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21/11/2015

Le 13 novembre et le malaise dans notre civilisation

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Le stade de Wembley solidaire du drame parisien.

Chez Alain Finkielkraut pour son livre Madame H (Gallimard), Régis Debray s'interroge sur l'Europe post-chrétienne et les effets de la disparition du politique :


« Un récit fantasque qui fournit un mode d'emploi pour sortir de la civilisation sans dégâts. Le narrateur souhaite ainsi remplacer l'espoir sans gaieté par une gaieté sans espérance... » : résumé de Madame H. par les services culture des médias du service public. « Remplacer l'espoir sans gaieté par une gaieté sans espérance » a été l'oeuvre de la société consumériste (qu'on appelle « libérale-libertaire » pour faire joli). Mais devant un drame comme celui du 13 novembre, la gaieté sans espérance montre ses limites.

Une partie des Français ne trouvent comme posture – face à l'agression – qu'un hédonisme bravache, bien caricaturé pour une fois par Charlie Hebdo (« Ils ont les armes, on les emmerde on a le champagne »). Cet hédonisme déguise une panique attirant par ailleurs des nuées de psychothérapeutes. Compréhensible panique : comme le disait Régis Debray ce matin, à l'émission d'Alain Finkielkraut, en se demandant si un Occidental peut avoir brisé « le moule chrétien » sans se retrouver dans le vide... Par « moule chrétien », Debray entend certains effets indirects de la foi, qui persistaient plus ou moins (jusqu'au dernier tiers du XXe siècle) sous la forme, dit-il, de la « répression du nombrilisme et de la méchanceté » : ce « moule chrétien » se confondant ainsi avec ce que Freud appelait « la civilisation » et qui empêche la guerre de tous contre tous. En se « libérant » de ce qu'elles stigmatisaient sous le nom de « judéo-christianisme », les années 68 ont ouvert la voie à la société de marché, celle de la foule solitaire et de la vie absurde : « la jungle (disait ce matin Debray) avec des moments d'émotion et de compassion ». Degré zéro du vivre-ensemble ! Ne mobiliser que l'émotion et la compassion n'est donc pas à la hauteur du nouveau défi. Cela, sur fond d'incompréhension radicale de ce qui se passe... Les radio-trottoir dans les quartiers des attaques de bistrots ont seriné en boucle la même non-idée : « les ennemis de la vie s'attaquent à la joie et au plaisir » ; alors que nos joies et plaisirs sont le cadet des soucis du jihadisme, dont la stratégie est autrement dramatique : il s'agit de provoquer une guerre civile entre les non-musulmans et les musulmans sur le territoire français.

Beaucoup d'autres Français réagissent d'une façon moins lacunaire.  Ils se découvrent patriotes, retrouvent des drapeaux au fond des placards, chantent l'hymne national. Ils sentent une boule au creux de leur estomac en voyant le stade de Wembley illuminé de tricolore et soixante mille Anglais chanter eux aussi la Marseillaise. On lit dans les journaux de spectaculaires conversions à la francité, de la part de figures comme celle du chanteur du groupe Zebda (notre note du 17/11). Des centaines de jeunes Français affluent dans les centres de recrutement de l'armée, à la stupeur des militaires...

Mais l'armée est le bras du politique : et le politique, comme dit Debray, a « disparu » depuis longtemps pour faire place à la société de marché. Sous le choc de l'agression jihadiste il semble se réveiller, tient des discours martiaux, change partiellement de cap en politique étrangère, etc ; il reste néanmoins dans son vide mental et ne trouve à invoquer que les « valeurs de la République », qu'il a tellement modifiées depuis vingt ans que personne ne sait plus en quoi elles se différencient du good business à la Blankfein. Le véritable politique c'est la lucidité, la volonté, la longue durée, au service du bien commun et non d'une utopie : une « petite transcendance en soi », dit Debray – et l'on sait que la société de marché refoule toutes les formes de transcendance.

