L'Eglise ne vit pas d'idées, mais de la vie de Dieu

 

Ἐγώ εἰμι ὁ ποιμὴν ὁ καλός 

"je suis le beau berger"  (le berger parfait) :

 

 

 

► Jean 10, 11-18 

En ce temps-là, Jésus déclara : « Moi, je suis le berger parfait, le vrai berger, qui offre son être pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le berger, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon berger ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul berger. Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

 

► « L'Eglise ne vit pas d'idées [dit l'exégète] : elle vit de l'amour de Dieu et du don de Sa vie. Elle n'est pas un lieu où s'élabore une religion en y accommodant, selon les périodes, tel ou tel point de vue. Elle est le lieu de la vie reçue du Père et transmise par le Bon Pasteur. Et moi, suis-je une cellule vivante et vivifiante du corps du Christ qu'est l'Eglise ? » L'Eglise n'est pas là pour adopter le point de vue d'un milieu social, même si ce milieu prétend que ses petites opinions** sont « le catholicisme » !

 

► Jean nous dit que le discours du bon berger « inaugure l'Eglise » (Xavier Léon-Dufour). Les bergers dans l'Eglise des origines seront ceux que 1 Pierre 5, 1-3 et Actes 20, 28 appelleront « les anciens ». Leur fonction sera de chercher la brebis égarée (Matthieu 18, 12 ss)... Aujourd'hui les chiffres de la parabole matthéenne sont inversés : il y a 99 brebis égarées contre une seule au bercail, et l'urgence pour le prêtre n'est pas de rester enfermé dans le bercail à « brosser » – dit le pape François – cette seule brebis ! Une autre fonction des bergers sera de veiller face aux « loups » qui dévoieront les chrétiens au nom du catholicisme : «  du milieu de vous, dit Paul, surgiront des hommes qui tiendront des discours pervers pour entraîner les disciples à leur suite... » (Actes 20, 29-30). Aujourd'hui il y a des « catholiques » qui en entraînent d'autres – au nom du catholicisme – dans des idées contraires à l'esprit catholique. Mais nous avons le Berger parfait !

 

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* 1 P 5, 1-3 : « Quant aux anciens en fonction parmi vous, je les exhorte, moi qui suis ancien comme eux et témoin des souffrances du Christ, communiant à la gloire qui va se révéler : soyez les pasteurs du troupeau de Dieu qui se trouve chez vous ; veillez sur lui […] en devenant les modèles du troupeau. »

** le plus souvent contraires à la dynamique de l'Eglise...