Non : toutes les inquiétudes sur le traité de libre-échange euro-américain ne sont pas des "fantasmes"...

 

...contrairement à ce que croit le microcosme des médias :

 

Le cinquième round des négociations euro-américaines s'achève le 23 mai aux Etats-Unis... Publié hier par le Huffington Post américain, un document de la Commission européenne sur le volet « énergies » de ces négociations paraît de nature à soulever l'inquiétude générale. Analysant ce texte, l'association Attac souligne que « l'Union européenne propose aux États-Unis de libéraliser complètement le marché transatlantique de l'énergie et des matières premières ». L'UE prône également l'exploitation du gaz de schiste, et se détourne des énergies renouvelables.

La découverte d'un tel document devrait aggraver encore la méfiance de l'opinion publique envers Bruxelles, dont le double langage est avéré (rappelez-vous le prêche guindé de M. De Gucht, commissaire européen, nous affirmant l'autre jour que ces négociations ne dissimulaient rien).

Mais cette méfiance vise également la classe politique de plusieurs pays, notamment le nôtre. Feignant d'abonder dans le sens de l'opinion publique pour gagner du temps, elle s'en remet à Bruxelles du soin d'imposer aux gens ce qu'ils refusent.

Quant aux eurosceptiques de la nuance libérale (il y en a), leur contorsion est inverse : ils exècrent Bruxelles en paroles, mais souhaitent le gaz de schiste puisque leurs chefs de file américains en sont fanas : drill, baby, drill ! Ils s'apprêtent donc à applaudir cette directive, bien qu'ils feignent de récuser tout ce qui vient de l'UE...

Ces incohérences ne sont qu'apparentes. De la droite à la gauche, elles voilent une cohérence sous-jacente mais inflexible : la docilité envers l'argent.