Face au jihadisme, comme face aux autres défis du monde actuel, nous n'avons d'autre recours que de balayer les utopies fabriquées par le système économique depuis quarante ans et qui nous ont mené là où nous en sommes : une dé-civilisation, un Etat zombi, des foules orphelines. L'utopie de l'individualisme illimité avait étouffé la conscience d'être un peuple ; il aura fallu cent trente morts en une seule soirée pour qu'un grand nombre de Français redécouvrent que nous sommes « des mortels, nés quelque part », et qu'on ne peut pas vivre ensemble « sans partager quelque chose qui nous dépasse » : c'est encore Debray qui disait cela ce matin. Il ajoutait : « j'aime la notion de finitude ». Voilà qui le rapproche des chrétiens.

 

 

12:01 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : 13 novembre 2015

Commentaires

À NOUS CHRÉTIENS

> Un boulevard s'ouvre à nous chrétiens. Allons à la rencontre de nos amis, collègues, des membres de notre famille. Témoignons de notre espérance chrétienne. Et invitons les à des parcours Alpha ou autres initiatives qui montrent que l'Evangile est un Bonne Nouvelle ! Pour cela centrons nous sur le Christ. Mettons de côté la morale janséniste quand nous parlons aux personnes. Ils auront tout loisir après leur rencontre de comprendre ce que le Christ attend d'eux. Au contraire aidons les dans leur vie concrète par nos prières, par des textes de l'Evangile qui les touchent ou simplement par notre attitude aimante.
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Écrit par : Ludovic / | 21/11/2015

FEU DE TOUT BOIS

> Et nous voyons, à chaque attentat djihadiste, notre régime démocratique se renier lui-même, se déliter un peu plus. On parle beaucoup de la République, de ses valeurs, on agite le drapeau français, on se grise de slogans guerriers; mais les libertés fondamentales, elles, n'enthousiasment plus grand monde.
Les morts servent; grâce à eux, nos politiciens peuvent voter des lois liberticides à la quasi unanimité. Ces gens-là ne sont même pas capables de respecter les morts. Ils font feu de tout bois.
La faiblesse politique dans un marché global néolibéral s'accommode très bien, en fin de compte, de la mise en place d'un Etat sécuritaire. D'un "Etat profond", diraient certains.
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Écrit par : Blaise / | 21/11/2015

ERREUR ?

> Finkelkraut est l'un des rares intellectuels français a avoir retrouvé une certaine lucidité , ce qui lui a valu l'opprobre de la caste des biens pensants.
Une petite précision cependant , le nombre d'assassinats en une soirée en France n'a pas été de 130 mais d'environ 730. Mais comme 600 victimes sont des tout petits sans papiers assassinés légalement à l'abri des regards, ça passe inaperçu. Cherchons l'erreur sur la maladie de notre civilisation.
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Écrit par : Patrick S. / | 21/11/2015

@ Patrick S.

> Si par « intellectuel », il faut entendre : un homme capable de construire des raisonnements, de penser de manière rationnelle, alors Finkielkraut n’est certainement pas un intellectuel ; c’est d’abord un homme de la génération Télé, partie prenante de la médiasphère ; c’est un émotif qui réagit avec ses tripes, en regardant la Télé.
Quant à la bien-pensance, Finkelkraut est lui-même représentatif d’une certaine doxa, parmi d’autres. Car il n’existe pas une bien-pensance unique (ce qui serait un peu trop rassurant), mais plusieurs – chacune a ses chapelles et ses desservants.
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Écrit par : Blaise / | 22/11/2015

GUERRE CIVILE ?

