Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/05/2015

Un intellectuel catholique américain face au big business

maxresdefault.jpg

 ...big business qui vient d'obliger l'Indiana (sous peine de "boycott économique") à renoncer à une loi votée – permettant l'objection de conscience de commerçants chrétiens :


indiana,mariage gay

  

Le Sénat de l'Indiana avait voté, en mars, une loi (le « bill 101 » ou RFRA) autorisant les individus et les sociétés commerciales à invoquer en justice la liberté de conviction religieuse. Cette loi avait été aussitôt attaquée – dans tous les Etats-Unis – comme « dirigée contre le LGBT » : elle permettait en effet à des fleuristes ou des pâtissiers chrétiens de ne pas accepter de commandes pour des mariages homosexuels. La campagne de protestation est très vite devenue une campagne de boycott économique de l'Indiana par les grandes firmes américaines : d'où la capitulation du gouverneur et des sénateurs, et l'introduction (le 2 avril) d'amendements excluant la « sexual orientation » et la « gender identity » de l'application de la loi 101, ainsi vidée de son efficacité. Fureur immédiate de la « droite religieuse » républicaine ! Mais fureur vaine : car elle refuse de voir que le coup est venu du big business, qui a forcé les politiques à capituler. La droite religieuse, là-bas comme en France, est persuadée que le big business est le Camp du Bien (face aux démons rouges de la « dictature socialiste ») ; la droite religieuse est incapable d'admettre, et même de voir, que le big business est le moteur des nouvelles moeurs, qui sont pour lui un filon de nouveaux marchés. Comme dit Péguy dans Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc : Seigneur, délivrez-nous des imbéciles.

Un conservateur au seul sens acceptable du terme, est un défenseur des fondamentaux de la condition humaine. Il ne peut pas être un libéral, puisque le libéralisme fait marché de tout : ce qui disloque la condition humaine, comme on le voit aujourd'hui avec – par exemple – la GPA.

Un libéral conservateur est donc un schizophrène : il  déplore les effets d'un système économique qu'il approuve. Dieu s'est toujours « ri » de cette attitude, affirmait Bossuet...

Elle fait rire aussi le remarquable Patrick J. Deneen, universitaire catholique américain, qui est, lui, un conservateur au seul vrai sens du terme. Sur le site de la revue First Things*, il explique le rôle du big business dans l'affaire d'Indiana. Extraits :

  

 

L'élite du pouvoir

 

<< [Les promoteurs républicains de la loi 101] ont dû le constater : ce qui leur a coûté cher n'est pas l'opposition des activistes gays, mais celle de grandes firmes comme Apple, Walmart, Angie's List, et d'organisations comme la NCAA [programmes sportifs des grandes écoles et universités], qui sont parties en guerre contre la loi et ont annoncé un boycott de l'Indiana. S'il n'y avait eu que les activistes gays, la victoire serait restée aux républicains contre leurs ennemis habituels... Mais ils ne s'attendaient pas à voir leurs amis habituels – l'Amérique des conseils d'administration – rejoindre l'opposition ; aveuglement stupide de la part de ces républicains, puisqu'une loi identique avait été balayée [ailleurs] l'an dernier par la fureur indignée de l'establishment. 

imagesYVU3SER1.jpg

 Très intéressante est la décision des dirigeants économiques d'intervenir dans une telle controverse. […] Pourquoi mettre le pied dans un débat politique brûlant et rebuter ainsi la moitié de vos clients ? Les firmes existent pour faire de l'argent, pas pour promouvoir des causes politiques et sociétales. Sauf (bien entendu) les causes qui aident à faire de l'argent...

