Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/12/2014

Barrer vraiment la route au business de la GPA ?

 gpa

La proposition Leonetti irrite les libéraux-libertaires : 


 

Obtempérant (évidemment) à l'injonction de la CEDH, le Conseil d'Etat s'apprête à valider la circulaire Taubira qui donne un « droit aux papiers français » aux enfants que leurs parents ont fait faire – illégalement et à l'étranger – par des firmes de GPA. Quant aux élus, la plupart autoriseraient la GPA parce que c'est un business et qu'il faut « débloquer la croissance ». Mais quelques-uns tiennent encore bon. C'est le cas de Jean Leonetti. Le député UMP propose de solidifier la législation anti-GPA en lui ajoutant un contrefort : « Il ne s’agit plus de dissuader, mais de sanctionner. Si on ne frappe qu’au portefeuille, on dira encore que la GPA est réservée aux riches qui peuvent s’acquitter de quelques dizaines de milliers d’euros après en avoir déboursé plus de 100 000 pour la gestation. D’où l’idée de peines de prison, qui font partie de notre arsenal répressif...»  M. Leonetti propose également de frapper les agences qui mettent en relation les couples et les mères porteuses.

On ne peut qu'approuver l'intention de M. Leonetti. Mais : 1. sa proposition n'a aucune chance d'être adoptée par la majorité des députés (déjà gênés d'avoir eu l'air « réactionnaire* » en repoussant le principe de la GPA) ; 2. ce que ferait une loi pourrait être défait par une loi ultérieure ; 3. On peut compter sur le Conseil constitutionnel, outil de l'UE, pour retoquer cette loi si d'aventure elle était votée.

Et la proposition Leonetti, en discussion aujourd'hui à l'Assemblée, fait l'objet ce matin d'un pilonnage libéral :

- « Comment s'en prendre à des agences situées hors de France ? », ironise la députée PS Marie-Anne Chapdelaine... (Magnifique argument, quand on pense que les élus s'apprêtent à valider le futur TAFTA, qui donnera aux firmes privées « situées hors de France » le droit de poursuivre l'Etat français pour « atteinte au free-market » !).

- « La GPA est interdite en France, mais les citoyens sont libres d'aller se faire soigner à l'étranger », déclare Sylvie Mennesson, lobbyiste pro-GPA... (Comme si la GPA était un « soin » : amalgame qui en dit long sur l'asservissement de la médecine au marketing !). (Par ailleurs, la GPA, biotechnologique dans sa mise en oeuvre, est juridique dans ses conséquences : elle concerne la filiation et la nationalité, donc le droit public). (Mais ces considérations feraient bien rire les libéraux : elles ne sont pas enseignées dans les écoles de commerce).

Leonetti ne se laisse pas impressionner : « Quand le droit français veut poursuivre à l'étranger, il le peut, la preuve avec les crimes et délits sexuels », souligne-t-il. Cette comparaison repose sur l'objectivité de la loi (tous les délits ayant en commun d'être... des délits) ; mais l'objectivité de la loi est justement ce que récusent les libéraux**, aux yeux desquels la loi publique n'a plus pour fonction que de valider les pulsions privées.

Laissons le mot de la fin à Leonetti dans la presse de ce matin : «  Le vrai sujet, c’est l’hypocrisie qui consiste à dire, comme Valls, "c’est horrible la GPA" mais de laisser faire. Soit on considère que louer des ventres, c’est grave. Soit on considère que ce n’est pas grave...»

La plus grande partie de la classe politique considère in petto que ce n'est pas grave, et que la seule chose grave serait de résister à l'extension permanente du domaine du marché.

 

__________________ 

* « Réactionnaire » veut dire aujourd'hui : « adversaire de l'artificialisation de la reproduction humaine ». Lire à ce sujet le livre d'Alexis Escudero. (Taper le nom de l'auteur dans la fenêtre rechercher, colonne de droite).