> Je crois que l'on peut objectivement le dire : nous sommes dans une situation de pré-guerre civile.
En quelques heures, notre société hors sol, "virtualisante", hédoniste et vautrée dans sa médiocrité, s'est, dans une certaine mesure, effondrée. Pour ne rien vous cacher, j'ai peur, très peur, mais je suis en même temps... soulagé. Un peu, peut-être, comme quelqu'un qui craint le cancer, qui sait que, en raison de son mode de vie, du stress, de ce qu'il b..ffe, il a toutes les chances de l'avoir et à qui l'on dit, au final...qu'il l'a. Qu'il n'a plus à avoir peur...qu'il lui reste simplement à affronter la situation, à souffrir et, au bout du bout, peut-être, à en mourir.
Comme l'a très bien dit Aldo Stérone : la seule façon de s'en sortir, c'est "d'assécher le marécage idéologique de l'islamisme".
Pour nous, chrétiens : c'est évangéliser, point barre !
Je nous souhaite à tous le même courage, pour parler de Jésus à nos concitoyens musulmans, que celui dont a fait preuve (enfin je trouve, moi je n'aurais jamais osé ! ) cette grande dame qu'est France Guillain pour parler du naturisme à des femmes musulmanes voilées. Très simplement (c'est à 6 minutes environ) :
http://www.naturisme-tv.com/fr/chaine/natmag/natmag,janvier,2015/04_coup_de_projecteur_france_guillain_la_jenny_gironde.php
Nous avons un boulevard pour annoncer le Christ. Mais j'ai peur qu'il soit déjà trop tard: je ne sais pas si ce qui se dit dans les médias actuellement sur le sujet reflète la réalité, mais les agressions de personnes musulmanes semblent se multiplier...Exactement ce que recherchaient ces ...(je préfère ne pas utiliser de qualificatif) de djihadistes.
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Écrit par : Feld / | 22/11/2015

ESPÉRER

> Lire les signes des temps, ce n'est pas voir l'effondrement partout et proclamer la fin du monde, pardon, des temps, pardon, l'Apocalypse, bref, cela tous le voient, les non-chrétiens avec la lucidité de qui n'a pas l'Espérance.
Non, en ce moment ce dont le monde a plus besoin que jamais c'est justement d'espérer. Il nous faut donc commencer par cultiver en nous cette vertu, et non pas hors-sol, dans la croyance en un Au-delà qui chante, mais ici et maintenant.
Pour ce qui est du Bataclan, le groupe Eagles of death Metal vient de témoigner de ce qu'il a vécu, et voici notamment ce qu'ils disent: s'il y a eu autant de morts, c'est que les gens voulaient rester avec leurs amis dans la salle.
Dites-moi amis en Jésus, qui d'entre-vous est prêt à renoncer à la fuite, pourtant instinctive en mode survie, pour rester auprès de ses amis jusqu'à la mort?
Le sang des Martyrs de l'Amitié, voilà ce qui, par-delà toutes nos différences culturelles, peut devenir semence d'une civilisation de l'amour authentique.
Autre signe d'Espérance: ce mouvement qui tend à reconnaître, peut-être avec maladresse, tout le monde n'a pas la chance d'avoir été nourri au lait de la scolastique thomiste, une dignité aux animaux (nous nous sommes, nous catholiques autrement bien accommodés de l'hérésie cartésienne qui consiste à les regarder comme simples automates dénués de sensibilité).
Cher Nicolas, si la prise de conscience de la dignité de nos frères animaux, dont le Pape François nous rappelle qu'eux aussi sont concernés par le Salut, devenait chemin pour ouvrir les intelligences et les coeurs à l'éminente dignité du petit homme?
A nous d'accompagner nos concitoyens en grande souffrance, en grande recherche, pour les ouvrir à cette Espérance qui n'est pas nôtre au sens d'une propriété privée, mais dont nous sommes dépositaires pour le monde!
Plus que jamais, quand le mal se déchaîne, nous avons à être des contemplatifs de la beauté divine gravée en chaque être humain, des adorateurs du Dieu présent en chacun de nos contemporains, sa grâce au coeur de notre Histoire, et à louer le Seigneur pour ses merveilles qui constellent non pas seulement nos vies, mais toute vie.
Le déchaînement du mal et du malin n'auront pas raison de notre Espérance: plus le démon répand ses hordes hurlantes, plus pour son désespoir il hâte le moment du Salut, tant notre Dieu est Miséricorde.
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Écrit par : Anne Josnin / | 23/11/2015

