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09/07/2016

Pathologie : les papophobes de la "réacosphère"

pape françois

Juste colère d'un catholique (Aleteia et nos commentaires) :


 

 

 

►  Je reproduis ci-dessous l'intéressant article de Louis Charles, publié hier par Aleteia. On trouvera plus bas mon commentaire :

 

 


http://fr.aleteia.org/2016/07/08/lallergie-au-pape-franco...

 

L’allergie au pape François est un révélateur des turpitudes de certains milieux catholiques

 Louis Charles  /  8 juillet 2016

 

<<  Quand le pape François fait le constat que la majorité des mariages catholiques ne sont pas valides, il pose un diagnostic mais il ne modifie pas une virgule de la doctrine catholique. Pourtant il provoque des réactions hystériques chez un certain nombre de fidèles.

C’est plutôt curieux car, pourvu qu’on se donne la peine d’aller lire ce qu’il a effectivement déclaré et non les citations hors contexte voire carrément tronquées que l’on trouve sur la réacosphère, on constate que tout ce qu’il dit est dans la droite ligne de l’enseignement de l’Église sur le sacrement de mariage : le mariage est indissoluble dès lors qu’il est valide sacramentellement ce qui suppose que certaines conditions de validité soient réunies au préalable. C’est ce qui explique que dans certains cas l’Église reconnaisse a posteriori que certains mariages que l’on croyait valides ne l’étaient en fait pas. C’est ce qu’on appelle la reconnaissance de nullité de mariage (et non l’annulation du mariage).

Le constat qu’il fait sur l’état d’immaturité affective, psychologique et spirituelle de nombreux catholiques n’est malheureusement pas surprenant quand on se donne la peine d’ouvrir les yeux sur la réalité. Si tel n’était pas le cas nous n’aurions pas tous ces débats sur la question des divorcés-remariés. Rien de nouveau sur ce point.

Pourtant quand il dit tout haut ce que tout le monde constatait jusque là sans oser le dire à haute et intelligible voix, certains catholiques s’offusquent. D’autres expriment leur réprobation en s’étonnant ouvertement.

Mais ce qui est étonnant n’est-ce pas plutôt l’allergie d’un certain nombre de catholiques à l’honnêteté du pape François ?

De même quand le pape François déclare que « l’Église doit présenter ses excuses aux personnes gays qu’elle a offensées », il ne fait que rappeler l’Évangile : il invite à la conversion ceux qui se sont comportés de manière non charitable envers les personnes homosexuelles et il s’inclut lui-même dans le lot. En revanche il ne change rien sur la position de l’Église à propos de l’homosexualité. En ce sens il n’a pas changé depuis qu’il a organisé l’opposition à la loi sur le mariage homosexuel en Argentine….

Pourtant certains catholiques se disent déstabilisés. Mais n’est-ce pas précisément leur réaction qui est déstabilisante ?

Qu’y a-t-il de déstabilisant à prêcher aux catholiques la conversion du cœur et du regard ? Qu’y a-t-il de déstabilisant à leur dire que s’ils ont blessé un frère ou une sœur ils doivent lui demander pardon ? Ce que dit le pape François correspond à l’esprit et la lettre même de l’Évangile. Le lui reprocher quand on est adepte de la religion de l’amour, c’est une contradiction manifeste et grotesque à la fois.

Mais c’est surtout l’indice que quelque chose ne tourne pas rond. Du moins dans certains milieux. Car les préventions contre le pape François sont loin d’être partagées par tous à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Église….

Les réactions hystériques d’une certaine frange de catholiques

Certains milieux catholiques s’acharnent à critiquer le Pape au nom d’une identité catholique qu’ils confondent avec la somme des mauvaises habitudes, des partis pris et des préjugés qu’ils ont hérités de leur famille et de leur milieu. C’est cet héritage qu’ils assimilent au dépôt de la foi, et qu’ils accusent le Pape de vouloir brader.

Ils ne lui pardonnent pas de rappeler que la seule identité du chrétien est de suivre le Christ et que cela suppose très souvent de changer beaucoup de choses en soi et autour de soi… et de rompre donc avec les préjugés et les solidarités de son milieu d’origine.

Un certain nombre de catholiques par héritage refusent de devenir des chrétiens par choix. Ils font ce qu’on appelle en équitation un refus d’obstacle et tentent de faire passer leur raideur et leur dureté de cœur pour de la fidélité au magistère de L’Église.

D’où le paradoxe de ces catholiques qui se se réfèrent davantage à la pensée de Charles Maurras et de Pierre Gattaz qu’à celle des Pères de l’Église et qui se veulent plus catholiques que le Pape au point de prétendre lui donner des leçons de catholicisme. Quand ils ne l’accusent pas carrément de trahir le dépôt de la foi !

