07/09/2015
"Changer notre regard et notre discours sur les migrants"
Déclaration des évêques français en réponse à l'appel du pape :
Communiqué de presse
Paris, lundi 7 septembre 2015
Le conseil permanent de la Conférence des évêques de France reçoit avec joie et relaie l’appel du pape François à l’accueil de familles de migrants. Cet appel nous stimule tous et nous invite à continuer, voire à accroître nos actions vis-à-vis des réfugiés.
L’invitation du Pape François rappelle à tous que l’ampleur de l’afflux de réfugiés en Europe est inédite et durable.
Depuis de nombreuses années, des diocèses, des paroisses, des communautés religieuses, des monastères, des sanctuaires et des associations œuvrent déjà auprès des réfugiés. Cette expérience acquise met en lumière les besoins de compétences spécifiques, de moyens et de temps nécessaires pour la mise en place d’un véritable accueil et d’un accompagnement digne.
Depuis longtemps déjà, l’accueil des migrants est rendu très difficile par manque de moyens. Les obstacles et les lenteurs d’ordre administratif sont nombreux, l’accès au logement et au travail est très difficile.
Ainsi, pour entrer dans cette nécessaire nouvelle dynamique, la question des moyens doit être reposée à frais nouveaux. C’est l’économie même de notre société qui est remise en cause. Les schémas actuels, inadaptés, doivent être révisés.
C’est pourquoi, le seul appel à l’initiative privée ne saura suffire à résoudre la question des migrants. Il est nécessaire de s’engager dans des actions en véritable partenariat impliquant les forces vives de notre communauté nationale : Etat, collectivités locales, associations…
Comme il a déjà pu le faire, le conseil permanent rappelle par ailleurs l’importance de se préoccuper des causes de ces migrations. La communauté internationale, l’Europe, les gouvernements, ne peuvent ignorer la situation politique et économique des pays d’origine ou encore le rôle des filières qui exploitent la misère humaine.
Par son appel enfin, le pape François nous invite à changer notre regard et notre discours sur les migrants. Il nous faut cesser de considérer ces personnes comme des agresseurs dont on doit avoir peur. Migrants économiques ou politiques, il n’est pas acceptable de faire un tri qui viserait à en accueillir certains seulement.
Ces personnes ne viennent pas dans un esprit de conquête mais de fuite et de survie.
Tous peuvent participer à l’action commune, nous invitons chacun à s’engager à sa mesure.
L’invitation du Pape François rappelle à tous que l’ampleur de l’afflux de réfugiés en Europe est inédite et durable.
Depuis de nombreuses années, des diocèses, des paroisses, des communautés religieuses, des monastères, des sanctuaires et des associations œuvrent déjà auprès des réfugiés. Cette expérience acquise met en lumière les besoins de compétences spécifiques, de moyens et de temps nécessaires pour la mise en place d’un véritable accueil et d’un accompagnement digne.
Depuis longtemps déjà, l’accueil des migrants est rendu très difficile par manque de moyens. Les obstacles et les lenteurs d’ordre administratif sont nombreux, l’accès au logement et au travail est très difficile.
Ainsi, pour entrer dans cette nécessaire nouvelle dynamique, la question des moyens doit être reposée à frais nouveaux. C’est l’économie même de notre société qui est remise en cause. Les schémas actuels, inadaptés, doivent être révisés.
C’est pourquoi, le seul appel à l’initiative privée ne saura suffire à résoudre la question des migrants. Il est nécessaire de s’engager dans des actions en véritable partenariat impliquant les forces vives de notre communauté nationale : Etat, collectivités locales, associations…
Comme il a déjà pu le faire, le conseil permanent rappelle par ailleurs l’importance de se préoccuper des causes de ces migrations. La communauté internationale, l’Europe, les gouvernements, ne peuvent ignorer la situation politique et économique des pays d’origine ou encore le rôle des filières qui exploitent la misère humaine.
Par son appel enfin, le pape François nous invite à changer notre regard et notre discours sur les migrants. Il nous faut cesser de considérer ces personnes comme des agresseurs dont on doit avoir peur. Migrants économiques ou politiques, il n’est pas acceptable de faire un tri qui viserait à en accueillir certains seulement.
Ces personnes ne viennent pas dans un esprit de conquête mais de fuite et de survie.
Tous peuvent participer à l’action commune, nous invitons chacun à s’engager à sa mesure.
Le conseil permanent de la Conférence des évêques de France :
Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, Président de la CEF.
Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier, vice-président de la CEF.
Mgr Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis, vice-président de la CEF.
S.Ém. le Card. André Vingt-Trois, archevêque de Paris.
Mgr Jean-Claude Boulanger, évêque de Bayeux.
Mgr François Fonlupt, évêque de Rodez.
Mgr Hubert Herbreteau, évêque d’Agen.
Mgr Jean-Paul James, évêque de Nantes.
Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise.
Mgr Benoît Rivière, évêque d’Autun.
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