FINKIELKRAUT

> Le combat de Finkielkraut pour la laïcité et ses liens avec Caroline Fourest font qu'il n'est pas toujours en odeur de sainteté auprès des catholiques. On peut ne pas être d'accord avec lui, mais il n'a rien à voir avec Eric Zemmour par exemple. Qu'il tente d'utiliser les médias pour exprimer son point de vue est incontestable. Qu'il soit simplement dans l'irrationnel et l'émotion est faux. Il est plutôt posé face à ses interlocuteurs les plus hostiles. Il est traité avec une malhonnêteté et une violence inouïe (la tribune de Badiou vaut son pesant de cacahuètes).
Par ailleurs, il s'est gardé de réagir à chaud aux événements, et a, il est vrai, rappelé ses analyses antérieures - que les faits ont sinon confirmées du moins non infirmées.
"L'Identité malheureuse" est un bon livre que l'on peut recommander, et qui est loin d'être le torchon qu'on a dit. Ses arguments méritent qu'on s'y penchent - éventuellement pour les réfuter.
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Écrit par : Maud / | 23/11/2015

À ÉCOUTER

> merci PP pour le post, l'entretien est vraiment très riche, à écouter !
http://www.franceculture.fr/emission-repliques-l-adieu-a-l-histoire-2015-11-21
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Écrit par : Tangui / | 23/11/2015

@ Maud

> C'est vrai : certaines positions de Finkelkraut me sont tout bonnement antipathiques. Par exemple lorsqu'il parle des immigrés (qu'il aimerait noyés), des musulmans, de l'école, de la bande dessinée, du rap.
Mais je lui reproche d'abord son type de raisonnement, profondément anti-intellectuel, et qui consiste à partir d'un cas isolé pour accéder au général. Et non pas l'inverse. Il pense comme la Télé, rubrique actualités.
La différence avec Fourest et Zemmour , qui eux aussi sont représentatifs de la galaxie identitaire, c'est que ces derniers manquent de sincérité dans leurs engagements.
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Écrit par : Blaise / | 23/11/2015

@ Maud

> J'ajouterai que la laïcité version Finkelkraut n'est pas ma laïcité; elle n'est pas non plus la laïcité de la République Française - la laïcité "qui nous gouverne". Et il vaudrait mieux l'appeler une néo- ou une post-laïcité, plutôt sectaire. Que les Français ne partagent pas des opinions identiques, qu'ils vivent différemment (mais pas tant que ça), il ne le supporte pas. C'était pourtant ça la laïcité : permettre la coexistence pacifique et la collaboration des citoyens par-delà ce qui les divise.
Agitez un voile devant son museau, de préférence dans une école, il ne peut s'empêcher de charger! Faire toute une histoire pour un simple morceau de tissu... Pourquoi? parce que pour lui c'est le signe visible de l'Autre, de l'Etranger qui viendrait subvertir l'identité nationale française.
Son identitarisme néo-républicain et néo-laïc est fort peu chrétien, je le concède. Mais il fait pourtant des ravages dans les milieux catholiques du 16e ardt, de Neuilly-sur-Seine, de Versailles.
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Écrit par : Blaise / | 23/11/2015

LAÏCITÉ ?

> La laïcité selon certain est le rempart contre les dérives religieuses. Mais quelles sont les valeurs de la laïcité ? celles hérités du christianisme, mais sans la transcendance.
C'est à dire l'eau coupée de sa source. Et il n'est point besoin d'être grand philosophe ou grand scientifique pour savoir qu'une eau stagnante ne demeure pas saine éternellement ...
Venez à moi vous qui avez soif, ...
Là où le Christ propose une eau source de vie, la laïcité propose une eau aseptisée sans goût et sans saveur et qui avec le temps se dénature.
Depuis le fameux siècle des lumières les atrocités n'ont jamais cesser de croître. Nous célébrons crânement 70 ans sans guerres en Europe (ce qui d'ailleurs est faux) mais en vérité nous (les occidentaux) en créons partout sur la planète. Depuis 1971 (fin de la convertibilité du dollar et depuis tentative de faire décrocher toues les monnaies de l'or) la planète est en guerre, Mammon étend son emprise. Je serai curieux de connaître le chiffre d'affaire mondial (on en revient aux sacros saints PIB) dû directement (armes) ou indirectement (recherche, dépenses
secours, reconstructions, média...) aux guerres ?
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Écrit par : franz / | 25/11/2015