** C'est la logique du libéralisme. Les « libéraux conservateurs » (oxymore) croient pouvoir la ralentir en s'accrochant au frein ; ils sont vaincus d'avance, comme tous les conservateurs au cours de l'histoire. On connaît ce mot d'un prétendant au trône : « conservateur est un mot qui commence mal. » L'espoir est ailleurs que dans les combats de retardement.

 

12:46 Publié dans Idées, Société | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : gpa

Commentaires

"RÉACTIONNAIRE"

> Non. « Réactionnaire » veut dire « antilibéral » dans la bouche des libéraux; de même que pour Mussolini tous ceux qui s'opposaient à son parti étaient qualifiés d'« antifascistes ».

Blaise


[ PP à B.
- Vous ne voyez pas le lien intrinsèque entre libéralisme et industrie biotech ? Il saute aux yeux.
- Saute également aux yeux le déplacement du politique vers le sociétal : d'où le glissement de sens du mot "réactionnaire", qui s'applique désormais à du sociétal. Puisqu'il n'y a plus de débat politique... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Blaise / | 04/12/2014

EFFETS

> Aucune chance d'être adoptée, mais va obliger chaque député à prendre clairement position (si on est contre la GPA il ne faut pas en rester aux seules déclarations mais sanctionner)
... ou à voir quels sont ceux qui donnent priorité aux consignes de leur parti avant leur conscience.
En aparté sur le sujet, NKM n°2 chargée de la ligne politique de l'UMP ça va être un sacré challenge pour Sens Commun que d'arriver à se faire entendre ... (voir les activités familiales)
______

Écrit par : franz / | 04/12/2014

EN ANGLAIS

> Je ne peux m'empêcher de lire...
Et je lis:
"No Maternity Traffic"
De fait, il n'y pas que le mot "conservateur" qui commence mal...
Utiliser la langue même des partisans du libéralisme total pour les, en principe, dénoncer, augure mal de la suite...
Bien sûr, on dira
"pragmatisme", ce qui veut dire "résignation"
Internationalisme
Ce qui doit se comprendre comme "multiculturalisme" à l'anglo-saxonne...
Etc...
Est-ce Dieu, ou le Diable, qui se cache dans ces "détails", si importants pour notre identité ?

Michel Donceel



[ PP à MD - Il y a dans le monde anglophone tout entier des hommes et des femmes qui luttent contre la déshumanisation néolibérale... ]

réponse au commentaire

Écrit par : Michel Donceel / | 04/12/2014

RAPT

> Il faut dénoncer la GPA pour ce qu'elle est : un rapt d'enfant.
On l'habille d'argent et de bons sentiments, mais au final cela revient toujours à voler un enfant à sa mère, celle qui l'a porté - c'est même pire, puisqu'on "l’achète" au marché aux esclaves.
Où sont donc les pourfendeurs des HLPSDNH, les sinistres "heures les plus sombres de notre histoire" ?
______

Écrit par : Olaf / | 04/12/2014

MORDICUS

> Si ! je vois très bien le rapport entre industrie biotech et libéralisme. Mais vous sembliez réduire l’acception de « réactionnaire » (du point de vue des libéraux) à la seule « artificialisation de la reproduction humaine ». Je réagissais simplement à votre formulation, que je trouve maladroite. Par exemple, la légalisation de la prostitution ou d’autres pratiques répréhensibles comme la commercialisation des drogues dures, l’inceste, etc. pour le seul motif qu’elles devraient être axiologiquement neutres, ne relèvent pas de la marchandisation de la reproduction humaine. De façon générale, la société de consommation, la spectacularisation de tout, la conviction délirante que tout dans la vie individuelle, sociale, naturelle pourrait être monnayé n’ont pas attendu l’invention de la gpa pour s’imposer.