Sous prétexte de dénoncer les méfaits, bien réels, du clergé et de l’épiscopat français qui avaient pris prétexte de Vatican II pour justifier leurs propres fantaisies (pastorales théologiques, liturgiques et morales) et in fine leur propre apostasie, certains milieux catholiques veulent en faire porter la responsabilité à un pape argentin qui n’y est pour rien !

La contradiction manifeste entre ce qu’ils disent être – à savoir des catholiques qui se veulent fidèles à l’autorité de l’Église parce qu’elle est guidée par l’Esprit saint –, et leur comportement de protestants – ils dénient au pape son autorité intellectuelle, spirituelle et morale – saute aux yeux de tous sauf d’eux-mêmes. Ils semblent les seuls à ne pas en être conscients.

Mais ce qu’il y a de plus absurde dans ce genre de comportements c’est qu’ils sont délibérément blessants et qu’ils ne reculent devant aucun procédé malhonnête et malveillant : insultes, calomnies, insinuations, citations tronquées ou citées hors contexte, accusations sans preuves… Toute la petite panoplie du manipulateur au complet (ou plutôt au complot).

Ces comportements prennent le contrepied de ce que le Christ nous a demandé (aimer notre prochain comme nous mêmes). Ceux qui utilisent de tels procédés refusent au pape François non seulement la présomption d’innocence, mais surtout refusent d’adopter envers lui le parti pris de la bienveillance. Ce sont des contre-témoignages pour tous les non-chrétiens. Ils découragent les meilleurs volontés et font fuir les autres.

Une telle attitude traduit (trahit ?) chez ceux qui l’adoptent une malveillance profonde indissociable d’une forme d’orgueil consistant à se considérer, eux, comme le conseil d’administration de l’Église et le pape François comme un PDG d’entreprise qui devrait leur rendre régulièrement des comptes et surtout leur donner satisfaction.

Malheureusement pour eux L’Église a été voulue et conçue par le Christ et le Pape désigné par l’Esprit saint. Ne pouvant le destituer ils se consolent en le mettant en cause, un peu comme quand Alain Juppé avait dit de Benoît XVI qu’il commençait « à poser un vrai problème » et qu’il vivait « dans une situation d’autisme total ».

L’opposition au pape et le refus de l’Évangile

Ce qui est reproché au Pape, c’est au fond de demander aux catholiques d’être fidèles à l’Évangile. Le pape François nous met en garde contre le risque ou plutôt contre la tentation de préférer défendre le contenant (la culture chrétienne) plutôt que de vivre de son contenu (le Christ).

Ce que certains catholiques lui reprochent, c’est de leur rappeler que Jésus-Christ ne requiert pas des défenseurs mais qu’il recherche des témoins et ce n’est pas la même chose (sinon il aurait appelé des légions d’anges pour échapper à sa Passion).

Ce qui lui est reproché par certains athées pieux, c’est de dire tout haut que les catholiques européens ne sont pas ici-bas pour rappeler à des masses ignorantes les beautés de l’art roman mais pour leur annoncer la bonne nouvelle de notre rédemption par Jésus-Christ en commençant par vivre eux-même en cohérence avec cette Bonne Nouvelle.

Certains le détestent parce qu’il leur rappelle qu’ils ont une mission : témoigner par leur vie et par la parole que Dieu est un Dieu d’amour et que Lui seul peut combler l’aspiration fondamentale de l’être humain à être aimé (« Qui donc pourra combler les désirs de mon cœur, Répondre à ma demande d’un amour parfait ? Qui, sinon toi Seigneur, Dieu de toute bonté, Toi l’amour absolu de toute éternité »).

Ce qu’ils détestent par dessus tout c’est quand le pape François leur rappelle que cette responsabilité leur incombe aussi à eux en tant que baptisés, qu’ils ont un devoir d’exemplarité parce que la sainteté n’est pas une option qu’ils pourraient décider de ne pas prendre mais qu’elle est leur vocation unique, leur seule raison d’être ici-bas et la condition de leur salut.

Certains le haïssent parce qu’ils ne veulent pas entendre que la foi chrétienne est la foi en un Dieu tout-puissant qui a décidé d’avoir besoin de nous pour réaliser le salut de l’humanité. Ils lui préféreraient un Dieu musulman qui leur commande d’utiliser la force.

