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16/11/2014

'Sens commun', ou l'art de perdre son temps

 politique

Hier, au meeting de 'Sens commun' (qui croit peser sur l'UMP), Sarkozy a confirmé sa versatilité :  


On sait par ailleurs que Juppé (l'autre  possibilité du parti pour 2017) se déclare  défenseur de la loi que Sens commun rêve d'abroger...

Les trois mille personnes qui sont venues au meeting d'hier y ont perdu leur temps.  Selon les agences, Sens commun « fait le lien » entre LMPT et l'UMP : il serait plus exact de dire que ce groupe incarne l'erreur d'analyse d'une partie du public LMPT. Prisonniers de réflexes politiques familiaux, n'osant penser hors du champ de ruines qu'est la scène publique française, ces militants se fourvoient dans une entreprise dont ils ne voient pas le caractère absurde : contredire le libéralisme d'un parti ultralibéral !

Ils ne savent d'ailleurs pas qu'ils contredisent le libéralisme. Ils sont libéraux. Ils ne voient pas que ce qu'ils combattent (le sociétal libéral-libertaire) fait partie de ce qu'ils prônent (la machine économique et sociale du libéralisme). Le politicien le plus proche d'eux, Hervé Mariton, en est encore à réciter les mantras : « 'libéralisme conservateur' n'est pas un oxymore », « il peut y avoir un libéralisme éthique », « le libéralisme c'est l'échange, et l'échange c'est la responsabilité... » Si c'est là ce que l'UMP possède de plus rebelle, on voit ce que vaut le reste.

Les jeunes gens de Sens commun n'auraient pourtant pas à chercher loin d'eux pour trouver des textes qui les éclaireraient. Par exemple l'excellent livre* de trois fondateurs des Veilleurs : Gautier Bès, Marianne Durano et Axel Rokvam. Ils disent les choses avec précision. En pages 19, 21, 28, 29, 31, 34, 43, 92-93, 98, ils montrent les effets du libéralisme (et son impact sur les moeurs et la famille). En pages 17-19, 32-39, 43, 48, 55, 88, 91, 93, 98, ils montrent les effets de la société de marché dans tous les domaines y compris le biotech. En pages 24, 27, 33, 98, ils montrent les effets du productivisme. En pages 18, 22, 24-26, ils montrent en quoi l'engrenage libéral vide le politique : d'où il est aisé de conclure qu'un garçon ou une fille de convictions perdraient leur temps dans les partis ! Je propose une idée pour Noël : si vous connaissez des manifestants LMPT, ou même des adhérents de Sens commun, offrez-leur Nos limites. Ça ne vous ruinera pas : 3,95 €, encore moins cher que le livre d'Alexis Escudero** (7 €).

 

__________

* Nos limites – Pour une écologie intégrale (Centurion).

** La reproduction artificielle de l'humain (éd. Le monde à l'envers).

 

20:02 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : politique

Commentaires

PAS D'ACCORD

> Il me semble, naïveté irénique mise à part, que l'Espérance n'est pas interdite.
Autrement dit:
- si j'avais été sur Paris, bien que de gauche, je serais allée à ce meeting. 1) Par curiosité 2) pour intervenir si possible 3) parce qu'il n'y a pas tellement l'équivalent à gauche (Poissons roses-esprit civique assez inexistants et très contents de ne pas peser sur le débat, bref de ne servir à rien).
- Chercher à proposer une alternative, une réflexion, une maturation, est-ce perdre son temps? Chercher à peser sur le débat, à nuancer des postures, à bousculer des certitudes, est-ce perdre son temps?
- Bien sûr que certains savent qu'ils contredisent le libéralisme (pas tous, j'en conviens). Et ma naïveté et mon optimisme étant béats et sans limite, j'ose croire que cette implication dans ces mouvements les fait réfléchir. Je crois que vous parliez vous-même, PP, des pancartes "L'humain n'est pas une marchandise" "Un enfant n'a pas de prix" "Non à la location des ventres" etc de la dernière manif pour tous à Paris. Vous aviez même, sauf erreur, célébré le brouillage des cartes, le fait que les manifestants étaient bien moins "classables" qu'auparavant, parce que se réunissant sous des bannières dignes du PCF d'antan (ou presque).
- Qui vous dit qu'il n'y avait pas, parmi ces gens qui perdaient leur temps, des Veilleurs? Les Veilleurs en question ne sont-ils pas pour la plupart de droite (ceux que je connais si, en tous cas, et pas du centre droit)? Perd-on davantage son temps à lire du Péguy devant des lumignons (caricature piteuse: j'ai vraiment du respect pour les Veilleurs) ou en allant là où les choses se disent et où peut-être, on peut se faire entendre?
Donc, dans un élan lyrique, permettez que j'invite tous les humains de bonne volonté, de droite comme de gauche, à aller aux meetings de Sens commun et d'Esprit Civique pour faire vivre ces mouvements comme de vrais mouvements de contestation, de réflexion, d'analyse, qui veillent mais aussi agissent pour contrer l'enfumage des politiciens démagogues. Les 3000 participants ont bien fait d'y aller. Ils feraient bien aussi de creuser leur analyse. Mais je ne crois pas qu'il s'agisse là d'une perte de temps. Au contraire.
Excusez mon ton un peu irrité. Mais à force de dire que tout ne sert à rien, on décourage ce qui mérite, je pense, d'être encouragé.

