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29/05/2016

Paris : un tag anticapitaliste tiré du livre de l'Apocalypse

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Vu sur le pilier droit des degrés de la porte sud de l'église St Vincent de Paul, à l'angle de la rue Bossuet dans le 10e arr. de Paris, cette inscription au pochoir :


 

LA BÊTE FIT QUE TOUS, RICHES ET PAUVRES, SOIENT MARQUÉS DU SIGNE DE LA BÊTE AU FRONT ET À LA MAIN (MICROPUCE) : SANS ELLE PERSONNE NE POURRA ACHETER NI VENDRE. - APOCALYPSE St JEAN, ÉCRIT IL Y A 2000 ANS : LA BIBLE !

 

J'ai lu cette inscription par hasard vendredi dernier, peinte en capitales noires, juste sous la plaque de la rue Bossuet visible ici sur la photo. Elle m'a frappé. Dans mon livre de novembre 2015 La révolution du pape François, pages 208 à 210, j'ai en effet écrit ceci :

<<  ...Le livre de l'Apocalypse contient une allégorie qui prend une résonance nouvelle aujourd'hui... [Suit une citation du chapitre 13, versets 15-17, incluant les cinq lignes du livre évoquées dans l'inscription]. D'où l'auteur de l'Apocalypse tirait-il l'idée d'une marque (charagma en grec) posée sur le corps de "tous" et sans laquelle personne ne pourra participer à la vie économique ? Marque encodée d'un "chiffre", comme les puces de radio-identification que des entreprises implanteront sur la paume de leurs salariés, deux mille ans plus tard (à l'indignation de protestataires qui crieront au "contrôle total de la planète") ! La coïncidence est troublante. Nous étions prévenus par les exégètes que ce texte de Jean "stigmatise les prétentions sacrilèges de tout pouvoir totalitaire", et que "la forme imagée de la vision reste ouverte aux applications successives que l'actualité suggère..." [1]. Il semble que le livre de l'Apocalypse, conçu vingt siècles avant l'empire du numérique, contienne une allégorie de la persuasion de masse "égarant les habitants de la terre" dans une économie sous l'emprise de la Bête... >>

Pages 132-134 et à propos des nanotechnologies, La révolution du pape François donne quelques détails sur les RFID (puces d'identification  par radio-fréquence) implantées par seringue intradermique : un code-barres greffé sous le peau de salariés et de consommateurs, notamment en Suède et en Australie.

 

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[1]  P. Edouard Cothenet, Le message de l'Apocalypse, Mame-Plon 1995.

Commentaires

GPS

> Pourquoi s’arrêter à la consommation ? La Bête veut qu’on lui mange dans la main.
Aussi, pour faire bonne mesure, il faudrait que la puce intradermique fasse GPS, pour que votre employeur, votre banquier, votre assureur voire Matignon et Beauvau sachent où vous trouver à toute heure du jour et de la nuit.
Par ces temps de terrorisme, qui ne voudrait contribuer ainsi à la sécurité et à la paix des repus de tous les pays. Le citoyen modèle du XXIe siècle sera géolocalisable ou ne sera pas !
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Écrit par : Denis / | 29/05/2016

RÉSONANCES

> Dans ma jeunesse lors des année 80, à l’aumônerie de mon lycée nous avions un aumônier tendance charismatique qui nous avait fait un topo là-dessus entre autre. Le code barre, le chiffre 666 présent dedans, le fait qu'il y avait eu des tests de tatouage laser etc. Mais, à l'époque, j'étais pas trop dans ces "choses" d'autant que cela venait souvent de milieu évangélique US par le biais de certains charismatiques français qui ne m’emballaient pas vraiment.
Mais il est vrai que les progrès technologiques de ces dernières année leur donnent une étrange résonance...

> à Denis : j'ai lu je ne sais plus où que ces puces sont connectées via le smartphone du porteur...
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Écrit par : VF / | 29/05/2016

GRATUITÉ CONTRE CONSUMÉRISME LIBÉRAL

> En lien avec la Fête-Dieu, célébrée ce dimanche et qui nous invite en profondeur au cœur à Cœur avec Jésus tout au long de la semaine (fête du Sacré-Cœur, vendredi, du Cœur immaculé de Marie, samedi), je note ces paroles de François évoquant l’Eucharistie dominicale dans « Laudato Si » (fil de discussion qui précède celui-ci):
« Nous sommes appelés à inclure dans notre agir une dimension réceptive et gratuite », dit le pape.
Que sera la gratuité de notre agir quand notre corps sera prostitué à l’idéologie consumériste et libérale, jusqu'à la borne de la place de parking en face de l’église (payée automatiquement par ma puce intradermique) ?
Pourvu que notre curé geek ne se laisse pas tenter… (c’est vrai : la Bête pourrait l’aider à récolter le denier du culte, moyennant un pourcentage). Déjà la feuille paroissiale de ce dimanche m’inquiète un peu. Un retraité et ancien cadre sup’ de ma paroisse y exalte le paroissien à l’engagement pour le suivi bénévole des chantiers sur les bâtiments paroissiaux. Et de conclure : « Rémunération… une place privilégiée au paradis ». Tout s’achète, même le paradis ? (bon, OK, c’était de l’humour…).
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Écrit par : Denis / | 29/05/2016

LE NOMBRE CONTRE LE NOM

> Toujours la guerre du Nom (divin) et du Nombre (de la Bête). Le numérique pour tous, c'est Auschwitz universalisé : tous tatoués... d'une adresse IP, aussi... Tous transcodés en 1 et en 0... Le premier ordinateur fabriqué par Jobs et son collaborateur, dans les 70's, était vendu 666 dollars, arborant fièrement sa pomme croquée : pour eux, l'informatique était l'arbre de la connaissance du bien (1) et du mal (0).
Pour se désintoxiquer (moi le premier) :
http://www.lechappee.org/la-face-cachee-du-numerique
http://www.lechappee.org/l-emprise-numerique-0
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Écrit par : Alex / | 29/05/2016

PAS 200 : 2000 !

> coquille dans le texte (en gras) : la bible a été écrite il y a 2000 ans, pas 200 (manque un "0")
(-;

bergil


[ PP à B. - Oups. ]

réponse au commentaire

Écrit par : bergil / | 30/05/2016

Les commentaires sont fermés.