Blaise


[ PP à B. - Je ne vois pas pourquoi vous présentez comme si elles me contredisaient des idées que je professe tous les jours ! Mais si vous teniez à donner l'impression d'un désaccord, libre à vous, je ne vous en voudrai pas pour autant. ]

réponse au commentaire

Écrit par : Blaise / | 04/12/2014

GPA

> La GPA a pour elle les libertaires et les économistes. Mais elle a surtout pour elle, dans l'imaginaire collectif, l'idée qu'elle peut constituer un progrès en libérant l'homme des sujétions naturelles. On comprend le problème moral que ça pose, mais on pense que c'est un passage obligé.
Pour aller contre ça, il faudrait abandonner le paradigme issu des Lumières. C'est à la racine même du libéralisme - ce libéralisme qui structure tout aujourd'hui - qu'il faudra s'attaquer.
Jai fait réviser à un élève de CM2 sa leçon d'histoire sur le XVIIIe siècle : en résumé c'est "Les philosophes des Lumières ont sauvé le peuple de l'esclavage du clergé et de la noblesse, ils sont dans le camp des gentils définitivement."
Je n'ai rien contre ces philosophes, sauf quand on en fait les Mahomet d'une nouvelle religion.
Revenir là-dessus sera très dur, autant que de convertir un élu d'EELV à l'écologie humaine ( J'ai lu que l'un d'eux a été le plus farouche adversaire de la proposition Leonetti).
______

Écrit par : Guadet / | 04/12/2014

EMPRISE

> Tant que l'on ne se sera pas libéré, et d'abord dans nos esprits, de l'emprise du pouvoir médical et des lobbies pharmaceutiques qui, depuis le suivi de la grossesse jusqu'au décès, nous maintiennent en relation tutélaire, via le médecin de famille, les spécialistes, les campagnes de vaccination,..., lutter contre la GPA est vain.
Il nous faut une révolution copernicienne, par laquelle nous chassons le scientisme et le cartésianisme qui, du haut de leurs pseudo-certitudes, toujours maintiennent nos esprits en asservissement, bien plus encore que du temps de Molière.
Non que je rejette toute médecine, mais bien la relation que nous entretenons avec elle: de dépendance affective, à ses grand-prêtres, de crédulité à ses doctrines, d'addiction, à ses pilules. Ce que l'esprit de lucre exploite à fond.
Oui, il nous faut travailler à devenir adultes et donc premiers responsables de notre santé et de notre capacité à donner la vie,( et vivre la mort), quand la société nous permet de rester toute notre vie des enfants capricieux et angoissés, cherchant à soulager immédiatement leur douleur sans prendre le temps d'en chercher la cause, à voir leurs désirs immédiatement exaucés sans prendre le temps de travailler dessus.
Il parait que Jean-Paul II donnait du fil à retordre à ses médecins, voulant décider de lui-même pour ses traitements et thérapies. Quand nous avons été dressés à nous soumettre docilement au corps médical, qui prend soin de nous et devance nos désirs cachés. Il est temps de tourner le dos à ces relations infantilisantes. La GPA est là pour répondre à des désirs d'enfants riches qui ne supportent pas la frustration, et sont capables de s'en rendre vraiment malades,faute de travailler sur le sens de cette souffrance, qu'elle vienne d'un caprice mimétique ou d'un manque profond. Comme l'antidouleur efface le mal de tête sans que nous ayons pris le temps de nous demander ce qui l'avait provoqué.
C'est la même immaturité qui nous fait réclamer l'euthanasie.
C'est aussi parfois la même immaturité qui nous fait manifester contre.
En effet, n'en déplaise à certains des pourfendeurs de l'euthanasie comme de la GPA, on retrouve cette même méfiance vis-à-vis de la capacité des personnes à décider en adultes, en leur âme et conscience, de ce qu'elles doivent faire, comme malades ou comme soignants.
C'est bien la grandeur de l'homme que de décider hic et nunc ce que la loi en raison de son caractère général, impersonnel, ne peut ni ne doit.
Oui, pour moi la priorité n'est pas de faire des lois, ce qui part du principe que l'homme laissé à lui-même ne sait se conduire ( ce qui soit dit en passant est manque de foi en la loi naturelle, inscrite dans le coeur de chaque homme avant toute législation), mais bien de libérer l'homme de ce qui l'empêche d'accéder à sa dignité de personne responsable de sa vie comme de celles qui lui sont confiées. Autrement dit combattre ce qui le coupe de cette loi naturelle inscrite en son coeur. Et pour cela, briser les structures de péché particulièrement prégnantes dans le monde du "health business".
Quand le coeur de l'homme est droit, alors même les loi mauvaises deviennent inoffensives, quand le coeur de l'homme est vicié, alors la meilleure des lois devient l'occasion de crimes.
Oui, attaquons-nous aux structures de péché pour libérer les consciences, et prenons garde de ne pas maltraiter ces consciences au nom d'une vision erronée de la loi naturelle, en préjugeant par exemple des intentions de tel ou tel: elles sont temples inviolables.
______