Ninelene


[ PP à Ninelene - Permettez-moi de vous suggérer de lire la réponse que je fais (plus bas) à M. Petit de la Perrelle ; spécialement en ce qui concerne l'Espérance, et les chantiers délaissés qui appellent des énergies nouvelles ]

réponse au commentaire

Écrit par : Ninelene / | 16/11/2014

LIBÉRALISME

> Sarkozy s'est moqué d'eux et ils ne s'en sont pas rendu compte...
Mais ceci dit je ne suis pas si négatif que vous, ce mouvement peut aider une refondation du politique. Mais effectivement à condition de se séparer du libéralisme.

Ludovic

[ PP à Ludovic
- Se séparer du libéralisme ? alors que la majorité des membres de 'Sens commun' sont encore libéraux ?
- Permettez-moi de vous suggérer de lire la réponse que je fais (plus bas) à M. Petit de la Perrelle. ]

réponse au commentaire

Écrit par : ludovic / | 16/11/2014

LIRE 'NOS LIMITES'

> Les pauvres... Et ensuite ils se plaindront du goût et de la consistance des couleuvres qu'il leur faudra avaler. Leur offrir massivement "Nos limites" est en effet une bonne idée.
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Écrit par : Sven Laval / | 16/11/2014

TOUT VA BIEN

> Pour info : les jeunes gens de Sens commun ont lu et recommandé "l'excellent petit livre" que vous évoquez https://www.facebook.com/madeleine.bazindejessey?fref=ts (19 juillet). Tout va bien. Sens commun fait un super boulot. Les jeunes que vous citez aussi.
______

Écrit par : Jean-Yves Riou / | 17/11/2014

ATLANTISTE

> Sens Commun (à droite) et Nouvelle Donne (à gauche) ressemblent bien à des tentatives de récupération d'un électorat paumé parce que dégoûté. Il n'est pas sur que la prestation de l'ancien président emporte une conviction durable.
Quant à Monsieur Hervé Mariton, il est à première vue bien sympathique, mais deuxième abord, c'est un atlantiste forcené. Catholique par son père, juif par sa mère et par sa conviction personnelle, il est de ce multiculturalisme de droite dont on faits les néoconssss:

"Sur les questions de politique internationale, il est, en 2003, l'un des rares députés UMP, à l'instar de Pierre Lellouche ou Alain Madelin, à être favorable à l'intervention militaire américaine en Irak. En 2008, il se dit favorable au républicain John McCain pour l'élection présidentielle américaine...Sur les questions de défense, il se prononce en 2009 en faveur du retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, contrairement à ses collègues villepinistes " selon Wikipedia.
______

Écrit par : Pierre Huet / | 17/11/2014

ENGAGEMENT

> Comment faire ? Dans cette impasse que vous décrivez. Quel type d'engagement politique pour les jeunes (ou moins jeunes) ?

