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21/11/2014

Ces étranges "vaticanistes" que révulse l'impact du pape

 et qui refusent que les temps changent

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La cover qui a exaspéré un microcosme...

 

Une dépêche nous informe que le pape François est sous le feu des critiques de journalistes "vaticanistes" 


 

Mais que sont donc les « vaticanistes » ? « Des journalistes spécialisés dans la couverture des événements internes du Vatican, de la curie romaine, du pape et des évêques de l'Eglise catholique », affirme Wikipedia, qui ajoute : « plusieurs journaux français d'envergure nationale ont un vaticaniste ». Et précise : « le lieu de résidence privilégié d'un vaticaniste a toujours été la ville de Rome. »

L'expression « lieu de résidence privilégié » est un euphémisme. Il serait plus exact de dire que la profession de vaticaniste est un pittoresque petit métier romain  distendu aux dimensions de la médiasphère,  car « l'évolution des communications signifie que de nombreux vaticanistes peuvent ouvrir un blog pour transmettre leurs informations de façon virtuelle. » (ib.)

Encore faut-il qu'information il y ait ! Souvent c'est de la désinformation*... Quand on a la tête en forme de marteau, on voit tous les sujets sous forme de clous : le pittoresque de plusieurs vaticanistes tient à leur  art de réduire la vie ecclésiale aux intrigues de couloirs (ce qui revient à zapper l'essentiel), et de tirer l'actualité dans le sens de leurs opinions personnelles. Ces vaticanistes-là circonviennent le lecteur en abusant de leur rente de situation, qui fonctionne comme un argument d'autorité.

Prenons une dépêche d'hier. Elle nous montre « un groupe de vaticanistes critiques » tenant « conseil » dans la Salle de presse du Vatican. Au nom de quoi ces journalistes-là peuvent-ils se poser en « critiques », c'est-à-dire opposer des cartons rouges au pape ? Aucun d'eux ne répondra à cette question, parce qu'ils se trouvent, envers certains cercles du Vatican, dans une position aussi ambiguë  que Lhomme-et-Davet envers certains bureaux de l'Elysée. Après la mort de Paul VI, plusieurs vaticanistes eurent une telle aversion envers Jean-Paul II qu'on les surnomma « les veuves Montini ». Aujourd'hui c'est l'inverse : traumatisés par la démission du pape Ratzinger, d'autres vaticanistes sont allergiques au pape Bergoglio. Ils font tout pour lui savonner la planche auprès du public. Le malheur pour eux est que Benoît ne dit strictement rien qui puisse être interprété comme une critique de François (au contraire) ! Difficile dans ces conditions de jouer les « veuves », non seulement d'un pape qui n'est pas mort, mais d'un pape émérite qui se tait et ne laisse personne parler en son nom.

Autre malheur pour les « vaticanistes critiques » : François bénéficie de l'affection générale, y compris chez les Français.**

N'empêche ! Les marchands d'infos ont pour job de jouer sur les angoisses du public : leur intérêt est de fabriquer tous les matins de nouvelles raisons de s'angoisser... Marchands d'infos très particulières, les « vaticanistes critiques » comptabilisent tout ce qui, dans les paroles et gestes du pape François, est censé menacer l'image que les bons messieurs et les bonnes dames sont censés se faire de l'Eglise et de sa rectitude doctrinale.  

Ce que les journalistes « vaticanistes critiques » n'avouent pas au profane, c'est en fonction de quels critères ils tentent de jeter le discrédit sur le pape.

Les mêmes journalistes, lors des stériles pourparlers du Vatican avec Ecône, annonçaient tous les jours que Benoît XVI allait capituler devant la fière intransigeance lefebvriste.  À lire leurs papiers, on devinait où allaient leurs sympathies : à un schisme passéiste, étranger à la mission catholique au XXIe siècle.  On devine la même chose en voyant l'accueil  empressé qu'ils font à des livres contre Vatican II : ouvrages rédigés sur un ton académique et publiés à Rome, mais qui recyclent la propagande d'officines brésiliennes délirantes.

Ce rejet de l'Eglise réelle, cette apologie d'une Eglise fantasmée, expriment une attitude étrange de la part d'hommes de presse.

__________

* Bien entendu il y a (ou plutôt il y eut) de remarquables exceptions. Je garde par exemple une admiration émue à feu Joseph Vandrisse.

** Sauf à l'extrême droite et chez les néolibéraux.

  

Commentaires

ÉPOQUE

> D'ou le verbe "vaticiner" vient-il ?
Il est vrai qu'à l'époque des Vandrisse, Bourdarias, Laurentin, Foucart etc l'information religieuse avait une meilleure tenue.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 21/11/2014

NOMS

> Des noms, des noms !

Antoine


[ PP à Antoine
- Pour leur donner un droit de réponse (c'est légal), et qu'ils viennent étaler leur désinformation AUSSI chez moi - alors qu'ils ont leurs propres sites et leurs journaux papier ?
- Du reste je parie que vous les connaissez, puisque des sites-miroirs en France les relaient.]

réponse au commentaire

Écrit par : Antoine / | 22/11/2014

CHACUN SERA CONDUIT À LE CONSTATER

> A un moment ou un autre, chacun sera conduit à constater que le pape ne liquide pas la doctrine catholique, mais en est au contraire le garant ultime.
C’est quand même la base.
Bien vue cette remarque sur ce « pape émérite qui se tait et ne laisse personne parler en son nom ». C’est vrai qu’il n’y a aucun « off » (ou prétendu « off ») sur ce qu’aurait dit ou non le pape émérite à l’occasion de telle ou telle visite. C’est assez significatif en effet.
______

Écrit par : Guillaume de Prémare / | 22/11/2014

UN NOM

> Peut-on mettre Sandro Magister dans le cercle de ces vaticanistes désolés ?