Leur obsession de l’islam est le reflet de leur envie et l’expression de leur regret de ne pouvoir exalter leur propre volonté de puissance, à l’image de ces musulmans qui peuvent justifier leur volonté de dominer en invoquant le jihad et imposer, quand ils sont en position de force, le statut de dhimmis aux non-musulmans….

De même que l’amour rend intelligent, la malveillance rend aveugle. A force de vouloir faire dire au Pape ce qu’il n’a pas dit, par exemple en l’accusant d’avoir dit que tous les mariages étaient nuls, les ennemis du pape François se condamnent à ne rien comprendre.

Car en posant un diagnostic sans complaisance sur la réalité de certains mariages célébrés dans les formes, il pointait du doigt les conséquences de l’apostasie et du laxisme d’un certain nombre de responsables du clergé qui ont renoncé à éclairer les consciences en refusant de célébrer un mariage sacramentel quand les conditions de validité n’étaient pas réunies !

En refusant d’écouter ce que le pape dit réellement et en préférant le calomnier, les catholiques qui aiment le détester se condamnent à la cécité volontaire.

L’hystérie que déclenche chez certains le pape François ne nous dit rien de ce que fait ou pense le Pape mais elle nous en apprend beaucoup sur l’état intérieur de ses détracteurs.

De ce point de vue, l’allergie au pape François est un bon révélateur des incohérences et des turpitudes de certains milieux catholiques. En un sens c’est une bonne nouvelle : les masques tombent !  >>

 

 

►  Mon commentaire :

Percutant coup de colère... D'autant plus significatif, me dit un ami, que son auteur est un catholique de type "classique" sans lien avec le moindre progressisme. Les seuls reproches qu'on pourrait lui faire seraient : 1. de ne pas assez souligner la situation très minoritaire des bergogliophobes ; 2. de sembler dire (au passage) que l'ensemble du clergé et de l'épiscopat français aurait dérapé dans les années 1970 : mais cette affirmation apparente - qui serait inexacte - n'exprime sans doute pas la pensée de l'auteur. Pour le reste, il a raison : notamment lorsqu'il diagnostique chez ce micro-milieu une jalousie vis-à-vis d'un islamisme justifiant la volonté de puissance, et  lorsqu'il voit un "refus de l'Evangile" dans l'attitude des censeurs du pape. Dans les deux cas le symptôme est inconscient ; certains publicistes catholiques parisiens - jusque là pondérés - commencent à le partager (sans s'en rendre compte) et à croire "défendre la doctrine" en justifiant des attitudes contraires à l'Evangile. C'est l'aspect inquiétant du phénomène. On se félicite de le voir dénoncé par Aleteia aussi, et en termes aussi nets.

 

Commentaires

> Merci de nous avoir fait connaitre cet article très juste, je vais le partager.
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Écrit par : Tangui / | 09/07/2016

LES ATHÉES PIEUX

> Quand on lit bon nombre de commentaires sur 'Aleteia', on se dit que Louis Charles a vu juste.
Pour bon nombre, l'idéologie "catholiciste" remplace la foi au Christ ; c'est bien le règne des "athées pieux".
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Écrit par : Michel de Guibert / | 09/07/2016

MATURITÉ

> Je suis d'accord, avec une nuance sur le mariage.
La réalité de la nature humaine fait que beaucoup de mariage peuvent poser questions. Mais où mettre alors la limite dès lors que l'engagement des époux étaient là ?
Il y aurait une facilité à parler d'immaturité trop souvent pour justifier la fuite de sa responsabilité et le fait de ne pas faire l'effort de vivre avec celui ou celle que l'on a choisi dans sa jeunesse
Si on suit le raisonnement je dirais qu'aujourd'hui peu de jeunes son matures et donc il faudrait que peu se marient
Mais la vie chrétienne est faite de sacrifice et d'autant plus le mariage !
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Écrit par : Ludovic / | 09/07/2016

MARIAGE

> Il y a la théorie et il y a la réalité. Je connais trop de jeunes cathos mariés dans l'enthousiasme de l'immaturité et divorcés 7 ou 8 après dans l'amertume des réalités humaines. Les gens de bon sens qui avaient vu se faire ces mariages avaient craint dès le départ que ça ne tienne pas. Les faits sont là. La religion n'est pas une baguette magique.
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Écrit par : Emmeline / | 09/07/2016

> surtout si au départ "la religion" était un ornement d'idéologie, non une foi fondée sur la prière et la personne de Jésus.
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Écrit par : jm carrier / | 09/07/2016

> Mais il y a des cas encore plus douloureux où la foi en Jésus est partagée mais où le couple échoue quand même...
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Écrit par : Marie-Myriam / | 09/07/2016