Chris


[ PP à Chris :
- Pas d'engagement politique avant d'y voir clair ! Sinon on tombe dans tous les panneaux.
"Y voir clair" veut dire acquérir le discernement sur les causes de ce que l'on veut combattre.
Et ne pas adhérer à des partis qui critiquent (plus ou moins) les effets mais restent partisans de leurs causes !
- Croire "faire de la politique" en allant faire la mouche du coche dans un gros machin voué à rouler dans le mauvais sens (et trop gros pour qu'on le transforme), c'est refaire une expérience déjà tentée... et dont les résultats furent lamentables.
- La politique n'est que la superstructure de mouvements de fond. Aujourd'hui le fond de l'opinion publique est acquis ou résigné (voir les sondages) à ce que LMPT dénonce : la marchandisation du vivant. C'est à l'opinion publique qu'il faut parler, pas aux momies de l'UMP.
La voie, ce serait l'action d'explication sur le terrain, partout et spécialement "aux périphéries" ;
mais certainement pas le repli sur les salons bien chauffés du parti de Sarkozy-Juppé.
Parti où les cathos seront d'ailleurs priés de la fermer et de laisser parler les grandes personnes...
Je crois me souvenir que la fondatrice de 'Sens commun' avait démissionné naguère des jeunes de l'UMP quand elle avait compris ce qu'était réellement ce parti. Le parti n'a pas changé (il a plutôt empiré) ; pourtant cette jeune fille y est revenue en y attirant son cercle d'amis ? J'ai du mal à comprendre... ]

réponse au commentaire de l'UMP

Écrit par : Chris / | 17/11/2014

DISCUSSION SUR 'SENS COMMUN'

> Patrice, je vous trouve extrêmement dur sur Sens Commun, vous cédez trop facilement au pessimisme dans lequel vous tombez souvent.
Il y a bien des lecteurs fidèles de votre blog (dont je suis) qui ont adhéré à Sens Commun. Ils ont lu Pierre Rabhi, se posent des questions sur la légitimité de ND des Landes ou du barrage de Sivens, s'interrogent sur le modèle d'agriculture de demain.
Pas tous, j'en conviens, et il nous appartient de montrer les ravages du libéralisme système dans lequel nous sommes tous un peu victime et bourreau.
La page de Sens Commun est à écrire, les débats sont lancés. Mais ne condamnons pas, à l'avance, toute une génération de jeunes gens enthousiastes, courageux, parfois candides, qui décident d'investir le champ politique pour ne pas le laisser aux mains de cette nébuleuse "libérale-libertaire" qui transcendent le PS et l'UMP.
Il faut inviter chacun à se former, à reposer le système dans lequel nous vivons. Des passerelles avec le mouvement de l'Ecologie Humaine doivent être créées et je rêve que vous puissiez échanger avec Sébastien Pilard et Madeleine de Jessey pour les éclairer sur vos convictions. Allez Patrice, de la bienveillance !

P.d.l.P.


[ PP à Petit de la Perrelle

Pardon, cher ami, mais commençons par ne pas confondre deux choses différentes :
1. les personnes,
2. les formules d'action.
Critiquer une formule d'action (fût-ce radicalement) n'est pas "condamner les personnes".

D'autre part, ne confondons pas deux autres choses :
1. le pessimisme,
2. la lucidité.
Dire ce qu'il en est réellement de la machinerie d'un gros parti électoral d'aujourd'hui, avec ses effets inexorables, ce n'est pas du pessimisme. C'est de la lucidité.

Et si l'on opte pour la lucidité, force est de constater que les "cahiers de bienveillance", aussi vertueux soient-ils (et ils le sont grandement), ne pèseront pas grand-chose face à la machinerie d'un gros parti électoral d'aujourd'hui. On peut donc douter que des "passerelles" avec le courant de Tugdual Derville puissent quoi que ce soit dans l'univers impitoyable de l'UMP.

Mais je sais que ce type d'arguments ne prend pas sur des jeunes gens généreux qui me répondront que je tourne le dos à l'espérance !

Le problème est que le jeu des rapports de force au sein des partis est une chose asphyxiante, qui n'a rien à voir avec "l'espérance" ; et qu'aller s'y fourvoyer est perdre son temps, ses énergies, puis (mais trop tard) ses illusions.

Il y aurait tant à faire ailleurs, par exemple sur le chantier social, plutôt que d'aller s'user dans un milieu stérile ! Et je ne parle même pas de l'évangélisation, tâche pourtant prioritaire et accaparante pour ceux qui s'en soucient (il y en a beaucoup)...