FX

[ PP à FX - "Désolés" n'est pas le terme exact. Mieux vaut dire : "fielleux". Quant à savoir s'il en fait partie : la dépêche le met en scène, et même à l'avant-scène. ]

réponse au commentaire

Écrit par : FX / | 22/11/2014

FRANÇOIS

> Ciel qu on allume des bûchers et qu on brûle ces insolents qui osent prendre au sérieux les promesses faites sur l'Eglise synodale et sur la simplicité de l'évêque de Rome.
François à déjà répondu par avance dans son discours de clôture du synode : il est le chef et s'appuie sur le droit canon. Non mais !

Ph75


[ PP à PH75 - Pourriez-vous nous expliquer ce que vous voulez dire ? ]

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Écrit par : Ph75 / | 22/11/2014

HENRI HUDE

> Encore un contre-poison : le blog d'Henri Hude...avec deux papiers excellents :
"La tactique des médias en face du pape François"
"La miséricorde est-elle un "cheval de Troie" ?"

http://www.henrihude.fr

Extraits :

Du premier article...

"Il est évident que, si l’élite catholique se ralliait dans le monde entier à la justice sociale avec autant d’enthousiasme qu’elle adopte l’idéal de la famille chrétienne, et si, dans le monde entier, les dirigeants progressistes de bonne volonté, qui se tiennent encore à distance de l’Eglise, se mettaient à apprécier cette démarche des catholiques, ils reconsidéraient en partie leur position par rapport à l’Eglise et à la famille. L’idéologie dominante serait alors terminée, avec l’ensemble des injustices qu’elle soutient."

Du second...

"Pour des raisons que nous développerons dans un autre article, l’Eglise doit se préparer à une prochaine grande vague de retour du peuple dans son giron. C’est un peuple blessé, appauvri, prolétarisé, déculturé, privé de son identité, abruti moralement par l’idéologie libertaire, mais désireux d'avoir accès à l'Amour salvifique et d'y retrouver sa dignité. Ce peuple-là sera composé en grande partie de gens en situation canonique irrégulière, de gens qui ne connaissent rien au catéchisme, de gens qui ont des situations et des conditions de vie impossibles. L’enjeu c’est d’apporter l’idéal chrétien, y compris celui de la famille, à toutes ces personnes sans rien céder sur le dogme, car ce serait capituler devant le libéralisme.
Il faut donc trouver une pratique pastorale qui soit hyper-claire sur le fond et hyper-souple, pleine de miséricorde et de patience, dans la forme. Et c’est à quoi travaille le synode. C’est pourquoi, les questions posées sont exactement les bonnes questions. Comment assurer, après la fin de la barbarie libérale, la transition vers un nouvel état de civilisation ?
Pour reprendre l’initiative en ces temps de grands bouleversements mondiaux qui se préparent, l’Eglise doit à tout prix ne pas présenter le visage d’une assemblée de bourgeois, libéraux en économie, pharisiens en morale et pathologiquement bloqués sans charité sur quelques questions sexuelles. Au moyen-âge chrétien, il était bien plus grave d’être usurier que d’être adultère. Les hommes du XIIIème siècle n’étaient pourtant pas moins chrétiens que nous, et ils n’ont jamais dit que l’adultère n’était pas un péché."

Feld


[ PP à Feld - Oui, c'est excellent. ]

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Écrit par : Feld / | 24/11/2014

HENRI HUDE

> Merci Feld pour ce partage: c'est un bonheur de retrouver dans les écrits d'Henri Hude une compréhension de la société actuelle, de la mission de notre pape François, à sa suite de la nôtre, si proche de celle de ce blog !
Oui, une grande joie à voir comme nos cheminements respectifs, loin de nous éloigner de certains que nous avons admiré en notre jeunesse, nous mènent un jour, certes par la traversée, si je comprends bien, d'expériences douloureuses, à la table de même Espérance. (son article du 16 novembre que je découvre aussi à l'instant, son portrait de "l'acteur hitlérien", est troublant de justesse).
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Écrit par : Anne Josnin / | 25/11/2014

JEU

> Ce n'est pas un vaticaniste, mais il commence à voir clair dans leur jeu: http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/La-tactique-des-medias-en-face-du-pape-Francois
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Écrit par : ND / | 25/11/2014

à Jean

> M. et ses relais sont devenus des nuisibles.
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Écrit par : PP / | 25/11/2014

AIR FRAIS

> Le peuple s'engouffrant dans les brèches ouvertes par le pape François, respirant à nouveau l'air frais et vital du réel en même temps qu'il s'arrache aux redoutables stratagèmes manipulateurs de la Matrice libérale-libertaire en voie de bréjnevisation accélérée.
Quelle joie de lire ce texte libérateur d'Henri Hude ! Grand merci Feld pour ce lien,
et bravo au maire de Grenoble pour son coup de hache sur les câbles de la Matrice !
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Écrit par : Serge Lellouche / | 25/11/2014

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