LA RÉPUBLIQUE, PAS LA SOCIÉTÉ

> A vrai dire, on dit dans la constitution de 1958 que "la république est laïque".
A aucun moment, on ne dit que la France /la société française doit l'être.
On ne parle que du mode de gouvernement.
Mais la confusion "république" / "France" a entraîné cette vision erronée. Au point de parler de "laïcité", mot inconnu dans les textes constitutionnels.
Que la république soit "laïque" n'entraîne donc pas du tout que la république organise ou garantisse une pseudo-laïcité de la société, ce serait contraire à la Déclaration universelle des Droits de l'Homme article 18 :
"toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites. "
Article 2 alinéa 1 :
"Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment
de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion,d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. "
La France n'est pas un pays où seuls l'athéisme, l'agnosticisme, les idéologies et les opinions profanes peuvent s'exprimer.
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Écrit par : E Levavasseur / | 25/11/2015

RÉGIS DEBRAY, BERNARD MARIS

> Regis Debray résume brillamment cette "société du tout à l'égo", cette société du "Je consomme donc je suis"... lors d'un échange avec Bernard Maris avant la poussé djihadiste de 2015 :

"....Une nation absorbée par l’économie, loin de décourager le fanatisme et la violence, les provoque, parce qu’un désert moral appelle des consolations du coté de l’extrême. Une société sans rites et sans credo ne propose en guise d’accomplissement que la course au fric et le chacun pour soi. C’est tout cadeau pour le fanatisme et l’obscurantisme..."
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Écrit par : Tangui / | 25/11/2015

OLDREAM

> J'ai écouté ce matin quelques minutes du "Grand témoin", sur RND :
http://radionotredame.net/emission/le-grand-temoin/25-11-2015/
"OLDREAM alias Ludovic, policier et rappeur, islamiste repenti" : un certain nombre de choses entendues de lui m'ont interpellé, voire bouleversé...
De mémoire :
"Ce dont les gens ont besoin, ce n'est pas d'une religion, mais d'une communion avec le Christ"
"Nous n'assistons pas à une radicalisation de l'Islam, mais à une islamisation du radicalisme" (sous entendu : cet "Islam" n'est qu'un nouveau visage du nihilisme contemporain, et de la violence qu'il engendre...)
"Quand j'étais musulman, je connaissais 20 sourates" (NDR : dans le Coran, il y en a 114) "Ce n'était pas grand-chose, mais c'était bien plus que ce que connaissaient la plupart des autres musulmans autour de moi"
Oui, frères et soeurs, nous avons un boulevard devant nous ! Supplions l'Esprit (en gueulant comme des ânes, s'il le faut ! ) de nous éclairer, de nous guider et... de nous faire faire le grand saut dans le vide, si tel est Son désir pour nous.
A ceux de ma génération qui auraient peur (moi le premier...) de l'inconnu, de l'incompréhension et surtout ...de la mort, je dis : avec tout ce que l'on vous a fait ingurgiter depuis votre enfance, avec le bain d'ondes dont vous êtres enveloppés, que vous le vouliez ou non, avec le stress induit par un mode de vie souvent absurde et mortifère, pensez-vous sérieusement que vous auriez une chance d'atteindre l'âge de 80 ou 90 ans ?
Et que vaut-il mieux ? Mourir pour le Christ, comme un homme ? Ou mourir d'un AVC ou d'un cancer foudroyant, à 45 ou 50 ans, au service du système capitaliste, comme une machine qu'on aura poussée au-delà de ses limites ?
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Écrit par : Feld / | 25/11/2015

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