Je ne peux que redonner mon conseil à ces garçons et filles :
- lire "Nos limites",
- réaliser que l'UMP est l'un des rouages de la machinerie dénoncée par ce livre (et ne sera jamais rien d'autre)
- et comprendre ainsi qu'il faut oser IMAGINER AUTRE CHOSE QUE CE QUI EXISTE : audace qui est, en principe, le propre de la jeunesse..

Encore une fois, loin de moi l'idée de porter la moindre condamnation envers des personnes !
Je trouve simplement qu'il est dommage, quand on est jeune, de se laisser avoir par une vieillerie néfaste qui ne trompe plus grand-monde...

Cordialement

PP. ]


réponse au commentaire

Écrit par : Petit de la Perrelle / | 17/11/2014

PLÉONASME

> Libéralisme conservateur n'est pas un oxymore, c'est un occis mort ... Donc finalement, un pléonasme ...

** Merci à Alphonse Allais
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Écrit par : spooner / | 17/11/2014

DROIT DEVANT

> Le plus beau sera de voir des milliers de cathos, qui n'attendaient que ce feu clignotant, foncer droit devant, dans le panneau "le salut mondain par Sarkozy".
J'attends avec impatience (dans tous les sens du terme) les sorties d'hebdo cathos pour lire cela ! (Je ne cite pas lesquels, je vais me faire gronder par Denis et Alex :) )
______

Écrit par : Maud / | 17/11/2014

CONFUSION

> discussion sur Twitter à propos du post de PP. Un tweet dit que les membres de Sens commun ont lu "Nos limites". Un autre dit qu'ils ont "une autre lecture du libéralisme" que celle de PP. Ce qui semble indiquer qu'ils n'ont pas lu "Nos limites", puisque c'est quasiment la même "lecture".
En plus ces militants n'ont rien compris puisqu'ils ont l'air de confondre libéralisme et libre entreprise.
C'est le problème : la confusion mentale dans le public de droite et son refus de s'informer si ça doit faire bouger les lignes.
______

Écrit par : balbynien / | 17/11/2014

RÉINTÉGRER

> Tout à l'heure à LCI Dominique de Montvalon a estimé que des LMPT frustrés d'avoir été vus comme des marginaux en 2013, rêvent de réintégrer le monde des notables par l'UMP. C'est très loin d'une "prise de conscience des dangers du libéralisme".
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Écrit par : amblard / | 17/11/2014

D'ACCORD

> PP, je suis bien d'accord avec votre commentaire: nos forces vives se perdent dans tous les écrans de fumée que lèvent les dirigeants.
Lesquels sont consciemment ou non au service du vrai pouvoir, celui du capital (donc les actionnaires).
"Il faut imaginer autre chose que ce qui existe" dites vous. Peut-être simplement revenir aux fondamentaux: avoir l'esprit coopératif et non compétitif, et partager une partie de nos richesses. C'est grossièrement utopique je sais, mais que l'on ne vienne pas m'expliquer que ce n'est pas l'esprit chrétien! Et vivre sans utopie, c'est vivre sans âme. Au moins peut-on essayer cette voie au moins partiellement.
A quand un deuxième travail (ou un travail tout court pour ceux qui n'en ont plus) pour une entreprise dont l'unique but après la survie (et donc un réinvestissement raisonnable) serait la redistribution ?
Mon aumônier me disait jadis: "le communisme, c'est prendre l'argent de force au nom du peuple, le christianisme c'est donner son argent de son plein gré, par amour de son prochain". Comme c'était dans un lycée catho de Versailles, évidemment le discours heurtait quelque peu...
La barbarie communiste dans son naufrage a malheureusement entrainé avec elle la moindre idée de travail collaboratif pour le bien de tous et non du seul sien, et c'est bien dramatique. Seul le bénévolat pour raison humanitaire est toléré: cela donne bonne conscience, et surtout c'est sans risque pour le business.
L'open source en logiciel est une tentative assez naïve, plein d'un esprit d'éternel étudiant, de mise en commun de code sources. Il suffit pourtant de voir avec quelle hargne il est combattu par lesdits libéraux (sic!) et nombre de nos amis transatlantiques pour qui quelque chose de gratuit n'a simplement aucun sens (j'ai discuté avec assez d'entre eux pour le confirmer).