Et c'est précisément la question. La décision prise par Apple, Walmart, Eli Lilly, Angie's List etc, est une décision de business : et même, une décision de marketing ! Intervenir** contre la loi 101 de l'Indiana a été l'une des coups de marketing les plus pertinents décisions depuis les Reese's Pieces*** d'E.T. : la décision de boycotter l'Indiana n'a pas été prise parce que c'était politiquement courageux, mais parce que c'était profitable... L'establishment économique pouvait ainsi exprimer son soutien à une norme sociale chic, et cela sans effort, sans coût, sans rien sacrifier pour atteindre l'objectif, avec cet avantage supplémentaire de détourner l'attention du fait que des firmes comme Apple n'ont aucun scrupule à faire de l'argent dans des pays qui oppriment carrément les gays, les femmes et les chrétiens.

 black-friday-boycott-walmart-flag-smiley.jpg

Campagne anti-Walmart à propos de la Chine.

 

[…] Le soutien des grandes firmes a une raison plus profonde. L'idéologie entrepreneuriale d'aujourd'hui a une forte affinité avec les styles de vie définis par la mobilité, la flexibilité éthique, le libéralisme (qu'il soit économique ou sociétal) ; avec une mentalité consumériste dans laquelle le « choix » est la valeur suprême ; et avec une perspective « progressiste » dont les seules certitudes sont le changement rapide et la « destruction créatrice ». Ce qui s'est passé à l'encontre de la loi de l'Indiana montre que les grandes entreprises, alliées aux républicains sur les questions économiques, s'allient aux démocrates sur les questions sociétales. L'Amérique des conseils d'administration est en phase avec la tendance libertarienne de chaque parti. […] Il y a en Amérique aujourd'hui un parti unique, réparti en apparence entre les deux partis théoriques, mais les unifiant en pratique puisqu'il est soutenu par les mêmes élites financières et culturelles.

Cela veut dire qu'aujourd'hui l'élite du pouvoir culturel est entièrement alignée sur l'élite du pouvoir économique, et qu'elles sont prêtes à écraser quiconque sera sur leur route. […] La menace de démolir l'économie de l'Indiana n'a été que l'une des expressions d'un projet que des entreprises comme Apple ou Walmart ont mis en place avec l'aide principalement des républicains (ainsi que des démocrates libéraux), et cela depuis une génération.

 Coca-300x237.jpg

 

Les politiciens et les grandes entreprises ne joignent leurs forces que pour réaliser le changement souhaité par les grandes entreprises, changement qui trop souvent nuit aux travailleurs et profite aux élites de la société. L'Amérique des conseils d'administration est partante pour toute coalition qui favorisera ses intérêts financiers et sa philosophie profonde, aux dépens des Américains qui se trouvent du mauvais côté de l'histoire : spécialement ceux qui vivent dans des endroits comme l'Indiana, à l'écart de l'élite globale.

[…] Les pouvoirs entrepreneuriaux, combinés à l'idéologie globalisante des deux partis, ont propulsé une politique économique qui a vidé le centre industriel de l'Amérique au profit des gisements de main d'oeuvre sous-payée à l'étranger. Ces mêmes pouvoirs entrepreneuriaux, combinés aux démocrates, ont installé la croyance selon laquelle [les classes moyennes de l'Indiana hostiles au mariage gay] étaient la figure du fanatisme et du racisme dans l'Amérique d'aujourd'hui... Cependant, les républicains et les démocrates se disputent les votes [de ces mêmes classes moyennes] : les républicains racolent avec leur « soutien des valeurs familiales » et leur « opposition à l'avortement », et les démocrates brandissent  « l'égalité » et la « justice sociale ». Après quoi, lorsque les jeux sont faits, les partis ne font que ce que les pouvoirs entrepreneuriaux leur font faire (dans chaque camp) : refouler les chrétiens dans les catacombes, et élargir sans cesse l'inégalité qui sépare les « consanguins de Walkerton, Indiana » des Gens Très Eclairés...

11078624_1617148348501239_1743816560_n.jpg

 

[…] Avec l'imprimatur des élites américaines à la rage contre la loi de l'Indiana, l'opposition religieuse au mariage gay est plus que jamais vouée à être traitée par notre société comme l'équivalent d'un crime de haine. Cette attaque contre le « fanatisme », validée par l'élite, ne s'arrêtera pas [là]. Elle s'étendra aux institutions postulant que le mariage est entre un homme et une femme (centres d'enseignement, services d'adoption) ; puis, inéluctablement, aux églises elles-mêmes. La fiction du « fanatisme » n'exige pas moins ; la protection d'une loi comme celle de l'Indiana, ou celle du Premier Amendement, se révèle n'être qu'une barrière de papier en comparaison de la surpuissance des élites financières et culturelles.