CONSTAT

> Personne de sincère ne peut nier que la société actuelle détruit le mariage dans l'esprit des individus. Le pape ne fait que constater que la société est plus forte que le sacrement dans de très nombreux cas. Ce qu'il nous propose est d'ouvrir les yeux sur cette situation et de chercher quel apostolat peut y répondre. Donner tort au pape dans ce domaine c'est montrer qu'on se fiche de l'apostolat. C'est le cas chez ceux que Louis Charles critique à très juste titre.
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Écrit par : A. Ancelin / | 09/07/2016

SURMOI FREUDIEN

> Ce phénomène des catholiques bergogliophobes devient presque pitoyable quand on voit le ton que prend la controverse. Allez sur la page 'Aleteia' pour voir le genre de réactions qu'a suscitées cet article. Ça frise l'hystérie. Jusqu'où ne sont-ils pas prêts à aller pour justifier d'avoir raison sur le Pape? Ça me rappelle l'évangile (Luc 4) de Jésus que les Nazaréens veulent précipiter dans l'abîme tandis que lui va droit son chemin.
François recentre la mission de l'Eglise sur le message de l'Evangile alors qu'il tendait à dévier vers une rengaine identitaire nationaliste. Rien de grave donc, à ce qu'il y ait des combats. C'est même plutôt rassurant.
En revanche, un point soulève davantage de questions: le constat que le pape a fait est assez juste. De très nombreux mariages catholiques ne sont pas valides.
Je connais un prêtre qui m'a dit: "Quand j'ai fait mes études de droit canonique à Rome au séminaire, le prof nous disait que la moitié des mariages que nous allions célébrer une fois ordonnés ne seraient pas valides. A l'époque, je trouvais qu'il exagérait; devenu prêtre, je constate que ce chiffre doit être élevé aux deux tiers."
En effet, les prêtres se retrouvent souvent face au dilemme suivant: refouler les candidats au mariage qui ne sont pas prêts, au risque de glacer ceux qui commençaient à mettre un pied à l'Eglise; ou alors, bazarder le sacrement. Chaque prêtre a une politique différente, mais c'est souvent la deuxième option qui est choisie.
Plusieurs prêtres m'ont dit que lorsqu'ils voyaient qu'objectivement, le consentement n'y est pas, ils laissent les mariés célébrer leur union, mais ils glissent une lettre dans le dossier pour faire part de leurs réserves. En cas de divorce, si cette lettre est découverte, la procédure d'annulation du mariage s'en trouve accélérée.
Et comment reprocher aux prêtres d'accorder trop facilement le sacrement du mariage? Dans le meilleur des cas, ils rencontrent 8 fois sur un an les époux. Alors qu'il faut 6 ou 7 ans de séminaire pour faire un prêtre.
Cette controverse à la noix a au moins le mérite de reposer la question de la préparation au mariage, dans une société qui méconnaît cette notion. Il n'y a aucun mal à mettre sur la table la question de l'impréparation au mariage. Au contraire, se poser cette question faciliterait l'évangélisation plus qu'autre chose. Au lieu de se planquer derrière 'Familiaris Consortio' et de dire "Le mariage pour les purs, et les divorcés on s'en fout, zavaient paka...", on ferait mieux de voir comment tirer les gens vers le haut.

Cyril B


[ PP à CB :
- Tout à fait d'accord avec vous. Il faut regarder la réalité en face;
- C'est ce que fait François. Et c'est ce qui choque les tenants d'une "religion refuge"...
(Le "refuge" n'étant dans ce cas qu'un "surmoi" freudien, pseudo-bouclier contre nos propres ténèbres. L'hystérie que vous constatez dans certains commentaires sous l'article d'Aleteia est typiquement freudienne, elle n'a rien à voir avec une attitude de foi. Un autre aspect du problème est l'insondable bêtise - de même que l'ignorance théologique et ecclésiologique - des propos anti-François).
- C'est que la religion refuge freudien n'est pas le christianisme. Comme dit un curé de paroisse que je connais : "Dieu a fait le chemin pour s'unir à nos souffrances. La grande grâce de la foi chrétienne est d'avoir un Dieu compatissant. Comment un Dieu-refuge pourrait-il nous comprendre ?" ]

réponse au commentaire

Écrit par : Cyril B / | 09/07/2016

DISCUSSION

> Je constate de plus en plus l’aspect microcosmique (blogosphère, Twitter etc.) de ces phénomènes que l’on rencontre peu dans la "vraie vie". Je ne pense pas que cela apporte beaucoup de produire, sur un site grand public, un papier sous pseudo – sans profondeur ni finesse - pour répondre à des éructations sous anonymat. Mais pourquoi donc l’auteur (comme tant d’autres) écrit-il sous pseudo ? Les masques tombent, conclut-il ? Mais non, c’est le plus souvent sous pseudo que l’hystérie se déploie.

