Catholiques français en marche avec le pape François (1)

...que fait-on maintenant ?

 

Certains médias commentent Noël en rabâchant des poncifs. Ainsi « l'enquête » de Libération, deux jours avant le 25 décembre : elle veut faire croire au « ralliement de l'électorat catho à l'extrême droite ». Pour atteindre cet objectif, l'enquête zappe les trois quarts de la réalité : c'est-à-dire l'adhésion chaleureuse des catholiques français à la ligne socio-écolo-économique du pape François, qui ne présente aucun point commun avec les leitmotive de Mme Marion Maréchal... dont la présence cet été, parmi les politiciens invités à débattre à la Sainte-Baume, est le seul élément retenu par l'enquête de Libé.

L'article « oublie » de dire que ce matin-là, Mme Maréchal (et l'autre libéral invité, Hervé Mariton) ont passé un mauvais quart d'heure sous les questions d'un organisateur catholique local : à tel point que l'un des deux politiciens a fini par crier au « procès vietminh » ! Ce moment-clé n'a pas retenu l'attention des journalistes (venus plus nombreux que le public) ; il donnait pourtant son vrai sens à la comparution de politiciens dans un débat catholique. Mais la consigne des journalistes était d'accréditer l'idée d'une complaisance des diocèses avec les dogmes libéraux et l'écolophobie du duo Maréchal-Mariton : et, pour cela, de déformer et surgonfler la petite affaire de la Sainte-Baume, tenue devant cinquante personnes dont quinze accompagnateurs de Mme Maréchal. *

Dans la rétrospective de Libération (ou dans Le Monde, dans Le Figaro ou dans tel album censé fournir un tableau du catholicisme hexagonal aujourd'hui), on cherche en vain une allusion à d'autres événements – combien plus significatifs – qui ont mobilisé une part croissante du public catholique français depuis un an.

Par exemple : juste au même moment que la demi-journée de la Saint-Baume, il y a eu les trois jours spectaculaires  des Assises chrétiennes de l'écologie à Saint-Etienne, qui ont rassemblé plus de deux mille personnes, venues de 65 départements ! Pas un mot dans les journaux. Ni aux journaux radio-télé.

Pas un mot non plus sur le colloque-événement de la CEF à Paris sur l'écologie, en novembre 2014. Ni sur les innombrables remue-méninges paroissiaux autour de Laudato Si'. Presque rien sur la mobilisation des diocèses autour de la COP 21. Etc...

D'où ma question au peuple des catholiques qui marchent avec leur Eglise : combien de temps allons-nous laisser l'alliance des médias et de l'ultra-droite (sous masque « catholique ») donner une fausse image du catholicisme français ?

Contrairement à ce que veut croire Libération, ces catholiques en marche ne se sentent ni « fatigués », ni « inquiets », ni « un peu seuls » : ils arpentent les régions, ils créent des réseaux, ils rencontrent des foules de gens motivés, pour de vifs débats menés tard dans la nuit ; ils ont des discussions fructueuses avec les pasteurs diocésains ! Beaucoup de catholiques français sont en train de se libérer du libéralisme et des poncifs qu'il véhicule... La masse critique à laquelle fait allusion Laudato Si' est quasiment réunie.

L'heure vient de dissiper l'enfumage et de rétablir une vision claire du paysage catholique hexagonal : clarté indispensable à l'évangélisation que François proclamait à la messe de minuit.

Alors que FAIT-ON ?

que fait-on MAINTENANT ?

 

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* Sous cet angle, mes confrères auront une surprise toulonnaise d'ici peu. La passeront-ils sous silence elle aussi ?

 

 ► Prochaine note : le débat interreligieux de France Culture, rediffusé ce matin à l'aube...