France Info en a parlé ce matin. Mais beaucoup de nos médias (sauf L'Equipe, 20 minutes ou MetroNews) sont d'une discrétion remarquable ! Ainsi Yahoo Actu, qui minimise l'affaire en six lignes... Cette aphasie parisienne semble de règle dès qu'il s'agit des milices de Kiev : mais les Bretons, hier soir, ont commencé à comprendre.
► 20 minutes :
<< L'En Avant Guingamp s'attendait à un match tendu, il a malheureusement été servi. […] Les Bretons ont connu une soirée bien difficile, jeudi, à Kiev. Le match a été interrompu à la 78e minute, la faute à un groupe de supporters ukrainiens particulièrement menaçants, qui ont voulu en découdre avec les Français. Ces derniers ont dû quitter le stade. «On a presque forcé les portes pour sortir (...). On a couru très rapidement sans se retourner pendant 500 mètres parce qu'on se demandait si les supporters nous poursuivaient. J'ai fini trempé de sueur», raconte l'un des fans guingampais dans L'Equipe. Des incidents qui ont mis le président de l'EAG hors de lui. «Organiser un match dans ces conditions de sécurité, quand l'intégrité des uns ou des autres n'est pas assurée, c'est catastrophique pour le football. J'ai vu un stade en guerre avec des chiens enragés qui voulaient en découdre, a réagi Bertrand Desplat sur RMC. Ce ne sont pas des supporters, ce sont des miliciens.» Le dirigeant ne veut pas en rester là. «On va contacter l'UEFA pour leur faire un rapport circonstancié, on ne peut absolument pas passer ça sous silence, c'est impossible, a-t-il dit. Moi je n'ai pas vu un match, j'ai vu la guerre. Ce n'est pas le football. » >>
Non, ce n'est pas le football. C'est la célèbre « Kiev pro-européenne » chère à nos journaux (Europa siegt an allen Fronten)... L'UEFA va-t-elle enterrer l'affaire, après coup de fil au Quai d'Orsay ?
► MetroNews :
<< Des violences, dans un contexte local très tendu à cause du conflit avec la Russie, qui ont profondément choqué le dirigeant breton. "Je n'ai pas vu des supporters, j'ai vu une meute, il n'y a pas d'autres mots, avec des gens assoiffés de violence. Ils voulaient en découdre et je crois tuer nos supporters", a notamment confié Bertrand Desplat à France Info. Encore sous le choc, ce très proche de Noël Le Graët explique encore que ces violences trouvent leurs origines dans les déclarations du président du club ukrainien qui "ont mis de l'huile sur le feu. Quand on dit que c'est toute une nation qui doit gagner un match, on fait d'un match un combat politique et la politique n'a rien à voir dans le sport". Convaincu que l’UEFA n’aurait jamais dû autoriser la tenue de cette rencontre en Ukraine, Desplat s’est tout de même dit “soulagé” qu’il n’y a pas eu de blessés dans ses rangs. >>
Les milieux parisiens se croient engagés aux côtés de la vaillante Kiev dans une croisade de l'Europe contre "le danger russe" (titre à la une du Monde avant-hier). Et voilà que les miliciens de Kiev veulent tuer les supporters de Guingamp...
Autocollant de supporters kiéviens
Commentaires
> Etonnant que Desplat ait dit "miliciens". Le mot juste.
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Écrit par : Le Balp / | 27/02/2015
MÉDIAS
> "le reste des médias (sauf L'Equipe et 20 minutes) est d'une discrétion remarquable...."
Hors sujet, mais pas vraiment, au sujet de la "discrétion remarquable des médias". C'est sans doute une maladie, encore un sujet "discret", mais alors discret au possible :
http://fr.euronews.com/2015/02/25/vienne-impose-aux-musulmans-une-version-autrichienne-de-l-islam/
N'en parlons pas non plus, chut, silence.Pas beau.
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Écrit par : jean / | 27/02/2015
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