes non négligeable, mais manquant d'ampleur. L'évêque de Reims est un remarquable esprit, un grand intellectuel : mais sa lettre n'aurait-elle pas été plus conséquente, plus vaste, plus riche, s'il avait opté pour un travail commun avec les autres évêques ? Chacun aurait apporté sa pierre à l'édifice, ex cathedra. Ce qui m'a frappé, dans cette missive apostolique, c'est son repli sur elle-même.
Je dis à nos évêques, en ces circonstances désastreuses : soyez ouverts sur le monde, mettez en commun toutes vos ressources, observez ce que demandent, non seulement les fidèles, mais tous les êtres humains qui nous entourent, qui vivent ici et maintenant, et qui pourraient être intéressés par une conception plus moderne de la foi. Revenons au logos johannique, qui ne demande qu'à être transmis, et à toutes ses promesses fécondes ! De nouveau, il nous faut fonder sur lui notre spiritualité vacillante et nos espoirs.
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Écrit par : Bégand / | 25/06/2020

À elgringos777

> Bref, vous comptez sur l'Esprit-Saint !
N'est-ce pas ce que nous devrions tous penser ?
(mieux: espérer)
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Écrit par : olivier / | 25/06/2020

> C'est l'occasion de s'approprier l'exhortation apostolique 'Querida Amazonia' ('L’Amazonie bien-aimée'), qui donne des chemins d'Eglise pour l'évangélisation avec très peu de prêtres, pour l'Amazonie, mais aussi pour le monde entier.
Et une autre piste de réflexion :
"Dans une perspective ecclésiologique, le pape considère l’intégration entre migrants et autochtones comme un élément fondamental pour la construction de communautés vraiment catholiques…" !
(Zenit du 22/06/20, "L’héritage d’Exsul familia de Pie XII")
C'est une phrase très forte !
Cela me fait penser à la démarche du Secours Catholique (et d'autres) pour intégrer des personnes accueillies au sein même des lieux de réflexion et de décisions.
Mais combien de mouvements "catho" pensent à intégrer des migrants ??
Oui, c'est loin d'être simple !
Mais si c'est "fondamental pour la construction de communautés vraiment catholiques" ?....
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Écrit par : Isabelle Meyer / | 25/06/2020

CHANGER LES DOGMES ?

> Merci à Elgringos
La démarche de Soupa consiste surtout à surfer sur la crise pour prendre le pouvoir
Or il n'y a aucun enjeu de pouvoir ici, être évêque est d'abord un service éprouvant
Le seul pouvoir qu'elle souhaite c'est de changer les dogmes et la morale.
Tout cela a été expérimenté dans le protestantisme libéral et a conduit à une défaite en rase campagne.
______

Écrit par : Ludovic / | 25/06/2020

TRISTE

> Concernant l'ordination des prêtres "pour" la forme extraordinaire, Rome est intervenue il y a une quinzaine d'années auprès de la Fraternité Saint-Pierre à la demande de 16 de ses prêtres pour lui faire lever son interdiction de célébrer dans la forme ordinaire... C'est quand même bien triste de penser que certains puissent en être là.
OP

[ PP à OP – Et surtout, triste qui'ils puissent (au fond d'eux-mêmes) en être RESTÉS là : rivés à l'idée qu'ils viennent sauver l'Eglise de la pente fatale où elle aurait été engagée par Vatican II. Et que le missel de 1962 demeurerait la "vraie" messe par opposition à la "messe de Paul VI" : chose que même le défuntl'abbé de Nantes (en dépit de son extrémisme foutraque) ne pensait pas...]