Bref comme vous le soulignez, arrêtons de suivre ces vieilles droites ou gauches, ce sont devenues des impasses.
Et comme quoi les chrétiens pourraient se battre pour autre chose que la seule sacro-sainte famille.
______

Écrit par : JClaude / | 17/11/2014

ILS MARCHENT

> Pour ceux qui veulent gagner du temps avec le Bon Dieu pour la France et les peuples du monde au lieu d'en perdre pour tous avec l'UMP :
Prière pour la France chaque jour pendant 9 mois à l'invitation du cardinal Barbarin.
www.laneuvaine.fr
avec service à rendre en parallèle, bien sûr.

Toute cette énergie fichue en l'air à tailler une mauvaise herbe au lieu de semer du bon grain !
Ces pétitions à l'un ou à l'autre, pour le film 'Cristeros' ou un autre...
Ce serait en plus beaucoup moins fatigant d'attaquer le mal à la racine en entamant une conversion morale et donc spirituelle.
Mais les mêmes cathos qui se dépensent tellement dans tout ça vous regardent d'un air ennuyé quand vous leur parlez de pèlerinage, de prière, de jeûne, d'entraide.
On sent qu'on les ennuie.
Ce qu'ils veulent c'est un gouvernement qui maintienne leur niveau de vie, que la législation donne l'impression de donner leur familles en modèles.
Ils se condamnent eux-mêmes à mettre leur espoir dans Sarkozy parce qu'ils n'ont même pas d'espérance en Dieu.
Et ils vont à la messe !
Que le salut de notre pays puisse venir de nos efforts à renouer notre filiation avec le Père pour redevenir frères, que Dieu VEUILLE la fraternité au sein des peuples et que sa volonté se fasse sur la terre comme au Ciel, ne leur vient même pas à l'esprit.
C'est dans le Notre Père qu'ils disent chaque dimanche !
Donc C'EST la bonne direction.
Si nos actions ne sont pas liées à l'Eternel, elles s'égarreront ou dans le meilleur des cas, elles devront être sans cesse recommencées.
Le fond de leur problème, C'EST QUE DIEU SOIT PRET A AGIR, A SECOURIR SES ENFANTS, ILS N Y CROIENT PAS.
Un Catho qui néglige la prière et l'action charitable pour se consacrer à Sens Commun se comporte comme un déiste.
Soit par naïveté, soit par ignorance.

Ils préfèrent , écouter des discours plutôt que de lire ou écouter les encycliques et déclarations du pape et surtout faire des manifs plutôt que des pèlerinages.
Eh bien qu'ils se réjouissent ! ils n'ont pas fini de marcher !
D'ailleurs puisque maintenant ils croient que Sarkozy va supprimer le mariage pour tous, n'adorent-ils pas que l'UMP les fasse marcher ?
______

Écrit par : E Levavasseur / | 17/11/2014

A. le Clere -> E. Levasseur

> En attendant la publication de mon commentaire à l'article de Patrice, je me permets juste de vous exprimer ma déception à la lecture de votre commentaire.
Si vous avez bien évidemment le droit de ne pas être d'accord avec l'initiative Sens Commun, d'exprimer des objections et autres mises en garde, ne pensez-vous pas déplacé de juger les personnes engagées dans Sens Commun ainsi que leur foi?
Qui connaissez-vous au sein de Sens Commun? Je peux vous assurer que si vous en connaissiez, vous seriez surpris par la profondeur de leur engagement et leur exemplarité. Soyons humbles quant au regard que nous portons sur nos frères...
Fraternellement,

Arnaud le Clere


[ PP à AlC - Cher Arnaud, votre message sera publié en note principale avec ma réponse. Je comptais le faire ce matin, mais l'actualité Hauchard a pris le pas... ]

réponse au commentaire

Écrit par : A. le Clere / | 18/11/2014

ESPRIT-SAINT

> Mais qui êtes-vous E. Levavasseur pour émettre de tels jugements sur les cathos de Sens Commun?? Des gens qui n'auraient même pas d'espérance en Dieu?? A vous lire on a l'impression que ces militants, non seulement sont de mauvais chrétiens, qui négligent leurs devoirs fondamentaux mais en plus qui vendraient leur âme au diable en s'engageant en politique.
Mais relisez l'Evangile d'aujourd'hui!! Zachée se convertit en laissant le Seigneur habiter chez lui mais il reste dans le monde!! Il faut bien que des chrétiens s'investissent en politique pour servir le Bien Commun.
Sinon quoi, on abandonne le terrain à tous ces libéraux-libertaires qui pullulent à droite et à gauche? Quelle drôle d'attitude, bien française d'ailleurs, de taper sur celui qui nous ressemble mais pas complètement.
Priez pour eux, priez pour nous, pour que l'Esprit Saint habite ceux qui s'engagent.
______

