25/11/2015
Il y a 750 ans, saint Thomas d'Aquin et la "Somme"
Un colloque de deux jours au Saulchoir (Paris) :
IL Y A 750 ANS THOMAS D’AQUIN ENTREPRENAIT
LA SOMME DE THÉOLOGIE
À la fin de l’année 1265, Thomas d’Aquin, enseignant alors au couvent de Sainte-Sabine de Rome, décidait d’entreprendre la rédaction d’une Somme de théologie.
Ce sept-cent-cinquantenaire est l’occasion de notre colloque : coïncidant presque avec le huitième centenaire de la fondation de l’Ordre des Dominicains, en 1216, le « Comité du VIIIe centenaire » participe à son organisation.
L’anniversaire des débuts de la Somme est inscrit aux Commémorations nationales 2015, du Ministère de la culture et de la communication (Paris, Éd. du Patrimoine, 2015, p. 122-125).
Dans les cinquante ans qui séparent la fondation de l’Ordre des débuts de la Somme de Thomas, plusieurs autres sommes avaient été écrites par des frères dominicains, pour servir à la formation théologique et pastorale dans les couvents. Ces ouvrages, cependant, ne s’inscrivaient pas dans un programme théologique organisé, mais ils répondaient plutôt aux urgences pastorales de frères prêcheurs et confesseurs. Le maître de l’Ordre, Humbert de Romans, se fait l’interprète du mécontentement des frères de devoir étudier sur ce genre de sommes.
Thomas d’Aquin, après avoir enseigné cinq ans comme lector au couvent d’Orvieto (1261-1265), où il a pu constater les besoins de ses frères et d’autres auditeurs, y compris laïcs, cherche à répondre aux difficultés de ses étudiants par sa Somme. Celle-ci n’est pas destinée à la formation initiale des frères, qui doit se faire sur la Bible et sur les Sentences du Lombard, mais plutôt à la formation continue qui doit être assurée dans chaque couvent, selon les Constitutions de l’Ordre.
Le colloque consacré à la Somme les 3 et 4 décembre 2015, part de la considération de cette finalité de l’ouvrage, clairement exprimée dans son prologue général. Mais il vise aussi un autre but : offrir aux lecteurs de langue française une publication permettant de s’initier à la lecture de l’œuvre, une sorte de companion, qui recueillera les interventions au colloque et aussi quelques articles complémentaires.
Colloque organisé par la « Société thomiste »,
avec le soutien du « Comité du VIIIe centenaire des dominicains »
Contact : editio@commissio-leonina.org
3 et 4 décembre 2015
Le Saulchoir
45 rue de la Glacière – Paris 13e
Jeudi 3 décembre
Après-midi
14h15 Accueil
Adriano Oliva (Commission léonine / CNRS, LEM, Paris)
Laurent Lemoine (Comité du VIIIe Centenaire, Paris)
Présidence : Ruedi Imbach (Université Paris-Sorbonne)
14h30 Wayne Hankey (Dalhousie University, Halifax)
Secundum quod materia patietur :le plan de la Somme de théologie
15h30 Massimiliano Lenzi (Sapienza Università di Roma)
Sur l’exercice thomasien de la philosophie en théologie. Usage et transformation d’Aristote dans la recherche d’une intelligence de la foi
16h15 Pause
16h30 Gilles Emery (Université de Fribourg, Suisse)
Dieu selon son essence et selon la distinction trinitaire. La consideratio de Deo, la perfection des personnes et les fondements de l’agir divin
17h15 Pasquale Porro (Université Paris-Sorbonne)
Un attribut difficile: la toute-puissance de Dieu
18h00 Rupert Mayer (Dominikanerkonvent, Wien)
Dieu créateur. Le principe de l’étant en tant qu’étant
Vendredi 4 décembre
Matin
Présidence : Gilles Emery (Université de Fribourg, Suisse)
9h00 Marta Borgo (Commission léonine, Paris)
L’angélologie de Thomas d’Aquin, du Commentaire des Sentences à la Somme de théologie
9h45 Camille de Belloy (Revue des Sciences philosophiques et théologiques, Paris)
Forme, substance, puissance : l’âme en tension dans le traité sur la nature humaine de la Prima pars
10h30 Pause
10h45 Iacopo Costa (Commission léonine / CNRS, LEM, Paris)
Théologie de la charité et éthique grecque : qu’est-ce que la Secunda pars ?
11h30 Wojciech Giertych (Università Pontificia « Angelicum », Roma / Théologien de la maison pontificale)
L’image de Dieu se dessinant en l’homme. Le traité de la grâce
Après-midi
Présidence : Gilles Berceville (Commission léonine / Institut Catholique de Paris)
14h30 Sylvio de Franceschi (EPHE / CNRS, LEM, Paris)
Les derniers feux de la querelle de auxiliis au reflet de la Somme de théologie. Le Cursus theologiae (1746-1751) du dominicain Charles-René Billuart (1685-1757) face au molinisme
15h15 Ruedi Imbach (Université Paris Sorbonne)
Les droits de la raison : le traité thomasien sur la loi et sa signification philosophique
16h Pause
16h15 Philippe Margelidon (Institut Catholique de Toulouse)
La douleur et la joie du Christ en sa vie et en sa passion
17h00 Jean-Christophe de Nadaï (Commission léonine, Paris)
L’eucharistie : signe et substance sacramentels
17h45 Olivier Boulnois (EPHE / CNRS, LEM, Paris)
Conclusions
19:47 Publié dans Eglises, Histoire, Idées | Lien permanent | Tags : christianisme