Écrit par : Anne Josnin / | 04/12/2014

@ Anne

> Je ne peux que vous suivre quand vous expliquez qu'il ne nous appartient pas de préjuger des intentions de quiconque: d'une manière un peu différente, c'est aussi ce que j'essaie parfois de dire en m'agaçant d'attaques ad hominem. Ce n'est que respecter le commandement du Christ nous enjoignant de ne pas juger.
Mais l'intention ne suffit pas à caractériser la qualité d'un acte. Ma volonté est toujours imparfaite et oui, il est tout à fait légitime d'interdire parfois, quand bien même ce serait en contraignant des volontés sincères mais embrumées.
Je vous suis donc beaucoup moins quand vous nous parlez de l'homme qui saurait naturellement se conduire pour autant que le "système" ne l'en empêche pas. Voilà un point de vue d'homme (au sens générique) sur l'homme qui manque singulièrement d'humilité. C'est bien plus, je le crains, du rousseausime que du catholicisme.
Entendons-nous bien, je ne veux en aucune manière dire par là que combattre les structures de péché n'est pas nécessaire, simplement qu'il est gravement illusoire de croire que cela suffirait.
______

Écrit par : Luc2 / | 05/12/2014

CHIMPANZÉS

> La GPA n'est qu'un petit moment de la dure transition vers le transhumanisme, dans quelques années n'aurons-nous pas la CDE (couveuse d'embryons? Lisons vraiment Escudero! Nous les futurs chimpanzés.
______

Écrit par : jean-michel / | 05/12/2014

à Guadet

> Quand on pense au mépris de Voltaire pour les classes populaires, quelle ironie !
Pour l'instant les gens sont encore contre la GPA quand on prend le temps d'en discuter avec eux en petit comité.
Mais dès que ce sera légalisé ?
Quand il n'y a plus de transcendance, la morale est issue des mœurs (c'est même l'étymologie du mot), alors on aura l'habituelle réflexion: "binpiskeusélegal..."
Et on en restera là car plus y réfléchir amène à des conclusions qui donnent mauvaise conscience. Or ce que recherche notre temps, c'est le bien-être

@ Olaf

> Lu les mémoires d'un officier du Second Empire ; il les a écrites vers 1885. Il fait la même réflexion que vous sur "les heures les plus sombres de notre histoire" en écrivant l'expression mot-à-mot et entre guillemets !
Ce qui prouve que déjà en 1885, on en était bassiné !
A l'époque elle devait viser soit la Révolution, soit l'Année Terrible ?
______

Écrit par : E Levavasseur / | 05/12/2014

AUSSI

> On pourrait répondre à cette "chape de laine" que les réseaux pédophiles aussi ont leurs meilleures agences à l'étranger (itou pour les substances illicites) ; considère-t-elle donc que c'est une raison suffisante pour ne rien faire contre ?...
______

Écrit par : Réginald de Coucy / | 05/12/2014

@ Anne Josnin

> Si je me souviens bien, Ivan Illitch, dans "La convivialité", analysait clairement cette emprise du médical et ses prétentions parfois totalitaires.
______