[…] Ce que nous avons vu dans l'Indiana [nous a montré] sans masques ceux qui dirigent l'Amérique, et le genre d'Amérique qu'ils installent chaque jour un peu plus. Ce sera une Amérique où les puissants règnent sur les sans-pouvoirs, où les riches font la loi aux pauvres, où les forts sont libérés des vieilles contraintes de la culture et du rang, où l'indifférence libertarienne – envers les questions morales ou les inégalités économiques – s'inscrit dans la structure nationale... Aucune limite reflétée par des normes politiques, sociales ou religieuses ne sera plus permise. >>

  

[ Fin des extraits de l'article de Patrick J. Deneen ]

 

 _______________

* http://www.firstthings.com/article/2015/06/the-power-elite

** « intervenir » : « coming out », écrit Deneen.

*** marque de bonbons au beurre de cacahuète, appréciés d'E.T. dans le film éponyme.

 

 

indiana,mariage gayindiana,mariage gay

 indiana,mariage gay

 

Commentaires

CHEZ NOUS

> Et si on parlait des pressions subies par les professions médicales et paramédicales chez nous ?
______

Écrit par : Pierre Huet / | 15/05/2015

WASHINGTON

> Un combat (tartufferie ?) dont l'issue risque d'être similaire...
"Ce mercredi 13 mai, à Washington, la Chambre des représentants a adopté, à 242 voix contre 184, une loi prévoyant d’interdire l’avortement après 20 semaines de grossesse.
Nommée « Loi de protection de l’enfant non-né et capable de douleur » cette loi a rencontré l’opposition de tous les démocrates, à l’exception de quatre, et l’approbation de tous les républicains, à l’exception de quatre.
Les partisans républicains de ce texte ont expliqué que « cette loi vise à protéger le non-né ». « Nous n’avons pas de plus haute obligation que de parler pour ceux qui ne peuvent pas parler, et de défendre ceux qui sont sans défense » a déclaré John Boehner, président républicain de la Chambre.
Le texte semble avoir peu de chances de devenir une loi « en raison d’une obstruction probable au Sénat et de la possibilité d’un veto présidentiel ».
http://www.genethique.org/fr/etats-unis-la-chambre-des-representants-dit-non-lavortement-tardif-63232.html#.VVYrzmZ4139
______

Écrit par : isabelle / | 15/05/2015

MOYENS

> C'est incroyable : est-ce qu'on oblige un boucher musulman à servir du porc ? Alors pourquoi harceler ainsi les chrétiens ?
Heureusement, les photographes et pâtissiers ont les moyens de contrer cette loi inique.
Pour les photographes : des photos floues et non cadrées (après avoir prévenu qu'on accepte de faire les photos que contraint et forcé, on ne fait jamais de bon travail dans ces conditions).
Pour les pâtissiers : proposer uniquement une très belle pâtisserie représentant un couple (i.e. un homme et une femme) avec l'inscription "honneur au vrai mariage, union féconde et complémentaire d'un homme et d'une femme". Si le client ne veut pas du produit, il est libre, ce n'est pas un refus de vente.
______