GP


[ PP à GP :
- Cher Guillaume, toi et moi passons du temps, nous aussi, sur les réseaux sociaux. C'est sans doute parce qu'ils sont moins "microcosmiques" que tu ne le dis ici, au moins dans le milieu catholique français ; et que quelque chose s'y joue sur le plan des idées, voire de la foi...
- Je trouve à l'article de Louis Charles plus de profondeur que tu ne le penses, et je crois que ce genre d'articles est opportun. Et même urgent. On ne peut pas laisser se développer l'imposture "catholiciste", qui fabrique un pseudo-christianisme sans le Christ ; un peu comme l'Action française stérilisait des énergies catholiques en les engageant sur une double voie de garage : ne pas comprendre leur époque, et consacrer à une fausse priorité la vie qu'ils auraient dû mettre au service de l'apostolat.
Lorsqu'est venu (pour cette raison) le coup de crosse de Pie XI en 1926, l'AF a basculé dans une fureur papophobe révélatrice de ce qu'avait été la "cathophilie" de Maurras jusque là.
Même chose avec les athées pieux de 2013-2014, aujourd'hui bergogliophobes parce que le pape ouvre les yeux du public catholique sur les vraies priorités... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Guillaume de Prémare / | 09/07/2016

L'ÂME DES GENS

> La société ne détruit pas le mariage, elle détruit l'âme des gens. Elle détruit ce qui peut, en nous, accueillir l'Esprit, la Grâce. C'est en cela que le système matérialiste-mercantile fabrique, génération après génération, des être immatures, narcissiques, velléitaires et instables qui, du coup, sont incapables, ou après beaucoup de souffrances, de prise de conscience et de reconstruction, d'aimer véritablement. Le système actuel est incommensurablement plus pervers que les totalitarisme qui ont précédé.
Il faut arrêter avec les hurlements sur le nombre de mariage nuls chez les cathos. Louis Charles a raison de défendre le pape. Mon directeur spi me le disait : pour lui, c'est un sur deux qui n'est pas valide.
A Marie-Myriam : avoir la foi ne ne fait pas de nous des gens plus mûrs. La foi peut elle-même être immature tout en étant là. C'est d'ailleurs un des gros problèmes de la "pastorale" menée depuis 50 ans. Elle laisse les gens avec une fois de 9 ans d'âge spirituel...
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Écrit par : VF / | 09/07/2016

FAILLIBLE

> Merci.
juste un mot sur la validité sacramentelle . Elle est en soi impossible car qui peut prétendre en se mariant représenter le lien de Dieu et des hommes, l'Alliance ? On peut y tendre. On se marie pour la vie en demandant au Seigneur d'être un compagnon de chaque jour. Mais en cas d'échec l'Alliance divine n'est pas atteinte. Le mariage humain est humain même si le Seigneur y est présent.
Il est étonnant que le seul sacrement que deux laïcs se donnent est celui qui en fait des exclus en cas de rupture.
Pour avoir suivi tant de couples cette théologie du mariage est incompréhensible.
C'est d'ailleurs ce que les contributions au synode ont redit.
En souriant : ce sont des ordonnés non concernés par le mariage qui décideraient pour les couples. Sortons de cette impasse et gardons l'amour fidèle mais humain et donc faillible.
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Écrit par : onfray claudine / | 09/07/2016

DISCUSSION

> L'apostasie du clergé français? Il faudrait "sonder les reins et les coeurs" pour savoir ce qu'il en fut réellement. Mais je vous assure que pour avoir vécu dans un "diocèse ouvrier" pendant 15 ans, nous en avons entendu de belles parce qu'il fallait se "laisser enseigner par nos frères". Quand, commentant la révolution libérale-libertaire à apparence gauchiste de mai 68, un cardinal trouve à dire que " Dieu n'est pas conservateur", soit, dans le contexte "allez-y les petits", on se pose beaucoup de questions.
- La rivalité et même l'envie mimétique que suscite l'Islam, oui, c'est vrai. Ma femme avait attiré mon attention là-dessus à propos d'une connaissance qui avait entrepris (et jamais terminé) une traduction du Coran.
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Écrit par : Pierre Huet / | 10/07/2016

à "Charbel"

> Nous publions les commentaires qui sont dans le sujet de la note, pas les éructations latérales.
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Écrit par : PP / | 10/07/2016