Écrit par : Petit de la Perrelle / | 18/11/2014

cher monsieur Levavasseur,

> Si, sur le fond, votre argumentaire et votre rappel sur la prééminence de la prière me vont bien, en revanche, je suis quelque peu géné aux entournures sur le jugement que vous portez sur les personnes et leurs attitudes.
Cela ressemble tout de même quelque peu à un bon vieux "jugement téméraire".
Qu'ils se trompent, sûrement !
Qu'on ait à faire à des gens superficiels qui préfère l'activisme à la vie spirituelle : comme dirait François, qui suis-je pour juger ?
Avons-nous la capacité de sonder les reins et les coeurs ?
Sauf à se prendre pour le Padre Pio ou le saint curé d'Ars, je ne le pense pas.
Vous me rétorquerez que vous en connaissez personnellement quelques uns dont les propos et l'attitude confirment ce que vous dites.
D'autres personnes vous donneront des exemples contraires.
En clair, nous n'en savons rien.
En revanche vous savez comme moi qu'un certain activisme, politique tout particulièrement, conduit souvent à un emballement grotesque.
Alors oui, on peut aller jusqu'à dire que leur attitude est stupide, contreproductive. On peut également affirmer au minimum qu'ils vont se faire cocufier;
maintenant, affirmer comme vous le faites, qu'on a à faire à des tartuffes, oui, décidément cela ressemble à s'y méprendre à un "jugement téméraire".
Relisons tous le sermon du 11e dimanche après la Pentecôte du curé d'Ars sur le sujet !
Autrement... j'aime bien lire habituellement vos commentaires, ils sont revivifiants !
______

Écrit par : gdecock / | 18/11/2014

NE NOUS LEURRONS PAS

> Ne nous leurrons pas sur la plupart de nos politiques. La plupart ne sont plus des porteurs d'idées visionnaires, mais des adhérents à des courants qui les mèneront au poste convoité.
A combien de voix se joue une élection ?
Une prise de position coûte un certains nombre de voix mais en rapporte un certains autre nombre. Certains n'ont pas d'autre croyance, d'autres mettent les leurs sous l'éteignoir, rares sont ceux qui prennent le risque d'affirmer une position qui irait à l'encontre des sondages. (Confère la question des officines de sondages.)
Pourtant quel institut de sondage aurait su annoncer que par 3 fois plus d'un million de français descendraient dans les rues pour s'opposer à une loi que d'autres pays avaient adopté dans le calme ? Que plus d'un an après le vote de la loi plus d'un sur quatre (c'est mon estimation personnelle) redescendrait dans la rue, refusant le dictat du message anesthésiant "vous voyez ça n'a rien changé pour vous".
Cette loi est arrivée par l'entrisme d'un courant minoritaire dans des partis minoritaires qui l'ont imposé à leur allié (certes aussi parce qu'il était aussi infiltré). Finalement n'est-ce pas la même tactique que met en place Sens Commun à l'UMP ?
Mais ne nous leurrons pas : Sarkozy a pris une position qui aujourd'hui nous sastifait, mais il peut en changer demain. Le but de Sens Commun sera donc de l'y maintenir et de lui montrer que électoralement parlant cela vaut le coup ! (et NKM devrait peut-être aussi s'interroger si sa frénésie de faire dans l'air du temps ne lui aurait pas été néfaste à Paris où un bobo est plus visible qu'un croyant.)
Mais comme nous le rappelle E.L. il y a d'autres moyens, que chacun peut mettre en oeuvre en sacrifiant[/investissant] un peu de notre temps quotidien.
______

