16/02/2015
Copenhague : deux questions sur le 14 février
Elles sont pénibles mais nécessaires :
1. Samedi 14 février à Copenhague, que faisait l'ambassadeur de France dans l'espace-bistrot d'un simple centre culturel de quartier, devant moins de quarante personnes et en compagnie de l'Ukrainienne Inna Chevchenko : la chef des très douteuses Femen ? Que M. Zimeray n'ait pas reculé devant cet invraisemblable amalgame entre Femen et Quai d'Orsay (provocation c/ diplomatie) en dit long sur le délabrement mental des pouvoirs publics.
2. Que faisait notre ambassadeur dans ce "débat" confidentiel, organisé en l'honneur du dessinateur suédois Lars Vilks par le comité qui porte son nom ? Auteur du "Mahomet en chien" de 2007, Vilks est certes visé par des terroristes et vit sous protection policière armée (d'où l'échec d'Omar el-Hussein le 14 février). Mais il a participé en septembre 2012, à New York, à une réunion internationale organisée par l'English Defence League : un groupe de provocateurs dont beaucoup de militants ont soutenu le massacreur norvégien Breivik lors de son procès... Vilks donne des dessins anti-musulmans aux sites d'extrême droite suédois. Son galériste à Malmö, Henrik Rönnquist, a tenté de lancer en Suède le mouvement allemand Pegida dont les accointances extrémistes sont notoires..
Inna Chevchenko est issue de la pire extrême droite ouest-ukrainienne. Lars Vilks, qualifié de "type un peu étrange" même par Libération (16/02), a des fréquentations qui semblent se situer à la droite de Gengis Khan. Force est de constater que Laurent Fabius, tellement intransigeant paraît-il sur les Valeurs d'Aujourd'hui, laisse ses représentants s'afficher en pareille compagnie.
Il est vrai que M. Fabius s'est laissé photographier attablé à Kiev avec le leader "social-nationaliste" Oleg Tyagnybok en février 2014...
Le plus simple serait que le gouvernement français publie un aide-mémoire pour nous dire en quels lieux le nauséabond est fréquentable, et en quels lieux il ne l'est pas. (J'ai une idée de la réponse).
23:55 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : politique
Commentaires
UN MYSTÈRE
> Les questions, elles n'ont pas fini d'être pénibles. Ce n'est que le début. Bon courage et merci à ceux qui les posent, avant qu'il ne soit plus possible de les poser à cause de risques majeurs qui imposeront le silence ou la désinformation (pour cette dernière, on y va crescendo).
Triste époque, on n'y comprend rien. L'Eglise évoque le mystère d'iniquité qui est à l'oeuvre dans le monde (mais alors pourquoi, quel est son but ?), c'est peut-être Elle qui a raison : un mystère, tout ce merdier.
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Écrit par : jean / | 16/02/2015
PROMOTIONS
> Le plus terrible est que tout cela est normal (non pas au sens du "normal" de Mou-mou 1er, mais au sens de la norme ; désormais, notre ligne d'horizon a la forme d'une courbe "en cloche"...), pathétiquement normal.
Sur je ne sais plus quelle chaîne d'infos en boucle, deux héros surnageaient : la femen Chevchenko, dont le témoignage audio n'en finissait pas d'être rediffusé, et notre diplomate qui s'était mobilisé au "péril de sa vie" pour "la défense de la liberté d'expression".
Gageons qu'il va faire partie des prochaines promos de décorés. C'est moins bon pour la cote de popularité présidentielle qu'une décoration à titre posthume, mais c'est tout de même une bonne contribution au redressement de la courbe en cloche républicaine.
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Écrit par : Réginald de Coucy / | 16/02/2015
ENFIN
> Merci d'avoir enfin évoqué ce qui me taraude depuis ces derniers attentats, sidérée de voir que pas un seul media ne s'en préoccupe.
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Écrit par : Florence de Baudus / | 17/02/2015
LA RÉPUBLIQUE
> Je ne pense pas qu'il faille nécessairement invoquer un quelconque mystère ; le simple bon-sens devrait suffire. Les "Valeurs" !
1. En juillet 1940, René Cassin tombe à pic pour rédiger le memorandum que de Gaulle doit soumettre à M. Churchill. La conversation s'achève :"Si j'ai bien compris, mon Général, nous sommes l'armée française" -- "Non, Cassin, nous sommes la France"...
