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17/10/2014

Le théâtre d'ombres

Une classe politique ayant perdu le sens des réalités, n'existant plus que par les médias et jouant de l'enfumage "sociétal" ? Diagnostic sévère du Monde (série La politique à bout de souffle) :


 

Revenant sur l'affaire Thévenoud, Hélène Bekmézian (Le Monde 16/10) enquête sur « la maladie qui semble avoir gagné les bancs de l'Assemblée et les ministères : la perte de tout sens des réalités ».

Elle appelle ça « l'ivresse des cimes ». « Théâtre d'ombres » serait plus approprié, la scène politique française n'étant plus une « cime » depuis longtemps ; mais « ivresse » est bien vu, et surtout « perte de tout sens des réalités ».

Ceci explique cela. Le politique est devenu irresponsable depuis qu'il s'est vidé au profit du pouvoir financier (dont l'UE est succursale), mais il a gardé ses privilèges et immunités qui ne correspondent plus à rien : première rupture avec le réel. D'autre part, le politique « vidé » s'est fait l'annexe du médiatique : « Les fonctions ministérielles sont maintenant surtout des fonctions de communication, où il faut savoir faire parler de soi pour exister dans les médias mais aussi pour sortir du lot dans le gouvernement », constate la journaliste.

Et ce cinéma a pour effets spéciaux l'enfumage des « réformes sociétales » : ainsi la « parité en politique», vapeur chic dont s'enveloppe la caste. « La féminisation reste une diversification en trompe-l'oeil. Dans une étude sur ''les facteurs sociaux des carrières politiques des femmes ministres'', Sébastien Michon assure ainsi que ''la féminisation du recrutement politique ne s'accompagne pas d'une transformation radicale ou même d'une ''ouverture'' de la composition sociale de l'exécutif... »

Mais la caste en a-t-elle pour longtemps ?

 

 

19:26 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique

Commentaires

'LE MONDE'

> Bonjour,
Bravo au Monde... sauf s'il en reste-là, c'est à dire dans la posture de "l'ouro qué mascaro lou péïror", comme on dit par chez moi, ce qu'on peut à peu près rendre par le proverbe "le chaudron dit à la marmite qu'elle a le cul noir".
Oui, puisse cet organe de presse en prendre de la graine, lui qui se comporte, depuis pas mal de temps, comme un puissant émetteur de prêt-à-penser-indiscutable et quasiment toujours en faveur des choses qui nous ont conduit là où on déplore d'être arrivé aujourd'hui.
______

Écrit par : C.J. / | 17/10/2014

PATRON

> Diagnostic juste – hélas –, sur le politique, annexe tant du pouvoir financier que de l’enfumage médiatique généralisé au nom des pulsions individuelles dominantes.
Tous ces puissants prétendant parler au nom de la société ou du peuple n’incarnent en réalité qu’eux-mêmes.
Ils font preuve d’une subjectivité maximale qu’ils couvrent de leurs pseudos autorité, responsabilité ou objectivité.
Ceci dit, est-il encore utile, aujourd’hui, de mouliner contre le politique et le médiatique ? Ne devrions-nous pas nous concentrer plutôt sur la violence sociale et professionnelle qui monte dans les entreprises, pour en appeler à l’action collective, tellement mise à mal aujourd’hui (l’individu scotché à son internet ou son caddie de supermarché, etc.) ?
D’après ce que je vois et entends tous les jours, de nombreux patrons, à force de spéculer financièrement sur la valeur/le coût de chaque travailleur et du poste qu’il occupe, finissent par se rendre odieux à leurs salariés. Face au combat syndical et à l’action collective, ils ne veulent évidemment entendre parler que de cas par cas, de situations individuelles. Et pour s’imposer à leur personnel – pardon aux « ressources humaines » –, ils pratiquent de plus en plus souvent la « décapitation » à la Daesh, décapitation professionnelle s’entend.
Je vois ça avec mon nouveau patron : le licenciement de tel ou tel, qui tombe comme la foudre, sans avertissement ni remontrance préalable est une de ces spécialités. Pour faire régner la terreur. Pour complaire au financier – car il prospère essentiellement comme patron « tueur de coûts », spéculant notamment sur la baisse du coût du travail, avec l’appui des banques. Quitte à payer au prix fort le départ du salarié, en considérant que le calcul est gagnant pour l’entreprise au bout de trois ans.
Misérables calculs qui dissimulent mal un manque de vision et de talent entrepreneurial.
A moyen voire à court terme, le tueur de coûts finit par être un liquidateur de talents vendant du low cost et des sous-produits qui eux-mêmes discréditent l’entreprise. Du courte vue.
Reste que mon patron s’est donné une marge. Il a déjà créé une coquille vide en Tunisie, sans doute pour accueillir en dernier ressort, sur une plateforme, ce qui lui restera à vendre après avoir épuisé ses talents (en l’occurrence ceux des autres)…
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Écrit par : Denis / | 18/10/2014

POUR QUI SE PRENNENT-ILS

> Mais pour qui se prennent ces journalistes du Monde ? Depuis des années ils imposent leur volonté aux élus ( le mariage pour tous en est le dernier exemple) et maintenant ils insultent leurs marionnettes !!!
Mais jamais Le Monde n'a fait de vraie campagne pour l'éthique, le civisme ou le patriotisme !
Allez à Toulon, à Marseille et ailleurs ... Et vous verrez les potentats locaux issus de la décentralisation bien en place.
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Écrit par : Roger / | 18/10/2014

ZEMMOUR

> Une question : l'un d'entre-vous a-t-il lu le bouquin de Zemmour ? Essai brillant, ouvrage prophétique ou 500 pages d'approximations ? Je dois reconnaître que j'hésite à me lancer.
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Écrit par : Feld / | 21/10/2014

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