Écrit par : franz / | 18/11/2014

@ Franz

> Sans doute beaucoup qui s’engagent ici le font par bonne volonté. Ce n’est pas pour autant qu’ils ont raison.
Vous parlez de technique d’infiltration, mais êtes-vous certain que ce n’est pas au contraire une tentative de récupération du mouvement LMPT par l’UMP ?
LMPT est né d’un mouvement d’indignation spontané DE LA BASE, et les courants politiques courent encore après aujourd’hui…
On lit dans la charte de Sens Commun, point numéro 3, et pour résumer, la défense de la libre entreprise.
Alors on en est encore là : la droite défenseur de la liberté d’entreprendre et la gauche étatiste qui asservit ? En fait d’élan nouveau , cela sent fortement le suranné.
Et comme fort justement relevé par Balbynien plus haut, confondre libéralisme et libre entreprise témoigne d’un manque sévère de réflexion.
L’UMP a affiché depuis ses débuts des idées ultra-libérales. Si Sens Commun peut inverser la tendance, alors chapeau bas. Mais on a le droit d’être sceptique.
PP dit d’attendre d’y voir plus clair, cela parait frappé au coin du bon sens, sinon du sens commun.
______

Écrit par : JClaude / | 19/11/2014

"NE PAS CHERCHER PARMI LES MORTS"

> Avant de parler de Sens Commun en soi, on va tout de suite balayer un malentendu :

Mon commentaire est clair, ils parle des cathos « qui se dépensent tellement dans tout ça [pétitions à répétition, montage de machines énormes pour se battre pour des détails comme tel ou tel film, livre, forum catho à n’en plus finir où l’on répète à l’envi telle ou telle attaque cathophobe quand ce ne sont pas de simples rumeurs au lieu de travailler à l’évangélisation ] et vous regardent d'un air ennuyé quand vous leur parlez [des choses religieuses ]»

Si vous ne prenez pas un air ennuyé quand on vous parle de la prépondérance de la foi, et si votre action ne se borne pas à des combats de détails tout en négligeant le principal, ce commentaire ne parle pas de vous.

Il y a cette phrase : "Un catho qui néglige la prière et l'action charitable pour se consacrer à Sens Commun se comporte comme un déiste. Soit par naïveté, soit par ignorance".
Eh bien oui, si l’on est croyant on ne fait pas passer la politique avant la prière, et si l’on est catholique, on ne fait pas comme si Dieu était trop loin pour agir !
Ce n’est pas votre cas, tant mieux, mais je vous rappelle que je parle de cathos qui tombent dans le piège de l’activisme (ici en l’occurrence dans Sens Commun), mais un activisme déspiritualisé car ils sont gênés quand on leur parle de prière.
C’est de ce comportement que je parle, du début à la fin du commentaire.
Je leur dis « NON ! prière d’abord, prière pendant, et conformité avec la doctrine sociale, sinon votre messie c’est Sarko (ou un autre)»

Alors pour ce qui est de Sens Commun en soi, de son opportunité ?
Pour moi, c'est tout vu (il suffit d'entendre Sarkozy et son méprisant "boah d'accord si ça vous fait plaisir").
Ensuite, je pense que vous avez jugé bon de prendre le temps de tendre la perche au sein de l'UMP : l'UMP sera donc 100% responsable de tenir compte ou non de vos idées.
Bref : vous aurez fait votre devoir
Arnaud le Clere écrit « Y arriverons-nous? Nul ne le sait et qu'importe »
Comment ça « qu’importe » ?!
Alors finalement vous n’attachez pas d’importance à vos propositions ?
Tout ça pour ça alors ?!
ça donne l’impression que ce qui compte c’est d’avoir la conscience tranquille ?
vous êtes si peu convaincu et vous voulez que l’UMP suive ?
Donc PP et moi nous disons : perte de temps !
Pourquoi n’allez-vous pas là où ce sera efficace tout de suite ? parce que vous pourrez y appliquer ou y confronter tout de suite vos idées ?