HUMAIN

> Bien sûr, Claudine ! Foin du sacrement de mariage ! Donnons-nous la main et péchons tous en choeur, et gardons l'amour faillible mais fidèle et donc humain. Pardon. je m'embrouille… Gardons l'amour humain mais faillible et donc fidèle ! Humain, trop humain, sacrément humain !
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Écrit par : Denis / | 10/07/2016

SACREMENT DE L'AMOUR

> Le mariage, sacrement de l'Amour déchaîne ... les passions.
Merci à Claudine pour son rappel sur la validité sacramentelle.
Merci à Patrice de recentrer sans cesse sur l'adhésion active et confiante au magistère courant de l'Eglise.
L'Eglise corps du Christ témoigne de l'Amour miséricordieux pour chacun d'entre nous et en particulier pour ceux qui souffrent comme ces trop nombreux couples qui n'en peuvent plus et se séparent.
Mariages nuls pour un grand nombre. Et tant mieux s'ils peuvent ainsi retrouver un bonheur perdu parce qu'ils étaient trop jeunes lorsqu'ils se sont engagés.
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Écrit par : Charles (qui n'est pas Louis Charles) / | 10/07/2016

"PAS TOUS HEUREUSEMENT"

> Je ne dis pas que tout le clergé et tout l'épiscopat français ont dérapé dans les années 1970 mais une bonne partie.
Pas tous heureusement : je pense à Mgr Maxime Charles à la Basilique du Sacré Coeur de Montmartre. C'est lui qui a formé Jean-Marie Lustiger et le père Gitton entre autres, œuvré pour la formation spirituelle (adoration du saint sacrement, théologique et biblique des laïcs. Il leur a confié la responsabilité de la revue Résurrection.
C'est à son école qu'a été formée l'équipe française de 'Communio' (Rémi Brague, Jean-Luc Marion, Jean Duchesne, le père Jean-Robert Armogathe, le cardinal Philippe Barbarin etc.).
Il travaillait en bonne intelligence avec le père Louis Bouyer et était dans la droite ligne de Karol Wojtyla et Joseph Ratzinger.
Mais à l'époque il était bien seul....
Je pense également au père Zanotti-Sorkine ou au père Guy Gilbert. Tous n'ont pas apostasié, heureusement...

Louis Charles


[ PP à LC
- J'étais certain (et je l'ai écrit) que la généralisation que vous sembliez faire ne reflétait pas tout à fait votre pensée.
- Mon commentaire est d'ailleurs favorable à votre article, auquel j'ai fait également écho sur Facebook et Twitter. Vous et moi partageons la même indignation, et nous l'exprimons (quitte à choquer certains) parce qu'il est urgent de débrider l'abcès.
- Cela dit, j'avais entre vingt et trente ans pendant le saccage pseudo-conciliaire en France : et c'est cette vision de destruction qui m'a fait quitter le christianisme pour l'athéisme, errance qui a duré une quinzaine d'années. J'ai redécouvert - ou plutôt découvert - la foi au Christ en constatant (grâce à Jean-Paul II et au cardinal Lustiger) que l'Eglise catholique avait une capacité de résilience proprement surnaturelle ; c'est ce qui m'a immunisé contre l'erreur intégriste consistant à croire que "nous devons sauver l'Eglise"... alors que c'est l'Eglise qui nous sauve. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Louis Charles / | 11/07/2016

BIEN PLACÉ

> Le plus frappant est que l'auteur de l'article Aleteia semble assez tradi à en juger par ce qu'il balance au clergé gaulois des années 1970. Il est donc bien placé pour savoir de quoi il parle.
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Écrit par : portapia / | 11/07/2016

@ Louis Charles :

> Merci de votre billet sur Aleteia ; j'en avais marre de répondre aux réponses de Th. Collin, super-contradicteur...
Anecdote signifiante : hier dimanche, dans une chapelle perdue de ma campagne gâtinaise (un bâtiment ressemblant à une pauvre grange délabrée, pourtant consacré en 1985...), à la fin de la messe où notre curé congolais a commenté l'évangile du bon Samaritain et béni un vieux couple pour ses 50 ans de mariage, il nous (environ 20 ouailles) déclare benoîtement que c'est beau, quand même, cette longévité, quand on voit les jeunes couples d'aujourd'hui, etc. Il nous fait alors carrément part de ses doutes, la plupart du temps, concernant les couples qu'il prépare au mariage (et il en mentionne, sans les nommer, un à venir bientôt), et ajoute que, pour sa part, il met clairement une note de sa main, dans de tels cas, dans le dossier paroissial (registres), mentionnant ses doutes et ses réticences devant bien des unions (que pourtant il cautionne en laissant les gens se marier en sa présence... ?). Il termine en disant que, comme cela, si ça barde dans quelque temps ou plusieurs années, et qu'un couple en vienne à la requête de nullité, il y aura des éléments clairs pour les instances diocésaines...
Ben voyons ! Tout est normal...
Ohé, ohé, pastorale naufragée, capitaine (ayant) abandonné ?
De toute façon, l'immense majorité de ces couples n'a aucune connaissance ni pratique de la foi chrétienne ; aucun ne connaît la requête de nullité ; j'imagine qu'ils se contenteraient de divorcer, y penseraient un peu et puis oublieraient.
Je ne sais pas si je pourrai en parler avec mon curé un jour ; ici, c'est tellement le désert spirituel que chacun fait ce qu'il peut, au mieux.
______