Écrit par : Bernadette / | 15/05/2015

SERVITUDES

> "Ces mêmes pouvoirs entrepreneuriaux, combinés aux démocrates, ont installé la croyance selon laquelle [les classes moyennes de l'Indiana hostiles au mariage gay] étaient la figure du fanatisme et du racisme dans l'Amérique d'aujourd'hui..."
Cela nous pousse aussi à nous débarrasser de tout ce qui en nous prête le flanc à une telle critique. Et pour cela, à nous libérer du mariage bourgeois traditionnel, hétérosexuel, dont le mariage homosexuel est l'extension des privilèges aux nouvelles classes bourgeoises.
Qui est plus proche de l'amour du Christ pour son Eglise: un couple de personnes homosexuelles qui pratiquent la charité fraternelle dans la simplicité d'un quotidien non calculé, où chacun cherche à être don pour l'autre, ou un couple de milliardaires au contrat de mariage juteux comme la vente du tableau "Les Femmes d'Alger"?
Si, Dieu merci, les riches parmi les chrétiens ne sont pas la majorité, c'est l'esprit que je réprouve, que l'on a longtemps retrouvé dans toutes les couches sociales, dès lors qu'il y avait un pécule à transmettre. Faire d'un mariage une bonne affaire, et des enfants (de préférence l'enfant unique au XIXè, pour ne pas diviser la fortune familiale) des héritiers.
Pour ma part, je crois qu'être chrétien va jusque là: si nous sommes tous héritiers du Père, c'est aussi pour mieux nous libérer des servitudes héritées, la richesse matérielle n'étant pas la moindre. L'amour authentique est témoignage ébloui que rien n'est mérité, mais que tout est donné, et donné en surabondance. Pour la joie du monde !
______

Écrit par : Anne Josnin / | 16/05/2015

MORALES

> ... pour préciser ma pensée: il s'agit je crois de passer d'une morale de la revendication (celle du jeune homme riche) à une morale de la compassion (la réponse de Jésus).
J'ai, et moi d'abord, droit au bonheur, puisque je fais tout dans les règles,(alors que les autres...): mariage hétérosexuel à l'Eglise, et tout et tout. Pourtant je ne le suis pas. Que me manque-t-il? De stigmatiser davantage ceux qui n'observent pas les commandements?- De te vivre regardé avec amour par le Christ, de cet amour qui enfin te libère des ces esclavages inconscients que sont toutes les richesses du monde, statut social, réputation, fortune, et même bonne conscience.
"Qu'il sera difficile à ceux qui ont des richesses, d'entrer dans le royaume de Dieu!" est pour moi cri de compassion du Christ, qui rejoint le jeune homme riche dans sa tristesse: oh mon ami,toi à l'esprit encombré des soucis de tes richesses, au coeur secrètement vide,ce que tu ne peux entendre, s'il-te-plaît lis-le dans mon regard: si tu savais le don de Dieu !
______

Écrit par : Anne Josnin | 16/05/2015

suite et fin ;-)

> Cette morale de la compassion, voilà je crois ce que nous pouvons proposer au monde, que ni l'Islam ni la société libérale ne peuvent offrir, toutes deux engluées dans la morale de la revendication stigmatisante.
______

Écrit par : Anne Josnin / | 16/05/2015

"CONSERVATEURS" ?

> Un autre site intéressant à lire (celui où Deenen publia le premier article que ce blog reproduisit de lui): www.theamericanconservative.com.
Des conservateurs au sens "classique" du terme, opposés au big business, défenseurs d'une économie locale et très méfiants face à l'impérialisme US en général.
Accessoirement, j'ai découvert en lisant ce site, que le mouvement libertarien (qui n'est pas la tendance du site) est plus complexe et nuancé que l'idée qu'on peut s'en faire sur base du seul nom (associé ici à l'idée de libéral-libertaire). En fait, sur beaucoup de sujets, ils défendent des idées assez conservatrices: ainsi Rand Paul veut-il taxer plus le big business, est opposé à l'avortement et se profile plutôt comme une "colombe" au sein des Républicains (hélas assez hystériquement faucons dans l'ensemble).
______

Écrit par : Luc2 / | 16/05/2015

FORCES

> Cet article de P. Deneen le montre, argent et conformisme ne vont plus au mariage homme-femme mais au marketing nouvelles mœurs : rapport de forces du monde nouveau. Ne pas le voir et tomber dans le LGBT fait le jeu du business. Pensons à demain. Non à hier.
______