Car je pense que vous commettez une erreur en voulant réformer un parti plutôt qu’en créant sur le terrain un mouvement d’action sociale, fraternelle – s’occuper des gens = la vraie politique- , qui pourrait se transformer en vague de fond puis en parti politique.
C’est là que se trouve l’obligation de moyen dont vous parlez, mon cher Arnaud.
Sens Commun fait les choses à l’envers.
Donc là encore, perte de temps !
Pendant que des malheureux vivent dans la misère morale et matérielle, Sens Commun cherche à convaincre un parti politique : mais pourquoi chercher parmi les morts ?
Une asso loi 1901 qui distribue la soupe, aide à trouver du travail, etc fait de la politique, de la vraie.
Sens Commun semble être un think tank.
Il y a certainement des gens de Sens Commun qui ont une activité sociale, mais Sens Commun n’est pas un mouvement d’activité sociale.
Un élu ou un candidat cherche toujours à convaincre qu’il se préoccupe des gens et déclare « si je suis élu je ferai ça »
(mon Dieu faites-moi riche et je donnerai aux pauvres),
mais si Sens Commun commençait par l’avoir, cette action sociale de terrain, quel meilleur moyen de connaître les problèmes de notre pays ?
et qui pourrait vous contredire ? ( très peu d’élus ont une activité sociale ou même en ont eu une… donc on a d’autant plus besoin d’élus qui connaissent les sujets)

Si Sens Commun veut aider la France, que Sens Commun aide les Français, les gens qui vivent en France.
Il ne s’agit pas d’aider un parti.

Ne voyez surtout pas en moi un ennemi. Si je pense que quelqu'un se trompe, je n'ai pas le droit de dire "qu'importe".
______

Écrit par : E Levavasseur / | 19/11/2014

@ Petit de la Perrelle

> Justement, je ne parle pas des "cathos de Sens Commun". Mais du non-sens qu'il y a chez un catho à négliger le spirituel tout en consacrant toute son énergie aux choses humaines, aux choses secondaires.
Car c'est sans doute LE problème actuel chez nous. On se dit catho mais on ne prie pas.

Je ne cite les mots "Sens Commun" (puisqu'on en parle) qu'une seule fois, quand je dis que ce non-sens va pousser ceux qui le vivent à voir dans ce mouvement la solution à nos problèmes.
Catho, on ne prie pas mais on s'occupe de politique...
Français, on ne s'occupe pas de la France mais d'un parti.
Aussi, votre rappel à "rester dans le monde" est fondamental.
C'est justement ce à quoi je pense qu'il faut inviter Sens Commun : car le monde politique, ce n'est pas la France.
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Écrit par : E Levavasseur / | 19/11/2014

POUR 'SENS COMMUN'

> Effectivement j'ai réagi sans me renseigner sur ce qu'était Sens Commun (par ex. vous citez la charte que je n'ai pas pris le temps de chercher). Vous avez également raison en posant la question de savoir si l'UMP ne serait pas en train de récupérer LMPT. Mais peut-être pour éviter cela, il est judicieux de mettre un pied dans l'UMP, et si Sens Commun peut être aiguillon dans la botte de l'UMP, tant mieux.
LMPT n'a sans doute pas la structure (quoique je n'en connaisse pas gd chose) pour lutter contre la récupération de l'UMP. Créer un courant même minoritaire dans l'UMP n'est peut-être pas le coup génial qui va renverser les choses, mais si déjà il évite que tous ses leaders suivent le chemin qu'a pris (avec le succès que l'on sait) NKM mais que d'autres imitent (Juppé).
La prise de position de Sarkozy n'est sûrement une victoire (il change d'avis comme de chemise et à savoir si ce n'est pas un coup simplement destiné à pousser hors jeu Juppé), mais c'est un bon point médiatiquement parlant (même si l'on sait ce que vaut dans la durée un éclat médiatique).
Sur le point économique de Sens Commun, je l'ai dit, je ne suis pas renseigné, mais je considère qu'une erreur économique est moins grave qu'une erreur sociétale.
Plus rigoureusement : peut-être que Sens Commun ne lutte que contre la conséquence et pas contre la cause; mais on peut espérer que c'est le début d'une prise de conscience qui viendra; en tout cas c'est déjà un frein que je juge positif.
Pour l'instant il n'y a pas [encore ?] de parti qui puisse porter le combat, donc si l'on peut déjà freiner ceux existants, tant mieux (le PCD est trop marqué catho pour émerger, ce qu'avait mieux su faire de Villiers mais trop tôt [?] avant se faire "descendre" lâchement et faussement. (La politique est dure : tout nouveau venu doit être 10 fois plus irréprochable que ceux en place et avoir un entourage aguerri).
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Écrit par : franz / | 19/11/2014

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