Écrit par : Alex / | 11/07/2016

Lu sur Aleteia :

> du Père Patrice :

" Merci, Louis-Charles, pour votre ténacité à défendre le pape.
Un curé de paroisse qui essaie de faire ce qu'il peut ...
et qui ne peut malheureusement que constater "sur le terrain" la réalité de ce qu'avance le Saint Père : nous avons à faire à une génération de jeunes adultes à qui rien n'a été transmis et qui n'a plus aucune connaissance du Christ.
Si le sacrement de mariage consiste dans l'alliance du Christ et des époux - et une alliance est toujours réciproque, ou bien ce n'est plus une alliance - , peut-on encore parler de sacrement lorsque les mariés ne désirent absolument pas vivre leur union dans le Christ, mais demandent à l'Église juste une belle cérémonie (par tradition culturelle ou parce ce qu'ils pressentent quand même - en bons païens, au sens noble du terme, qu'ils sont - qu'il y a "quelque chose" qui les dépasse dans leur amour) ?
On peut légitimement se poser la question.
Que faisons-nous alors, nous pasteurs, devant cette situation ?
Nous essayons vaille que vaille, d'évangéliser ces jeunes adultes qui viennent nous trouver (et qui ont souvent dix années de vie commune derrière eux, et plusieurs enfants), pour les aider à entrer dans le sens du sacrement.
Puis, nous célébrons leur mariage en faisant confiance dans l'Esprit Saint qui fera croître ce que nous avons semé. Et je ne pense pas que, quoi qu'en disent certains, nous soyons laxistes en faisant cela.
Mais force est de reconnaitre que cette pastorale de préparation au mariage ne porte pas les fruits escomptés, et que les mariés n'entrent pas ensuite, la plupart du temps, dans une vie conjugale vécue dans l'amitié du Christ.
En tout cas, la majorité de nos mariés ne désirent pas garder contact avec la communauté chrétienne. Si bien qu'on ne peut pas s'empêcher de se poser la question : malgré cette première annonce de la foi que j'ai essayé de leur donner, est-ce que réellement les mariés sont véritablement entrés dans l'alliance avec le Christ qui fait le coeur du sacrement ? Et donc, est-ce que ce sacrement que j'ai célébré avec eux était bien valide ?
Je comprends la position du pape François. Il a une grande acuité de l'état avancé de déchristianisation de nos pays. C'est pourquoi il nous oblige, en parlant clairement, à nous retrousser les manches, au lieu de polémiquer, à entrer dans cette conversion pastorale dont il parle dans la joie de l'évangile, à transformer profondément notre pastorale de préparation au mariage et d'accompagnement des mariés dont il parle dans 'Amoris Laetitia', et à nous lancer dans la nouvelle évangélisation."


[ PP à Alex :
Ce témoignage d'un curé de paroisse devrait mettre fin à la pseudo-controverse, car il décrit la réalité.
Mais les "catholicistes" n'ont rien à f... de la réalité : ils l'éloignent à coups de proclamations théoriciennes - qui ont pour but, non de résoudre (?) le problème de l'effritement du mariage civil et religieux, mais de bétonner toujours plus le bunker du clan.
Ils abritent cette mauvaise foi derrière des écrans de pseudo-argumentation bergogliophobe : les ratiocinations d'ex-sédévacantistes, ou les désinformations d'un journaliste italien...
On ne peut convaincre ceux qui sont de mauvaise foi.
En revanche, on ne doit pas les laisser monopoliser la parole et influencer le public ! Soyons présents partout où débat il y a : que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les rencontres thématiques, en paroisse ou ailleurs... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Alex / | 11/07/2016

à "Charbel"

Je réitère mon avis : votre intervention monomane était hors sujet, ne perdez pas votre temps ici. Retournez à vos sites habituels.
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Écrit par : PP / | 12/07/2016

@ PP

> Tout à fait d'accord avec vous : c'est l'Eglise qui nous sauve, pas nous qui sauvons l'Eglise. C'est la raison d'être de l'Eglise. C'est pour cette raison que l'Esprit saint continue de souffler sur elle et lui confère cette capacité de résilience sur-humaine au sens propre du terme. Malgré tous les pécheurs qui la composent...dont moi.