Écrit par : Réginald de Coucy / | 05/12/2014

LANGAGE

> On perd quand on commence à employer le langage de l'adversaire...
GPA est un acronyme bien pratique :
- il est court
- il ne dit pas ce qu'il cache.
Il faut bannir ce terme et prendre le temps d'énoncer l'acte :
"payer une femme pour lui faire subir des inseminations articielles jusqu'à ce qu'elle soit enceinte et lui faire porter pendant 9 mois dans son corps un enfant qu'ensuite on récupèrera s'il nous convient et qu'alors elle ne reverra plus et détruisant tout lien entre eux".
______

Écrit par : franz / | 05/12/2014

@ Anne Josnin

> Peut-être que ce qui nous terrifie le plus dans l'euthanasie, c'est qu'elle est la négation la plus aboutie de la liberté de l'homme.
______

Écrit par : Blaise / | 05/12/2014

PROUVER

> Sur l'euthnasie : "on ne demande pas de mourir pour ses idées mais de les prouver". Une fois mort on n'est plus libre d'aucun acte, on ne prouve plus rien.
______

Écrit par : franz / | 05/12/2014

Cher Luc2,

> merci de m'obliger à préciser mes propos. Je parle bien d'hommes adultes, et c'est là tout l'enjeu de l'éducation que d'ouvrir l'enfant à sa vie intérieure, à l'écoute de sa conscience, autant que d'éduquer ses capacités sensorielles pour s'ouvrir au monde.
La nature, au-dehors comme au-dedans de nous, nous enseigne, chacun. Ma méfiance vis-à-vis des lois écrites, me vient du christianisme. Jésus ramène tout le décalogue à une seule loi, d'amour, écrite nulle part si ce n'est dans le coeur de chacun. Si cette lumière intérieure, qui seule permet de comprendre en vérité les lois humaines toujours imparfaites, de par leur caractère général (dixit Aristote), est mise sous le boisseau, alors toutes nos lois, Décalogue compris, sont autant de fardeaux insupportables pour les gens honnêtes, autant de moyens d'asservissement pour les malhonnêtes. Ce que dénonce Jésus chez les Pharisiens qui font de la religion un instrument de pouvoir sur le peuple qui croule sous les préceptes, étouffant la vie, péché contre l'Esprit.
Oui, tuer la vie au moyen de la morale, au nom de Dieu, est péché contre l'Esprit. Et cela est présent autant chez des défenseurs de la morale chrétienne que chez les promoteurs d'une morale anti-chrétienne. Moralisme contre moralisme, avec cette même conviction qu'il faut maintenir l'individu sous tutelle toute sa vie. L'homme est ce néant capable de Dieu, et c'est en tant que personne qu'il l'est, non en tant que communauté constituée d'individus mineurs, sous tutelle leur vie durant. Qu'ils soient médecins ayant entre leurs mains la vie des malades, femmes portant la vie, la société a le devoir d'entourer de sa sollicitude, protéger des puissances extérieures quelles qu'elles soient, économiques, politiques,..., chaque situation, mais en se maintenant elle-même en retrait de ces lieux du mystère de la vie, donc à mon sens sans légiférer, ni dans un sens ni dans l'autre.
La loi est toujours par défaut, marque d'un échec de cette confiance fondatrice de la communauté politique, où les gouvernants ont pour mission de favoriser l'amitié entre les citoyens avant de légiférer et faire appliquer la loi.
Très concrètement, qu'il y ait ou non loi autorisant l'euthanasie, je fais confiance à l'homme qui me soigne, mais je crains les structures de péché qui nous poussent tous à la rentabilité, à la maîtrise totale de nos vies, de nos avenirs, moi comme lui. Et je n'ai d'autre arme que, tout en défendant mon point de vue,en exprimant mes souhaits, de me maintenir en confiance. A la fin, c'est elle qui fera s'écrouler le système qui nous maintient en peur les uns des autres.
Merci Réginald de Coucy pour votre référence: livre commandé chez ma libraire :-)
______

Écrit par : Anne Josnin / | 06/12/2014

Les commentaires sont fermés.