réponse au commentaire

Écrit par : Olivier le Pivain / | 26/06/2020

@ VF

> Oh comme je vois parfaitement ce que tu veux dire ! ....
Dans les campagnes le schéma est encore celui des années 70 c'est-à-dire que Dieu est vu comme un concept. Or on n'a pas de vie personnelle avec un concept. On va à la messe mais on ne connaît pas le Dieu vivant. VIVANT !
A l'âge de ces paroissiens il serait temps d'avoir une vraie vie de foi pour se préparer au grand passage.
Mais ciel, parler des fins dernières ! C'est "l'Église-qui-fait-peur" !
La vie éternelle, les Évangiles sont la longue narration de comment y entrer...
Si on ne parle pas de Dieu comme une personne avec qui avoir une relation personnelle, alors la vie chrétienne fait pitié, c'est un ésotérisme vide de sens.
Si on ne parle pas de la vie chrétienne comme une relation avec quelqu'un, un chemin vers la vie éternelle alors les messes ne sont plus que des commémos d'anciens combattants.
Peux-tu demander la clé d'une église à ton curé et organiser une adoration à intervalle régulier, même heure même endroit, commencer tout seul et en parler autour de toi pour que les gens te rejoignent ?
Nous avons aussi ce problème dans le Quercy où les gens voient la paroisse comme un comité des fêtes, le moyen d'avoir "une cérémonie" pour les funérailles, rien d'autre.
Du coup beaucoup de prêtre surfent sur cela et organisent des "moments de convivialité" en appelant ça "évangélisation" pour se rassurer.

@ tous
lançons-nous un jeûne pour aider El Gringo et VF dans leurs missions ? Jeûne prière sacrifices

@ Ph de V
Anne soupa ne fait rien d'autre que ce que les Scouts de France on fait pendant l'affaire Vigano : profiter des attaques contre l'Église pour une ridicule tentative de prise de pouvoir.
Mariage des prêtres, ordination des femmes ne sont pas proposés pour le bien de l'Église mais pour que l'Église ressemble à ceux qui font ces propositions. Le Saint-Esprit n'a rien y voir. Circulez y'a rien à voir.
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Écrit par : E Levavasseur / | 26/06/2020

FRATERNITÉ

> Merci à tous pour vos messages et vos commentaires.
Priez, jeûnez pour ceux qui le veulent pour cette nouvelle Pentecôte. Que les coeurs soient changés. Que les conversions pleuvent ! C'est le désir de vos pasteurs. J'ai tellement de joie de voir progressé un coeur dans la connaissance amoureuse de Jésus.
En guise d'apéritif, écoutez ce témoignage si beau:https://youtu.be/fdBW-LVPKLk
Bénédictions fraternelles
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Écrit par : elgringos777 / | 27/06/2020

à Éric Levavasseur :

> Oui, pour trop de nos concitoyens pourtant souvent baptisés, l'Église se résume à une 'cérémonie d'hommage' offerte à leurs défunts. Je m'en suis rendu compte avec tristesse en novembre, lors du décès de ma grand-mère : la famille s'était scindée en deux, mon père et ma sœur, athées, voulant une "cérémonie la plus courte possible", tandis que je souhaitais une communion au Christ lors d'une Eucharistie avec musique sacrée, qu'elle soit chantée ou écoutée.
Il me fallut donc d'abord les convaincre d'accepter, non sans réticence, une messe ("mais courte !") avant de chercher un prêtre pour la présider, ce qui n'était pas du tout gagné d'avance.
À l'issue de la messe, père et sœur m'ont avoué avoir été touchés par l'homélie, par le Notre Père de Rimsky-Korsakov et par les psaumes de Sylvanès : elles étaient loin, les ratiocinations anticléricales de l'avant-veille. Ils avaient été émus par la beauté, qui nous relie à Dieu.
L'équivalent s'est produit à Saint-Sulpice fin septembre : l'Élysée voulait un "office" (surtout pas dire "messe" !) rapide de trois quarts d'heure, mais au final nous avons suivi une Eucharistie émouvante, évidemment non chronométrée.
Ces petits gestes, à leur manière, sont autant de cailloux posés sur le long chemin de l'évangélisation.
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Écrit par : Philippe de Visieux / | 28/06/2020

PRIER

> Je suis d'accord pour prier pour ce renouvellement de la Pentecôte sur notre Eglise, pour Elgringo 777 et pour tous ceux qui en ont besoin.
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Écrit par : Bernadette / | 29/06/2020

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