2. Que nous sommes loin du parler politique actuel, comme si la France se résumait à la République.
Nous comprenons alors comment l'ambassadeur de la République fréquente des... "milieux divers", et comment le Président se fait l'agent publicitaire d'un hebdomadaire : "Il faut que Charlie-Hebdo continue à paraitre"...
3. Des "Valeurs" de ladite République, la plus imposante, dès les origines, est la Liberté, et la jurisprudence que l'actualité en fait m'autorise à rappeler qu'elle violait la fraternité envers le clergé "non jureur" par le tribunaux de Fouquier-Tinville, tandis qu'elle fondait l'Egalité en raccourcissant les citoyens d'une tête sanguinolente.
4. Aujourd'hui, la Liberté se fait plus pernicieuse en s'étendant à l'"expression" sous toutes ses forms, y comprise celle de calomnier, d'insulter, de provoquer, voire de blasphemer. Ce qui serait déjà une manière de reconnoitre Dieu, si ellle ne s'employait aussi à "raccourcir" les citoyens non seulement par la tête mais aussi par le coeur.
5. Peut-être la République cesserait-elle de s'attirer les foudres des mouvements terroristes si elle se souvenait davantage de l'article 1er de sa Constitution : "La République RESPECTE toutes les croyances"... Peut-être... qui sait ?
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Écrit par : Jean-Claude Alleaume / | 17/02/2015
DÉBRIS DE PENSÉE
> Les débris de la pensée officielle française sont à la remorque de la post-modernité anglo-saxonne.
Or, l'Europe du Nord avec son prolongement etatsunien fut très ambigüe vis à vis du National-Socialisme: intérêts économiques imbriqués, complaisance pour l'eugénisme, mépris des peuples méditerranéens et la Russie, culte de la force et du Progrès...
Il n'est pas anodin que la presse de ces pays ait substitué le terme aseptisé de Nazi à National-Socialiste qui signifiait clairement: transposition à la lutte entre les nations de la méthode révolutionnaire léniniste qu'admirait Hitler.
Aussi les malsaines fréquentations de notre ambassadeur sur fond de russophobie quasi-officielle ne sont-elle pas surprenantes.
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Écrit par : Pierre Huet / | 17/02/2015
MOURIR POUR LARS VILKS ?
> Asa Linderborg, rédactrice en chef du quotidien suédois 'Aftonbladet', désavoue la trop célèbre fausse phrase de Voltaire fastidieusement répétée partout par le politiquement-correct ("je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire").
La journaliste réplique ceci :
"C'est la plus fière mais aussi la plus vide des paroles. Combien de personnes sont sérieusement prêtes à mourir pour une opinion qu'elles jugent odieuse ? Ce serait terrible si l'une des meilleures plumes de Suède sacrifiait son unique vie pour le droit de Lars Vilks de s'en prendre aux musulmans. Moi, je ne le ferais pas."
Bien vu et bien dit.
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Écrit par : Semmelweiss / | 17/02/2015
ZIMERAY, PARRAIN DE CHEVCHENKO
> Pour votre information : c'est François Zimeray, actuel ambassadeur français à Copenhague, qui avait obtenu le visa pour Inna Chevchenko, l'agent provocateur ukrainienne qui venait alors de débarquer à Paris.
A l'époque Zimeray était ambassadeur pour les droits de l'homme, poste bidon.
On aimerait savoir sur l'intervention de qui il avait fait avoir le visa à cette personne plus qu'équivoque.
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Écrit par : trofim / | 17/02/2015
APOCRYPHE
@ Semmelweiss, la trop célèbre phrase de Voltaire est, de plus, apocryphe à ce que j'ai entendu dire. Si je me souviens bien elle est le fruit de l'imagination d'une biographe du début du XXe siècle, qui était voltairophile.
De toute façon, même si Voltaire l'avait vraiment dite, sa conduite véritable aura été tout le contraire, puisqu'il était sans pitié envers ses adversaires (libelles,pamphlets, bras long etc).
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Écrit par : Aurélien Million / | 17/02/2015
QUI
> Mais qui est donc François Zimeray ?
Flash
[ PP à F. - L'ambassadeur. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Flash / | 21/02/2015
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