Louis Charles


[ PP à LC - Nous sommes tous des pécheurs... ]

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Écrit par : Louis Charles / | 12/07/2016

@ Guillaume de Prémare

> Je ne cherchais pas particulièrement à écrire un papier fin ou profond mais seulement à dire quelque chose de vrai sur des attitudes qui sont ouvertement malveillantes et qui fleurissent dans une impunité à peu près totale.
Cette malveillance est l'exact opposé de la bienveillance qui est l'un des noms de l'amour et le signe de reconnaissance des chrétiens d'après Jésus Christ lui-même : " A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres" (Jean 13, 35).
Enfin si j'écris sous pseudonyme c'est à la fois pour préserver mon entourage et parce que, à titre professionnel, je suis tenu à une certaine réserve.
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Écrit par : Louis Charles / | 12/07/2016

ANONYME EN FUREUR

> vous censurez comme le Saint Office... Qu'a dit Charbel de si répréhensible.
Les commentaires ne sont ils là que pour encenser la ligne du blog ?
Le débat est interdit, même si on pense le contraire de ce que vous dites ?

ab


[ PP à ab :
Si vous connaissiez notre blog, vous sauriez que les discussions y sont monnaie courante.
Ce qui n'est pas accepté ce sont les hors-sujet : particulièrement quand ils sont agressifs, marque d'un certain milieu dont vous faites visiblement partie autant que "charbel" que semblez bien connaître. Vous (et "lui") ne dites pas "le contraire" de ce que nous disons : vous parlez d'autre chose, et ce blog n'est pas là pour héberger n'importe quoi.
Toutes les contradictions sont les bienvenues ici, mais pas les âneries haineuses de l'ultradroite. Elle dispose de ses propres sites ; qu'elle ne prétende pas envahir ceux des autres.
Dernier point : pourquoi vous cachez-vous derrière des initiales ? ]

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Écrit par : ab / | 12/07/2016

PAS HYPOCRITES

> Le pape François est un homme simple et il rêve d'une Église synodale. Comment s'etonner que certains le prennent au mot et expriment leurs divergences ? Au moins ils ne sont pas hypocrites ...

Roger


[ PP à Roger
- Le pape François est un jésuite, beaucoup moins "simple" que vous ne semblez le croire.
- Il ne "rêve" pas : il analyse avec une profonde lucidité le monde actuel et la mission de l'Eglise. La réforme qu'il a entreprise (pourvu qu'il puisse la mener à bien !) correspond à cette mission.
- Ceux qui affichent leur allergie envers le pape ne sont, en effet, pas hypocrites. (Leur problème mental et moral est à un autre niveau).
- Que dire en revanche de ceux qui, tout en affectant de respecter le pape, font écho systématiquement aux publications des allergiques... ]

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Écrit par : Roger / | 12/07/2016

> Il est certain qu'on marie beaucoup trop facilement dans l'Eglise. Sachons gré au pape d'avoir posé avec franchise ce diagnostic réaliste, confirmé par bon nombre de prêtres de paroisse que je plains, au passage, de devoir résoudre de tels dilemmes.
Prenons une comparaison : le sacrement de réconciliation. Si un pénitent confesse avoir volé la motocyclette de son voisin mais qui, dans le même temps, refuse ouvertement de la lui rendre, l'absolution ne lui sera pas accordée. Qui contestera le bien-fondé de ce principe ? Personne, pas même les balourds athées, ignorant tout des sacrements, qui brocardent la confession : selon eux, elle serait quelque chose d'hypocrite. Qu'ils y viennent et ils changeront d'avis.
Bref, tout cela pour dire que je pense, à mon tout petit niveau de laïc, qu'il serait opportun de rapprocher progressivement le sacrement de mariage du sacrement de réconciliation en termes d'exigences et de clarté des conditions de leur célébration.
Je pense que personne ne peut se satisfaire de cette situation qui affaiblit toujours plus, chaque année, le sacrement du mariage.

PS : j'aurais pu écrire chaque ligne du texte de Louis Charles. Je pense qu'il a raison même si sur certains points ont peut se sentir ici ou là "complice" du mal qu'il décrit. C'est bon pour l'examen de conscience.
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Écrit par : Thomas Mousset / | 25/07/2016

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