Écrit par : J. Sarda / | 16/05/2015

à J. Sarda

> "argent et conformisme ne vont plus au mariage homme-femme mais au marketing nouvelles mœurs". Toutes les multinationales US (Microsoft etc) sont dans le lobbying LGBT auprès de la Cour suprême de Washington.
En France Vinci est au tableau d'honneur "LGBT entreprises".
Ça gêne certains de l'admettre mais c'est comme ça, "rapport de forces du monde nouveau" comme vous dites.
______

Écrit par : Marsin / | 16/05/2015

> D'accord sur ça. Ne pas noyer le poisson.
______

Écrit par : BL / | 16/05/2015

L'ARGENT

> où est l'argent aujourd'hui : pas là où il était dans les années 1970. Le monde financier de Bergé a remplacé depuis bien longtemps celui de l'UIMM !
______

Écrit par : le balp / | 16/05/2015

> Michelin, R.I.P.
______

Écrit par : BL / | 16/05/2015

> et Fabre vend.
______

Écrit par : BL / | 16/05/2015

MAURIAC EST MORT

> Ni dans la France paysanne ou artisanale de mes grands-parents, dont on m'a parlé, ni dans la France urbaine de ma génération et des suivantes (j'ai 70 ans), les mariages bourgeois de patrimoine n'ont été majoritaires, alors on voit mal ce qui distingue le "mariage bourgeois traditionnel, hétérosexuel" du mariage tout court. A s'acharner contre celui-là, on injurie ceux qui vivent selon celui-ci. Il y a longtemps que Mauriac est mort, ne ressortons pas le fantôme de ce misanthrope de son tombeau. Dieu ait son âme, mais ne cultivons pas ses miasmes.
_____

Écrit par : Pierre Huet / | 16/05/2015

@ Pierre Huet

> Je vais chercher à être plus claire. Je parle de mariage bourgeois, mariage d'intérêt, au sens large et souvent impensé. Quand on "n'envisage" que des gens ayant le même niveau d'étude, de revenu, d'un rang social équivalent, ou encore dont les biens ou aptitudes rendent possible un projet intéressé, quel qu'il soit, on cherche, peut-être sans s'en rendre compte, à faire fructifier un patrimoine que l'on puisse ensuite transmettre. On vit en riche. Et de ce fait on se ferme sans le savoir à celui-là, à celle-là, par essence l'autre, qui pourrait partager mon chemin de vie, être celui, celle auprès de qui, avec qui, je pourrais chaque jour davantage croître dans l'amour. Le mariage chrétien ne peut qu'être désintéressé, don libre contre don libre. Il est aussi radical que le sacerdoce. Aussi fou.
Je ne fais pas du Mauriac,je dis ce que j'observe.
Ces mariages "raisonnables", qui ont permis la prospérité de l'entreprise familiale, modeste ferme ou société cotée, qui ont servi une belle carrière de médecin, notaire, ou maçon, et l'héritier de reprendre le cabinet ou l'atelier; l'intérêt bien compris, à défaut d'amour, assurant la paix entre les membres de la famille,- cette paix d'esclaves dont Montesquieu le libéral fait l'éloge en parlant du commerce entre les pays-; ces mariages-là ne sont pas icônes de l'amour du Christ pour son Eglise.
Et quand on rentre dans l'intimité de ces familles, quand on reçoit les confidences, on découvre souvent qu'il y a des secrets très douloureux, par exemple derrière une maîtresse-femme un amour secret jamais oublié -mais ce n'était pas raisonnable!-, ailleurs des maitresses, des amants, pour oublier la froideur voire le mépris dans l'intimité du couple (cela étant évidemment beaucoup plus raisonnable). Ou pire, des déviances destructrices dont les membres les plus faibles sont victimes baillonnées.
Il n'est d'épousailles que de nos misères transfigurées par la lumière de l'Amour. Le reste, c'est du commerce.
______

Écrit par : Anne Josnin / | 16/05/2015

KERVIEL

> De la collusion business-politique-justice, justement: ledit procès Kerviel fut-il un simulacre, une farce ? http://www.bfmtv.com/societe/affaire-kerviel-l-enquetrice-principale-accuse-la-societe-generale-887675.html
______

Écrit par : Aventin / | 18/05/2015

Les commentaires sont fermés.